par Dionycos » Lun 27 Oct 2014, 16:21
Je viens de débuter Far Cry 3, et je suis très agréablement surpris, je ne m’attendais pas à être autant accroc en si peu de temps.
Passé une première demi-heure totalement loupée où on tente vainement de nous en mettre plein la tronche dans une succession de couloirs tout en nous apprenant les bases de la prise en main (et où j’ai failli arrêter le jeu pour ne jamais y revenir), le jeu prend son envol une fois que l’on a activé la première tour radio, et qu’il nous lâche enfin dans la nature, dans tous les sens du terme.
J’avais deux craintes sur ce jeu :
- Celle de l’open-world inutilement riche, où la majorité des quêtes annexes font plus chier qu’autre chose (syndrome GTA)
- Celle du jeu en mode cul entre deux chaises, où la rencontre entre le FPS et l’open world ne fonctionnerait pas.
Et bien non seulement, ces deux aspects-là sont, à ma grande surprise, parfaitement maîtrisés, mais ils constituent même les deux gros points forts du jeu !
L’open world est vaste, très riche, et propose de nombreuses choses à faire. Mais pas tant que ça, et c’est tant mieux. Au début, j’ai eu peur en voyant la carte et la multitude d’objectifs, ça sentait le remplissage à plein nez. Mais en fait non, les quêtes annexes sont toutes super bien foutues, et même si elles se ressemblent au niveau des objectifs proposés (assauts des avant-postes ennemis, missions de chasse, d’assassinat discret, défis, ravitaillement etc.), elles ne sont jamais redondantes car chacune d’entre elle met à profit une zone précise de la map, ce qui modifie ainsi les possibilités d’approches offertes. Ces quêtes sont donc super bien foutues, prenantes, et très valorisantes de surcroit (elles rapportent de fric et de l’XP, surtout si on parvient à les réaliser avec classe). Bref, on en redemanderait presque ! Pour le moment, j’ai passé bien plus de temps là-dessus que sur la quête principale.
Mais le truc qui m’impressionne le plus, c’est de voir à quel point l’open world ne dénature jamais la mise en scène des missions. On pourrait croire qu’une mise en scène réussie requiert forcément une certaine linéarité et des scripts bien déclenchés, mais on a la preuve que non. Quelle que soit l’approche choisie, on a toujours l’impression que c’était celle prévue par le jeu, on ne se retrouve jamais dans une situation où l’on constate une faille. Tout se déroule de manière hyper fluide, comme on l’entend. Un exemple comme ça : sur une mission, alors que je m’infiltrais, des rebelles qui passaient par-là sont venus me prêter main forte. Leur assaut a créé une super diversion pour que je puisse m’infiltrer dans les rangs ennemis et les prendre à revers. Script ? Pas du tout, il s’agissait d’un événement totalement aléatoire, qui arrive parfois quand on explore l’ile, sauf qu’ici je n’étais pas en train de l’explorer, j’étais en pleine mission. L’open world et ses aléas s’imbriquent parfaitement dans les missions, sans jamais que ça ne vienne les parasiter. C’est très très fort.
Le système de survie est vraiment classe. On chasse les animaux pour confectionner des objets, des sacs ou autre avec leurs peaux, on cueille les plantes pour se préparer des seringues de soin ou pour renforcer temporairement notre instinct de chasseur etc. Tout cela combiné à un petit côté RPG très bien venu.
Bref, on a là le cocktail parfait entre un Battlefield Bad Company (pour le feeling des armes et le côté FPS ouvert), Assassin’s Creed, GTA, et le dernier Tomb Raider, sans pour autant tomber dans un pot-pourri mal branlé.
Dommage juste que, sur console, la technique soit un peu à la ramasse, aliasing très prononcé, frame rate inconstant, effets de lumière en deçà… Sur PC, ça doit être ultime. Ca donne envie de jouer au 4 sur les nouvelles consoles.
Sinon, j'ai testé Dead Space 3 (que j'ai eu gratuitement avec le PS+ il y a quelques mois), et hormis les graphismes, c'est vraiment tout pourri. J'ai arrêté après avoir passé une demi heure à tirer à la mitrailleuse sur du ennemis humains en faisant du duck & cover. Du Gears of war du pauvre, hyper mal foutu, et une trahison de la série. Une grosse bouse.
Homeward bound. I wish I was