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Consonne fricative
Son formé en forçant l’air à passer dans de petites cavités dans les lieux de l’articulation. En
maya, il y a 4 consonnes fricatives (écrits ici comme des GRAPHEMES) : <s>, <x> (prononcé
/š/), <j> (prononcé <ch> en écossais «loch» ou comme <j> en espagnol «Juan») et <h>.
Alvéolaire
Les sons alvéolaires sont produits par l’élévation de l’inclinaison de la langue (apex) ou du bord
de la langue (lamina / corona) vers la voûte palatine. En maya Classique, il y a sept sons
alvéolaires (ici graphèmes) : <t>, <t>, <tz>, <tz>, <s>, <l>, et <n>.
Bilabiale
Les sons bilabiaux sont produits en utilisant les deux lèvres. En maya Classique, il y a cinq sons
bilabiaux : /p/, /p’/, /b’/, /m/ et /w/.
Consonne affriquée
CONSONNE complexe composée d’une OCCLUSIVE suivie instantanément d’une
FRICATIVE. L’occlusive et la fricative ont en général la même place dans l’articulation. Par
exemple, la consonne affriquée [č] (ou [tš]) comme dans le graphème (DIGRAPHE) <tch> dans
le mot «match» consiste en une occlusive alvéolaire [t] suivi d’une fricative alveolo-palatale [š].
Dans les langues mayas, les consonnes affriquées se comportent phonologiquement comme des
unités, et ne peuvent donc pas être divisées en deux PHONEMES distincts. Ainsi, dans le
VERBE TRANSITIF tzutz (terminer, compléter), les phonèmes sont /ts/, /u/, et /ts/, alors qu’en
français, la séquence d’une OCCLUSIVE et d’une FRICATIVE (i.e. un son phonétiquement
comparable aux consonnes affriquées) peut former deux phonèmes, comme dans le mot
«caoutchouc» : /k/, /a/, /u/, /t/, /ſ/ et /u/. En maya Classique, il y a quatre consonnes affriquées :
<tz> et <ch> muets (respectivement [ts] et [č]), et <tz> et <ch> glottalisés (respectivement [ts’]
et [č’]).
Contraste
Deux sons contrastent (ou la distinction PHONETIQUE est contrastée) si, en remplaçant l’un par
l’autre (dans un contexte phonétique identique), on change le sens d’un mot. Par exemple /l/ et /r/
sont deux PHONEMES distincts, si on change le /l/ de «lien» en /r/, on aurait un mot différent :
«rien» (en japonais, ces deux phonèmes ne sont pas distincts). De telles paires de mots dont le
sens varie en fonction d’un phonème sont appelées PAIRES MINIMALES. En maya Classique,
il y a des distinctions phonémiques qui ne sont pas familières aux francophones. Une d’entre elles
est l’opposition entre les OCCLUSIVES ou PLOSIVES (BI)LABIALES,
dentales/ALVEOLAIRES, et VELAIRES (i.e. /p/, /t/ et /k/) d’un côté, et de l’autre les occlusives
ou plosives GLOTTALES (/p’/, /t’/ et /k’/). Il y a aussi l’opposition des mots avec et sans
occlusives glottales préconsonnantales ou inter-voyelles (’). Ex. kab’ (terre, terrain) et k’ab’
(main); chan (ciel, serpent, 4) et cha’n (gardien). On fait par ailleurs une distinction entre les
voyelles courtes et longues : chak (rouge, grand) qui contraste de Chaa[h]k (nom de divinité). On
fait aussi la distinction entre les mots avec et sans FRICATIVES glottales ou vélaires
préconsonnantales : k’an (jaune, mûr) et k’ahn (escalier, banc). Dans les textes glyphiques, les
fricatives glottales, les vélaires préconsonnantales et les voyelles longues ne sont pas directement
identifiables. Il faut donc les reconstruire.
Labial
Se dit d’un son produit par la fermeture ou le rétrécissement des lèvres. Ce terme est utilisé à la
fois pour les sons BILABIAUX et labiodentaux. Il y a cinq sons (bi)labiaux en maya Classique :
[p], [p’], [b’], [m] et [w], mais pas de son labiodental (impliquant un contact entre la lèvre
inférieure et les dents du haut, comme pour [f] et [v]).
Occlusive
Type de CONSONNE impliquant une obstruction (fermeture) complète du passage de l’air à
certains points de la voie orale suivi d’un soudain relâchement de l’air. En maya Classique, il y a
huit occlusives : /p/, /t/, /k/, / ’/, /p’/, /t’/, /k’/ et /b’/.
Palatal
Son produit par la fermeture de la cavité orale en levant le bord de la langue vers le palais dur. Il
n’existe qu’un seul son palatal pur [j] (graphémiquement <y>) et trois sons palato-ALVEOLAIRES [č], [č’] et [š] (graphémiquement <ch>, <ch> et <x>, respectivement) en maya
Classique (en se basant sur la prononciation des langues mayas modernes).
Semivoyelle
Les sons [w], [j], [r] et [l], mais surtout [w] et [j] sont référencés comme étant des semivoyelles,
car ils ne peuvent être classés parmi les CONSONNES ou les VOYELLES.
Vélaire
Son produit par la constriction formée par l’élévation du dos de la langue (dorsum) vers le voile
du palais (velum). Il y a deux sons vélaires en maya Classique : [k] et [k’] ; et un son à la fois
vélaire et uvulaire : [x] (écrit graphémiquement comme <j> et prononcé comme dans le prénom
espagnol «Juan») – à ne pas confondre avec le MORPHEME <x>.
Voyelle
Un des deux signifiants de classes de sons (avec les CONSONNES). Les voyelles sont
généralement prononcées en ouvrant les voies orales sans grande obstruction de l’air dans la
bouche. Contrairement aux consonnes, les voyelles peuvent être des syllabes. Il existe cinq
voyelles (ou dix, si l’on considère les voyelles longues à part) en maya Classique : /a/, /e/, /i/, /o/
et /u/.
Glottale
Son produit par une constriction dans la GLOTTE (le passage de l’air à travers le larynx ou boîte
vocale entre les replis vocaux). Les deux sons glottaux les plus communs sont l’occlusive
GLOTTALE (ou plosive glottale) [’]68 et la FRICATIVE glottale [h]. Une occlusive glottale
provoque la fermeture, suivi du relâchement, des cordes vocales, alors que la fricative glottale
provoque une proximité étroite des cordes vocales. Dans certains accents anglophones, on peut
remarquer l’occlusive glottale dans le mot «bottle» [bo’l]. La dernière syllabe est souvent
remplacée par une plosive, comme dans le mot «Scotland» [sko’lnd].
68 Le symbole le plus approprié pour l’occlusive glottale est le signe ressemblant au point d’interrogation, mais pour
des raisons typographiques, on utilise plutôt le symbole <’>. Cette pratique vise surtout à être cohérente avec les
Kettunen & Helmke 2005 Introduction aux hiéroglyphes mayas
Z'avez vu c'est tout de suite plus claire ainsi