♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦TORA-SAN II
C'est dur d'être un homme : Maman chérieFilm de Yōji Yamada , 1h26, 1969 — 8/10
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— qui, une nouvelle fois, passe à côté d'une jeune femme particulièrement marquante (Orie Satō ravissante
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).
Je commence vraiment à m'attacher à toute la bande, que ce soit l'oncle gaffeur aux grimaces tordantes, la soeur kawaï comme tout avec son visage d'ange (très belle séquence au passage le recueillement avec son frère après les funérailles, vraiment ce genre de scène fait la différence je trouve entre une comédie populaire moyenne et un film dont on se souvient), les acolytes simplets de Tora, le beau frère, le prêtre etc... tous trouvent leur place, j'apprécie de les croiser à l'occasion d'une scène.
De quoi me donner sacrément envie de découvrir la suite, même si apparemment le troisième est un peu en dessous... je verrai. Personnellement, je trouve Yōji Yamada particulièrement doué dans un exercice que l'on sous-estime souvent : faire rire n'est pas donné à tout le monde, émouvoir encore moins, et quand un mec réussit les deux avec moi (le passage dans le Love Hotel, c'est fort), en deux films coup sur coup, je commence à le mettre dans un coin spécial de mes interminables listes, et c'est tout en haut hein.