L'auteur se dit influencé, entre autres, par les œuvres de Thomas Mann, Albert Camus, Léon Tolstoï, Marguerite Yourcenar, Charles Dickens, Stefan Zweig, ainsi que par Omar Khayyam et la poésie de langue arabe6.
Les romans de Amin Maalouf sont marqués par ses expériences de la guerre civile et de l’immigration. Ils sont caractérisés (entre autres) par des voyageurs ambulants entre les terres, les langues et les religions. Dans son livre Les Identités meurtrières, il s’indigne des comportements humains lorsque l’affirmation de soi va si souvent de pair avec la négation de l’autre. Humaniste, Amin Maalouf est convaincu que l’on peut rester fidèle aux valeurs dont on est l’héritier, sans pour autant se croire menacé par les valeurs dont d’autres sont porteurs. source: wikipédia
ESSAIS :
ROMANS:
NOUVEAU ROMAN :
« Dans Les désorientés, je m'inspire très largement de ma propre jeunesse. Je l'ai passée avec des amis qui croyaient en un monde meilleur. Et même si aucun des personnages de ce livre ne correspond à une personne réelle, aucun n'est entièrement imaginaire. J'ai puisé dans mes rêves, dans mes fantasmes, dans mes remords, autant que dans mes souvenirs.
Les protagonistes du roman avaient été inséparables dans leur jeunesse, puis ils s'étaient dispersés, brouillés, perdus de vue. Ils se retrouvent à l'occasion de la mort de l'un deux. Les uns n'ont jamais voulu quitter leur pays natal, d'autres ont émigré vers les Etats-Unis, le Brésil ou la France. Et les voies qu'ils ont suivies les ont menés dans les directions les plus diverses. Qu'ont encore en commun l'hôtelière libertine, l'entrepreneur qui a fait fortune, ou le moine qui s'est retiré du monde pour se consacrer à la méditation ? Quelques réminiscences partagées, et une nostalgie incurable pour le monde d'avant. »
Cela fait vingt-cinq ans qu’Adam n’est pas retourné dans son pays natal. Vingt-cinq ans qu’il vit à Paris, où il est un historien reconnu.
Une nuit, il est réveillé par la sonnerie du téléphone. L’appel vient du pays où il est né et où il a grandi. L’un de ses plus proches amis de jeunesse est à l’agonie. Il s’appelle Mourad, et avant de mourir, il voudrait revoir Adam, avec lequel il est brouillé depuis toutes ces années.
Alors, sans réfléchir, Adam prend le premier avion. Après des décennies d’absence, le revoici au pays de ses origines, un pays d’Orient aux montagnes couleur de lait. Ce grand intellectuel qui avait choisi l’exil retrouve soudain les lieux et les gens qu’il avait quittés sans se retourner. Peu à peu, le passé refait surface. Adam se souvient de Naïm, de Bilal, d’Albert et de Ramez, il se souvient des nuits passées à débattre passionnément, il se souvient de la guerre.
Il s’installe chez la belle Sémiramis, et soudain, c’est l’heure du bilan. Que sont-ils tous devenus ? De l’islamiste « fréquentable » à l’ingénieur devenu moine, du magnat des affaires au politicien véreux, les amis de jeunesse ont suivi des voies différentes, et certains d’entre eux ont à présent les mains sales. Que faut-il préférer ? La pureté de l’exil ou l’engagement qui corrompt ? Le courage n’est pas toujours là où l’on croit… L’amour et l’amitié, les idéaux et les compromissions, la politique, le désir, la trahison, c’est à tout cela qu’Adam se confronte au cours de ce voyage, avant de rencontrer son destin…