Dark Shadows de Tim Burton
(2012)
(2012)
C’était donc le dernier film de Burton qu’il me restait à voir, et même si je me doutais que ça n’allait pas être l’un des meilleurs faut aussi admettre qu’on est pas parmi ce que le réalisateur a pu faire de pire dans sa carrière. Déjà, si on compare avec le précédent (l’abominable Alice in Wonderland ), il y a du mieux : on a plus l’impression de retrouver le Burton d’avant, et même si les effets visuels numériques viennent gâcher la vue d’ensemble, on note aussi un retour à des vrais décors, et des envies d’ambiance gothique. Je ne connais pas du tout la série d’origine, donc je pourrais difficilement faire la comparaison, mais en l’état j’ai l’impression que Burton s’est bien approprié le matériau d’origine en y insufflant son propre style et ses thématiques. La grande surprise du métrage, c’est tout le côté sexuel ouvertement affiché via notamment le personnage d’Eva Green. Pour le coup, cet antagoniste est clairement le gros point positif du film : Eva Green s’avère parfaite dans l’univers burtonien avec son côté ténébreux et glamour à la fois, et de la totalité du casting c’est celle qui semble le plus s’éclater à l’écran.
Le reste du casting est malheureusement en deçà : Depp est en mode automatique comme très souvent à cette époque où tout allait bien pour lui, Helena Bonham Carter ne fait pas bien mieux, et c’est dommage de constater que Pfeiffer et Moretz ne tirent pas leur épingle du jeu, pas bien aidées par des personnages pas géniaux faut bien l’avouer. Le soucis du film, c’est clairement son impression de film terne à tous les niveaux : l’histoire est sympathique sans jamais être captivante, la réal de Burton a quelques bonnes idées mais peine à convaincre sur la longueur, on sent des envies de gore et de sexe mais sans aller jusqu’au bout (la scène de sexe est rigolote, mais il y avait moyen de faire bien plus), et ce n’est pas le climax final too much qui arrange les choses, Burton confirmant une énième fois son manque total de talent dès qu’il s’agit de filmer l’action. Ce film est aussi la première rencontre entre Burton et le directeur photo français Bruno Delbonnel, et même si ce dernier apporte son style je peux pas vraiment dire que je suis convaincu : l’image laiteuse ne sied pas vraiment au film, surtout avec cette omniprésence d’effets visuels dans les décors . En l’état, c’est loin d’être le pire Burton, et c’est même plaisant par moment, notamment quand Eva Green est à l’écran, mais c’est tout de même un film qui témoigne de la facilité formelle, narrative et stylistique dans laquelle le réalisateur s’est enfermé suite à ses succès des années 2000.
Le reste du casting est malheureusement en deçà : Depp est en mode automatique comme très souvent à cette époque où tout allait bien pour lui, Helena Bonham Carter ne fait pas bien mieux, et c’est dommage de constater que Pfeiffer et Moretz ne tirent pas leur épingle du jeu, pas bien aidées par des personnages pas géniaux faut bien l’avouer. Le soucis du film, c’est clairement son impression de film terne à tous les niveaux : l’histoire est sympathique sans jamais être captivante, la réal de Burton a quelques bonnes idées mais peine à convaincre sur la longueur, on sent des envies de gore et de sexe mais sans aller jusqu’au bout (la scène de sexe est rigolote, mais il y avait moyen de faire bien plus), et ce n’est pas le climax final too much qui arrange les choses, Burton confirmant une énième fois son manque total de talent dès qu’il s’agit de filmer l’action. Ce film est aussi la première rencontre entre Burton et le directeur photo français Bruno Delbonnel, et même si ce dernier apporte son style je peux pas vraiment dire que je suis convaincu : l’image laiteuse ne sied pas vraiment au film, surtout avec cette omniprésence d’effets visuels dans les décors . En l’état, c’est loin d’être le pire Burton, et c’est même plaisant par moment, notamment quand Eva Green est à l’écran, mais c’est tout de même un film qui témoigne de la facilité formelle, narrative et stylistique dans laquelle le réalisateur s’est enfermé suite à ses succès des années 2000.
4/10