Avis express de feignasse / Mon dernier visionnage

[Dunandan]

Y a un souci sur le BR alors parce que sur le DVD d'il y a 15 ans ça claquait déjà.

Non mais le BR est globalement super beau...

[Jed_Trigado]

Nan mais faut aimer les arbres et la lumières qui passe entre les branches le matin au lever du soleil.

Et les combats a deux a l'heure.

[maltese]

C'est bien de se laisser des classiques de côté parfois, ça permet d'avoir encore des surprises de taille.

Je viens de me regarder Le convoi de la peur.

Ben putain...
Je m'attendais à du lourd au vu de la réputation du film ici, mais pas au point de le trouver plus fort que Le salaire de la peur. Quel film, quelle claque. La scène de la traversée du pont, quelle folie.
Impressionnant.

[angel.heart]

J'aime beaucoup Le salaire de la peur, mais le Friedkin est immense.

[Val]

Perso, je n'arrive pas à choisir. Dès que je vois l'une ou l'autre des versions, je la trouve ultime.

[Jed_Trigado]

C'est un gros débat, est-ce le Friedkin serait meilleur que le Clouzot ? Friedkin l'emporte par ses séquences de bravoure, mais le Clouzot possède une dimension psychologique plus fine je trouve (je trouve les persos et leur sort plus marquant, là où Bill les condamne d'avance).

[angel.heart]

Certes, Friedkin nous présente ces personnages comme des morts en sursis, mais je trouve que sa n'entache en rien au coté psychologique de son film et à l'extraordinaire tension qui y règne pendant ses 2 heures.

C'est pour moi un film monstre, comme peuvent l'être également des films comme La porte du paradis ou Le parrain 1 & 2. Ce sont des film qui me semblent parfais malgré leurs ambitions démesurées et devant lesquels je me sens tout petit.

Bon, aucun de ses films ne figure dans mon top 10 (le coeur a ses raisons toussa...) mais il me semble pourtant qu'(objectivement) ils les enfoncent (presque) tous.

[maltese]

Dans mon souvenir, le truc que je trouve tout de même vraiment plus intéressant dans le film de Clouzot, c'est la relation entre Montand et Vanel, avec cette inversion progressive dans le rapport de force. Vraiment subtilement amené.
Mais chez Friedkin, c'est évidemment compensé par l'introduction des personnages, qui leur donne une toute autre épaisseur dès le départ.

[angel.heart]

Dans mon souvenir, le truc que je trouve tout de même vraiment plus intéressant dans le film de Clouzot, c'est la relation entre Montand et Vanel, avec cette inversion progressive dans le rapport de force. Vraiment subtilement amené.

Honnêtement je trouve ça (au moins) tout aussi fort dans le Friedkin, sauf que cela passe d'avantage par l'image.

[Dunandan]

Faudrait que j'ai les revoie, car dans mon souvenir le Clouzot était aussi plus convaincant sur cet aspect là.

[maltese]

Dans mon souvenir, le truc que je trouve tout de même vraiment plus intéressant dans le film de Clouzot, c'est la relation entre Montand et Vanel, avec cette inversion progressive dans le rapport de force. Vraiment subtilement amené.

Honnêtement je trouve ça (au moins) tout aussi fort dans le Friedkin, sauf que cela passe d'avantage par l'image.

Hmmm, le personnage de Nilo n'a pas assez de temps à l'écran pour ça selon moi. Ca va trop vite. Mais l'évolution du personnage de Scanlon est très bien par contre.

[Waylander]

Hormis les différences que vous citez, est-ce que les deux films s'opposent en terme d'ambiance ? Sans être fan du livre de Friedkin, j'avais adoré l'atmosphère humide, étouffante et la tension permanente qui ne lâche pas le spectateur du début à la fin. Ma question c'est : est-ce que je dois mater le Clouzot ou pas ? Les persos je me souviens plus trop ce que j'en avais pensé mais de mémoire, ça me suffisait comme développement.

[Alegas]

Ma question c'est : est-ce que je dois mater le Clouzot ou pas ?

Les deux films ont des traitements tellement différents qu'il est très intéressant d'avoir vu les deux à mon avis.

[angel.heart]

Illusion of Blood - Shirō Toyoda (1965)

Du fantastique nippon en costume à base de vengeance d'outre-tombe. Bah c'est pas terrible.
Si le scope et le sound design font le taf et que ça fait toujours plaisir de voir la gueule de Nakadai, pour le reste c'est quand-même pas la joie, la faute à une intrigue qui fait du sur-place, une temporalité mal gérée et une horreur trop timoré, tant sur le plan graphique que psychologique, ce que fait qu'on ne ressent jamais les tourments et la descente aux enfers des personnages.
Réduis à une quarantaine de minutes, ça aurait pu être un sympathique segment de film à sketch. Étalé sur 1h45, c'est vite pète-couille.

4/10



Marquis de Sade's Prosperities of Vice - Akio Jissoji (1988)

Laid, pas bandant, pas dérangeant et blindé d'interminables monologues franchement assommants.
Séance douloureuse.

2/10

[Jed_Trigado]

J'ai regardé cette nuit Voyeur, un doc Netflix sur l'histoire d'un gérant de motel qui a réussi a épier ses clients durant des décennies et qui décide après des années d'une correspondance avec un journaliste de renom, de sortir de sa tanière en révélant tout son parcours face caméra. Dit comme ça, on dirait un truc a peine digne des reportages de faits divers qu'on peut se taper sur la TNT, mais les réalisateurs vont choisir un point de vue interessant tant les deux personnages se rejoignent sur une chose : leur égo surdimensionné, le peeping tom jouissant d'une prescription sur ses actes qui veut avoir son quart d'heure de gloire et le reporter qui passe plus de temps a se mettre en avant qu'a réellement chercher la vérité (faut voir sa pièce perso où il n'y que des photos de lui partout ).

Même la mise en scène très précise pour une fois ne m'a pas dérangé, il est difficile de prendre au sérieux les deux hommes quand ils disent a plusieurs reprises au cours du doc s'être fait manipuler par l'équipe de tournage.