Les avis de vos dernières lectures

[Mr Jack]

Je vais aller creuser ça, thanks !

[Jack Spret]

"Le Vicomte pourfendu" d'Italo Calvino - 1952

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L'équilibre entre le bien et le mal est un thème vu et revu. Italo Calvino se l'approprie ici en mettant en scène un personnage coupé en deux mais dont les deux moitiés survivent après une opération chirurgicale. Si l'une est pleine de vertu, l'autre est emplie de perversion. En décrivant avec des contraintes absurdes un personnage haut en couleur, l'auteur nous soumet un conte macabre et moraliste, teinté d'humour et de drame. Un exercice de style plaisant.

"Renégats" de David Gemmell - 1989

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Simple mais efficace. Gemmell est doué pour mettre en scène une galerie impressionnante de personnages sans jamais nous perdre en cours de route. Et ça n'est pas chose aisée tant tous vibrent intensément et ont chacun leur moment de gloire. Comme dans "Légende", il fait monter en pression deux clans opposés pour les faire s'affronter dans un déchaînement de violence final. Mais là où le bât blesse, c'est que l'issue du roman est torchée dans les derniers courts paragraphes, n'hésitant pas à tuer des personnages importants en une ligne ou faire faire volte-face aux opposants en deux phrases. Frustrant.

[osorojo]

Seconde aventure de Hap et Leonard et j'ai encore plus apprécié. J'ai bouffé le bouquin en deux jours, c'est écrit sans artifice, simplement, mais c'est d'une efficacité redoutable. Les deux "héros" sont hauts en couleurs, l'enquête est bien dégueulasse mais c'est traité avec finesse, sans gros sabots. Vite, la suite

[Waylander]

https://www.actusf.com/detail-d-un-arti ... 0RzJ1uGBDk

On en parlait il y a peu.

[Jack Spret]

"Wang, Tome 1: Les portes d'Occident" de Pierre Bordage - 1996

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Quel talent de conteur ! Après la trilogie des "Guerriers du silence", je pouvais difficilement en douter. Mais de le voir renouveler l'exercice avec cette saga, c'en est presque fou de jalousie que je me suis délecté de cette histoire. Les thèmes déjà dépeints dans la saga précédente y sont une nouvelle fois présentés mais sous une lumière plus crue et une forme plus violente: la religion, les inégalités sociales, le racisme, l'immigration, la fuite en avant vers l'hypertechnologie sont autant de gardes-fous qui jalonnent l'intrigue de Wang. D'une fluidité exemplaire, il nous entraîne aux côté de son personnage éponyme, héros malgré lui qui tente de rejoindre l'Occident tant fantasmé et qui s'avérera une autre forme, plus évoluée, de l'Enfer qu'il vivait en Orient. Tout est mis en place pour que la situation explose dans le second tome qu'il me tarde de commencer.

"La Nouvelle rêvée" d'Arthur Schnitzler - 1926

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En moins de 100 pages, Schnitzler réussit le tour de force de nous plonger dans cette Vienne mystérieuse et romantique de l'après-guerre, dans laquelle la position sociale élevée des personnages ne les éloigne pour autant du danger de la perte d'identité. Ils naviguent sur un océan de bonheur feint, entre fantasmes et songes, où la mort les ramène brusquement à la triste réalité (dans le métier du mari, dans les rêves de sa femme, dans les articles de journaux,...). Nul doute que la relation rêve/réalité qui existe également entre un spectateur de salles obscures et le film qu'il visionne est la principale raison qui a poussé Kubrick à s'emparer de cette nouvelle pour tourner "Eyes Wide Shut". L'intrigue et ses personnages mariés qui ne s'aiment plus ont été un matériau de choix pour le réalisateur qui réclama comme acteurs principaux le couple Kidman/Cruise, eux aussi en froid dans la vraie vie suite à la scientologie prenant une place de plus importante au sein de leur couple. Scientologie qui résonne également avec la société secrète du livre de Schnitzler. Deux œuvres qui, aujourd'hui, sont étroitement liés tant l'imagerie visuelle et musicale du film de Kubrick est marquante, mais dont la lecture après coup n'a rien de fade tant le récit va encore plus avant dans la thématique exploitée.

[Olrik]

Wow ! Si je devais résumer en quelques mots cet unique roman de Kubin, ce serait : l'univers de Kafka rencontre l'Apocalypse selon Saint-Jean. On comrpend en tout cas pourquoi la quatrième de couverture évoque ce roman fantastique comme une influence à Kafka. Plongé dans un pays créé par un millionnaire, pays trompeusement appelé "le royaume du rêve", le narrateur va avoir toutes les peines du monde à s'en sortir. Englué dans l'administration du royaume et devant se confronter à une population sidérante de bêtise, il va voir peu à peu sa vie se transformer en cauchemar mais aussi assister à la décrépitude inimaginable de son environnement. Le tout accompagné de splendides dessins de Kubin qui contribuent s'il en était besoin à faire de la lecture de l'Autre Côté une expérience encore plus vénéneuse.

[Val]

Tiens, je l'ai dans ma wishlist depuis un bail celui-là. Tu donnes envie.

[Olrik]

Tu peux y aller. Il y a en plus à la fin 50 pages autobiographiques de Kubin. Je suis en train de les lire, c'est pas mal non plus.

[Mark Chopper]

Je préfère ne pas parler d'Amélie Nothomb dans le Goncourt...

Et la blague continue...

Ils sont capables de le lui filer pour qu'elle arrête d'écraser chaque rentrée littéraire

[osorojo]

J'ai fini Extension du domaine de la lutte et par la même occasion découvert Michel Houellebecq. Désabusé, en dehors des clous, anti-conformiste, ça me parle (ressemble) pas mal. Je vais en lire d'autres du mec.

Je suis en train de finir Le postier aussi, qui me permet de rigoler un peu

[Mark Chopper]

C'est une bonne idée d'enchaîner les deux livres comme ça, ça requinque après la déprime

[osorojo]

C'est vrai qu'au moment de me coucher après le Houellebecq, je faisais pas le malin

Par contre, ouais, le Bukowski

Et puis, les deux auteurs se rejoignent un peu je trouve, dans leur je m'en foutisme.

[Mark Chopper]

Le Postier, c'est vraiment le bouquin le plus drôle que j'ai lu

#metoo pas approved

[osorojo]

Ahah claiement pas approved

Où j'en suis, il vient de larguer une jeunette qui a essayé de le braquer à l'aide de son mac verreux (non sans avoir bien profité d'elle la vieille)

[Olrik]

Dans la série des livres qu'il vaut mieux s'abstenir de lire si on veut éviter de se pourrir des films ultérieurs, il y a La nuit, le jour et les autres nuits de Michel Audiard.
Déjà, dans le Audiard par Audiard j'avais pressenti le sale con. Impression largement confirmée dans ce livre tant Audiard apparaît comme un aigri rassi, mauvais et foncièrement raciste (on ne compte pas les "négroïde" et autre "crouille"). La couverture affiche certes "roman" mais l'oeuvre est en fait un mélange de romanesque et d'autobiographie. Loin de la rigolade franchouillarde de ses dialogues, on se trouve dans un monde sinistre et antipathique, louchant du côté de Céline pour le style mais parfois ampoulé et fastidieux à lire, parfois inintéressant (j'ai survolé la deuxième partie).