[Scalp] Shit Movie 2023

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Re: [Scalp] Shit Movie 2023

Messagepar pabelbaba » Sam 21 Jan 2023, 10:11

Scalp a écrit:Non, y a rien à spoiler façon.

Pour un film aussi balisé, tout est un spoiler. :chut:

Scalp a écrit:au 72ème enlèvement des gosses ça me gonflait

D'ailleurs ça donne la seule blague méta du film avec la gamine qui balance un "oh, je me suis encore faite enlever!" vraiment en trop.
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Re: [Scalp] Shit Movie 2023

Messagepar Scalp » Sam 21 Jan 2023, 10:12

Se rendre compte qu'on écrit de la merde et croire qu'en assumant c'est mieux.
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Re: [Scalp] Shit Movie 2023

Messagepar Mark Chopper » Sam 21 Jan 2023, 10:13

C'est peut-être Rodriguez qui l'a réalisé finalement.
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Re: [Scalp] Shit Movie 2023

Messagepar pabelbaba » Sam 21 Jan 2023, 10:46

Nan, faut pas abuser, l'attaque sur le bateau et notamment l'utilisation de la baleine, jamais de la vie il sait faire. :mrgreen:
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Re: [Scalp] Shit Movie 2023

Messagepar Scalp » Sam 21 Jan 2023, 10:47

Pis ça fait jamais cheap
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Gas-oil - 5/10

Messagepar Scalp » Dim 22 Jan 2023, 18:33

5/10

Gas-Oil de Gilles Grangier - 1955

Je m'attendais à mieux, alors j'avais juste le pitch, à savoir Gabin en routier aux prises avec des malfrats mais on est quand même plus près d'une petite comédie pantouflarde qu'un polar. Clairement pas la meilleure collaboration entre Grangier et Gabin (12 films ensemble quand même), comme pas mal de films d'après guerre on se retrouve devant un film qui décrit les conditions de vie et les moeurs de l'époque et c'est pour ça que le film est pas trop chiant avec ici une petite tranche de vie avec des routiers dans cet esprit vieille France qui donne toujours un plus aux films (et ici on est pas à Paris mais ça se passe du coté de Clermond Ferrand donc clairement ça change). Alors on est clairement devant un film au rythme plus que pépère où le coté policier arrive très tard et où c'est clairement plus que poussif (pour pas dire mal écrit tellement tout ça parait invraisemblable). Par contre pour du Audiard c'est assez pauvre au niveau des phrases qui marquent, alors c'est pas mal dialogué mais sur toutes les collaborations avec Gabin c'est ptet le film le moins bien dialogué.
Le film se suit donc une nouvelle fois grâce à Gabin (évidemment crédible en vieux routier), même si le fait qu'il soit avec Jeanne Moreau soit pas le truc le plus réussit du film, la prestation de Moreau et le personnage (résolument moderne pour l'époque) rend le couple sympathique et finalement le film a bien que ça a proposer, alors on a les pauses dans le bistro du coin, la camaraderie, la petite baise entre 2 livraisons, et ça se laisse suivre, mais clairement jamais ça décolle et quand les malfrats entrent vraiment en scène c'est vraiment pas mémorable, c'est même un peu naze (on dirait des amateurs les gars tellement ils sont pas doués et même un peu teubé). Par politesse je n'évoquerais pas la poursuite en camion et la bagarre de fin, Grangier était pas un génie mais là il fait même pas le minimum.
Plus que dispensable, à voir juste pour le couple Gabin/Moreau.
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Cave se rebiffe (Le) - 6,5/10

Messagepar Scalp » Lun 23 Jan 2023, 18:28

6,5/10

Le Cave se Rebiffe de Gilles Grangier - 1961

"Le Bon Dieu aurait pu te faire honnête. Tu as de la chance : il t'a épargné."

Rien de fou mais un film qui se regarde avec un vrai plaisir. Evidemment une nouvelle fois les dialogues de Audiard ont tendance à sublimer une histoire très classique. Ici c'est ni vraiment un polar, ni complètement une comédie (l'histoire est sérieuse et les personnages aussi mais y a un coté pince sans rire qui marche à fond et qui tire vraiment le film vers le haut), on est devant un film d'arnaque un peu léger (et ça passe mieux sur moi qu'un Tonton Flingueurs que je trouve beaucoup trop loud) où les bons mots fusent entre argot de truand et les aphorismes.

"Entre nous, Dabe ! Une supposition, hein ! Je dis bien une supposition. Que j'aie un graveur, du papier et que j'imprime pour un milliard de biffetons. En admettant, c'est toujours une supposition, hein ! En admettant qu'on soye cinq sur l'affaire. Cela rapporterait net combien à chacun ?
-Vingt ans de placard ! Les bénéfices ça se divise, la réclusion ça s'additionne !

Le film suit la préparation d'impression de fausse monnaie par une bande de faussaires, sauf que c'est pas des pros, le seul pro du lot sera le requin qui va tous les manger en étant tout simplement plus malin que cette bande d'incapables trop gourmands. Y a pas de suspens, pas d'action mais le film est tout de même très rythmé (une nouvelle fois la courte durée est un atout, que c'est agréable d'avoir des films qui ont un climax de 5 minutes top chrono, quand on a subit les 40 minutes de Avatar 2, ce genre de fin est salvateur).
Gabin est ce requin, on le voit d'abord comme un taulier paternaliste (comme souvent) mais on se rend compte qu'il va la faire à l'envers à tout le monde, ici c'est clairement un des films où il est le plus magique, entre séduction et engueulade, il vole le film et balance des punchlines devenu cultes :" Ça court les rues, les grands cons ! - Ouais ! Mais celui-là c'est un gabarit exceptionnel ! Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon ! Il serait à Sèvres !". C'est donc Gabin qui mène la danse et sous ses ordres on a une belle galerie de bons à rien, Bernard Blier qui se croit plus malin qu'il n'est (c'est sa dernière collaboration avec Gabin et leur première longue scène est savoureuse), Balpétré en banquier qui suit le mouvement, Maurice Biraud c'est le cave du titre qui se fait manipuler par tout le monde mais qui aura l'intelligence de ne pas chercher à doubler Gabin, Franck Villard c'est le con du film, celui qui a du bagou mais qui se croit lui aussi plus malin que tout le monde. Et tous ces personnages ont droit à leurs scènes.
Grangier comme toujours illustre ça sans grand talent mais sans rien gâcher et c'est marrant alors que la couleur était presque devenue la norme, lui continuait envers et contre tous de tourner en noir et blanc.
Grangier n'est donc clairement pas un grand nom de cette époque mais ça reste un mec associé à un cinéma populaire qui a réussi à passer l'épreuve du temps et qu'on peut voir encore aujourd'hui avec un vrai plaisir.
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Re: [Scalp] Shit Movie 2023

Messagepar Scalp » Mar 24 Jan 2023, 16:36

0/10

Jung_e de Yeon Sang-ho - 2023

J'aurai mieux fait de regarder un Gabin. Y a rien qui va ici (c'est moche avec des Cgi qui devrait être interdit, c'est chiant avec une histoire balek, c'est mou avec une pauvre scène d'action a la fin et le casting est a chier). Sang-ho même pas le mec d'un seul film car Busan c'est nul.
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Rue des prairies - 7,5/10

Messagepar Scalp » Mer 25 Jan 2023, 18:50

7,5/10

Rue des Prairies de Denys de La Patellière - 1959

Un chouette film, encore une fois ça se base sur le capital sympathie naturel de Gabin, un Gabin dans un des ses meilleurs rôles pour moi, alors il joue une nouvelle fois un patriarche mais il apporte vraiment un coté très touchant avec ce père veuf aimant ses enfants plus que tout. Il est immédiatement crédible dans ce rôle où il fait moins dans la punchline et le panache, même si c'est encore une fois Audiard aux dialogues, des dialogues d'une parfaite justesse avec en point culminant ce passage : "Je sais depuis des années que je suis pas son fils, mais depuis que je le connais je sais qu'il est mon père, parce que c'est lui m'a mis de la soupe dans mon assiette et des godasses aux pieds".
On est devant une tranche de vie #chronique socio-familiale qui fonctionne alors tous les enfants ne sont pas traité de la même manière, Claude Brasseur a le rôle le moins intéressant du film et fait plus office de support aux autres (il aide à comprendre les relations par moment, notamment quand son frère le critique car il a dit du mal de leur père dans les journaux), sa fille apporte un coté intéressant (même si aujourd'hui forcément très éculé) avec son désir d'émancipation et d'ascension sociale qui va à l'encontre de son prolo de père (ah Gabin qui picole au bistrot du coin c'est toujours un grand moment et sa confrontation avec l'amant bourgeois de sa fille donne un sacré moment où il débarque avec sa salopette et son béret dans cet appartement bon chic). Et puis on le cadet joué par un Roland Dumas impeccable et très touchant (même si trop vieux pour le rôle) dans un rôle casse gueule, le cadet fort en gueule et cancre et surtout celui qui n'est pas le fils de sang de son père (et ça c'et vraiment bien traité et ça donne une belle fin avec l'amour qui va au delà des liens du sang). Malheureusement la fin est un peu trop expéditive, trop expéditive dans sa partie procès avec Gabin qui se voit accuser par ses 2 enfants et qui au final part seul avec son cadet, le coté douce amer on le ressent mais y avait un truc à faire un peu plus profond.
Le film est aussi une belle photo d'époque avec cette rue des Prairies avec son marché, son bistrot et ses habitués qui donne lieu à des scènes vraiment sympa (Gabin qui explique le vélo), un film plein de nostalgie avec un Gabin conscient que la société est en pleine mutation mais qui aime tellement sa vie qu'il veut pas suivre cette mutation.
La réalisation de La Patellière m'a paru plus inspiré que d'habitude, surement parce qu'il arrive à rendre son film touchant.
Belle découverte.
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Re: [Scalp] Shit Movie 2023

Messagepar Mark Chopper » Mer 25 Jan 2023, 19:10

Je ne comprends décidément pas pourquoi ce film reste dans l'ombre.

Content que tu l'aies apprécié :super:
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Re: [Scalp] Shit Movie 2023

Messagepar Scalp » Mer 25 Jan 2023, 19:16

Il est cité nul part celui là.
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Re: [Scalp] Shit Movie 2023

Messagepar Mark Chopper » Mer 25 Jan 2023, 19:28

Papybaba aimerait. Mais ça manque peut-être de personnage canin.
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Re: [Scalp] Shit Movie 2023

Messagepar Scalp » Mer 25 Jan 2023, 19:32

C'est plus lui qui choisit les films de toute façon.
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Re: [Scalp] Shit Movie 2023

Messagepar pabelbaba » Mer 25 Jan 2023, 19:59

Ca va reviendre. :mrgreen:

En tout cas je note.
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Temps d'un week-end (Le) - 6/10

Messagepar Scalp » Jeu 26 Jan 2023, 18:03

6/10

Scent of a Woman de Martin Brest - 1992

"When in doubt... fuck."

Quand tu écris en gros sur l'affiche par le réalisateur du Flic de Beverly Hills, c'est déjà un aveu d'échec, car bon si t'arrives pas à mieux vendre un film avec Pacino c'est que tu sais que ton réal est un tâcheron, et la filmographie de Brest en est la preuve (son soi-disant meilleur film avec De Niro est pas drôle du tout notamment). Bon ici sur le papier y a tout pour que j'aime pas et que ça me gonfle, je vois d'ailleurs très bien les défauts et ils sont nombreux mais j'ai pas passé un mauvais moment, surtout que ça dépasse les 2h30, c'est un exploit.
Si ce film est pas tombé dans l'oubli c'est pour une seule raison (et c'est pas parce que c'est un remake de Parfum de Femme), c'est parce que c'est le seul film pour lequel Pacino a gagné un oscar, le mec a tourné avec les meilleurs et il gagne un oscar avec Brest, et même si il est forcément bon, c'est Pacino quoi, je vois pas un personnage, je vois Pacino qui fait l'aveugle (il le fait à la perfection), je vois Pacino qui picole (et il picole beaucoup), je vois Pacino qui en fait des tonnes (c'est vraiment l'Actor Studio dans toute sa splendeur), alors j'aime sa prestation (car il arrive à être touchant malgré tout : "What life? I got no life! I'm in the dark, here! You understand? I'm in the dark!") mais elle éclipse beaucoup trop le personnage pour mériter un oscar (surtout que cette année là y a Clint de Unforgiven de nommé). Mais c'est cette prestation qui rend le film cool à regarder, oui il en fait des tonnes mais il fallait bien ça pour sauver un scénario aussi prévisible et un compagnon de route aussi fade que Chris O'Donnell (qui retombera très vite dans l'oubli après ce film), alors oui le rôle de O'Donnell veut qu'il soit effacé mais l'acteur est nul quand même. La relation amicale qui se noue entre eux et le coeur du film et on y croit malgré tout, malgré toute la lourdeur pachydermique du script (et cette BO qui en fait elle aussi des tonnes), malgré cette première demi heure qui en fait des caisses sur le coté connard de Pacino (il est cynique à l'extrême, sarcastique, dur, violent, un bon gars quoi), malgré le jeu sans nuance de O'Donell (il est gauche, pauvre, sans charisme et on dirait qu'il porte toute la misère du monde sur ses épaules), malgré la connerie de certaines séquences (la sortie en Ferrari on est vraiment dans le too much, c'est le seul film où y a pas une seule voiture dans les rues de New-York), malgré ce script qui nous emmène exactement où il doit nous emmener et sans aucune surprise (même si la transformation de taciturne suicidaire en papa par procuration est un peu rapide et facile). On le regarde sans aucun ennui et on arrive même à être touché par instant0
Ca doit être ça le génie d'un grand acteur, transcender un script en bois, vampiriser son personnage, des partenaires en mousse et un réal de merde, et réussir à rendre le film sympathique.
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