Ce matin 1h20 de marche dans le but de rejoindre la forêt de Sénart et de photographier et/ou observer une biche ou une chevreuil. L'orée du bois côtoie un terrain de golf grillagé et le sentier de l'autre côté du grillage mène directement dans la forêt. Mais au bout de quelques dizaines de mètre, un passage dans une clairière surplombé par de hauts poteaux électriques. Dommage pour la vue et pour ce temps maussade où le ciel terne ne mettra rien valeur.Même pas un rayon de soleil. Je savais d'entrée de jeu que je verrais un animal en ce lieu. Tout simplement parce que c'est un endroit frais, clair et que le matin est propice pour en apercevoir. Matin = moment de relâchement puisque les bois à cette heure-ci, en ce semaine et sous un temps pareil sont totalement vierges de présence humaine. Direct je me me cache en lisière de ce passage et je prends mes jumelles. Il me faut à peine 1 min pour repérer une chevrette. Elle ne me voit pas et ne regarde nulle part ailleurs que sa nourriture. les hauts herbes me camouflet un peu à sa vue j'en profite pour m'approcher délicatement, en douceur, en regardant à la fois attentivement où je marche et en même temps dans les jumelles. Elle bouge et traverse la clairière pour aller se cacher en lisière et s'allonge. Plutôt flegmatique, j'essaye d'aller à son rythme. Au final j'ai pu m'approcher à environ 70m ou un peu plus et mes photos sont ratées sauf une qui se laisse regarder mais qui techniquement n'est ni belle ni bien composée. c'est juste pour le souvenir. J'étais sous un filet de camouflage et la pluie m'a fait rebroussé chemin sinon je serais resté tout la journée avec elle, à l'observer et à la prendre ne photo. A aucun moment je ne l'ai dérangée. Je l'ai même vue tourner de l’œil et s'endormir à moitié.
J'ai souvent vu des chevreuils, sangliers etc..dans les bois mais jamais je n'y étais allé dans le but d'en approcher une. Première fois et même si niveau photo c'est mort niveau impression et approche j'étais très satisfait et à fond dedans. D'habitude très farouche , celle-ci s'est laissée approcher sans soucis. Je suis vraiment touché par ces animaux. Leurs truffes humides et leur regard noir très fragile où l'on jurerait y déceler des larmes...
C'est mignon quoi. Voilà, donc si bonne lumière, pourquoi plus tôt le matin = brume ou orage terminé soleil perçant alors là ce serait le top. Le soucis de faire des photos de ce type c'est qu'il y a trop de détails et l’œil est pas à l'aise à la lecture. Cela dit, ça démontre plutôt bien que le camouflage naturel d'un animal le rend presque invisible une fois au sol. Sans jumelles et si l'animal reste très immobile, personne ne le voit. et mon trépied est une vrai merde qui fait du bruit et qui ne se règle pas rapidement.
Avec un fond plus éloignée de l'animal j'aurais pu ouvrir à 2.8 et là ça aurait été plus sympa. C'est bien trop fouillis. Bon la pluie m'a fait déguerpir vue que j'étais sans poncho ni KWAY et que mon pan n'est pas tropicalisé. En tout cas niveau ciel et lumière c'est à déconseiller de sortir sous des temps pareil où les UV passent par un voile de nuage impénétrables ce qui donne un effet cramé et surexposé partout avec des couleurs ternes.
on ne voit qu'un oeil mais j'aime bien ça fait un coté "baroudeur". Genre l’animal avec un bandeau sur l'autre oeil, bandeau en brindille.