Vos derniers achats

[Jed_Trigado]

[Joko]

[Val]

Putain, bon courage, j'ai lu les 50 premières pages, quelle horreur.

[Joko]

Mince alors , je verrais ça ce soir au boulot ce qu'il donne, si tout ce passe bien bien sûr et vu la poisse que j'ai en ce moment c'est pas gagné .

[Mark Chopper]

[Mr Jack]

J'ai souffert pour La Route -du coup je me suis arrêté là pour McCarthy

[Mark Chopper]

Cool, c'est juste le plus grand livre américain depuis le début du siècle

[Val]

J'avais tenté il y a 7-8 ans et j'avais abandonné tant le style me dérangeait. Mais j'ai cru comprendre que la première édition poche (celle que j'ai) avait pas mal de coquilles. Peut-être que ceci explique cela.

[Mark Chopper]

C'est vrai, mais le problème n'est pas là. McCarthy a un style atypique, avec très peu de ponctuation, qui peut dérouter.

[Val]

Dans les auteurs français contemporains, Marc Graciano a un peu le même style et son Liberté dans la montagne m'avait aussi dérangé.

Ca m'énerve quand je n'accroche pas à un livre (ou un film) que tout le monde adore, j'ai l'impression de louper quelquechose.

[Mr Jack]

Bah ouais pareil.

[Waylander]

Tout le monde n'adore pas. Déjà ce qui est assez drôle encore une fois c'est que le genre du roman est clairement post-apo mais personne l'éditera jamais sous ce genre...Non tu comprends c'est Cormac, c'est de la vraie littérature, c'est donc pas à ranger n'importe où...Mais le bouquin peut dérouter tant la ponctuation est quasi absente et que certains mots sont ultra redondants, un jeune auteur ferait ça, il se ferait défoncer mais là c'est Cormac donc c'est du génie.

[Val]

Désolé Way, mais là tu racontes n'importe quoi.

[Mr Jack]

Genre le post-apo c'est pas à la mode.
Et puis Cormac c'est pas plus dur à lire que du Hemingway, ou du Joyce. Personne ne dit que c'est surcoté.

[Mark Chopper]

Hemingway c'est peut-être le grand auteur américain le plus facile à lire. Je dis "peut-être", mais en fait j'en suis sûr, c'est lui à égalité avec Raymond Carver

Sinon faut m'expliquer Way... L'éditeur aurait dû écrire "post-apo" sur la couv' ? Mais qui fait ça ? Fallait aussi écrire "western" sur la couv' de Méridien de sang ? McCarthy se vend sur son nom, pas besoin d'en rajouter (si ce n'est la mention du Pulitzer). Ce serait réducteur de toute façon, McCarthy transcende souvent le genre dans lequel il s'exprime.

Et il a parfois des mauvaises critiques, hein, ça arrive. Je me souviens d'un bouquin de Brian Reynolds Myers, titré A Reader's Manifesto, qui le défonçait lui et d'autres auteurs célébrés en s'attaquant à son style :

Myers criticizes McCarthy for filling his sentences with bulky words that contain no real detail or meaning. He uses the following as an example from The Crossing: "He ate the last of the eggs and wiped the plate with the tortilla and ate the tortilla and drank the last of the coffee and wiped his mouth and looked up and thanked her." Myers follows: "This is a good example of what I call the andelope: a breathless string of simple declarative statements linked by the conjunction "and". Like the "evocative" slide-show and the Consumerland shopping-list, the andelope encourages skim-reading while keeping up the appearance of 'literary' length and complexity. But like the slide-show (and unlike the shopping-list), the andelope often clashes with the subject matter, and the unpunctuated flow of words bears no relation to the methodical meal that is being described."

McCarthy's prose, Myers quips, "is unspeakable in every sense of the word," implying that it is both awful and frequently difficult to imagine a person saying. McCarthy's use of archaisms is also brought under scrutiny.