Ca y est, La Belle et la Bête est (enfin) fini et je dois dire que je ne sauve pratiquement rien de ce naufrage intégral.
Les acteurs sont en roue libre : Cassel et Seydoux sont mauvais comme d'hab mais n'ont pas grand chose à défendre non plus, et le reste du casting est catastrophique, même le grand André Dussolier est mauvais. Le scénario et les personnages ne sont pas écrits ce qui rend les enjeux incompréhensibles, on ne croit pas une seule seconde à cette histoire d'amour qui n'est tout simplement pas traitée (il faut voir comment, pour pallier l'absence d'écriture des personnages, le film balance des flash backs à tort et à travers pour raconter le passé de la Bête). Du coup, on se retrouve avec une sous intrigue tout aussi inintéressantes et on a un peu l'impression que des personnages échappés d'un autre film viennent voler la vedette aux personnages censés être principaux.
Je suis assez perplexe aussi quand je lis que le film est "beau". Sérieusement, je n'arrive toujours pas à comprendre comment on peut trouver beau une bouillie de pixels. J'ai vu pour la première fois la VL de La Communauté de l'Anneau cet après-midi et le fossé entre un film en "dur" et un film sur fond vert fait vraiment pitié et ne pardonne pas. Et je trouve même que la mise en scène de Gans est d'une grande platitude, tout juste parvient-il a retrouver un semblant d'inspiration lors du grotesque climax où l'on retrouve un vrai sens du découpage et des idées de mise en scène. Sinon, je ne comprends pas pourquoi il s'obstine a faire tant de gros plans sur les lèvres de Léa Seydoux.
Autre problème majeur pour moi : le film arrive trop tard. Olivier Dahan est déjà passé par là 15 ans avant avec son perfectible et pourtant sympathique Petit Poucet qui sur un projet finalement semblable développait une esthétique assez proche mais avait au moins pour lui une ambiance de fin du monde assez hallucinante qui osait se confronter à la vraie nature des récits dont il s'inspire.