[Scalp] Shit Movie 2023

[Alegas]

Tiens je comptais aussi me le mater dans les prochains jours vu qu'il quitte Amazon Prime. La durée est pas spécialement engageante mais ton avis rassure.

[pabelbaba]

Jamais osé le tenter. Pourtant Brest n'est pas un repoussoir pour moi.

Peut être pour plus tard.

[Jed_Trigado]

Je l'aime bien celui-là, effectivement Pacino y est pour beaucoup.

[Scalp]

3/10

La Vierge du Rhin de Gilles Grangier - 1953

La première des 12 collaborations entre Gabin et Grangier donne un pseudo film noir plus qu'oubliable. C'est con car ça fait illusion lors de sa première demi heure avec un Gabin entre 2 âges très convaincant (et c'est un registre qu'il a pas tant exploité car dès les 50's il est vite devenu ce patriarche qu'on a pour toujours en mémoire) qui joue un mystérieux personnage taciturne au passé obscur (mais qui est forcément un bon gars, d'ailleurs en repensant Gabin a t'il déjà un vrai bad guy, et j'ai pas l'impression) l'ambiance fluviale est même sympa et on a une voix off par un personnage secondaire qui fonctionne (même si elle peut saouler, c'est sauvé par le fait que ce soit la voix off d'un sale type).
Mais voilà quand tout commence à prendre forme, le film devient de plus en plus pénible avec même une seconde partie en forme de whodunit un peu feignant. C'est con car y avait un truc à faire avec le triangle amoureux (entre la femme fatale forcément garce, l'ancien ami devenu traître), y avait un truc à faire avec ce décor (la péniche a de la gueule), la seconde partie aurait pu donner un peu d'ambivalence au personnage mais c'était trop en demander. Le trio d'actrice est bon c'est ce qui donne vraiment des regrets car on aurait vraiment pu avoir un vrai bon film noir mais voilà quand on a un scénario de merde on peut pas avoir de miracle.

[Mark Chopper]

Tu prévois de proposer quoi comme rétro pour le mois prochain ?

[Scalp]

La suite logique c'est Lino.

[osorojo]

Cool ça

[pabelbaba]

Balle Perdue 1 & 2?

[Scalp]

5/10

Archimède, Le clochard de Gilles Grangier - 1959

Un film qui tient uniquement sur Gabin, un Gabin qui en fait des tonnes dans ce rôle de clochard truculent, marginal, fort en gueule, plein de gouaille, anarchiste, soiffard mais aussi cultivé et philosophe, tout un programme quoi (après ça colle avec le personnage donc c'est pas un défaut). Sauf que le film n'a rien à raconter (on y croit au début avec Gabin qui veut passer l'hiver au chaud en prison car il veut pas aller sur la Cote d'Azur) et rapidement ça va être une succession de scénettes (avec tous les seconds rôles habituels : Blier, Frankeur, Roquevert et même Darryl Cowl dont j'avais un apriori plutôt négatif avant de le voir ici) où Gabin finit par insulter ou critiquer tout le monde (le passage où il est réveillé par les ouvriers c'est quand même grandiose de le voir se plaindre, alors évidemment c'est savoureux et ça donne des passages qui font vraiment sourire car une fois de plus c'est Audiard aux dialogues et dans la bouche de Gabin c'est inégalé (on a jamais fait mieux et on fera jamais mieux). Mais c'est un peu mince pour qu'on soit réellement intéressé par ce récit. Même quand le clochard rencontre la bourgeoisie ça raconte pas grand chose et c'est juste un show de Gabin où son éloquence et sa flamboyance font forcément des ravages mais ça fait suffit pas pour faire un film. Et une nouvelle fois on peut pas dire que ce soit une grande réalisation de la part de Grangier qui était clairement le yesman de Gabin.
Même en roue libre Gabin reste Gabin et il arrive à rendre regardable un film sans scénario qui ne sait pas trop où il va.

[Mark Chopper]

Le passage avec Blier qui mélange sa piquette avec du Miror, c'est quand même énorme

[Scalp]

Blier avec Gabin ça donne toujours des grands moments quand même.

[Dunandan]

3/10

Beverly Hills Cop de Martin Brest - 1984

Si on enlève la gouaille de Murphy, il reste rien à sauver mais genre vraiment.
Entre l'histoire aussi palpitante qu'un épisode de Derrick, la réalisation sponso cotorep (comment Brest à pu faire carrière est un mystère), la bande son atroce (non parce que les 3 notes de synthé c'est pas parce que tout le monde s'en souvient que c'est bien), le côté buddy movie fonctionne pas vraiment et le choc des cultures entre ce black du ghetto de Detroit et les quartiers chics c'est 100% clichés et rarement drôle (rarement drôle étant le point commun des films de Murphy). Car si le film est un mauvais polar (et quand ça tire j'enparle pas) c'est aussi une mauvaise comédie qui doit tout à Eddy Murphy qui se débat un peu dans le vide avec son débit mitraillette et sa débrouillardise. Le reste du casting est pas loin d'être honteux.
Le facteur nostalgie peut ptet marcher mais gamin ça m'a jamais bien passionné cette saga donc non c'est juste un mauvais film qui doit sa renommée au statut de Murphy qui allait être propulsé star avec ce film, jusque là il partageait la vedette, ici c'est lui la seule star du film.
Polar pantouflard qui est depuis retombé dans l'anonymat qu'il mérite. Le film aurait vraiment été plus cool avec Sly.

[Mark Chopper]

Polar pantouflard qui est depuis retombé dans l'anonymat qu'il mérite

Vu que le 4 sortira cette année, pas vraiment.

[Scalp]

C'est surtout que c'est plus facile de faire une suite (même d'un truc tout pourri dont on se fout, la preuve avec Top Gun) que d'écrire un script original.

[pabelbaba]

Ca se discute, la suite d'Un Prince à New York n'a pas d'avoir été facile à écrire.

Sinon je pensais avoir fait une critique du 1, ménon... J'ai quand même le souvenir que le film est un peu plus noir, avec notamment les passages en présence de Jonathan Banks, qui tranchent avec les blagounettes de Murphy.