De près ou de loin, voici deux etxraits d'un bifrost que je suis entrain de lire :
Le rapport, surtout pour la seconde, il est simple : aujourd'hui , c'est l'ère de la surproduction. Qui dit surproduction dit chute qualitative inéluctable d'une majorité d’œuvres et d'artistes réputés (qui doivent eux aussi surproduire). La surproduction a toujours existé, surtout en littérature, mais dans le cinéma, c'est plus récent si je me trompe pas. Du coup, comment espérer atteindre un haut niveau sur l'ensemble des œuvres alors que les délais sont raccourcis, les artistes ont moins de libertés, la politique , la bien pensance etc... influencent bien plus qu'avant enfin bref...Disons que sous cette tonne de films, de livres, de jeux, etc....il faut trier le bon grain de l'ivraie sauf que c'est devenu très difficile. Et pas mal d'artistes ont de superbes idées seulement ils n'ont pas les moyens, pas les réseaux, pas la chance, et peuvent parfois être ostracisés parce que le fond est politiquement incorrect (c'est arrivé, ça arrivera encore). Le discours du " tout existe déjà" est compréhensible mais faux, totalement même, car comment peut-on dire que quelque chose est infini sans jamais en avoir vu la fin ? Là c'est pareil. Pour affirmer que tout existe déjà il faudrait au préalable avoir une vision du futur, tout connaitre, tout savoir,avoir tout lu tout vu....or c'est juste impossible.
Surtout qu'il faut bien faire la différence entre les œuvres "connues" ou en tout cas "sur le marché",donc facilement disponibles ,et les œuvres dans l'ombre qui n'ont pas cette chance et ce n'est pas une question de qualité vu la tonne de merdes qui arrivent à se faire publier, éditer, produire etc... chaque année. C'est comme quand j'entends dire que plus personne n'a d'idées : ça me hérisse le poil. Soit dit en passant, les mêmes qui critiquent le manque d’originalité (du cinéma admettons) sont les mêmes qui vont dénigrer des œuvres "ovnis", atypiques, avec des structures narratives différentes, des ambiances et mises en scènes uniques. Parce que , disent-ils, il ne suffit pas de faire original, il faut faire "maitrisé". Oui mais ça , c'est subjectif, ça les regarde, c'est leur avis. Et puis bon, maitriser un truc jamais fait avant, vu que c'est nouveau, sur quels critères on se base pour dire que c'est maitrisé ?
Sur youtube, on trouve pleins d'artistes pas connus, qui s'autofinancent ou passent par le crowfunding et les mecs font des trucs hallucinants (cour métrages, musiques, jeux vidéo). Juste en passant, on a vue des remakes de jeux vidéos bien plus chiadés que des remakes pros.... et on le voit aussi dans les fanmades (ex : les affiches) où tout est 10x plus inspiré que chez les pros. Depuis 10 piges on prend conscience qu'être "pro" ne veut strictement rien dire en termes qualitatifs. Enfin, pas toujours.
Comme dirait Jean Marie Roth , tout a été écrit mais pas par vous (et ça change tout). Des idées il y en a, mais le marché c'est le marché et il faut distinguer 3 choses :
- Les pros qui peuvent parfois chercher à se faire du blé donc saisir une opportunité , donc faire ce qui marche
- Les pros qui veulent se détacher du marché, des modes etc....mais qui ne vendront pas. Prise de risques qu'on ne peut se permettre éternellement à moins de ne pas vivre de son art.
- Ceux qui peuvent faire ce qu’ils veulent parce qu'ils ne vivent pas de leur art. Et là on trouve des pépites, des trucs super originaux, avec une liberté de ton bien réelle et un style qui tente autre chose. Et eux , faut aller les chercher parce que personne n'en parlera à la tv, ni dans les revues spécialisées ou autre puisque par nature, ces médias sont là pour parler de ce qui existe au grand jour, c'est à dire sur le marché.
Tout ça pour dire que ce qui peut tuer un art, c'est la surproduction , homogénéisation du ton, l'influence omniprésente de certaines œuvres sur d'autres, créant ainsi des modes qui nuisent plus qu'autre chose et enfin, l'influence idéologique (aujourd'hui, surtout le cinéma, la "gauche" domine et se veut transgressive et progressiste mais c'est envahissant, pas subtil du tout, c'est fait avec des gros sabots, c'est moche et en plus c’est une forme de pensée unique, il faut voir le moindre tacle que se prend une œuvre qui ne tend pas à une pensée humaniste, universelle blaba).
Tout ça n'est pas nouveau attention, mais à l'heure actuelle c'est omniprésent dans le cinéma us et fr.