par Dionycos » Lun 03 Juin 2019, 10:37
The Messenger
Fini en 11h26... ce qui est malheureusement bien trop long pour ce que le jeu a à proposer. Au début, j'ai été totalement séduit, les 4 à 5 premières heures de jeu sont un pur bonheur. Un action plateformer hyper intense, au gameplay nerveux basé sur une idée géniale (le cloud jump) et qui se renouvelle sans cesse avec l'ajout régulier de nouveaux outils, au rythme exemplaire avec des boss qui testent bien notre habilité. Les niveaux s'enchainent avec un plaisir de tous les instants. Puis, arrivé au bout, on se mange un super twist, qui prend forme jusqu'à l'habillage du jeu. Là, on se dit qu'on tient une vraie pépite du jeu indé, une nouvelle référence... Et malheureusement, c'est là que ça coince.
Après un premier niveau réjouissant dans cette nouvelle version du jeu, ce dernier se transforme alors en metroidvania... du pauvre. Si le désir de renouvellement est à saluer, encore aurait-il fallu que le jeu ait les épaules pour soutenir cette nouvelle proposition. En l'état, ça ne fonctionne pas du tout, en grande partie à cause du terrible manque de verticalité du level design. Un simple coup d’œil à la map suffit à comprendre le problème : le monde est essentiellement construit à l'horizontal, les niveaux sont très peu interconnectés entre eux. Il y a bien quelques points de téléportations, mais finalement très peu nombreux. Résultat, on se tape d'interminables aller-retour dans les niveaux parcourus au début de l'aventure, à la recherche d'items à collectionner pour ouvrir une porte vers le niveau et le boss final. La frustration est d'autant plus grande que les objectifs sont souvent très confus, et on se retrouve plusieurs fois à parcourir encore et encore les niveaux qu'on avait pourtant tant aimés la première fois, sans savoir où aller. Le rythme en prend un sacré coup, le jeu devient d'une mollesse terrifiante malgré son gameplay...
Heureusement, vers la fin, on débloque quelques nouveaux passages, de nouveaux niveaux et boss se présentent à nous et l'intérêt remonte. Si The Messenger se termine sur une note positive, difficile d'oublier cette errance extrêmement frustrante pendant environ 5h. Et en y repensant, le twist de gameplay/apparence est finalement très peu exploité dans la progression. Ca sert plus le scénario (très réussi et amusant) qu'autre chose. Dans le genre, Guacamelee exploite largement mieux le filon avec ses vertigineuses sessions de plateforme et combat entre 2 dimensions.
7/10
Homeward bound. I wish I was