Fini le jeu hier, à environ 89% de complétion. Aucune idée du temps exact passé dessus mais ça doit bien approcher les 150 heures je pense.
Alors déjà, c'est pas le chef-d’œuvre vendu par la critique, pour moi le jeu a deux défauts bien visibles :
- L'inégalité qualitative des chapitres. Je veux bien croire que c'est un peu obligé vu la durée de l'histoire du jeu, et à la limite que le chapitre 3 soit pas hyper intéressant ne m'embête pas plus que ça. Par contre, le chapitre 5 est la fausse bonne idée totale, au début je me suis dit "cool, je l'avais pas vu venir" pour au final aboutir sur plusieurs missions de non-jeu. Et à côté de ça, le jeu est capable d'enchaîner sur le meilleur chapitre du jeu, que ce soit sur l'histoire de rédemption, les indiens, les ultimes missions, pour le coup c'est fort.
- Le côté dirigiste trop marqué. Je suis pas spécialement celui qui va gueuler dès qu'on m'empêche de faire un truc, je comprend que dans une volonté de scénarisation il y a aussi l'acceptation des chemins et des scripts, mais sérieux par moment le jeu en est au point où, quand tu avances vers ton cheval lors d'un dialogue pour partir en mission, tu ne peux pas dévier de deux pas vers la gauche ou droite. Pour le coup, c'est ridicule, Rockstar en fait trop alors que dans GTA 5 j'ai souvenir de missions scénarisées qui permettait quand même une certaine liberté de mouvement. J'espère que ce côté là ne se retrouvera pas autant dans leurs futures prods.
A côté de ça par contre, les nombreux QTE de l'épilogue ne m'ont pas gêné : ça va dans le sens de ce que le jeu raconte.
Après, pour le reste, j'ai rien à redire, c'est le summum de l'open-world ambitieux et immersif. Je pensais ne plus être surpris avant longtemps avec Witcher 3, mais là c'est la vitesse supérieure. J'étais à fond dans le truc, à faire plein de petits à-côtés inutiles juste parce que j'avais envie de les faire, à me balader à cheval pour le simple plaisir de découvrir une cabane. Sur ce point, c'est réussi : l'exploration est totale, et c'est clairement le meilleur truc à faire du jeu.
Côté histoire, je suis surpris de constater que c'est très loin d'être de la préquelle inutile, et j'ai envie de dire que ça enrichit même le Red Dead Redemption originel. On a beau savoir à peu près comment ça va se finir, c'est un vrai plaisir de suivre les psychologies des persos, les décès, les changements de planques, les braquages ratés. Alors oui, le côté émotionnel marche surtout vers la fin, mais ça le fait pas à moitié : après la dernière mission du chapitre 6, au début de l'épilogue, j'ai été surpris de constater
, bref j'ai eu un véritable attachement avec le perso que j'ai joué pendant plus de 100 heures, et ça non seulement je l'avais jamais ressenti dans un jeu Rockstar, mais je pense que même dans un Witcher ça n'aurait pas été le cas. Big up à l'acteur qui joue Arthur, le mec gère.
Là où GTA 5 m'avait grave déçu avec son histoire où j'en avais rien à foutre des persos et de ce qui se passait durant les missions (je serais incapable de raconter la trame du jeu), Red Dead Redemption 2 m'a complètement surpris.
Pas un jeu ultime donc, mais quand même une putain d'expérience que je garderais sûrement longtemps dans ma mémoire de gamer.