Jo de Jean Girault
(1971)
(1971)
Plutôt agréablement surpris dans la mesure où ça faisait très longtemps que je n’avais pas découvert un film avec De Funès en rôle principal, et du coup je craignais un certain rejet alors qu’au final il semble que je garde un certain attrait pour ce genre de comédie, même si je suis bien conscient des défauts qu’il peut y avoir. Pour le coup, je pense sincèrement que, dans les comédies avec De Funès, c’est probablement celle qui peut se recommander le plus facilement à des gens qui n’aiment pas forcément l’acteur, car sur ce métrage, même s’il reste l’attraction principale, il est loin de vampiriser le récit comme il peut le faire sur d’autres films. Le pitch est plutôt sympa : un auteur de théâtre est manipulé par un maître chanteur, et décide d’éliminer ce dernier en préparant le crime parfait. Sauf que, forcément, tout ne va pas se passer comme prévu, et on va donc avoir un récit où l’enjeu principal est de cacher un cadavre à la vue de tous, et ce alors que de plus en plus de personnages secondaires vont graviter autour du personnage de De Funès. Le fait est que, narrativement, ça marche plutôt bien : ça dure juste ce qu’il faut, ça arrive toujours à relancer l’intérêt avec de nouvelles idées et des péripéties, ça exploite plutôt bien le délire de quasi huis-clos, et surtout c’est assez drôle avec des délires étonnants (la statue) ou des running-gags efficaces (la femme de ménage qui pense que chaque scène étrange est une répétition pour une pièce ).
C’est pas toujours parfait, et on sent qu’il y a parfois un peu de remplissage entre deux scènes importantes, mais pour peu qu’on se laisse porter par le film c’est pas réellement gênant. Formellement, on ne peut pas dire que ce soit grandiose : ça reste du Girault et donc forcément tout est fonctionnel, avec une image très télévisuelle (c’est pas faute d’avoir Henri Decaë derrière la caméra ), et vu le sujet ça donne souvent l’impression de voir une pièce de théâtre filmée alors qu’il y avait moyen d’avoir quelque chose de plus travaillé, surtout qu’une bonne partie du métrage est tournée en studio. Forcément, côté casting, on retrouve souvent les têtes habituelles des films avec De Funès : Galabru, Claude Gensac, mais on a aussi Bernard Blier qui incarne l’inspecteur chargé de faire la lumière sur l’enquête, et il faut avouer le le duo De Funès/Blier fonctionne très bien. On notera une musique peu présente, mais réussie, de Raymond Lefebvre, et qui sonne un peu Morricone dans l’esprit. C’est clairement pas une grande comédie, mais ça fait le job, et c’est surtout un film qui évite le piège du De Funès show, chose que finalement peu de films ont réussi.
C’est pas toujours parfait, et on sent qu’il y a parfois un peu de remplissage entre deux scènes importantes, mais pour peu qu’on se laisse porter par le film c’est pas réellement gênant. Formellement, on ne peut pas dire que ce soit grandiose : ça reste du Girault et donc forcément tout est fonctionnel, avec une image très télévisuelle (c’est pas faute d’avoir Henri Decaë derrière la caméra ), et vu le sujet ça donne souvent l’impression de voir une pièce de théâtre filmée alors qu’il y avait moyen d’avoir quelque chose de plus travaillé, surtout qu’une bonne partie du métrage est tournée en studio. Forcément, côté casting, on retrouve souvent les têtes habituelles des films avec De Funès : Galabru, Claude Gensac, mais on a aussi Bernard Blier qui incarne l’inspecteur chargé de faire la lumière sur l’enquête, et il faut avouer le le duo De Funès/Blier fonctionne très bien. On notera une musique peu présente, mais réussie, de Raymond Lefebvre, et qui sonne un peu Morricone dans l’esprit. C’est clairement pas une grande comédie, mais ça fait le job, et c’est surtout un film qui évite le piège du De Funès show, chose que finalement peu de films ont réussi.
6/10