[Scalp] Shit Movie 2023

[Mr Jack]

On a vraiment l'impression en te lisant que Chazelle c'est Zack Snyder qui a rencontré les frères Farrelly. A un moment donné faut un peu dézoomer sur le pipi caca. Rien qu'en une seule scène entre Pitt et Jean Smart t'as toute la subtilité du propos de Chazelle.

[Mark Chopper]

Tu es passé d'un extrême à l'autre avec Chazelle. Tu as longtemps dénigré La La Land, je ne sais plus où tu en es avec First Man et tu ne tolères pas la moindre pique contre Babylon...

C'est passionnel.

[Scalp]

C'est officiellement son mec.

[Mark Chopper]

Tout ça me coupe l'envie de découvrir le film

[Scalp]

2/10

Marlowe de Neil Jordan - 2023

Le trailer était sympa et puis un film noir c'est tellement devenu une denrée rare que la moindre sortie est réjouissante. Mais voilà derrière la caméra on retrouve Neil Jordan, dont le dernier bon film remonte à l'époque où on payait en Francs et Mitterand était président (et il a un seul bon film dans sa filmo, dans le genre mec bien surcoté il se pose là).
Alors il s'attaque à la figure du détective avec Marlowe de Chandler, bon de base même si j'aime les romans noir, Chandler j'ai jamais été un grand fan (les personnages étaient cools mais les histoires bordéliques et pas vraiment passionnante, le Grand Sommeil portant très bien son nom) et les adaptations de ses films sont quand même un peu relou, ici c'est pas une adaptation mais une histoire inédite (à base de disparition, fausse disparition évidemment), on reprend juste le personnage de Marlowe. Et justement ça merde direct car Liam Neeson est beaucoup trop vieux pour le rôle et on peine à retrouver le détective cynique, alcoolique et bagarreur, ici on a juste un vieux en costume et on peine à croire en son pouvoir de séduction quand il se retrouve face à la femme fatale du récit (une bien mauvaise Diane Kruger qui a l'air de se faire encore plus chier que nous), Neeson continue de faire n'importe quoi avec sa carrière, et il a toujours pas compris qu'il est désormais trop vieux pour ce genre de rôle, alors on pourrait lui accordé un coté désabusé mais c'est juste parce que ça fait plus de 10 ans qu'il a arrêté de jouer et qu'il s'en bat les couilles. L'intrigue ne relève pas le niveau, alors c'est jamais passionnant, terriblement bavard (et les dialogues sont vraiment ineptes) et inutilement alambiqué. Le film est juste une succesion de rencontres où Marlowe tape la conversation pour avoir un pseudo indice, c'est jamais ludique et c'est ultra chiant car c'est d'une pauvreté abyssale et terriblement répétitif et rien ne vient nous sortir de la torpeur et surement pas les bourres pifs où on voit que Neeson est à 2 doigts de l'arrêt cardiaque.
La mise en scène de Jordan est pas loin d'être catastrophique (il aurait mieux fait de rester à la retraite), il peine a retranscrire l'ambiance LA fin des 30's (bon la photo est pas trop mal), on est loin de LA Confidential (qui se passait 10 ans plus tard c'est vrai) ou Chinatown (super ambiance mais super surcoté aussi), Jordan ne dynamite rien et il fait du cinéma horriblement vieux, y a tellement pas de rythme ici.
Un naufrage complet pour un film que je me faisais un plaisir de voir.

[Scalp]

8/10

Le Goût des Autres de Agnès Jaoui - 2000

Bacri était de la race des Gabin, Ventura, Noiret, Montand, un acteur qui ne pouvait surement pas tout jouer mais qui pouvait porter un film sur ses épaules, sa présence relevant le niveau immédiatement, le genre d'acteur que le cinéma français n'a plus vraiment, c'était un peu le dernier des géants (un Depardieu ne peut pas être dans cette catégorie, sa filmographie est un trop gros n'importe quoi et il est loin d'avoir toujours été bon). Pour le premier film de Jaoui on a immédiatement ce qui fera la touche de ce duo, un facilité pour dresser une galerie de portraits écrite à la perfection, des personnages parfois hauts en couleur mais toujours humains et touchants. Ici ils seront tour à tout victimes puis coupables des préjugés.
Le film est donc évidemment porté par un Bacri parfait en grand patron clairement un peu beauf qui veut s'ouvrir à la culture pour draguer une femme dont il est tombé amoureux, il est tellement juste et touchant, alors si j'ai un point de réserve c'est clairement sur ce personnage féminin dont on a du mal à saisir l'attirance qu'elle peut avoir, alors elle est intelligente mais sa froideur et son balai dans le cul lui donne quand même un coté un peu détestable mais évidemment le personnage va s'ouvrir, comme tous les personnages du film qui abandonneront leurs idées préconçues, vu que c'est le sujet du film en même temps c'est normal. Les personnages secondaires ont tous droit à leurs storyline le couple Jaoui/Lanvin ça marche très bien, Chabat dans un rôle forcément tragi-comique mais parfait de justesse.
Un film qui sonne juste à l'intelligence d'écriture qui nous offre des dialogues aiguisés et des situations douces-amères. Une belle réussite avec Bacri dans un de ses tous meilleurs rôles (même si oui il a toujours joué le même rôle)

[Scalp]

1/10

K.O de Fabrice Gobert - 2017

Du film vu et revu, un homme se réveille d'un coma et toute sa réalité quotidienne a changé sans que personne d'autre ne s'en rende compte évidemment. Au début avec le personnage que joue Lafitte (pas très bon ici, autant dans la première partie en mode connard il assure mais alors quand il comprend ce qu'il se passe il est vraiment à coté de la plaque) on se dit qu'on va avoir une histoire de rédemption, car il joue un gros con imbu de lui même mais finalement y a pas de rédemption, alors ça pourrait être un point positif car ça prend la logique à contre pied mais le film est tellement con que c'est juste mal écrit. Exemple, le mec veut récupérer sa femme sauf que sa femme il pouvait plus la supporter et arrêtait pas de la tromper, donc on a du mal à comprendre pourquoi il s'acharne, à la rigueur qu'il veuille retrouver sa place au sommet car de patron d'un grand groupe TV, il se retrouve à présenter la météo et sous les ordres de son ancienne secrétaire, mais même pas, on se retrouve juste avec un personnage complètement teubé. Mais c'est pas le pire, le pire c'est clairement la partie Fight Club du film, c'est tellement gratuit et con que ça fait juste truc mal écrit (et puis Fight Club dans des parking de Boulogne ça a pas la gueule du Fincher). Je ferais aucun commentaire sur la partie critique du capitalisme et de la société du spectacle.
Le film fait donc illusion dans sa première partie qui présente Lafitte dans son rôle de connard, mais alors la suite est un long ennui sans grand intérêt car finalement y aucune évolution pour le personnage et puis la fin est un bon gros foutage de gueule avec tout ça était juste un rêve, vraiment le genre de fin qui devrait être interdite aujourd'hui et qui rien pour ça mériterait un 0. Alors y a un coté cyclique dans le film avec des scènes qui se font miroir et les mecs ont du se dire qu'ils étaient intelligents d'écrire ça mais c'est juste ridicule.
La réalisation est catastrophique et même bien lourde, Gobert est aussi à l'aise avec une caméra que Rudy avec un ballon en attaque, tout est foireux et sans idée.
Outre Lafitte, on retrouve Pio Marmai, alors je l'aime bien mais je me rend compte que quelque soit le personnage, il joue toujours de la même façon et ça marche pas pour tous les rôles et là c'est clairement ridicule, Chiara Mastroiani ne dégage rien et a l'air de se faire autant chier que nous.
Un pseudo thriller qui se rate sur tout ce qu'il tente et se conclut en beauté avec une des fins les plus nuls de l'histoire.

[Mark Chopper]

Oui, gratiné celui-là. Tout comme Paul Sanchez est revenu.

[Scalp]

Oh putain oui il est chaud celui là aussi.

[Scalp]

4.5/10

8 Million Ways to Die de Hal Ashby - 1986

Dès le début pas de doute, on est bien devant un film des 80's, police de caractère du générique, musique synthé, lumières (et évidemment les fringues bien moches et les coupes mulets emblématiques), on pense immédiatement au chef d'oeuvre de Friedkin et Miami Vice, sauf que Ashby est clairement pas l'homme de la situation. Le film est plus un film de personnage que d'intrigue policière, on va donc suivre Jeff Bridges qui quitte la police après une bavure et qui doit combattre son alcoolisme, alors Bridges est bon quand il faut la jouer fine et sobre mais dès qu'il joue l'alcoolique il en fait des caisses et ça plombe le film et puis on en a un peu rien à foutre de sa rédemption, heureusement on a pas trop de séquences de ce type. Le gros point positif du film c'est son coté sans concession avec notamment cette intro avec ce flic qui abat froidement un dealer devant ses gosses, alors qu'il avait clairement la possibilité de juste le blesser, et la fin c'est un bon gros règlement de compte où ça se prend des balles dans la tête. Mais voilà entre on a une histoire clairement pas passionnante, pas aidé par un Andy Garcia en bad guy qui fait vraiment pas le taf, le mec est en roue libre total.
Tout est mal ficelé et on ça se perd souvent en dialogues inutiles, bon y a quelques scènes sympas avec Alexandra Paul (qui a jamais été aussi convaincante) et Rosanna Arquette qui font monter la température mais à coté de ça faut se taper des séquences entre Bridges et Garcia très mal écrite et pas loin d'être ridicule. Et ça manque terriblement de rythme, ça pourrait être nerveux mais c'est trop mou, Oliver Stone a participé au script (mais il voulait être enlevé du générique car pas content du résultat) et on reconnait pas vraiment le style du mec.
C'est con car l'intro qui prend son temps c'est vraiment pas un souci et on rentre dans cet univers poisseux (sauf avec la musique qui marche vraiment pas), un univers qui surprend quand on voit le nom du réalisateur qui était clairement pas un coutumier du fait (Harold & Maude ou Shampoo on est vraiment dans un autre registre) et qui a d'ailleurs été viré avant la montage. Bon après pas sûr que le film aurait été mieux sans ça car on voit que le mec ce qui l'intéresse c'est plus l'alcoolisme de son personnage principal que son intrigue.
Loin d'être un néo noir des 80's à retenir, le film n'est même pas une petite curiosité, c'est juste un polar raté, ça me fait penser au Aldrich avec Burt Reynolds et Deneuve (enfin je crois, flemme de vérifier si c'est bien elle).

[Alegas]

3/10

Le Mari de la Coiffeuse de Patrice Leconte - 1990

Je savais pas trop à quoi m'attendre en le lançant, alors j'ai été agréablement surpris par la tournure érotique du récit, malheureusement c'est bien la seule chose qui fonctionne à travers 2 ou 3 séquences car pour le reste on est dans un huis clos qui se voudrait passionnel et qui est quand même bien soporifique.
Ni vraiment drame, ni vraiment comédie, le film est surtout jamais crédible dans son histoire avec ce couple qui ne quitte jamais son salon de coiffure et c'est meublé par des saynètes toutes plus ridicules les unes que les autres (celle avec Michelle Laroque est sacrément corsée de connerie). Et tout parait vraiment artificiel et c'est pas la fin qui amène un peu de romanesque qui va sauver les meubles car c'est absolument pas émouvant. On se fait chier pendant tout le film, alors oui Anna Galiena est incendaire avec 3 fois rien, oui Leconte se plaît à la filmer et la mettre en valeur, mais ça peut pas faire un film, quant à Jean Rochefort on a du mal à croire à son personnage et son amour absolu, et il parait bien niais au final et il est bien trop vieux pour le rôle.
Heureusement que ça dure que 1h15 mais ça reste trop long pour ce que ça raconte, rien. Alors oui c'est original finalement, mais originalité est pas gage de qualité, une originalité qui réside donc dans le fait que ça raconte rien et que c'est un film qu'on qualifiera de sensoriel. Et Leconte n'est clairement pas l'homme de la situation pour ça, il ne réussit pas à élever son niveau pour relever le niveau de son histoire banale, ça manque de panache, ça manque de chaleur, c'est pas 3 plans sur une décolleté ou une culotte qui suffiront.
Un film qui a une énorme réputation et ça restera un mystère pour moi, c'est ptet tout simplement parce que je vais pas chez le coiffeur.

[osorojo]

Comme toi sur celui là, bien aimé le début puis je me suis ennuyé ^^

[Scalp]

Ça a marché les 5 minutes où il est gamin et fantasme et après tout s'écroule

[Scalp]

4/10

Ip Man 44 de Wilson Yip - 2019

Une saga qui aurait du rester un one shot avec son premier épisode qui si il était pas forcément parfait était un vestige d'un autre âge du ciné HK et peut être bien le dernier vrai bon film de Kung-fu (ça commence à dater du coup) et c'était un film qui se suffisait à lui même, un film n'avait pas eu droit à une sortie ciné chez nous (pas surprenant) alors voir ce 4ème épisode sortir sur grand écran était clairement une surprise. Je l'avais sagement évité jusque là car le 3ème était vraiment pas bon, et ici ça relève un peu le niveau, mais on est loin, tellement loin du premier.
On retrouve donc ce bon vieux Ip qui n'a pas changé depuis le premier film, un maitre calme et à la douceur apparente qui cache une invincibilité, car depuis le premier film c'est ça Ip, il vient régler les injustices à coup de tatanes et de claques dans la tronche. Pour ce 4ème opus on se retrouve aux USA et on pourrait croire qu'on aura droit à une part importante de Bruce Lee, et pas du tout, alors il est là mais on aurait le même film si il était absent. Evidemment on regarde pas un Ip Man pour la finesse de son écriture (mais le premier avait pour lui une vraie bonne histoire) et le racisme asiatique existait bel et bien mais ici c'est vraiment trait à la sauce HK c'est donc assez ridicule et même enfantin, et c'est même un festival de racisme anti gweilo au final (90% des ricains sont blonds, rasés, costaud et évidemment raciste). Il reste donc les combats et là on se dit cool on a Donnie et Scott Adkins mais alors c'est vraiment pas mémorable et surtout vraiment radin en action. Alors on a des chorégraphies qui évitent un maximum les câbles, on a des bons enchainements mais y a jamais une impression d'impact (c'est pas les nombreux bruitages qui vont faire illusion), on est loin du premier qui avait pour lui les chorégraphies de Sammo Hung. Alors ici c'est Yuen Woo-Ping mais faut le dire Woo-Ping depuis très longtemps c'est clairement plus ce que c'était et on peine à être émerveillé comme devant ses films des 80's ou 90s et puis voir Donnie se faire doubler ça fait chier. Et Wilson Yip, bon faiseur au demeurant (mais qui cachetonne depuis 10ans) ne réhausse jamais le niveau avec une idée, on a déjà vu ces combats ailleurs et en beaucoup mieux.
Scott Adkins réussit l'exploit d'être encore plus nul que Tyson dans le 3, j'adore Adkins mais putain quand il est pas dirigé c'est vraiment une plaie. C'est con car Donnie est parfait dans ce rôle où il met de coté son extravagance et son coté je me la pète, il campe avec charisme ce vieux maître indestructible et flegmatique en toutes circonstances.
Donnie Yen restera vraiment cet acteur qui a couru après Jet Li et Jackie Chan toute sa carrière, alors il aura eu des réussites et heureusement mais il est arrivé trop tard finalement, il est devenu une star quand HK partait en couille et avec son statut de dernier des mohicans il aurait du enchainer les réussites mais c'est loin d'être le cas, si bien que depuis le premier Ip Man il a clairement enchainé que des films moyens (au mieux) ou mauvais (souvent).
J'attendais donc rien de ce 4ème épisode mais je suis quand même déçu, Dewey for life.

[Dunandan]

Tu oublies Dragon, quand même. Mais pour le reste je suis plutôt d'accord. Quoique son charisme parvient à me convaincre de temps à autre, même si c'est le film n'est pas terrible terrible. Reste à le voir dans John Wick 4... (je connais déjà ta réponse )