[Alegas] Mes Critiques en 2025

Vos critiques de longs-métrages

Modérateurs: Dunandan, Alegas, Modérateurs du forum

Captive (La) - 1/10

Messagepar Alegas » Ven 11 Avr 2025, 13:28

Image


La captive de Chantal Akerman
(2000)


Critique rapide pour celui-ci avant qu’il ne disparaisse de ma mémoire, ce qui ne saurait tarder vu à quel point le film m’a passionné. Pour le coup, on ne pourra pas dire que j’ai manqué de bonne volonté avec le cinéma de Chantal Akerman : la vision de Jeanne Dielman a beau ne pas m’avoir convaincu, j’ai quand même eu conscience d’avoir eu affaire à un film avec une note d’intention forte, ce qui est déjà pas mal, et du coup je me suis dit que ça serait probablement dommage d’en rester là, et qu’il faudrait que je donne ma chance à un autre de ses films, ne serait-ce que pour voir si c’est du même tonneau. Mon choix se porte donc sur La Captive, à priori toujours un de ses films les plus réputés. Début de film plutôt encourageant avec l’obsession d’un homme pour une femme, retranscrite à travers une longue séquence de filature qui rappelle forcément un peu Vertigo. A partir de là, je me dis qu’on va avoir le droit à un film qui questionne le voyeurisme façon Hitchcock/De Palma, mais à travers les yeux d’une réalisatrice, idée qui m’enchante pas mal. Malheureusement, passées ces quinze premières minutes, le métrage révèle son vrai visage, à savoir une longue, très longue déambulation avec un personnage masculin dont on ne saura jamais grand chose, si ce n’est qu’il est pris de passion par la jeune femme qui s’avère être sa colocatrice et amante.

Son délire, c’est de l’espionner la journée pour constater les rencontres qu’elle peut avoir, et la questionner le soir sur ses activités pour se rendre compte qu’elle lui ment, sans réelles raisons. C’est vraiment juste ça pendant plus d’une heure et demie, peu à peu le mec n’en peut plus de ses mensonges, et va chercher à ce qu’elle quitte sa vie. C’est tiré d’un roman de Proust, auteur dont je n’ai jamais lu un ouvrage en entier, mais qui m’a toujours donné l’impression, pour le peu d’extraits que j’ai eu sous les yeux, d’être la chiantitude incarnée. Du coup, peut-être que le film d’Akerman est réussi en ce sens : au bout de 20 minutes, j’en avais marre, au bout de 45 je me demandais quand est-ce que ça allait enfin se lancer, et passée la première heure j’avais envie de mourir sur place. Et pour le coup, contrairement à Jeanne Dielman, je ne peux pas dire qu’il y ait des intentions narratives ou formelles qui viennent donner de l’intérêt à l’ensemble : c’est juste de longs plans sur des acteurs jamais convaincants, tout est mou au possible, les dialogues sont récités, tout ce qui pourrait être sensuel devient anecdotique, non franchement il n’y a rien à retenir. Du coup, je pense que je vais arrêter les frais et en rester là avec cette réalisatrice, dont le cinéma ne me parle absolument pas.


1/10
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 50966
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Shrek 4, il était une fin - 4,5/10

Messagepar Alegas » Sam 12 Avr 2025, 15:41

Image


Shrek forever after (Shrek 4, il était une fin) de Mike Mitchell
(2010)


Après la purge qu’était le troisième épisode, la saga Shrek ne pouvait que rebondir avec un quatrième film. Alors ok le rebond est pas foufou, et on n’atteint toujours pas le niveau des deux premiers opus, mais on a quand même quelque chose d’un minimum regardable, on va dire que c’est déjà pas mal de la part d’une saga qui servait surtout à Dreamworks d’IP pour faire rentrer des sous sans avoir à créer une grosse pré-production. Avec ce film, on sent deux choses : d’une part, il y a l’impression que Dreamworks a pigé que le troisième film sentait très fort la fainéantise, et donc qu’il fallait proposer une histoire plus convaincante, de l’autre, on devine que le studio prend conscience qu’il faut que ça s’arrête, et à plusieurs reprises le film donnera le sentiment d’être le point final de l’histoire de l’ogre vert (mais ça, c’était avant qu’on le ressorte du placard quinze ans plus tard :eheh: ).

On a donc un script plus engageant, qui semble complètement zapper les évènements du précédent opus (Arthur n’est jamais mentionné) et qui traite mieux le fait que Shrek doit abandonner en grande partie sa nature d’ogre pour embrasser complètement sa vie de famille (ça reste simple, mais au moins ça marche). Si on rajoute à ça une intrigue à base de voyage dans une dimension parallèle où un bad guy fait en sorte que Shrek n’existe plus pour régner sur le royaume à sa place, on a dans l’ensemble une histoire qui tient la route, avec quelques surprises dans le déroulement (Fiona qui accepte sa condition d’ogresse mais qui a complètement tourné le dos à l’amour), même si ça cède encore beaucoup au fan service (parfois de façon réussie, comme le retour dans le château du dragon, mais souvent trop forcée, genre le Chat Potté version fat et qui ne sert à rien). A vrai dire, je n’aurais pas craché sur une intrigue qui se lâche un peu plus dans le délire d’univers alternatif, on sent encore le film trop sage face à un concept qui pourrait aller plus loin.

Globalement, ça se suit sans déplaisir, mais sans passion non plus, et autant le côté aventure est bien géré avec une mise en scène plutôt dynamique (c’était l’époque où on vendait les films d’animation sur la sortie en relief, du coup les scènes d’action misent beaucoup sur des éléments qui se rapprochent de la caméra), autant le côté comédie n’est pas vraiment remarquable, encore une fois on sent un énorme fossé par rapport aux enchaînements de gags des deux premiers films (toutes les séquences avec les autres ogres c’est pas dingue). D’ailleurs, on sent même le manque d’inspiration jusque dans la séquence finale, où on reprend simplement la chanson de fin du premier film au lieu de partir sur quelque chose d’original, alors ok ça boucle la boucle, mais ça fait un peu réchauffé. Bref, il y a du mieux par rapport au précédent, mais la franchise était encore l’ombre d’elle-même avec ce film et je me souviens que l'image était déjà sacrément écornée vis à vis du public. Reste à voir ce que Dreamworks en fera pour le cinquième, mais j’avoue ne pas avoir trop d’espoirs, et je sens que ce revival est surtout le moyen de remettre sur scène une franchise qui est financièrement plutôt sûre.


4,5/10
Critiques similaires

"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 50966
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Précédente

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité



Founded by Zack_
Powered by phpBB © phpBB Group.
Designed by CoSa NoStrA DeSiGn and edited by osorojo and Tyseah
Traduction par phpBB-fr.com
phpBB SEO