[Scalp] Shit Movie 2023

[Scalp]

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[Scalp]

6,5/10

Puss in Boots : The Last Wish de Joel Crawford - 2022

Le premier était pas déplaisant et celui là est un peu meilleur. Le point positif, le gros point positif même c'est que c'est un vrai film d'aventure, tout le contraire du dernier Disney tout pourri. On a donc un film vraiment rythmé qui assure carrément sur les morceaux de bravoure et les séquences d'actions, y a des effets de style qui rendent vraiment bien (une sorte mélange de 3D et de trucs à l'ancienne qui donne un vrai style à l'écran et rend le tout ultra dynamique). Si l'histoire en elle même a rien de ouf, c'est vraiment la galerie de personnages et de bad guy qui emportent l'adhésion, entre le trio d'ours, le gros teubé et la mort en personne (ce perso dans un animé grand public est une bénédiction et toutes ses apparitions sont une tuerie, tant le perso est ultra classe et apporte immédiatement un truc en plus). L'humour un peu foireuse du premier est ici bien plus appréciable et ne parasite jamais le film, alors ça fonctionne pas toujours mais c'est jamais lourd et puis y a des morts, on a plus l'habitude dans des animés de voir des morts plein champs.
Un chouette animé, ça devient rare.

[pabelbaba]

Faut avoir vu le premier?

[Scalp]

Nope

[pabelbaba]

Cool, ça se tente alors. Merci!

[Scalp]

5/10

5 è il numero perfetto de Igort 2019

Adaptation d'un bd par l'auteur lui même (que j'ai pas lu) qui nous plonge d'un un Naples des 70's très esthétique (les scènes nocturnes et pluvieuses sont à tomber). La voilà la qualité première du film, y a un vrai sens du cadre et une photo magnifique, une sorte de mélange (par moment) entre Sin City (avec la même prothèse nasal que Marv) et du Wong Kar Wai, c'est donc vraiment élégant et classe, rien que pour ça le film mérite d'y jeter un oeil. Malheureusement cette histoire de vendetta avec un un vieux porte flingue de la mafia qui veut venger la mort de son fils peine vraiment à décoller et on est pas réellement impliqué, il manque le supplément d'âme nécessaire (pourtant on y croit dans l'intro avec ce père cherchant un cadeau pour son fils), que ce soit archétypal est pas gênant mais les personnages sont vraiment trop distants et ça parle de façon beaucoup trop sentencieuse pour qu'on rentre dans le récit. Et si il y a un vrai sens du cadre, malheureusement l'action (et il y en pas mal) et souvent très statique, trop statique, même si ça colle à l'âge d'un Tony Servillo qui arpente le film toujours droit comme un i (il est parfait dans ce rôle de tueur forcément sans pitié), on se retrouve donc devant le film d'un mec qui a oublié que c'est bien d'avoir un bon montage. Dans le reste du casting on retrouve Valeria Golino en faire valoir féminin avec un personnage qui a pas grand chose à défendre, tous les autres personnages sont des archétypes là pour faire avancer le récit.
Alors que ça dépasse tout juste 1h30, la fin tire vraiment en longueur et on se dit que le mec avait pas vraiment le matériau pour faire un long métrage (il a vraiment étiré par mal de passages pour rien).
La BD doit être plus efficace que le film car ici on sent que le mec a vraiment tout mit sur la forme et il délaisse complètement le fond, on se retrouve donc avec une histoire classique qui ne décolle jamais, c'est donc un pur exercice de style complètement maniériste. La moyenne pour le style.

[Scalp]

6/10

Private Property de Leslie Stevens - 1960

Sorte de croissement entre les thriller à la Hitchcock et le home invasion, Private Property est avant tout une curiosité. Curiosité car c'est un des premiers rôles de Warren Oates, qui reste une trogne inoubliable des 70's, curiosité car c'est réalisé par le créateur de Au-delà du Réel. Le film est sans surprise avec ce duo de petites frappes qui va s'incruster dans une maison vide pour mater la voisine bonnasse d'à côté. Une voisine qui se fait un peu chier dans sa vie de femme au foyer dont la mari la délaisse forcément, on va donc suivre le pote de Oates qui va s'incruster dans la maison en tant que jardinier pour la séduire petit à petit et l'offrir à son pote qui veut baiser pour la première fois (ouais on est sur un postulat très basique).
Alors le jeu est un peu trop théâtral par moment ( la première scène de dialogues avec Oates on a du mal à reconnaitre cet acteur si génial chez Peckinpah tant il y a un coté je récite mon texte, heureusement la suite du film est un peu meilleur à ce niveau) et la fin malheureusement trop convenue, mais le film a une vraie ambiance et le réal arrive vraiment a faire un truc qui assume son coté érotique (c'est pas du Hitchcock bande mou) alors que forcément époque oblige on ne voit pas un bout de chair à l'écran. Mais l'actrice a vraiment un truc un plus, un coté blonde incendiaire presque sans le vouloir et toute la partie "séduction" est vraiment réussie (le film doit vraiment beaucoup à Kate Manx et c'est surprenant qu'elle ait pas fait une meilleure carrière tant c'est elle qui porte le film), bien plus que les 10 dernières minutes avec un climax un peu paresseux où ça surjoue la musique, ce qui est bien dommage car le mec a un vrai talent de mise en scène, il exploite à merveille son noir et blanc et y a plusieurs idées de mise en scène sympa (le plan en vue subjective dans la piscine notamment).
Ca se laisse suivre tranquillement, c'est plutôt pépère, mais c'est court (1h20) et on attend que ça parte en couille, dommage que cette partie soit décevante, sinon on avait vraiment un must see, là ça reste une curiosité.

[pabelbaba]

La scène où Kate Manx parle à son mari en "astiquant" une bougie, c'est quand même ultra suggestif.

[Scalp]

Y a un moment où elle prend une ceinture aussi, j'ai imaginé plein de choses

[pabelbaba]

[Scalp]

4/10

The Pale Blue Eye de Scott Cooper - 2023

J'ai envie de dire que c'est du pur Scott Cooper, à savoir un vrai bon casting, une belle photo, une mise en scène plutôt bonne mais un film chiant et raté. J'y allais un peu reculons et je suis donc pas vraiment déçu mais y avait quand un coté prometteur sur le papier. Bon alors le coté Edgar Allan Poe ça me passe carrément au dessus (ses bouquins me tente absolument pas), je connais l'auteur que de nom donc aucune idée si ça apporte une plus value au film.
Comme souvent avec ce genre de thriller ça fait illusion au début du film quand le mystère est entier, donc pendant 30 grosses minutes j'étais dedans et je me demandais où on allait, Bale en détective désabusé low profile est très bien (il est vraiment bon dans ce rôle de mec qui ne laisse rien paraitre), le mec qui joue Poe qu'on avait vu dans le Jeu de la Dame (Harry Melling) est vraiment bien aussi (lui il a vraiment un jeu à part et ça marche, il s'approprie vraiment le personnage avec brio, mais si le personnage est un peu casse couille à la longue), on a Duvall qui passe faire coucou, et puis petit à petit, l'enquête s'enlise et c'est clairement pas passionnant, pour même être chiant (et forcément comme souvent ça dépasse bien les 2h et on les sent passer). C'est con car le début fonctionne vraiment (bien aidé par des décors magnifiques et une bonne ambiance). Après une heure de film clairement on subit et on en a plus rien à foutre de qui est le tueur et pourquoi (moins que dans Glass Onion quand même), le film manque clairement de climax, de suspens, de fausses pistes (y a tellement peu de piste que le twist on le devine facilement), enfin de choses qui font le sel de ce genre de thriller. Quand ça a commencé je me disais ça peut donner une sorte de croisement entre Ravenous et From Hell (toujours rappeler que From Hell est un excellent film et un des seuls bons rôles de Depp) mais en fait non et y a un vrai renoncement avec twist foireux, flashback presque honteux (forcément quand t'es incapable de raconter correctement ton histoire et donner des indices, t'es obligé de tout montrer comme un gros nul) et une séquence pseudo sanglante qui fait plus de peine qu'autre chose.
Une nouvelle fois Cooper signe donc un beau film, un beau film raté malheureusement.

[Alegas]

5/10

Le Cas du Docteur Laurent de Jean-Paul Le Chanois - 1957

Un film qui était surement moderne et nécessaire quand il est sorti mais aujourd'hui il accuse vraiment le poids des ans malgré son propos féministe dans l'air du temps. Heureusement que c'est Jean Gabin en lead parce que sinon j'aurai vraiment pas mis la moyenne tant j'ai trouvé ça d'une lourdeur assommante. Alors le propos est noble et même inattaquable avec ce médecin qui débarque dans un petit bled bien typique des 50's et on va suivre ce médecin qui veut changer les mentalités et donc notamment la préparation pour l'accouchement (ici accouchement = douleur obligatoire), alors clairement un film sur les méthodes d'accouchement ça vend pas du rêve (et on va pas rêver) et il faut bien la gouaille et la répartie de Gabin pour faire passer la pilule car c'est quand même assez lourd dans le traitement (ça a même un coté didactique casse couille). On suit ça sans grand intérêt en attendant le prochain bon mot d'un Gabin forcément parfait en médecin humaniste (marrant de le voir dans ce rôle lui qui a eu la main leste toute sa carrière avec les femmes), bon alors on est loin du film de Kurosawa.
Le film a forcément beaucoup de naiveté et le traitement est vraiment grossier et faut pas trop réfléchir aux différentes réactions des personnages et comment ils peuvent changer d'avis, mais comme j'ai dis plus haut c'était un film nécessaire à l'époque, aujourd'hui c'est juste un film de Gabin en plus à rajouter à sa longue liste, c'est clairement dispensable malgré tout le talent de l'acteur (et heureusement qu'il est là car y a des actrices qui sont vraiment atroces ici).

[Mark Chopper]

Le film a encore une valeur aujourd'hui je trouve... Tu remplaces les réactions vis-à-vis des nouvelles méthodes d'accouchement par des réactions d'anti-masques ou antivax, ce n'est pas très différent.

Sinon oui, l'actrice principale est atroce.

[Scalp]

Des sujets qui m'intéressent absolument pas donc.

[Mark Chopper]

Tu aurais dû le mater avec une meuf.