[Scalp] Shit Movie 2023

[Scalp]

2/10

Sous le Signe du Taureau de Gilles Grangier - 1969

Plus gros échec commercial de Gabin lors de sa sortie, c'est aussi surement l'un (le ?) de ses plus mauvais films (et sa dernière collaboration avec son réalisateur fétiche). Y a pas grand chose à sauver ici à part Gabin évidemment même si il joue pas et se contente d'être la figure de Gabin (même si on pourrait dire qu'il s'auto caricature et qu'il a l'air d'un peu se faire chier, comme nous quoi). J'ai pas trop compris ce que voulait raconter le film (car ça raconte rien). On va suivre Gabin qui est un industriel qui construit des fusées qui voit sa boite en danger et sa femme vouloir le divorce, à partir de là bon courage pour écrire un truc qui tient la route et rapidement on va se faire chier avec Gabin en quête d'argent pour sauver son entreprise (sauver son mariage il s'en bat les couilles), on pourrait avoir un film qui pose la question de savoir jusqu'où on peut aller pour sauver son entreprise (bon comme dit plus haut sauver son mariage c'est balek et ça en devient même drôle et ironique avec cette fin où c'est sa femme qui va sauver l'entreprise). On va donc suivre ses pérégrinations et ses différentes rencontres, alors des fois on a presque un regain d'intérêt quand il va demander du fric à son ancienne maitresse ou quand il revoit un mec qui a collaboré lors de l'occupation mais c'est juste quelques lignes de dialogues ici ou là (dialogue de Audiard une nouvelle fois) mais ça suffit pas pour s'intéresser à ce personnage, on regarde juste parce que c'est Gabin, l'intrigue ne décolle donc jamais. Le film a la bonne idée de durer juste 1h20 même si c'est déjà beaucoup pour ce que ça raconte. Y a pas de second rôle pour sauver le truc, on a bien le bon vieux Robert Dalban mais il a juste une scène de 2 minutes et Michel Auclair est sous exploité.
A voir si on veut faire le complétiste de Gabin mais sinon c'est vraiment plus que dispensable.

[Mark Chopper]

Pour moi c'est son pire film.

J'ai pas trop compris ce que voulait raconter le film (car ça raconte rien)

Voilà. Je ne comprends pas comment on peut tourner un truc pareil.

[Scalp]

J'ai quelques trucs qui font peur en stock.

[Mark Chopper]

Balance les titres. J'en ai bouffé du Gabin.

[Scalp]

Arcimède le Clochard, Le Baron de l'Ecluse, L'année Sainte, Le Drapeau Noir .....

[Mark Chopper]

T'as trouvé Le Drapeau noir... en bonne qualité ? J'ai toujours trouvé des TVrips dégueulasses. Du coup jamais vu.

Archimède c'est Gabin en alcoolo libertarien, c'est fun. Ses scènes avec Blier c'est du caviar, tu vas aimer.

Le Baron de l'Ecluse... Bah ça ne raconte rien mais ça se regarde gentiment. Enfin on peut s'en passer.

Pas vu son dernier film avec Brialy... Parce que Brialy quand même.

[Scalp]

J'ai pas check la qualité du Baron mais c'était écrit TVrip. J'ai fait l'impasse sur les De Funès, parce que De Funès c'est au dessus de mes forces.

[Mark Chopper]

Surtout que les Gabin / De Funès, ce n'est pas la joie. Le dernier que j'ai maté avait été tourné sans scénario fini et ça se voyait.

EDIT : Tu as vu Miroir ou Rue des prairies ? Ils pourraient te plaire.

[Scalp]

Vu aucun des 2, je vais chercher ça.

[Scalp]

1/10

Le Port du Désir de Edmond T.Greville - 1954

Je vais pas parler de déception car le pitch m'inspirait pas des masses mais c'est vraiment pire que prévu. Alors on a le cadre de Marseille et son port, mais clairement ça apporte jamais un plus et visuellement on est loin d'un Paris nocturne. Le film a pas grand chose à raconter, on propose à Gabin de renflouer un bateau, un bateau qui faisait de la contrebande du coup y a des trucs à ne pas trouver dans ce bateau et notamment le corps d'une femme, mais clairement le scénario ne fait rien de cette info. Et chose inconcevable pour moi, Gabin est mauvais, enfin c'est pas qu'il soit mauvais c'est qu'il joue toujours pareil (ici il a un coté vraiment paresseux mais alors que dans ces rôles de flics fatigués ça passe, ici c'est hors propos) et ici on ne croit pas en son personnage de marin, déjà le look c'est tout con j'y arrive pas, c'est pas Gabin et puis il est là sans être là, il influe pas sur le récit en fait, c'est le personnage principal normalement mais y a tellement de personnages secondaires que le film se perd et traine pour rien (l'histoire d'amour est horrible entre autre). Alors les films de Gabin on a l'habitude que ça prenne son temps mais ici ça prend son temps pour arriver nul part et on se fait chier rapidement, Gabin ne sauvant pas les meubles. Par contre une nouvelle fois Gabin balance une grande taloche à une femme, faudrait faire le compte mais il doit avoir un sacré palmarès, c'est bizarre qu'on ait pas encore eu un article dans Mademoizelle ou Konbini.
La réalisation est catastrophique à plusieurs moments (bon pas pour les scènes sous marines signé Louis Malle) on a ainsi une scène de baston qu'il fallait vraiment pas filmer vu le résultat et Marseille de nuit c'est pas terrible, alors on a une scène de strip tease qui surprend pour un film de cette époque mais pas de bol l'actrice est pas terrible et il se dégage rien de cette séquence à part la surprise de la voir.
Bon ben c'est nul, et même pas à voir si on aime Gabin.

[Scalp]

5.5/10

Le Rouge est Mis de Gilles Grangier - 1957

Tout petit polar adapté de Le Breton (qui s'est chargé des dialogues ici, même si Audiard a participé, il a touché que le script, qui est clairement pas fou, c'est même un peu bancal), on est en territoire connu, on sait où va aller le film et c'est une fois de plus son casting. Alors évidemment on a Gabin dans ce qu'il fait de mieux et on peut rajouter une nouvelle taloche dans la tronche (il en prend une aussi par sa maman), la scène est quand même marrante, le mec drague la copine de son frère pour voir si elle est respectable ce qui donne finalement la meilleure scène du film. Mais on a aussi Lino Ventura (dans un rôle un peu plus bourrin qu'au l'accoutumé et dans son dernier rôle de faire valoir car ça sautait aux yeux qu'il ne pouvait pas rester dans l'ombre de Gabin), Annie Giradot (qui était donc déjà moche jeune et donc pas très crédible en femme fatale), Marcel Bozzufi (toujours une valeur sûre lui, il aurait d'ailleurs mérité d'avoir un rôle un peu plus étoffé), Paul Frankeur et y a même Jean Pierre Mocky.
Grangier filme ça comme d'hab, c'est pas Clouzot, c'est pas Melville, c'est pas Dassin et ça se voit, il ne sait pas vraiment mettre en valeur les climax, et il se repose essentiellement sur le charisme de ses acteurs (voir la première scène où Gabin et Lino sont menacés, c'est clairement les acteurs qui font la scène), de toute façon la carrière de Grangier doit tout à ses acteurs.
Ca se regarde sans ennui mais ça manque d'âme, ça manque de coeur, on suit ça sans réelle implication et même la fin un peu noire ne fonctionne pas car on a pas eu les scènes nécessaires pour créer l'empathie nécessaire (empathie qui ne peut pas que reposer sur le capital sympathie pour les acteurs, ça vit pas assez pour y croire), en fait on a l'impression d'être devant une grande intro et ça décolle jamais (faut voir l'évasion de Gabin, fallait oser une facilité scénaristique aussi grosse). Petit polar frenchy 50's qui se repose sur le charisme des acteurs donc.

[osorojo]

T'enquilles dis donc

[Scalp]

Ça m'évite de mettre 2h à choisir un film à mater

[osorojo]

C'est clair que c'est l'avantage des cycles, une fois que t'as recup quelques titres, tu te poses plus de question et t'enchaînes (au lieu de te perdre dans les 25 000 films qui t'attendent un peu partout sur les étagères ou les HDD).

[Scalp]

Et c'est pas comme si y avait des nouveautés à voir.