[Scalp] Shit Movie 2023

[Scalp]

2/10

Infiesto de Patxi Amezcua - 2023

Je me demande pourquoi je regarde encore des thrillers espagnols, pas un pour rattraper l'autre. Alors ici ils ont eu l'idée surement originale que l'histoire se déroule pendant la crise du covid, avec les premiers jours de confinement (on a même le décompte à l'écran) sauf que clairement ça apporte rien au film, on enlève ça, on a exactement le même film, on pourrait se dire ça donne un film avec des rues désertes, surement si l'action se déroulait en ville, mais on est dans une campagne avec 4 maisons donc les rues désertes on repassera. Du coup le coté covid a vraiment aucun intérêt narratif et fait plus truc de petit malin qui n'est absolument pas malin.
Sinon on suit un duo de flics qui enquête sur un enlèvement de gamins, autant dire que l'enquête est jamais intéressante et très vite on se fait chier, ça se voudrait sombre (photo ocre et héros qui crève à l'appui) sauf que tout ça fait vraiment fake. Y a rien qui marche, le duo de flic on y croit pas (aucune alchimie, aucun dialogue sympa), les 2 acteurs sont nuls (la flemme de chercher leurs noms, on va les appeler Pépito et Pépita) et les personnages assez ridicules ( Pépito pseudo badass on y croit pas une seconde et Pépita a pas un seul dialogue intelligent comme dans Pyramide quoi). On pourrait se dire que le fait que ça dure 1h30 est un bon point, et ben même pas car 1h30 c'est beaucoup trop long !!!!! C'est trop long car beaucoup trop bavard pour une intrigue aussi simple (y a tellement peu de perso que c'est jamais ludique la partie qui est peut être le tueur; et puis c'est pas ludique aussi car on s'en bats les couilles tellement c'est mal écrit). La fin du film après la mort de Pépito est interminable, alors on pourrait dire que le mec essaye de faire du cinéma mais moi j'avais l'impression d'être devant Ressurection avec Totof, et c'est un peu le problème de tous ces films inspirés par Seven, au final ils ressemblent tous à Ressurection.

[Jed_Trigado]

Pépita a pas un seul dialogue intelligent comme dans Pyramide quoi

[Mark Chopper]

Qui aurait cru qu'on citerait encore Résurrection près de 25 ans après sa sortie ?

[Scalp]

Je suis un peu de mauvaise foi ceci dit, j'ai aucun souvenir du film.

[Jed_Trigado]

Et dire que dans mon masochisme Lambertien, je n'ai toujours pas vu ce film, ni Beowulf et Fortress 2 d'ailleurs...

[Scalp]

Bordel t'as pas vu Beowulf ? faut le voir, c'est grandiose.

[Scalp]

3/10

El Secreto de Marrowbone de Sergio G.Sanchez - 2017

Je me suis fais berner par le casting, je pensais que c'était un film anglais, mais non c'est un film espagnol, et vu mon amour du cinéma espagnol ça m'aurait éviter de perdre du temps. Alors c'est pas le scénariste de l'Orphelinat (le film soi-disant génial que tout le monde a oublié) et on a bien toujours l'impression de voir le même film. Et au final y a bien que les 2 films de Del Toro qui trouve grâce à mes yeux (quand il faisait encore des bons films) et Les Autres restent quand même loin devant ce qui a été fait ensuite, même si je suis pas spécialement fan du film, je lui reconnais une vraie qualité d'écriture et un twist qui alors était pas trop éculé.
Bon ici ça fait illusion grâce à un casting vraiment impeccable et la première partie du film qui pose l'atmosphère avec cette vieille baraque (que c'est original) et cette famille soudée, mais rapidement ça a pas grand chose à raconter, ou du moins pas grand chose qu'on a pas déjà vu et en mieux surtout, le casting ne peut pas tout sauver et l'ennui arrive assez vite. Alors le réal veut éviter de tomber dans le jump scar facile, c'est tout à son honneur sauf que finalement il fait un film sans climax et sans séquence là pour nous sortir de la torpeur. Le rythme général étant évidemment très lent (en soi ici c'est pas forcément un défaut car les personnages sont pas relou et que cette famille se révèle malgré tout attachante).
Le film se voudrait un mélange de drame familial (c'est le truc qui fonctionne le mieux du métrage), thriller psychologique (ça c'est foireux) et film d"épouvante à l'ancienne (alors ça c'est complètement raté). Surtout que tout y est très prévisible (comme souvent façon avec ce genre de film, l'un des seuls qui était vraiment surprenant reste vraiment Identity, depuis c'est pas la joie) et ça donne un truc un peu confus pas toujours très bien écrit et on sent le mec qui veut faire un film avec un grand mystère et un twist qui surprend mais ça marche pas, surtout que le film joue la carte pathos, et la carte pathos c'est une carte à bannir. Et c'est assez mal construit alors que le film prend son temps pendant les 3/4 du temps, tout s'accélère à la fin et on a l'impression qu'alors il manque des scènes.
Sur la forme je vais pas être trop méchant, c'est dans la moyenne du genre, y a rien qui plombe le métrage mais bon la photo un peu terne est un peu facile et fait plus gratuite qu'autre chose à mes yeux.
Le film est donc sauvé par son casting, alors vu que c'est désormais une star on ressort évidemment Anya Taylor-Joy mais elle a pas un super rôle, c'est surtout George MacKay et Mia Goth qui sont vraiment bons ici et ils sauvent le film de la nullité, enfin Goth aurait mérité d'avoir un personnage un peu plus étoffé quand même.
Alors c'est fait ptet illusion si on a a vu que 2 films dans sa vie, sinon ben c'est quand même un film bien raté.

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5/10

Trial By Fire de Edward Zwick - 2018

Elle est loin l'époque où Zwick faisait vraiment des bons films, quand il avait enchainé le Dernier Samourai (toujours rappeler à quel point ce film est grandiose) et Blood Diamond (le premier film avec Di Caprio et son physique d'adulte) et la suite de sa carrière a vraiment pas été glorieuse (bon j'ai pas vu Pawn Sacrifice, c'est ptet bien) si bien que son dernier film est même pas sorti au cinéma et que personne l'a vu. Bon déjà par rapport à d'habitude il a pas un casting prestigieux car même si Jack O'Connell est un acteur solide (qui vieillit très bien et qui en quelques années a vraiment gagné en charisme) c'est clairement pas une tête d'affiche, Quant à Laura Dern c'est Laura Dern quoi, si elle était bankable ça se saurait.
Bon le film c'est un énième fait divers sur un condamné à mort pour avoir foutu le feu à sa baraque et fait mourir ses 3 enfants, alors tout laisse à penser qu'il était innocent, en tout cas sa culpabilité a jamais été prouvé (et le procès est une parodie de procès et on se demande vraiment comment ça a pu aller aussi loin dans le nawak, mais par contre la partie procès est pas forcément réussie, on est juste surpris mais ça manque de scène de procès vraiment bien dialogué) et le film va dans ce sens mais on est clairement devant un film wikipedia qui raconte juste des faits et c'est dommage car c'est quand le film s'intéresse vraiment à la vie de O'Connell en prison que le film réussit à être intéressant, c'est le moment où y a vraiment de l'émotion à défaut d'avoir du cinéma car le film est vraiment plat, on a du mal à se dire que c'est Zwick qui réalise car Zwick est quand même un mec capable de faire des vraies séquences de cinéma, là il se contente de filmer platement, bon au moins il prend parti avec cette fin où il affiche le gouverneur du Texas, gouverneur qui a le plus d'exécution à son actif. Et le film se termine donc en étant clairement un réquisitoire contre la peine de mort (comme 72 films avant lui quoi).
Alors ça se laisse suivre si on connait pas l'histoire, je connaissais pas la fin et donc forcément ça fonctionne mais si on sait comment ça va se terminer c'est tout de suite moins intéressant selon moi, déjà toute la partie Laura Dern (qui arrive assez tard dans le film) est pas passionnante et le lien avec O'Connell est pas ouf (limite celui avec le gardien de prison avec qui il a peu de scènes est plus sympa), heureusement le jeu de O'Connell est vraiment bon et par moment il sauve le film de l'ennui juste pas sa présence, car oui malgré la cause noble du film ça l'empêche pas d'être chiant par moment.

[Scalp]

3/10

Django de Etienne Comar - 2017

Django Reinhardt clairement je connaissais rien sur lui à part qu'il faisait du jazz manouche, du coup ce fut une surprise pour moi de le voir dans la France de l'occupation. Le film est un biopic qui prend des risques on va dire car au lieu de raconter toute la vie du mec, l'histoire se déroule sur seulement 2 ans : 1943/1945. Alors dans l'idée c'est cool mais le film se rate sur trop de choses pour être réussi, enfin la vie d'un artiste sous le tumulte de l'occupation on a déjà vu et ici j'ai pas l'impression que le matériau de base pouvait faire des miracles (sauf si on part dans un autre truc que le biopic). Ainsi quand le film commence Django est déjà au sommet et surtout il vit sa petite vie tranquille dans le Paris de l'occupation dont il en est une star qui fait des concerts pour les allemands (il est le seul à donner des concerts), on ne saura jamais comment il en est arrivé là (et pourtant c'est intéressant de voir comment il a pu s'imposer avec cette musique jugé comme de la "musique nègre" par les allemands). Et l'intrigue va être la fuite de Django pour aller en Suisse car les allemands veulent l'envoyer à Berlin pour jouer devant Hitler et ses potes. Mais l'évasion sera plus compliquée que prévu et on va rester 1h30 au bord du lac Léman à Thonon. Le film veut raconter la transformation de Django, cet homme un peu égoiste qui ne vit que pour la musique et profite bien de son petit statut et petit à petit il va prendre conscience du monde qui l'entoure et des barbaries nazis qui touchent son peuple tsigane. Malheureusement ça ne fonctionne pas, le film n'arrive pas à combiner le biopic et le drame historique, car si l'idée est de montrer la transformation de Django ça ne marche pas, ça ne marche pas car le film se perd avec des sous intrigues qui mène à rien, c'est con car toute la partie résistance avait du potentiel mais c'est vraiment traité à la va vite. Le film a un énorme problème de rythme et quand on a un climax ça sonne faux (quand Django se cache dans la neige on est pas loin du ridicule). Le film se révèle rapidement ennuyeux, sans surprise, sans tension et le réal n'arrive pas à donner l'importance à la musique qu'elle devrait avoir.
On aurait pu penser que le resserrement temporel de l'intrigue aurait intensifié l'histoire mais tout y est finalement très plan plan. C'est jamais rattrapé par une réalisation sans idée et vraiment plate, heureusement les passages musicaux sont sympas, enfin surtout celui qui ouvre le film.
Heureusement Reda Kateb fait oublié la lourdeur du film; il est vraiment excellent, charismatique, charmeur, plein de gouaille sauf que malgré tout le talent de l'acteur son personnage nous laisse clairement indifférent, mais c'est pire avec Cécile De France qui plombe le film, elle devait être l'élément narratif qui déchaine la passion de notre guitariste mais on ressent aucune passion, aucune émotion (enfin de manière générale le film dégage vraiment aucune émotion)
Quand le film se termine on a pas apprit grand chose sur Django et on a pas vu un super film avec la WW2 en contexte.

[Scalp]

3/10

La Chiesa de Michele Soavi - 1989

J'avais aucune idée de ce que j'allais voir mais vu que j'aime Dellamore Dellamore et Arrivederci Amor Ciao (un des meilleurs polars de ces 20 dernières années), j'y allais plutôt confiant. Monumentale erreur, j'aurai du me renseigner et voir que le film était envisagé comme une suite au misérable Démons de Bava, ça m'aurait fait gagner du temps.
C'est con car pendant 10 minutes je me suis dis c'est cool ça se passe au Moyen-âge mais non c'est juste pour l'intro, enfin la première intro car après on se bouffe une autre intro de près de 50 minutes où ça pose les personnages et l'ambiance (alors oui ok le mec sait instaurer une ambiance poisseuse mais ça suffit pas) et autant dire qu'il se passe absolument rien : 0 enjeu, enfin on voit des personnages qui se doutent qu'il va se passer quelque chose (super). Car le problème du film est bien là, il se passe rien et quand il se passe quelque chose on comprend pas forcément ce qui se passe tellement le film est foutraque (en même temps y a 72 scénaristes de crédité).
Le film est bordélique au possible (c'est compliqué à résumer), la seconde partie en forme de huis clos où tout va partir en couille faut pas trop réfléchir à ce qu'on voit car ça a souvent ni queue ni tête, les personnages (tous plus bidons les uns que les autres) apparaissent et disparaissent sans aucune raison. La fin ne tombe même pas dans le Z pour nous faire marrer au moins, non c'est toujours aussi chiant avec de temps en temps un plan gore. Evidemment comme la plupart des films italiens de cette époque c'est très mal joué et y en a pas un pour sauver le film.
C'est nul.

[Jed_Trigado]

Si tu mets 3 a celui-là, t'es bon pour mettre 0 a La Secte.

[Scalp]

Je lâche l'affaire.

[Scalp]

3/10

Supai no Tsuma de Fake Kurosawa - 2020

Fake Kurosawa est à mes yeux le cinéaste japonais récent le plus surcoté (bon avec Sono Sion quand même) et jusque là j'ai pas aimé un seul de ses films, mais ici c'est vendu comme un film d'espionnage pendant la WW2 (enfin à la veille de la WW2 exactement), donc j'avais envie de lui laisser une chance. Surtout que finalement un film d'espionnage avec des japonais c'et plutôt original, mais voilà c'est pas vraiment bien écrit (ça part d'un postulat un peu trop facile, comment le mec a t'il pu être témoin de ça et la dénonciation est difficile à avaler). On suit donc ce couple dont le mari a été témoin des exactions de l'armée Japonaise en Mandchourie et il décide de prévenir la communauté internationale pendant que sa femme est terrorisée et le film va reposer sur ses réactions (ou actions).
Pourtant le début de métrage un peu opaque est plutôt réussi, avec une atmosphère qui fonctionne avec la militarisation et le climat oppressant de ce Japon d'avant guerre et puis l'histoire se met en place avec ce couple et là tout s'effondre petit à petit, avec une montée en tension qui ne fonctionne pas et un couple auquel on a du mal à s'attacher (le jeu froid et distant des 2 aide pas, pourtant à la base c'est 2 acteurs que j'apprécie mais là on croit vraiment pas à leur amour, ou alors elle est à sens unique et ça donne même un coté un peu niais par moment). Le film préfère alors se concentrer sur le sort de la femme (le titre international est d'ailleurs Wife of Spy, titre bien différent du Amants Sacrifiés choisit pour la France) et clairement le destin de cette femme on s'en branle un peu, surtout qu'à coté de ça on a des enjeux plus grands qui sont relégués au second plan. Et après avoir bien prit son temps, tout s'accélère dans la dernière demi heure mais ça manque d'ampleur et on reste peu/pas captivé par la suite d'évènements. Tout y est trop propre ( y a une scène de torture où on sent que le réalisateur est vraiment pas à l'aise), trop gentillet, trop édulcoré.
Le film a un coté beaucoup trop théâtral avec 3 décors et 455200 plans fixe, et une reconstitution d'époque beaucoup trop proprette (ça pu le studio) et c'est jamais sauvé par une photo vraiment pas terrible. Dans la plupart des reviews c'est comparé à du Hitchcock, je suis d'accord mais plus ses films chiants (et y en a ) que Vertigo.
Et encore un film raté de Fake Kurosawa.

[pabelbaba]

Mais comment on peut être réalisateur et s'appeler Fake Kurosawa?

EDIT : bordel c'était trop gros.

[Scalp]

Ptet que c'est pas réellement son prénom