Par-dessus les Moulins aka
La Bella Mugnaia de Mario Camerini - 1955
Challenge Mastroianni
Fellini attendra, une comédie d'une heure trente, ça passe en priorité.
D'autant plus que le casting a un petit goût de
Pain, Amour, Ainsi soit-il avec Sophia Loren, son décolleté et Vittorio de Sica. Et finalement, malgré le changement d'époque (il s'agit d'un film en costume à l'époque où Naples était espagnole), il s'agit bien du même genre de comédie romantique italienne. Les personnages sentent fort la Comedia del Arte avec des imbroglios amoureux entres nobles et roturiers qui finissent en quiproquos.
Cependant, malgré le cadre très sympathique et ensoleillé, avec une reconstitution qui flatte l’œil, force est de constater que le dernier volet de la trilogie
Pain, Amour... était plus intéressant. En effet, ici il n'y a qu'une seule intrigue amoureuse, avec de Sica qui lorgne sur Sophia Loren alors qu'ils sont tous les deux mariés. C'est light quand on y pense. Heureusement, de Sica donne tout et n'a pas peur de se ridiculiser, il est le moteur du film et ça fonctionne plutôt bien. Le souci, c'est qu'autour de lui c'est le néant. Mastroianni remplit sa fonction, mais sans plus et ce n'est pas ici qu'il est mis en valeur.
Du coup, on se contente de quelques dialogues fleuris, notamment au début, lors de la présentation des personnages, où les insultes rigolotes volent et des gags quiproquesques de la dernière partie. Sachant que Sophia Loren était bien plus affolante dans le Risi.
Résultat, ça donne une comédie romantique à l'ancienne, avec un rythme tout à fait correct, mais pas plus enthousiasmante que cela.
5/10