[oso] Mes bafouillages erratiques vol. 2025

[osorojo]

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The Executioner
Film de Teruo Ishii · 1 h 27 min · 1974 (Japon) — 5/10

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Ouille ouille ouille, quel bordel pas possible ce film, à des années lumières de ce que j'en attendais puisque je l'ai lancé pour le réal, Teruo Ishii dont j'avais adoré les pinkus. Je savais que j'allais avoir à faire à un film de stomb puisque Chiba est au casting mais je ne m'attendais pas à une proposition aussi autre qui flirte parfois avec le cat III (gentillet hein, c'est pas Story of Ricky, même si on y pense forcément) : voir Chiba retirer une côte avec son poing à un adversaire, c'est assez surréaliste par exemple. Alors, c'est marrant hein, mais en mode nanar clairement, et je crois que j'ai mis du temps à comprendre qu'il me fallait être dans ce mood pour apprécier des séquences comme le petit match du "je tabasse Sonny pour qu'il tombe le plus loin possible, et on mesure en mode Jeux Olympiques", du coup je l'avoue je suis un peu passé à côté de la récréation.

Même si j'en ai quand même eu pour mon pognon puisque Ishii oblige, on croise tout un tas de jolies demoiselles qui ne demandent qu'à ôter des vêtements manifestement trop chauds au vu de la saison. Et puis l'affrontement Japon / Etats Unis est amusant dans son côté cliché, à savoir que ça se met sur la tronche entre les puristes des arts martiaux et les boeufs musqués énervés que l'on devine doublés à la va-vite.

Bref tout un programme, j'ai vu qu'il y avait une suite, je ne sais pas, à ce moment précis, si j'aurai envie de m'y frotter, même si tout bien considéré, c'était quand même marrant ce truc. Juste dommage que le script soit complètement aux fraises, je sais bien que c'est pas le plus important dans ce genre de bobine, mais là on est tout de même dans des eaux très troubles niveau cohérence.

[osorojo]

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Broken Rage
Film de Takeshi Kitano · 1 h 02 min · 2024 (Japon) — 3/10

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Tout excité à la lecture de l'avis d'Olrik de découvrir ce Kitano dont je n'avais pas eu vent de la réalisation, j'ai lancé Broken Rage avec le sourire et l'envie d'en découdre, tant j'aime le cinéaste, celui avec lequel j'ai commencé, il y a quelques années maintenant, à découvrir le cinéma japonais. Et bien ce fut une déconvenue particulièrement douloureuse tant je n'y ai trouvé mon compte à aucun moment, si ce n'est, allez soyons optimiste, lors de la première demi-heure, et encore pas complètement, puisque le manque de moyens lui ôte tellement toute ambition de mise en scène qu'il est bien difficile d'y trouver la touche Kitano, celle de ses faits d'arme que je préfère en tout cas.

La seconde partie est tout ce que je n'aime pas de son cinoche, cet aspect comique tutoyant le ridicule qui personnellement ne m'emporte pas. Quid de ces écrans à base de messages typés Reddit qui sont censés faire preuve d'une prise de recul sur sa réalisation par le cinéaste lui même que je trouve d'une maladresse dingue. Quid de ces gags pour enfant de 8 ans qui m'ont gêné plus qu'ils ne m'ont fait sourire. Non vraiment, je peine à comprendre ce qu'il a voulu faire, sinon des saynètes voulues rigolotes qui m'ont laissé de marbre.

J'aime tellement Kitano que je préfère en rester là et mettre 3 en me disant que je suis passé à côté de son film. Mais ce serait quelqu'un d'autre, je plaquerais 1 tellement je me suis ennuyé devant une proposition que je trouve formellement assez laide à l'exception de quelques plans et surtout d'une vacuité narrative qui m'a donné l'impression d'avoir perdu mon temps.

Pas totalement, certes, puisque j'ai apprécié revoir sieur beat Takeshi à l'écran, mais vraiment, passé ce petit plaisir de fan, la séance a été assez désagréable de mon côté. Heureusement qu'elle n'a duré qu'une heure.

[Olrik]

Rhôô, t'es dur !
C'est justement ce côté fauché que j'ai apprécié.
Du coup ça m'intéresserait que tu voies Kubi pour comparer.

[osorojo]

Vraiment j'ai fini la séance tout triste

Ça marche pour Kubi, je prévois de le choper.

[osorojo]

Avis rapide non référencé :

One-Eyed Monster



5/10



Complètement barré dans sa note d'intention (le pitch est énormissime, au sens propre comme au figuré d'ailleurs : en gros Ron Jeremy est en train de tourner un film en pleine montagne. Lors d'une pause pipi au clair de lune un alien prend possession de son célèbre organe bien décidé à décimer toute l'équipe de production ). La première partie laisse espérer un traitement très adulte et borderline. Puis ça se lisse et on se retrouve avec une comédie gentiment graveleuse, c'est dommage il y avait matière à mieux mais en l'état ça m'a fait sourire, et j'ai trouvé ça cool de retrouver à l'écran Veronica Hart et Ron Jeremy dans des rôles plus habillés avec quelques années de plus.

J'suis frustré, on passe pas loin de la bonne surprise, manque pas grand chose. Dommage.



Sinon, comme d'hab carton rouge à Amazon Prime, VF seulement disponible et elle est atroce

[osorojo]

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Tatouage
Irezumi — Film de Yasuzō Masumura, 1h26, 1966 — 9/10

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Si l'on excepte le montage de la première demi-heure qui manque de fluidité — je comprends l'envie de commencer par le tatouage puisque la fameuse araignée est la pièce maîtresse du film mais je trouve que la placer si tôt, alors que le spectateur n'a encore rien découvert, lui ôte un peu sa portée symbolique et surtout son impact sur le moment —, ainsi qu'une pudeur sage qui ne sied pas au destin misérable de la protagoniste — Ayako Wakao préserve son image, et c'est bien normal sa carrière à ce moment est déjà lancée mais vu le rôle, la crainte de trop en dévoiler se fait sentir —, je n'ai aucune réserve à propos de ce film splendide.

J'ai passé la séance à m'enthousiasmer à la fois pour le coup d'oeil assassin de Yasuzō Masumura qui livre un proposition plastique totalement faite de plans fixes dont l'éclairage et la composition sont aux petits oignons mais également pour la prestation dingue d'Ayako Wakao parfaitement crédible en veuve noire aveuglée par une soif de vengeance gravée sans son consentement à même sa peau. Toute retenue s'efface dans la dernière partie pour laisser place à une tristesse infinie. En cela, la dernière séquence est particulièrement marquante même si dépourvue de toute surprise : comment tout cela pouvait-il finir autrement ?

Inutile de dire que ce film initie pour moi un petit cycle pour continuer la découverte de la collaboration Yasuzō Masumura / Ayako Wakao, qui a fait l'objet d'une poignée de films apparemment, ce qui me met particulièrement en joie.

[Mark Chopper]

Elle joue dans Tora-san 6 sinon

Je l'ai appréciée chez d'autres cinéastes que Masumura, elle est juste géniale. Notamment dans Bamboo Doll of Echizen.

[osorojo]

Haha, il faut que je m'enquille les 4 autres que j'ai sous le coude, pour le 6, ce serait si les visionnages sont convaincants
Ce dont je ne doute pas une seconde ^^

Pour Ayako Wakao, c'est marrant parce que j'étais passé à coté de l'actrice alors que j'ai vu quelques films de toute époque venant du Japon, même si je n'en suis pas un spécialiste acharné comme Olrik et toi. Et ça fait 2-3 films que j'enquille où enfin je la croise, et c'est dingue ce magnétisme qu'elle a.

Dans La Femme de Seisaku, c'est encore plus marquant je trouve. Je ne sais pas si tu l'as vu, c'est l'un des autres films de Masamura dans lequel elle joue, et c'est quelque chose aussi.

[Olrik]

J'ai vu assez peu de films avec elle, en fait. Ce qui est surprenant quand on voit sa filmo monstrueuse et tous les monstres sacrés qui l'ont dirigée. Faudrait que je voie prochainement Herbes Flottantes, d'Ozu. Ah ! Il y a sinon "La toubib du onsen" qui semble prometteur.

[Mark Chopper]

Dans La Femme de Seisaku, c'est encore plus marquant je trouve. Je ne sais pas si tu l'as vu, c'est l'un des autres films de Masamura dans lequel elle joue, et c'est quelque chose aussi.

Je l'ai vu, mais je trouve vraiment que sa beauté vénéneuse est sublimée dans Le Tatouage, grâce à la photographie de dingue et la base littéraire assez perverse de Tanizaki.

[osorojo]

Ah ! Il y a sinon "La toubib du onsen" qui semble prometteur.

Bookmarked

Dans La Femme de Seisaku, c'est encore plus marquant je trouve. Je ne sais pas si tu l'as vu, c'est l'un des autres films de Masamura dans lequel elle joue, et c'est quelque chose aussi.

Je l'ai vu, mais je trouve vraiment que sa beauté vénéneuse est sublimée dans Le Tatouage, grâce à la photographie de dingue et la base littéraire assez perverse de Tanizaki.

Je la trouve encore plus à son aise dans La femme de Seisaku. Mais on est d'accord, formellement parlant, Le tatouage impressionne, on y sent l'inspiration que transmet la muse au créateur.

[osorojo]

Doublon.

[Val]

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Tatouage
Irezumi — Film de Yasuzō Masumura, 1h26, 1966 — 9/10

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Voilà qui fait envie !

[osorojo]

Dispo chez Arrow je crois si tu le veux en physique, sinon demande-moi en mp

[Alegas]

Il est sorti en France chez Jokers depuis plus d'un an, idem pour d'autres films du réal.