par francesco34 » Jeu 08 Avr 2010, 17:51
Toujours difficile de faire une liste de ses béos préférées, puisque tout ça est un processus toujours en mouvement. Pas seulement le fait qu'il puisse y avoir chaque année de nouvelles très belles partitions (quoi que ça se fait de plus en plus rare imho), mais les goûts peuvent finalement changer, et on peut redécouvrir une partition qu'on avait par exemple rangée au placard ou juste survolée (souvent à l'occasion de la re-vision du film d'ailleurs).
Néanmoins voici une petite liste de quelques unes de mes béos favorites, classées par auteur, avec en point d'orgue l'incontournable John Williams, inévitable pour qui a sucé la tétine du ciné des années 70-80.
Je rajoute entre parenthèses à côté des auteurs le nombre de CD que j'ai d'eux afin de donner une idée de ma base de comparaison.
John Williams (96):
L'empire contre-attaque : pour moi le point culminant de sa carrière, un chef-d'oeuvre absolu, merveilleux de la première à la dernière note, remplie de nouveaux thèmes et d'harmonies la rendant bien supérieure à l'opus de 77.
E.T. : immense, sublime, gracieuse, intense, émouvante... beaucoup de superlatifs pour cette béo oscarisée (dire que cette même année était nommés le Conan de Poledouris, et Poltergeist de Goldsmith, la compétition fut rude entre ces 3 chef-d'oeuvres!)
Les aventuriers de l’arche perdue et Indiana Jones et le temple maudit : deux partitions géniales, supérieures aux deux derniers films. Et un des plus beaux thèmes que Williams ait écrit « the slave children crusade ». Vive la version intégrale sortie dans le magnifique coffret il y a peu !
SpaceCamp: pur nanar des années 80, ce SpaceCamp (Cap sur les étoiles) brille de mille feux uniquement par la superbe partition très Williamsienne qui l’accompagne, très légère, pleine d’envolées lyriques et de jolis thèmes.
A.I.: dans les oeuvres plus récentes de Williams, A.I. est une de celles que je sors du lot.
Je pourrais évidemment en citer plein d’autres que j’adore : Jaws, Rencontres du 3ème type, Superman, The witches of Eastwick, ou plus récemment Mémoires d’une Geisha et les Harry Potter. D’autres m’ont incroyablement déçu, comme la prélogie Star Wars par exemple.
Joe Hisaishi (36):
Princesse Mononoké : la béo qui m’a fait découvrir l’univers d’Hisaishi (et l’œuvre de Miyazaki devenu mon cinéaste favori). Formidable et épique.
Le voyage de Chihiro : autre partition magique et subtile, empreinte de tendresse et de mystère.
Ponyo: une béo extraordinaire, pleine de panache, avec un thème formidable et toutes les consonnances qu’on aime chez Hisaishi.
James Newton Howard (48):
Le village : une des plus belles partitions de la décennie. On frise sur certains morceaux le génie, avec des solos de violons digne d’un concerto de Dvorak.
Signes : partition Herrmannienne par moments, mais avec des moments de grace propres à Howard. Comme souvent chez ce compositeur, il nous livre un point culminant sur une des scènes clefs du film. Ici la scène de la crise d’asthme, véritable joyau musical.
La jeune fille de l’eau : encore le duo Shyamalan/Howard. La béo est d’une grande subtilité, avec un thème principal très fort. J’ai revu le film récemment, et il a grandement remonté dans mon estime.
Peter Pan : l’excellente adaptation de la pièce de Barrie est dotée d’une béo riche et enlevée, aux accords mêlant symphonique et orchestration plus moderne.
Jerry Goldsmith (78):
Poltergeist: grandiose et dotée de thèmes mémorables, une des oeuvres majeures de Goldsmith.
Legend : Goldsmith est le compositeur ayant su le mieux marier une orchestration symphonique et les sons électroniques. Legend en est le meilleur exemple.
Nightcrossing : “La nuit de l’évasion” en français.
Twilight zone, the movie: pour ce film à sketches, Goldsmith a composé la béo des 4 parties dans des tonalités qui lui sont propres. Musicalement les parties les plus réussies sont celles illustrant les épisodes de Miller et de Spielberg.
James Horner (82):
On débat souvent sur Horner et sa facheuse tendance à l’auto-pompage, que l’on retrouve dans son œuvre dès ses débuts. Cette tendance d’abord juste agaçante a fini par devenir insupportable au fil du temps, à tel point que ce compositeur que j’admirais beaucoup dans les années 80-90 m’a totalement lassé. Quelques unes de ses partitions demeurent quand même incontournables.
Braveheart
Cocoon
Legends of the fall
Searching for Bobby Fisher
et un petit faible pour 2 films d’animation: An american tail et The land before time
Bruno Coulais (15):
Grand spécialiste des voix, domaine dans lequel il excelle et présent dans ses meilleures partitions : qu’elles soient chorales, solistes, adultes ou enfantines, polyphonies corses, chœurs tibétains… Quelques unes de ses béos sont parmi mes préférées.
Coraline : ma béo préférée de 2009 juste devant Ponyo. Des mélodies géniales qui portent le film, une partition touchante et passionante.
L’enfant qui voulait être un ours
Le peuple migrateur
Danny Elfman (57):
Edward aux mains d’argent
Batman returns
The nightmare before Christmas
et pourquoi pas ajouter son récent “Alice in wonderland”, ce que j’ai entendu de meilleur depuis le début 2010.
Trevor Jones (25):
Pas forcément très connu du grand public, ce grand compositeur a pourtant plusieurs fois briller par des partitions somptueuses :
The dark crystal: une de mes béos favorites of all times!
Le dernier des mohicans
La ligue des gentlemen extraordinaires : le film n’était pas fameux, mais une béo d’une telle puissance force l’admiration.
Après je vais citer pêle-mêle plusieurs titres :
Angelo Badalamenti (8): un long dimanche de fiançailles et La cité des enfants perdus
Bruce Broughton (14): Le secret de la pyramide
Lubos Fiser (1): Valérie au pays des merveilles (rien à voir avec Alice !)
Javier Navarrete (5): Le labyrinthe de Pan
John Barry (28): Danse avec les loups
Craig Armstrong (12): Love actually
Alexandre Desplat (15): La jeune fille à la perle, Birth et The golden compass. Et j’attends impatiemment sa vision de Harry Potter !
Patrick Doyle (19): Henry V, Beaucoup de bruit pour rien et A little princess
Harry Gregson-Williams (15): les chroniques de Narnia (je l’aimais moins au début, mais maintenant je l’apprécie beaucoup)
Bernard Herrmann (15): The ghost and mrs.Muir, North by northwest et Vertigo
Mark Isham (14): Life as a house (somptueuse partition), et A river runs through it
Dario Marianelli (10): V pour Vendetta et Pride and prejudice
Ennio Morricone (19): Il était une fois dans l’ouest (évidemment !!)
Thomas Newman (17) : L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, et Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire.
Michael Nyman (5): La leçon de piano.
Basil Poledouris (24): Conan le barbare, et La chair et le sang.
Rachel Portman (10): Sirens.
Howard Shore (19): la trilogie du Seigneur des Anneaux!!
Alan Silvestri (31): The abyss, Retour vers le futur, et les jolis thèmes de Cast away et de Contact.
Vangelis (6) : Blade runner
Gabriel Yared (9): l’amant, et sa béo rejetée de Troie !
Christopher Young (23): Flowers in the attic, Bless the child.
Hans Zimmer (48): Gladiator, la ligne rouge.