_ONE_ ORI AND THE BLIND FOREST [XX/XX/14]

[Waylander]

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La suite du jeu révélée ce soir

[Waylander]

[Waylander]

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Février 2020

[Dunandan]

C'est beau. Petit espoir que ça sorte sur Switch dans une version potable, mais c'est chaud.

[lvri]

J'ai commencé le second épisode hier (ça change de The Witcher en terme d'ambiance ).
Une belle claque ! C'est beau, musicalement magnifique... Ça risque d'être très répétitif, mais en mode jeu détente calme, ça le fait vraiment (enfin calme, j'ai vu un monstre me poursuivre au début, j'étais loin d'être calme ).

[Dionycos]

Comme le premier, j'ai dévoré le second opus en quelques jours (88% de complétion en 15h), c'était fabuleux

Je vais juste commencer par le seul bémol que j'ai relevé : le manque d'optimisation sur Switch (il parait que la version Xbox avait son lot de bugs aussi). Contrairement à ce que j'ai pu lire partout, c'est loin d'être une totale réussite. J'ai l'impression que les test de la presse se sont contentés de jouer un quart d'heure et de voir que oui, en effet, ça tourne en 60 fps constant, même en nomade. Et donc forcément, on salue la prouesse, mais faut voir la quantité de concession qui ont été faites, c'est quand même pas négligeable, et certaines sont dommageables à mon goût, à commencer par la résolution de l'image. Sur les zones les plus chargées, ça chute quand même violemment, les arrières plans sont tout pixélisés et vraiment laids. Et dans l'ensemble, le constat est que ce second opus est moins beau que le premier sur Switch. Et autre problème de taille, les retards d'affichage. On ne s'en rend pas compte au départ, car Ori est pas assez rapide pour imposer un défilement rapide de l'image. Mais sur le dernier tiers, quand on débloque toutes les possibilités d'accrobaties qui permettent de s'élancer à toute vitesse sans toucher le sol, le jeu souffre et nous met carrément des stops. On se retrouve littéralement bloqué quelques secondes au bord de l'écran le temps que tout se charge. Et si comme moi, vous aimez vous déplacer à toute vitesse en combinant tous les pouvoirs, ça va vous arriver souvent (Fort heureusement, ça n'arrive jamais dans les moments critiques de course poursuite, parfaitement étudiées pour un défilement rapide) Bref, Ori sur Switch, c'est un peu trop ambitieux, mais contrairement à une certaine production polonaise, ça reste heureusement parfaitement jouable.

Sinon, bah c'est juste parfait dans son genre, une merveille de metroidvania à forte orientation plateforme. La prise en main est toujours aussi divine (je suis repassé un peu sur Donkey Kong Tropical Freeze ensuite, ce fut douloureux au départ), et ne cesse de se bonifier au fil de l'aventure et de la récupération de nouvelles capacités : dash, propulsion sur les projectile, les ennemis, double/triple saut, planage. Tout se combine à la perfection, et avec un peu de doigté, on finit par parcourir les zones presque sans toucher le sol, c'est un régal. Clairement, un des meilleurs gamefeel de plateforme que j'ai jamais expérimenté, si ce n'est LE meilleurs. Alors oui, c'est très proche du premier opus sur ce point, et les nouveautés en terme de plateforme pure n'interviennent étrangement que sur le dernier tiers de l'aventure, le début se préoccupant surtout de nous présenter ses nouveautés sur l'autre aspect du jeu : ses combats.

Et là, quelle claque. On va pas se mentir, le premier Ori était pas ouf sur ce point, avec uniquement un système de combats à distance à base de projectiles à envoyer. Ça fonctionnait, mais ne passionnait jamais. Là, on passe sur des armes de corps à corps, de distance, de zoning, une petite dizaine au total, le tout combiné avec un système d'orbes modificateurs totalement inspirés des charmes d'Hollow Knight (meilleure source d'inspiration possible pour le genre - On retrouve aussi un cartographe bien planqué dans chaque zone), qui permettent au final de réellement personnaliser son approche pour les affrontements (mais aussi pour la plateforme, certains orbes améliorent certaines capacités de déplacement). Perso, le combo épée, marteau, lance de lumière a fait mon bonheur. Même si la plateforme reste la première réussite du jeu, sa dimension combat n'a désormais plus du tout à rougir, finissant d'en faire un jeu qui ne faiblit jamais en intérêt tout au long de la bonne douzaine d'heures qu'il faut pour le parcourir, environ quinze ou seize pour les plus complétistes.

Sur cette partie complétion, il y a débat. Il est vrai que le jeu multiplie les quêtes annexes pas toujours inspirées, notamment une quête de troc interminable à la Zelda. Mais rien ne vous oblige de les faire hein, donc pas de quoi se plaindre à mon sens. Pour ma part, je prends un plaisir immense à tout découvrir dans le jeu, de compléter chaque zone à 100% autant que possible, tout simplement car ça nous fait mettre en pratique toutes les techniques de plateforme. Donc j'ai accueilli les quêtes annexes à bras ouvert, hormis celle du troc qui pue la merde, j'en conviens.

Derniers points : même si aucun thème ne ressort plus qu'un autre, l'OST est somptueuse, et finit de rendre cette aventure incroyablement émouvante, avec un vibe à la Ueda dans la narration je trouve, notamment dans le rapport aux pnj incroyablement attachants. C'est très classique dans ce que ça raconte, assez convenu, mais c'est tellement bien foutu. Impossible de ne pas fondre, de ne pas s'émouvoir sur certaines séquences. J'ai marché à fond, avec une petite larme à mi-parcours et à la fin.

Globalement, c'est sans grande surprise par rapport au premier. Mais il fait tout aussi bien (la plateforme), voire mieux (les combats), et j'en demandais pas plus. Un de mes jeux de l'année avec Hadès et Doom Eternal.

9/10