[Scalp] Shit Movie 2023

[Scalp]

1.5/10

Kill Boksoon de Byun Sung-hyun - 2023

Quand j'ai vu la durée, j'ai hésité, j'aurais du m'abstenir. 2h20, encore un gros craquage, ça dure facile 40 minutes de trop. Et je crois qu'il y a une véritable saturation des films de tueurs, en fait dans les 00's je trouve que Collatéral et Bittersweet Life sont 2 films définitifs qui ont tué le genre, et puis est arrivé John Wick qui tel un sauveur du cinéma d'action a remis une pièce dans la machine mais clairement ça a fait plus de mal que de bien et depuis on a une armée de copier coller tous plus foireux les uns que les autres. Alors ici le film se voudrait plus dramatique avec une tueuse qui veut allier sa vie de tueuse et de mère d'un ado qui devient difficile, passionnant (toutes les scènes avec la gamine sont un vrai calvaire). Clairement ça se marrie très mal et on se fait bien chier, surtout qu'on est devant une énième histoire de tueur qui se retrouve avec un contrat sur sa tête, grosse originalité, le fait que ce soit une femme change strictement rien, ça aurait été tout aussi pourri avec un mec.
On pouvait espérer que le film soit sauvé par ses scènes d'actions, et ben c'est loin d'être le cas, alors ça alterne le syndrome John Wick avec des séquences trop chorégraphiées et des passages complètements cons (y a une scène dans un bar, tu sens que le réal y veut se la péter et faire une grosse scène sauf qu'on a le syndrome de tout le monde attend son tour pour taper, et surtout tout le monde attend bien trop longtemps pour sortir un gun, surtout que le mec en face a un flingue, y a aucune logique et puis quand ça sort les guns ça se rate à 2mètres c'est insupportable), bon a un moment y a une scène très coréenne où ça fait de l'humour bien con alors qu'on est en train de se schlasser la tronche, mais j'ai été sorti de ma torpeur quand j'ai vu le plan séquence en 360 de Michael Bay, bon alors c'est pas foufou mais l'espace de 30 secondes je me suis dis hey c'est du Michael, bon voilà tout ce que je retiens du film, y a un plan à la Michael Bay, le reste est affligeant, c'est beaucoup beaucoup beaucoup trop long, pas très bien joué, complètement con, prétentieux de par sa mise en scène bien bling bling artificielle. Voilà c'était la sortie coréenne Netflix du jour.

[Mark Chopper]

ça a fait plus de bien que de mal et depuis

Petite erreur là.

Sinon merci pour le crash-test. Je l'avais repéré, mais il va dégager de ma liste.

[Scalp]

Ah oui grosse erreur même.

[Scalp]

5/10

Where the Money is de Marek Kanievska - 2000

Je vais être un peu généreux car c'est vraiment pas terrible mais la courte durée (1h25) et Paul Newman font que ça se laisse suivre. Alors en fait on est clairement devant un film qui aurait pu être vraiment cool, Paul Newman en vieux braqueur qui se fait interner en simulant la sénilité et qui rencontre la toujours chaudasse Linda Fiorentino en infirmière forcément incendiaire, le début du film laisse d'ailleurs vraiment présager que ce sera un truc sympa (Fiorentino qui allume Newman et celui çi qui ne bronche pas). Et puis quand l'arnaque de Newman est découverte, le film est clairement moins sympa à suivre, alors on a la relation entre Fiorentino et Newman qui porte le film. Parce que le reste du métrage est vraiment plan plan et même si le coté on prend son temps est raccord avec l'âge de Newman, le braquage est vraiment paresseux dans l'idée et l'exécution, on est clairement pas devant le casse du siècle au cinéma (faut pas trop réfléchir à la crédibilité de l'ensemble). C'est con y avait moyen de faire un truc un peu plus abouti avec cette meuf qui fascinée par ce vieux braqueur.
La mise en scène est anecdotique, je connais même pas le réal d'ailleurs.
Le film vaut donc le coup uniquement pour Newman qui même en fin de carrière gardait ce côté cool et clairement on se délecte de chaque scène où il est, Fiorentino joue toujours à peu près le même personnage mais bon elle a bâtit sa carrière sur ça et elle maitrise, bon Mulroney j'ai jamais été fan et y a pas grand chose à retenir de son personnage et de son interprétation.
Une petite comédie sans grande prétention, ça fait pas vraiment le taf mais c'est pas long et ça c'est bien.

[Scalp]

4/10

Creed 3 de Michael B.Jordan - 2023

J'y allais pas vraiment confiant vu l'épisode 2 mais le trailer m'avait hypé, Jordan qui parle d'inspiration comme Ippo pour sa mise en scène aussi mais voilà c'est pas vraiment un bon film. Alors le premier Creed je suis fan, je le considère très haut dans la saga mais clairement la réussite du film vient de Sly et son rapport avec Creed, dans le 2 Sly était très en retrait et le film s'en ressentait, ici il est carrément absent, alors d'un coté je comprends ce besoin de s'émanciper de Rocky pour tracer son propre chemin surtout qu'on a tout raconté sur Rocky. Mais voilà Creed est pas un bon personnage, déjà dans le 2 on sentait les limites du personnage et ici clairement on nous refait une variante de Rocky 3 avec un Creed embourgeoisé qui a perdu l'oeil du tigre et se retrouve avec un mec de la rue qui en veut. Mais si ça marchait dans Rocky 3 c'est parce que déjà on avait les seconds rôles qui portaient l'histoire (la mort de Mickey, Creed qui devient l'entraineur de Rocky), ici les seconds rôles on s'en bat les couilles et vu que Creed est pas intéressant, ça donne un métrage complètement osef avec des perso fonctions qui n'existent pas. Alors au début Majors son personnage on y croit, il est même presque intéressant à suivre, alors sa dualité avec Creed est pas bien écrite c'est bien lourd mais c'est pas trop grave, ça fait le taf et puis quand il passe en mode nemesis c'est tout de suite moins intéressant, c'est un peu concon (avec en point d'orgue le choix des tenues pour le combat final : blanc vs noir).
Jordan aura finalement fait illusion dans le premier, enfin non dans le premier il était bon car c'était Stallone qui lui donnait la réplique et qu'il existait presque exclusivement à travers Rocky, mais dès le 2ème épisode on s'est rendu compte que Creed était un personnage vide et sans grand intérêt narratif, ici clairement sa story on l'a déjà vu et en bien meilleure (et on s'en branle royale de sa retraite et même de son retour), Majors fait le taf dans un rôle qui réussit pendant un temps à éviter les clichés de ce genre de rôle mais qui est plombé par une seconde partie de métrage où ça devient un peu une caricature.
Alors le film pourrait être sauvé par une réal innovante mais alors on est loin des combats de Ippo, alors dans le premier combat y a des petits trucs qu'on avait pas vu avant dans la saga et qui ont donc un petit coté manga mais c'est clairement foufou, moi je rêvais de voir un Dempsey Roll (le coup fatal de Ippo) et puis quand y a une idée comme le round sans public et presque silencieux, ça marche pas des masses, alors les mecs se tapent bien, les chorégraphies on y croit mais la réal n'élève pas grand chose et puis le training montage est surement le pire de la saga, quelle déception, c'est un passage tellement emblématique de la saga et même de ce genre de film mais ici c'est un peu nul et même con (il tire un avion quoi).
La soundtrack sans thème de Rocky bon ben tout de suite ça marche pas quand ça va dans l'épique ou l'émotion, bon par contre les sons de la team Dreamville sont bien insérés dans le film et ça marche (la rentrée sur le ring de Creed).
Clairement je veux pas de Creed 4, la saga sans Rocky est sans intérêt.

Du coup mon classement de la saga :

Rocky Balboa
Creed
Rocky
Rocky 2
Rocky 3
Rocky 4
Creed 2
Rocky 5
Creed 3

Et c'est donc bien le pire film de la saga là.

[Scalp]

4,5/10

Nobody's Fool de Robert Benton - 1995

Dommage ça aurait pu être sympa, y avait les ingrédients pour mais ça fonctionne pas. Alors une nouvelle fois Paul Newman est parfait, parfait dans ce rôle de vieux qui fait un peu un état des lieux de sa vie et qui se rend petit à petit compte qu'il a été égoiste, un peu con même et qu'il a raté beaucoup de choses importantes (comme voir grandir son fils, il découvre par hasard qu'il a des petits enfants) mais dans ce film en forme de tranche de vie il faut à coté de Newman des personnages intéressants et des bons acteurs mais on est loin de ça. On sauvera seulement Mélanie Griffith sorte de love interest qui montre bien que cet homme vit dans son mode, c'est la seule qui cumule personnage sympa et jeu qui tient la route (elle a des chouettes scènes avec Newman) car à coté on a un Bruce Willis qui fait du Willis mais dont le personnage est clairement foireux, pour le fils de Newman c'est plus le choix de l'acteur qui plombe le truc (le mec de Nip Tuck). Du coup on a jamais les interactions si importantes pour ce genre de film, quand Newman a une scène intime avec son fils, Walsh est tellement mauvais que la scène ne fonctionne pas. C'est con car le film est sobre dans sa façon de parler des sentiments et ne tombe jamais dans la mièvrerie de ce genre de film. On pense pas mal au cinéma de Clint en fait et même Newman a un petit coté Clint par moment. On est donc devant une tranche vie au rythme pépère dans laquelle il manque un peu d'humour et d'émotion.
La réal s'efface sans surprise devant le sujet et ça se laisse suivre jusqu'à la fin parce que c'est Paul Newman et clairement ce mec a jamais été mauvais même en fin de carrière où il cachetonnait un peu.

[Mark Chopper]

Pourquoi tu tapes dans la fin de carrière ?

[Scalp]

Parce que le début j'ai quasi tout vu.

[Mark Chopper]

La Castagne ?

[Scalp]

Grosse déception car à la base c'est le genre de film que j'aime malgré les défauts.

[Scalp]

2/10

Winning de James Goldstone - 1969

Je suis vraiment pas fan de cette vague de films de courses de voitures de cette époque, Grand Prix avait pour lui la réal de Frankenheimer mais c'était chiant, Le Mans avait McQueen mais c'était chiant, Winning a Newman mais c'est chiant. Le film est sorti après Grand Prix (bon je crois, flemme de check) et clairement on est à des années lumières en terme de réal, on pense plus à la Coccinnelle qu'autre chose.
L'histoire est assez anecdotique, l'intérêt étant évidemment les courses, sauf que ça accuse vraiment le poids des ans et qu'on a pas vraiment une dramaturgie qui fonctionne (tout y fait très désuet alors que le film est pas si vieux), la faute à des personnages un peu fade (et même un peu con), Newman est ici pas terrible, il se contente d'être Paul Newman le mec cool et joue pas vraiment et vu que l'antagoniste c'est le souvent pas très bon Robert Wagner, on est un peu dégouté. On a une histoire d'amour complètement osef avec Mme Newman de l'époque (Joanne Woodward qui ja joué dans pleins de films avec lui), quand elle le trompe avec son rival, clairement c'est balek total. On pourrait se rattraper sur la relation avec l'ado mais le gamin joue mal. Du coup ça donne un très long film de 2h avec une romance en bois (ben oui Newman préfère sa voiture à sa femme, passionnant) et des courses vraiment pas palpitantes (la dernière est plus longue mais ça relève pas vraiment le niveau).
Un Newman tombé dans l'oubli et on comprend pourquoi.

[Mark Chopper]

Mme Newman de l'époque

Il n'a jamais changé de femme.

[Scalp]

C'est tellement rare.

[Scalp]

8/10

Somebody Up There Likes Me de Robert Wise - 1956

Un film qui colle tellement à la filmographie de Paul Newman, alors c'est un acteur que j'adore, que je considère même comme les plus grands, mais pour moi il a pas LE film parfait, le film qu'on met dans un classement all-time, alors je sais qu'on parle souvent de Butch Cassidy mais perso j'aime pas du tout, dans ses autres films marquants on a entre autre Luke la Main Froide, L'arnaque ou son Scorsese, mais il n'a pas le film qui met tout le monde d'accord comme peut l'avoir McQueen, Redford ou Clint, et ici c'est encore ça, c'est une prestation magistrale, c'est un chouette film, mais c'est pas définitif.
Ici c'est donc un biopic (parait il très respectueux sans jamais tomber dans l'hagiographie) sur un petit malfrat newyorkais devenu champion de boxe, et la première chose qui frappe c'est l'influence qu'a eu ce film, comme Gentlemen Jim on est vraiment devant un film matrice du genre, d'ailleurs on peut même rajouté Nous Avons gagné ce soir de Wise, Wise a donc inspiré du monde et pas n'importe qui, on pense donc obligatoirement et à raison à Rocky, le personnage y a vraiment du Balboa jusque dans le jeu de Stallone qui pour moi s'est clairement inspiré de la prestation de Newman, mais on peut aussi y trouver du Raging Bull et même du Sergio Leone avec son il était une fois en Amérique, ça va donc ici ça pas inspiré Nolan ou Ritchie, mais des vrais réal.
Dans un rôle prévu à la base pour James Dean, bon je vais pas dire de saloperie mais on a eu de la chance d'avoir Newman car Dean était vraiment pas un bon acteur, Newman livre ici une prestation sans surprise car le mec est un tueur, il bouffe la pellicule dans un style très actors studio. Il EST Rocky Barbella (il a trainé un peu avec lui pour s'imprégner du personnage), une tête brulée, un mec qui respecte pas grand chose qui a de la haine pour tout, constamment à fleur de peau avec une rage autodestructrice. On suit son parcours en mode bulldozer dans les bas-fonds de New-York (sacré reconstitution des rues malfamées et la ville est un vrai personnage du film) en passant par les maisons de redressements et les divers prisons jusqu'au projecteur du ring, et ici y a pas de training montage comme on a eu dans les films de boxe d'ailleurs c'est un peu un piètre boxeur et c'est juste sa rage qui le fait gagner (les moments où il rentre en mode je vais le défoncer car j'en ai marre de me prendre des coups sont excellents). Et il trouve ici un rôle plus touchant que jamais. Il trouvera la rédemption sans que ça fasse fake, y a une vraie justesse d'écriture (les parents, sa femme ou son entraineur servent vraiment le récit sans jamais tomber dans du manichéisme et de la niaiserie car bon on a une histoire d'amour mais ça marche) et d'interprétation. On s'attache immédiatement au personnage et c'est bien ça le plus important dans un film, croire au personnage et donc avoir envie de le suivre et c'est vraiment ce qui manque aujourd'hui.
Le tout est sublimé par un noir et blanc magnifique (ah ces bas fonds en clair obscurs) et des idées de mise en scène, les combats peuvent aujourd'hui accuser le poids des ans mais y a des vraies idées et des plans qui font plus que le taf encore aujourd'hui et on sent vraiment que ce film a servit de base pour ce qui se passera sur un ring.
A noter une furtive apparition de Steve McQueen
Wise (au même titre que Fleischer qui a une carrière un peu identique je trouve) était vraiment un sacré réal et je pensais avoir vu tout ce qui m'intéressait dans sa filmo et c'est une agréable surprise de voir que j'étais passé à coté de ce très bon petit film.

[Mark Chopper]

Cool, tu le vends bien.