Perso je me rappelle que la première fois que j’ai essayé de lire Le Procès, j’avais été justement rebuté par le style et l’étrangeté totale de la situation, au point d’abandonner la lecture après une cinquantaine de pages. Mais le bouquin et son style m’ont travaillé l’esprit, j’ai eu très vite envie de m’y remettre et là je l’ai dévoré, hypnotisé. C’est l’un des rares livres que j’ai lus plus d’une fois et dont je relis des passages de temps en temps. Pour moi, derrière la description absurde et inquiétante des dédales de l’administration, Kafka a carrément décrit l’expérience humaine dans ce qu’elle a de plus dure et tragique, le combat contre les ténèbres de l’ignorance, l’impossible lutte de l’Homme seul pour comprendre le monde qui l’entoure, les mystères inaccessibles auxquels on se heurte au cours de notre vie. Le tout en questionnant même la réalité de ce qui nous entoure (on baigne quand même dans une impression de cauchemar trouble du début à la fin). Mais le génie de Kafka, c’est de réussir à en rire, parce qu’aussi profond et envoutant que soit ce livre à mes yeux, il est aussi extrêmement drôle – enfin, si l’on choisit d’en rire je pense. Il faut le choisir.
Bon désolé, je m’emballe vite quand on parle du Procès
Par contre, j’ai bien aimé Le Château également (sans en être passionné), qui ressemble pas mal au Procès d’ailleurs. Mais La Métamorphose, gros bof, bizarre