[oso] Bafouilles confuses, 2022

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar osorojo » Jeu 08 Déc 2022, 11:03

Scalp a écrit:T'as vu les autres Mann ?


J'ai vu :

- Côte 465 - 8/10
- Les affameurs - 7/10
- La brigade de suicide - 7/10
- La porte du diable - 7/10
- Je suis un aventurier - 5.5/10

@pabel : ah oué tu l'aimes pas trop celui-là ? Ptet le personnage féminin qui est clairement en dessous.

@Alegas : J'ai prévu de le tenter L'homme de la plaine, il a l'air cool.

Vous me conseillez lesquels avec Stewart ?
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar Scalp » Jeu 08 Déc 2022, 11:09

Tous les Mann sont kif-kif entre 6 et 8 selon le ressenti.
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar pabelbaba » Jeu 08 Déc 2022, 11:57

osorojo a écrit:@pabel : ah oué tu l'aimes pas trop celui-là ? Ptet le personnage féminin qui est clairement en dessous.

Comme Scalp en fait.

Mais comme on m'avait vendu Winchester 73 et Je suis un Aventurier comme des chefs d'oeuvres, j'ai un peu déchanté et trouvé le scénario des Affameurs un peu plus consistant.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar Dunandan » Jeu 08 Déc 2022, 13:13

Tin Star et Le livre noir (révolution française avec une ambiance de film noir) sont aussi très cool.
Par contre ce n'est pas avec Stewart. :mrgreen: (La proie sinon est pas mal)
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar Mark Chopper » Jeu 08 Déc 2022, 13:36

On n'encourage pas le hors-sujet, merci.
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar osorojo » Jeu 08 Déc 2022, 13:59

:eheh:
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Homme de la plaine (L') - 6/10

Messagepar osorojo » Ven 09 Déc 2022, 11:42

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L'homme de la plaine

Film de Anthony Mann · 1 h 43 min · 1955 — 6/10

♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦


Au jeu de la petite comparaison rapide, j'ai préféré assez largement Winchester 73 pour ses péripéties en cascade, mais L'homme de la plaine a toutefois pour lui des atouts non négligeables.
Une nouvelle fois, à 5 ans d'intervalle, James Stewart livre la partoche maîtrisée du mec blindé de principes au tempérament inflexible, on croirait presque voir le même bonhomme, c'est peut-être d'ailleurs ici un peu la limite de son rôle, refaire la même chose. M'enfin il livre la came. Il fait comme à son habitude tourner la tête d'une jeune femme troublée (une constante j'ai l'impression dans ses rôles, quand on voit son passif dans la romcom, c'est une évolution naturelle) et comme souvent dans l'ouest sauvage, il tremble d'envie tout le film d'en découdre avec un salopard qui lui a piqué un être cher.
En guise d'adversité, un riche propriétaire a eu le malheur de procréer un jeune idiot fougueux, personnage éclaté au sol comme le cinoche sait si bien en produire, des débiles sur pattes dont les comportements stupides sont attendus dès leurs premières apparitions, leur caractérisation étant pas subtile pour un sou. C'est à mon sens le gros point noir du film, la plupart des scènes où Alex Nicol est de la partie, c'est facepalm assuré. Pour compenser, son stepbrother arriviste apporte un poil de nuance avec son esprit plus finement torturé, les décisions qu'il doit prendre malgré lui dans la dernière partie du film sont assez crédibles.

Bref, pas mon préféré de ce que j'ai vu jusqu'ici de Mann, mais ça fait le taff. C'est bien emballé même si j'ai pas spécialement été marqué par une scène en particulier, pas trop long, c'est juste que le pitch ne m'a pas accroché plus que ça, sans doute parce que j'ai eu l'impression d'avoir déjà vu ça plein de fois dans le genre, et puis les persos sont un peu tous tête-à-claques quand même.
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Messagepar Scalp » Ven 09 Déc 2022, 12:17

La scène du fouet est marquante de mémoire.
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar osorojo » Ven 09 Déc 2022, 12:39

Il y en a deux scènes qui sortent un peu du lot. Tu parles sans doute de celle du début au lasso plutôt non ? Quand Stewart se fait immobilier au lasso et que l'autre débile ordonne a ses hommes de bruler ses chariots ? Et il y a l'autre ou le débilos troue la main de Stewart. Mébon, comme je le disais c'est gâché parce que le débile est clairement un perso naze et les enjeux sont cons.
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Deux cavaliers (Les) - 5/10

Messagepar osorojo » Mar 13 Déc 2022, 22:34

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Les deux cavaliers

Film de John Ford · 1 h 49 min · 1961 — 5/10

♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦


Il faut sans doute apprécier le western à papa un poil niais (pfiou les romances carabinées à base de demandes en mariage ronflantes, faut se les enfiler) et sacrément balisé pour y trouver son compte devant celui-là. Pour ma part, si ce n'est la doublette Stewart (un peu à contre-emploi d'ailleurs) / Widmark, je ne suis pas parvenu à me raccrocher aux branches et j'ai fini par trouver le temps long, mon intérêt pour ce que Ford me racontait a même fini par s'épuiser intégralement. Et puis j'ai toujours du mal avec ces films où l'on te tient un argumentaire sur la persistance du langage (en gros des anglais kidnappés jeunes par des comanches en oublieraient leur langue natale après quelques années à vivre et parler comanche), alors qu'à chaque séquence qui confronte des anglais à des indiens (en terres indiennes qui plus est), le chef des vilains sauvages parle, et c'est bien pratique, un anglais parfait, avec un peu d'accent histoire de maintenir l'illusion. Alors tout de même, le dernier acte est intéressant dans le sens où il se veut remettre en question les principes moraux d'une nation qui se croit civilisée et juge des coutumes qui ne sont pas les siennes sans se rendre compte qu'elle est tout sauf irréprochable. Mais tout cela est tellement ampoulé et articulé par un script anguleux qui ne fait jamais dans la nuance qu'il faut être prêt à avaler des couleuvres énormes pour ne pas tiquer sur le discours déployé. Pas pour moi en gros.
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar Scalp » Mer 14 Déc 2022, 14:19

Je comprends tu préfères des chevaliers qui se font branler
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Romeo is bleeding - 8/10

Messagepar osorojo » Jeu 15 Déc 2022, 23:45

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Romeo Is Bleeding

Film de Peter Medak · 1 h 50 min · 1994 — 8/10

♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦


Un néo noir langoureux qui fait la part belle à un casting 5 étoiles d'habitués des seconds rôles en plus de permettre à Gary Oldman de trouver l'un de ses (son ?) meilleurs rôles. Habité comme rarement dans la peau d'un privé coquin qui perd la raison dès qu'une paire de jambes s'offre à lui, il habite littéralement chaque plan de ce Romeo is bleeding, avec ses yeux bleus profonds sans cesse à la recherche d'un point d'ancrage. Il faut dire que la tâche est rude quand Lena Olin appuie sur sa corde sensible en jouant savamment des hanches avant de dévoiler ses réelles intentions, bien plus morbides qu'une cavalcade coquine dans un Brooklyn sordide. Comme tout néo noir qui se respecte, c'est avant tout l'ambiance qui prime ici. En plus des acteurs qui se prennent tous délicieusement au jeu, Peter Medak s'en sort avec les honneurs niveau mise en scène : pas de tape à l'oeil mais de nombreux plans de coupe bien pensés qui sans crier gare rendent la photographie intéressante car cette dernière transcende en un instant la banalité des lieux filmés par un point de vue singulier (j'aime beaucoup la scène où Oldman creuse son trou pour n'en citer qu'une).

Une bobine à ne pas manquer pour quiconque apprécie le genre. Pour chipoter, j'ai trouvé le tout dernier acte en dessous, la dernière scène un peu longuette notamment (limite surexplicative), et Juliette Lewis dépareille un tantinet si on la compare à Lena Olin et Annabella Sciorra, toutes deux parfaitement castées — la première particulièrement convaincante en femme fatale 100% marteau alors qu'on voudrait tous épouser la seconde —.
Mais je n'ai pas envie de faire la fine bouche tant j'y ai trouvé mon compte, surtout que les néo-noirs qui se respectent sont une denrée foutrement rare, et puis Scheider en parrain intraitable, c'est un bonus non négligeable qui m'a filé le sourire. Bref, bonne pioche.
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Rendez-vous des dupes (Le) - 5/10

Messagepar osorojo » Ven 16 Déc 2022, 23:15

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Fools' Parade — Le rendez-vous des dupes

Film de Andrew V. McLaglen · 1 h 38 min · 1972 — 5/10

♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦


Un peu de mal à saisir clairement la note d'intention de McLaglen quand il réalise cette adaptation tant il y mixe les styles sans en privilégier aucun. En résulte un film étrange, dans lequel le salopard en titre dézingue à peu près tous les bonhommes qu'il croise qui ne lui reviennent pas, le tout à la sauce Benny Hill, après avoir balancé la petite punchline qui va bien. George Kennedy a typiquement la gueule de l'emploi pour tenir le rôle, du coup quand il se veut sérieux en enfoiré intransigeant, ça le fait, mais quand il la joue rigolo pour désamorcer ce qu'il vient de faire, c'est un peu autre. Tout le film est un peu comme ça, on y rencontre des enfoirés et des âmes en peine, en pleines années 30 ricaines dépressives, un contexte prometteur qui malheureusement n'est pas vraiment exploité.

James Stewart se défend vaillamment avec un oeil en moins — un tournage pas très agréable si l'on en croit IMDB avec ce faux oeil de verre qu'il a du superposer à sa pupille cristalline habituellement si reconnaissable, un inconfort qui l'obligeait à ne tourner que par courte période —, accompagné d'un tout jeune Kurt Russel qui se demande ce qu'il fout là. Strother Martin complète la bande, lui aussi un peu paumé dans un rôle quelque peu dispensable.
Les trois larrons ne savent pas trop où aller, ni quoi faire si ce n'est échapper aux enfoirés qui en veulent après leur pognon.

McLaglen peine à tirer de ce pitch un déroulement passionnant. Sa mise en scène est pourtant généreuse, on sent qu'il veut en mettre plein la vue n'hésitant pas à tout faire sauter à grands coups de dynamite, du coup on se laisse porter, surtout dans la première partie, mais bien vite on se rend compte que tous ces petits voyages en trains de marchandise tournent à vide et on finit la péloche un peu blasé.
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Tempête qui tue (La) - 6/10

Messagepar osorojo » Dim 18 Déc 2022, 20:10

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La tempête qui tue

Film de Frank Borzage · 1 h 40 min · 1940 — 6/10

♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦


J'ai assez longuement hésité à laisser un avis référencé pour celui-là parce qu'on est typiquement dans le genre de film qui ploie bien trop sous le poids d'un sujet trop grave pour réellement exister en tant qu'oeuvre de création à part entière.

C'est mal formulé mais c'est toujours le sentiment que j'ai devant ce genre de film que l'on juge forcément à hauteur de notre époque, et du recul que l'on a aujourd'hui à propos de ce qui est raconté. Il est clair qu'on ne peut percevoir ce film aujourd'hui avec la même puissance que quand il est sorti en 1940, à l'aube de l'entrée des USA dans la première guerre mondiale, alors que le nazisme n'avait pas encore été disséqué par tout un tas d'historiens et enseigné ensuite par tout corps enseignant de la plupart des sociétés démocratiques.

Du coup ce genre de sujet propagandiste (dans le bon sens ici hein que les choses soient claires) lourd est si vampirisant qu'il ne laisse aucune place pour la liberté de le raconter. Et je trouve que La tempête qui tue en porte les stigmates, en tout cas j'ai ressenti tout le film cette bride qui empêche son potentiel dramatique de décoller parce qu'il ne peut qu'être exprimé de manière très manichéenne, avec des personnages dépourvus de toute ambivalence, si l'on excepte deux ou trois retournements de veste à la fin.

Ce qui fait qu'on se retrouve avec un James Stewart archétype même du héros romantique, lisse et sans défaut qui suit le sillage idéalisé lui aussi d'un père de famille scientifique aux principes inflexibles qui lui offre pour l'occasion une dulcinée née dans le même moule. Et en face, des abrutis vampirisés par un rouleau compresseur idéologique tous plus cons les uns que les autres qui se mettent à se comporter comme des idiots finis du jour au lendemain.

Alors qu'on soit bien clair : c'est surement en grande partie l'illustration fidèle d'une réalité qui fut bien triste (même si je l'imagine tout de même moins binaire) mais d'un point de vue cinématographique, avec le recul qu'on a aujourd'hui, ben c'est super chiant à suivre en gros : ça m'ennuie, voire même ça m'agace de voir tous ces personnages sans dimension faire des trucs grossièrement révoltants qui ne sont là que pour avancer des arguments que l'on ne saurait remettre en question.

En somme, un propos nécessaire (tout ce qui s'attèle à prouver que le nazisme était une débilité sans fond est salutaire), mais un film du coup plutôt mièvre, dont le potentiel dramatique est muselé par une nécessité de ne surtout jamais se faire mal comprendre. D'où un script et des personnages uniquement fonctionnels qui donnent au film un côté scolaire et didactique que chacun appréciera ou non en fonction de ce qu'il recherche au moment de commencer la séance. Pour ma part, ça m'est passé au dessus.
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Re: [oso] Bafouilles confuses, 2022

Messagepar Alegas » Lun 19 Déc 2022, 21:03

osorojo a écrit:Et en face, des abrutis vampirisés par un rouleau compresseur idéologique tous plus cons les uns que les autres qui se mettent à se comporter comme des idiots finis du jour au lendemain.


Pour le coup, je ne suis pas d'accord avec toi sur ce point : à mon sens, le côté manichéen du métrage n'est qu'une impression. Car si, effectivement, la plupart des jeunes deviennent de parfais petits fascistes dès l'arrivée au pouvoir d'Hitler, je trouve que Borzage apporte quelques nuances, avec des regards qui en disent long, et qui laissent à penser qu'une partie de ces jeunes voient bien la mauvaise direction qu'ils sont en train de prendre, mais qu'ils ne font rien parce qu'ils savent très bien ce qu'ils vont endurer s'ils font le moindre coup de frein.
Et à mon sens, si le film tarde à montrer cet aspect là en plein écran, c'est pour renforcer la puissance de la fin : voir ce soldat commencer à penser par lui-même, éprouver des doutes en public, puis partir avant que ses pas ne soient effacés par la neige, on fait difficilement plus fort comme message d'espoir.
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