Je viens de finir...

[Chuck Chan]

@Dyonicos : bien d'accord avec toi pour Outer Wilds et Obra Dinn, deux jeux que j'aimerais pouvoir refaire en ayant tout oublié Et je note pour A Short Hike, tu m'as donné envie de m'y mettre.

[Dionycos]

N'hésite pas pour Short Hike tant qu'il est à prix réduit. Un jeu qui se déguste en une ou deux sessions de jeu et qui fait du bien, un vrai shoot de bonne humeur.

Comme toi j'aimerais pouvoir oublier Outer Wilds. Impossible de le refaire comme la première fois vu que l'on sait tout sur l'univers du jeu, et que l'on sait quoi faire pour voir la fin en une petite demi heure, sans que ce soit du speedrun. Et en même temps c'est ça qui est beau et rend ce jeu unique. Une sorte de Metroid du savoir, où l'acquisition de nouveaux pouvoirs pour progresser est remplacée par l'acquisition de connaissances du monde.
J'oublierai jamais ces moments d'épiphanie, notamment sur toutes les mécaniques liées à la physique quantique.

[Alegas]

Super Mario 64

Ca faisait des années que j'étais tenté de m'acheter une Nintendo 64 pour le refaire, autant dire que la compil sortie par Nintendo a été très bien accueillie de mon côté.
Pour la petite histoire, je n'avais pas de Nintendo 64 chez moi, et je devais donc forcément jouer sur celles de mes potes pour faire certains jeux. Autant dire qu'il y en a très peu que j'ai terminé de long en large, et du coup autant j'avais pu toucher à la majorité des niveaux de ce Super Mario 64, autant je n'avais jamais terminé le jeu.
Déjà, pouvoir refaire ce jeu sur Switch, c'est constater à quel point la manette de l'époque faisait 50% de la difficulté du jeu : avoir des sticks bien mieux pensés et précis sur un jeu où Mario glisse régulièrement sur le sol, c'est quand même pas anodin.
Pour le reste, ça mérite amplement son statut de classique, surtout quand on constate l'énorme travail pour un plateformer 3D de l'époque. C'est pas pour rien qu'on dit que le genre doit quasiment tout à ce jeu.
Alors oui, il y a quelques défauts, notamment cette caméra qui peut vite être insupportable, mais à remettre dans le contexte c'était tout de même un pas de géant. Pour le coup, le fait d'avoir trois fois le même boss avec la même façon de le battre me gêne bien plus au final.
Big up à certains niveaux que je trouve hyper agréables à parcourir : la montagne gla-gla, la baie des pirates, l'horloge et surtout le niveau grands/petits que je trouve génial dans son concept.
Et gros fuck aux jeunes sur twitter qui se plaignent du fait que ça a vieilli, sous prétexte que c'est moins maniable qu'un Mario récent.

[Dionycos]

Et gros fuck aux jeunes sur twitter qui se plaignent du fait que ça a vieilli, sous prétexte que c'est moins maniable qu'un Mario récent.

Ca reste quand même tout à fait entendable, je vois pas pourquoi Mario 64 devrait jouir d'une immunité face à cette critique quand d'autres se font ouvertement allumer sur ce point, comme le premier Crash Bandicoot ou Spyro le dragon (et à juste titre).
Je suis en train d'y jouer là, il ne me reste plus que 3 ou 4 niveaux à découvrir, et je passe globalement un très mauvais moment sur le jeu, tout en étant fasciné par le nombre de nouvelles idées et concepts complètement novateurs pour l'époque. Car je me souviens très bien de la tronche des jeux de plateforme 3D sur PS1 en 1996, et clairement on était loin d'une telle ambition et d'un tel résultat. Pandémonium restait dans une approche purement 2D du gameplay, Crash Bandicoot se limitait à des niveaux ultra balisés en ligne droite, Croc tentait une vraie ouverture mais ne savait pas quoi faire de sa caméra etc. Là, c'est génial de voir tout ce que Mario 64 a apporté, à commencer par la caméra libre. Mais aussi la structure générale du jeu, avec son hub central et ses niveaux ouverts qui n'ont pas de début et de fin, mais divers objectifs à remplir pour obtenir des étoiles qui finissent par débloquer de nouvelles zones du hub. Ce concept, on l'a revu un peu partout depuis, et il est encore largement utilisé aujourd'hui.

Mais voila, si le jeu garde un véritable intérêt historique, je le trouve aujourd'hui dépassé sur tous les points. Le maniement de Mario manque terriblement de précision, à tel point que plus de 50% de la difficulté du jeu repose sur ces imprécisions (ces glissades putain...); la caméra fait n'importe quoi, gêne très fréquemment la lisibilité et nous empêche d'évaluer correctement les distances sur les sauts ; le gameplay sous-marin est une purge (comme tous les jeux de l'époque, coucou Tomb Raider) et plusieurs niveaux reposent entièrement dessus (contrairement à toi Alegas, je trouve la baie des pirates absolument imbitable. J'ai l'impression d'aller au turbin à chaque fois que je me lance dans ce niveau pour choper des étoiles); le fait de ressortir des niveaux après chaque mort et chaque étoile obtenue, c'est franchement lourd, le rythme global du jeu est peu agréable.

Bref, ce jeu m'agace énormément, je prends très peu de plaisir dessus, sinon celui de déceler toutes ses innovations phénoménales pour l'époque. Je le savoure dans une pure démarche d'historien du jeu vidéo, en accord avec mon taf de conservateur JV, mais c'est tout.

[Alegas]

Ah mais j'entends bien que le jeu a des défauts, mais bon sur Twitter on en est à remettre en question son statut de classique ou tout simplement de bon jeu, juste parce qu'il a des défauts inhérents à son époque.
C'est un peu comme si tu reprochais à la mise en scène des années 30 d'avoir beaucoup moins de mouvement que celle d'aujourd'hui, c'est idiot car c'était une autre époque et des limitations techniques toutes autres.

[Dunandan]

Spiderman ps4 : 6/10

La DA est pas mal, le gameplay se maîtrise en un tour de main, mais alors j'ai eu beaucoup de mal à le terminer tellement il représente tout ce que j'aime pas dans le open world actuel.

(j'ai failli mettre encore moins mais ce n'est pas non plus une purge... Quoique les séquences avec MJ et le black ou encore les boss... )

[Dionycos]

Bon j'en ai ma claque de Mario 64, j'arrête les frais. J'ai exploré une bonne douzaine de niveaux de long en large, j'estime en avoir fait le tour. Le jeu est indéniablement révolutionnaire pour l'époque mais plus du tout viable aujourd'hui. Zéro plaisir, même sur les concepts géniaux comme le niveau petit/grand. Le gamefeel est tellement dépassé qu'il me gâche tout.

Un peu dépité, j'enchaîne sur Mario Sunshine un peu à reculons... et là, la révélation. J'ai pas décroché de la soirée, je suis complètement sous le charme c'est le feelgood complet ce jeu, ça me détend et me donne le sourire. Et la prise en main de Mario est un petit régal. Pour un jeu de 2002 c'est juste bluffant. Jak et Ratchet sur PS2 étaient loin d'être aussi maniables à la même époque. Mais je peux comprendre le rejet de pas mal de joueurs vu que la formule s'éloigne assez de la plateforme pure. Il y en a toujours bien sûr mais ce n'est pas toujours l'élément central.

[Kakemono]

J'ai jamais été pro Nintendo, la game cube étant la seule console de salon de ce constructeur que j'ai eu, mais je garde d'excellents souvenirs de ce Sunshine que j'avais bien poncé à l'époque. Tu va bien t'éclater dessus

[Alegas]

Je l'ai commencé aussi il y a quelques jours et gros kiff dessus. J'avais joué quelques heures à l'époque dessus et je retrouve tout le plaisir que j'avais manette en main. Pour le moment je reprocherais juste certains niveaux plateformes très tendus et le fait qu'on soit quasiment plus dirigé du tout à partir d'un certain stade de l'aventure (genre on récupère des soleils, mais on sait pas pour débloquer quoi et à partir de quel nombre).

[Dionycos]

Super Mario Sunshine

Terminé avec 72 soleils.
Globalement, j'ai adoré, mais sur certains passages on sent qu'on est sur un jeu vieux de presque 20 ans, notamment le niveau du manoir où la caméra ne sait pas où se mettre, quelques niveaux "bonus" qui demandent une grande précision alors que Mario, bien trop vif, part trop facilement dans tous les sens ; et surtout le tout dernier niveau avant le boss de fin qui multiplie les aberrations de design (ce passage avec la barque putain ).

Mais pas de quoi gâcher l'expérience générale. Sur les 49 soleils obligatoires pour arriver au boss de fin (il faut atteindre le 7ème de chaque niveau), seul une petite dizaine nous confronte à ce genre de phases archaïques et pénibles. Tout le reste tient encore parfaitement la route, et c'est un régal à parcourir. Et je suis très agréablement surpris par le challenge proposé. Au début je trouvais que le J.E.T facilitait trop la vie en nous permettant de planer, mais très vite les choses deviennent sacrément retorses et nous demandent de bien maitriser la palette de mouvements de Mario. Et là on ne parle pas juste de quelques bonus à choper grâce au skill. Non, pour progresser dans l'aventure, il faut être un as de la manette. J'imagine que ça a du laisser plus d'un joueur occasionnel sur la touche. Et que dire de tous ces niveaux "bonus" (j'insiste sur les guillemets puisqu'ils sont obligatoires pour finir le jeu) où l'on est délesté du canon à eau. Là, on est sur de la difficulté hardcore comme j'en ai rarement vue dans un plateformer 3D. Dommage cependant que, comme je le disais plus haut, certains de ces niveaux doivent leur difficulté en partie au manque de précision de Mario. Son maniement a été parfaitement étudié pour appréhender les environnements très vastes, il est très vif, notamment dans les changement de direction. Mais du coup ça devient un enfer à manier sur les plateformes les plus étroites (on remerciera d'ailleurs jamais assez l'aide du canon à eau dans le 2ème niveau avec tous les ponts suspendus).

Visuellement, le jeu a sacrément bien vieilli puisqu'un simple lissage HD suffit à préserver toute sa beauté. La pauvreté des textures ne choque pas, est reste même en parfaite harmonie avec l'aspect pastel de l'ensemble. Contrairement à Mario 64 qui ne ressemble plus à rien aujourd'hui, là on est totalement immergé dans ce monde qui fait preuve d'une belle cohérence. C'est franchement sympa d'apercevoir les autres niveaux au loin, un peu comme dans Jak and Daxter sorti un an plus tôt (s'en sont-ils inspirés ?). Par contre, unité de lieu oblige, les environnements manquent un peu de diversité d'un niveau à un autre.
Et enfin mention spéciale à la bande son. Sans être non plus totalement mémorable, elle illustre à la perfection l'ambiance tropicale du titre et contribue à la bonne humeur générale. Car en dépit de sa difficulté parfois extrême, ce Mario donne le sourire et m'a apporté un rayon de soleil plus qu'appréciable en ce début d'automne triste comme la mort.

[Alegas]

Fini Super Mario Sunshine de mon côté aussi, avec 66 étoiles.

Je rejoins quasiment tout ce que dit Dio dans son avis : super surpris par la maniabilité de l'ensemble, les graphismes qui n'ont pas vieillis (à l'exception de l'effet de chaleur qui donne un effet weird désormais) et le fun du titre, notamment avec son OST et son univers.

Par contre ouais, je pige tout à fait les réserves que les joueurs pouvaient avoir à l'époque, que ce soit en terme de level design par moment (ce putain de dernier niveau de l'enfer), de continuité (on a jamais l'info comme quoi il faut les sept premiers soleil de chaque niveau pour débloquer le boss, et ça manque de péripéties entre le passage du parc d'attraction et cette fin justement, j'aurais pas craché sur de semi-boss pour ponctuer l'aventure) ou encore de difficulté (extrêmement inégale, on a des soleils chopés en quelques secondes face à des niveaux qui sont parmi ce que j'ai pu faire de plus dur dans le genre). Entre ça et la dernière ligne droite du jeu, ça fait qu'on ressort pas sur la meilleure des notes.

Autre défaut : j'adorais dans Super Mario 64 le fait qu'on pouvait faire les étoiles dans le désordre et faire donc l'aventure à son rythme. Dans Sunshine, c'est beaucoup trop dirigé, avec un soleil à la fois par niveau. Non seulement ça rend inutile certains soleils (les huitièmes + ceux obtenus dans le hub et via les pièces bleues) mais du coup ça incite pas spécialement à l'exploration par soi-même, on fait que suivre ce qu'on nous indique en début de level.

Bref, y'a du mieux sur un paquet de points par rapport à Super Mario 64, mais ça a des défauts bien évidents tout de même.

[Dionycos]

Je triche un peu, car je ne l'ai pas fini. Bloqué sur ce foutu dernier niveau (après le boss de fin), une immondice sans nom, une des pires atrocités que j'aie jamais vue. 1h30 d'essai, environ 500 morts, j'ai lâché l'affaire, c'est infaisable à la manette, la dextérité demandée n'est pas adaptée à un jeu aux sticks analogiques.
Et malheureusement, cette ultime frustration reflète une bonne partie de l'expérience globale, à savoir un die & retry tellement exigeant qu'il en oublie trop souvent le fun. Le jeu multiplie les séquences à la difficulté abyssale qui demandent 50, 100 essais (véridique) pour tout connaître par cœur. Et encore, plus d'une fois il m'est arrivé de franchir un obstacle ardu sans vraiment comprendre ce que j'avais fait de mieux que les fois précédentes. Du coup, contrairement à un Souls, la réussite n'est pas ressentie comme un triomphe, mais comme un soulagement doublé d'un "plus jamais ça!".

Dommage, car la proposition est géniale. Un jeu de parkour en vue FPS à la Mirror's Edge, avec des salles à vider de ses ennemis façon Hotline miami. Les début sont difficiles, frustrants au possible, avec quelques passages imbitables (ce premier boss, mon dieu... il m'a fallu 170 essais...), mais à mi-parcours, le jeu prend son envol avec des environnements plus ouverts, magnifiques de surcroit, qui permettent une plus grand liberté d'approche, ce qui atténue la sensation de die and retry bête et méchant qui nécessite une seule et unique approche. Entre les niveaux 9 à 16, je me suis globalement bien éclaté (hormis face à aux ennemis explosifs vers la fin).... jusqu'à cet ignoble dernier niveau qui a balayé toutes les choses positives que j'avais fini par relever.

Bref, à réserver aux fous furieux, ceux qui trouvent Hotline Miami trop simple, qui jouent à Doom Eternal en difficulté max tout en étant bourré, et qui finissent les Souls avec une main dans le slip. Et surtout, à réserver aux joueurs PC qui maitrisent le combo clavier/souris. Car je le redis, ce n'est pas fait pour la manette, à moins d'être un dieu vivant.

Edit : J'ai retenté ma chance, et suis enfin parvenu au bout du dernier niveau, ce qui m'a à nouveau demandé 103 essais, alors que je connaissais 4/5 du niveau par coeur

[ril]

Euh même clavier/souris c'est méga hard, j'ai laissé tombé, ces jeux m'énerve trop vite.

[Dionycos]

C'était très beau, et très chiant.
J'ai l'impression d'un jeu qui aurait pu n'être qu'un court-métrage d'animation, tant sa dimension ludique n'apporte pas grand chose. Et je parle pas de manque de challenge ici. Ce n'est pas nécessairement un problème. Des jeux comme Gone Home ou What remains of Edith Finch ont su me convaincre malgré leur proposition ludique épurée et leur absence totale de difficulté. C'est juste qu'ici, ce qu'on fait avec la manette ne nous fait rien ressentir, n'apporte rien au propos du jeu. On avance, on saute, on franchit quelques obstacle, résout quelques énigmes pas bien complexes, et c'est tout. Seule la mécanique de la transformation en bloc trouve un peu de sens avec ce qui est raconté (pour le côté héroïne qui s'endurcit face à l'adversité), mais sinon c'est jamais vraiment engageant, en plus d'être franchement mollasson.

Mais voila, la direction artistique est sublime de bout en bout, alors on poursuit, juste pour le plaisir de découvrir un nouveau tableau qui donne envie d'appuyer sur la touche de capture d'écran. Et pour suivre cette jolie histoire joliement illustrée, bien que beaucoup trop démonstrative. Car en dépit de son aspect cryptique, le jeu ne fait pas forcément dans la finesse côté métaphores visuelles, et on comprend d'emblée que l'on est face au récit abstrait d'une dépression/résilience. Libre ensuite à chacun d'y trouver une explication (rupture, deuil, handicap dû à un accident), mais quelle qu'elle soit, on comprendra tous qu'il y est question de tomber au fond du trou et d'un combat intérieur pour retrouver la couleur (littéralement) et le goût à la vie. C'est beau, mais un peu convenu (c'est limite devenu une tarte la crème de la scène du jv indé cette thématique), à l'image de la proposition ludique.

Bref, sympa mais vite oublié, à l'exception de quelques très belles images qui restent gravées.

6/10

[Alegas]

Je n'aime pas ne pas finir un jeu en règle générale, mais là faut vraiment que je me fasse violence quand je n'y trouve aucun fun ou intérêt à le continuer.
Du coup, j'arrête Kingdom Hearts. Pendant un mois j'ai eu zéro envie de m'y remettre, je me suis fait violence histoire de finir le niveau d'Aladdin, et comme les autres c'est une torture de mon côté à jouer, entre le gameplay répétitif et approximatif + le jeu qui est globalement pas intuitif du coup (au moins une fois par niveau je suis obligé de checker sur le net pour savoir comment avancer, et j'apprends qu'il faut utiliser un pouvoir spécifique sur un pilier précis sans jamais que ce soit indiqué...). Et puis merde, pour que j'ai zéro fun dans le niveau de mon Disney préféré, faut vraiment le faire.
J'aurais voulu aimer vu le concept, mais là il faut que j'accepte le fait que cette saga est juste pas faite pour moi.