[Alegas] Mes Critiques en 2025

Vos critiques de longs-métrages

Modérateurs: Dunandan, Alegas, Modérateurs du forum

Alto knights (The) - 2,5/10

Messagepar Alegas » Sam 05 Avr 2025, 18:50

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The Alto knights de Barry Levinson
(2025)


Oh la vache comment c’est mauvais :shock: . J’avais pas de grands espoirs avec Levinson à la réal, mais je pensais que ça allait être dans le pire des cas juste moyen et inoffensif, mais finalement on est vraiment face à un sacré ratage. Ce qui a surtout titillé ma curiosité, c’est le fait d’avoir Nicholas Pileggi au script (donc le mec derrière Goodfellas et Casino, excusez du peu), et franchement à découvrir le film je pense effectivement qu’il doit y avoir un bon script derrière, mais qu’il est juste exécuté de la façon la plus molle et la moins convaincante possible. C’est d’habitude une formule que je n’aime pas utiliser, mais là on a vraiment le sentiment de voir un film de vieux pour vieux : tout y est pépère, tout donne l’impression d’avoir été vu en mieux ailleurs.

Sur ce point, The Alto Knights cumule les clichés du film de mafieux sans rien y apporter, c’est vraiment l’équivalent d’un best-of des séquences obligées du genre, mais sans consistance ni âme, ça tourne à vide avec des séquences dialoguées insipides au possible et une narration qui part dans tous les sens sans réelle cohérence. Ça donne une bobine qui dure deux heures mais qui donne l’impression d’en durer trois, au bout de 45 minutes je n’avais qu’une envie, c’est que ça se termine, et globalement j’ai subi le métrage et son rythme tout ce qu’il y a de plus mou. Une mollesse qui doit forcément beaucoup à la mise en scène niveau téléfilm de Levinson. Ce n’était déjà pas un mec particulièrement formaliste au top de sa carrière, mais là vraiment ça donne l’impression d’être torché par le premier mec qui passait à côté de la caméra : il n’y a rien de remarquable (jusqu’à la photo pourtant signée Dante Spinotti), la reconstitution fait cheap, idem pour certains effets de montage (la tentative d’assassinat au début pose le niveau), et ça fait piètre figure face aux modèles du genre auquel le film souhaite se confronter.

N’ayant pas vu le trailer avant de voir le film, j’ignorais complètement que De Niro y jouait un double rôle. J’ai mis un bon moment à le capter vu la tonne de maquillage qu’il a pour l’un d’entre eux, mais à vrai dire je ne m’explique pas le choix très curieux de cette distribution :shock: . Les deux mecs ne sont pas censés être de la même famille, alors pourquoi les faire jouer par le même acteur ? Envie soudaine de l’acteur pour livrer une performance ? Impossibilité de trouver un autre acteur de renom qui pourrait tenir tête à De Niro ? Je n’ai pas la réponse, mais par contre je peux clairement dire que ça n’apporte strictement rien au résultat final. Non franchement pour trouver ce film correct il faut vraiment avoir la dalle en matière de films de mafieux, et même avec ça l’argument aurait du mal à tenir :mrgreen: . Ça a au moins le mérite de souligner toutes les qualités que peut avoir un film comme The Irishman, car vraiment la comparaison est particulièrement embarrassante pour le film de Levinson, et pas seulement formellement.


2,5/10
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En cas de malheur - 6/10

Messagepar Alegas » Dim 06 Avr 2025, 21:34

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En cas de malheur de Claude Autant-Lara
(1958)


Un peu déçu par celui-ci, j’avoue que j’attendais beaucoup de la rencontre entre Gabin et Bardot, et si en plus on ajoute le fait que le seul autre film de Claude Autant-Lara que j’ai vu fait partie de mes préférés du cinéma français de l’époque (La traversée de Paris), je m’attendais vraiment à quelque chose de plus marquant. Le début du film est pourtant pas mal, avec cette belle prostituée et voleuse qui se voit obligée de faire appel à un avocat de renom, ce dernier acceptant de la défendre en partie parce qu’il a du mal à résister complètement à ses charmes. A ma grande surprise, tout le côté juridique est très vite éclipsé, au bout d’une demi-heure de film la belle est innocentée, et le récit se dirige ensuite plus vers la romance, avec Gabin qui prend Bardot sous son aile, et va peu à peu devenir son sugar daddy au grand dam de sla femme de l’avocat.

Très honnêtement, sans m’ennuyer pour autant, j’avoue ne pas avoir trouvé cette tournure particulièrement passionnante, notamment parce qu’on sent que ça se limite beaucoup trop en termes de traitement. On sent un peu de tension sexuelle, entre la fameux plan où Bardot remonte sa jupe devant Gabin (plan qui, apparemment, à souffert de la censure car elle devait le remonter jusqu’à ses fesses initialement) et tout le passage avec la servante où on se demande si ça ne va pas finir en plan à trois, mais ça reste globalement trop gentillet pour réellement convaincre, chose qui doit sans doute beaucoup à la présence de Gabin, ce dernier ne souhaitant plus à l’époque embrasser de partenaires féminines. Du coup, malgré les quelques scènes évoquées, on a finalement un film trop chaste pour son propre bien vu le sujet (au mieux on voit Gabin et Bardot se prendre dans les bras, rien de plus), et on se rattrape donc sur les relations entre personnages qui, elles, sont plutôt réussies, notamment la position difficile de la femme de Gabin, qui aimerait penser que c’est un passage temporaire pour son mari, mais qui souffre de plus en plus de la situation.

La fin est en revanche très dark, c’est même assez surprenant, et ça permet au film de terminer sur une impression plutôt positive malgré le fait que l’heure précédente était clairement perfectible. Forcément, côté casting, c’est du très bon avec Bardot dans un registre qu’elle maîtrise très bien, et un Gabin qui joue un peu sur son image de l’époque, même si je n’aurais pas craché que ce soit un peu plus poussé de ce côté là. Enfin, côté mise en scène, c’est du cinéma classique de l’époque, très fonctionnel mais carré techniquement, avec parfois quelques plans marquants (Bardot qui dévoile ses jambes en premier plan avec Gabin dans la profondeur de champ, le plan final qui isole le personnage). Clairement pas à ranger parmi les meilleurs films 50’s de Gabin, mais c’est pas du tout honteux pour autant, c’est juste qu’on sent qu’il y avait un meilleur film à faire avec cette base.


6/10
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Anglais (L') - 5,5/10

Messagepar Alegas » Lun 07 Avr 2025, 10:28

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The Limey (L'Anglais) de Steven Soderbergh
(1999)


Un film que l’on aurait tendance à zapper dans la carrière de Soderbergh, étant donné qu’il sort à une époque où le réalisateur se penche peu à peu vers des plus gros projets, avec des castings imposants. Du coup, coincé entre un Out of sight et le doublé oscarisé Erin Brockovich/Traffic, The Limey ne paye pas de mine, entre son postulat de série B (un vieil homme récemment sorti de prison cherche à venger la mort récente de sa fille unique) et son casting pas vraiment bankable (Terence Stamp en tête d’affiche, et Luis Guzman ainsi que Peter Fonda dans des seconds rôles, c’est pas forcément la distribution la plus bandante qui soit). Et malgré le fait que le métrage ne soit pas particulièrement recommandable, l’ensemble affiche quand même une tendance régulière de Soderbergh, à savoir aller à contre-courant des attentes vis-à-vis des attentes qu’on pourrait avoir de son script, chose qui marche plutôt bien ici.

Cela se fait notamment à travers deux points : un côté anti-spectaculaire, avec peu d’action (ce qui n’est pas plus mal car on sent que ce n’est pas la tasse de thé de Soderbergh), ce qui rend The Limey plus proche d’une déambulation morbide que d’un revenge movie, mais aussi et surtout un montage qui brouille les pistes, refusant une linéarité temporelle et géographique, qui donne vraiment l’impression d’être dans la tête d’un personnage qui perd de plus en plus ses repères. Ça ne rend pas le film particulièrement bon, loin de là, le fait qu’il ne se passe pas grand chose fait qu’on a un film qui paraît assez long alors qu’il dure moins d’une heure et demie, et autant j’aime bien tout ce qui tourne autour du héros, autant ce qui touche au bad guy, interprété par un Peter Fonda peu convaincant, est nettement moins réjouissant. Reste un film atypique, au montage intéressant, qui arrive à capter une certaine ambiance d’un L.A. peu recommandable, et porté par un Terence Stamp british en diable qui dénote forcément dans cet univers, créant ainsi un côté décalé que la bobine semble assumer complètement. Bref, c’est pas ce que Soderbergh a fait de mieux, mais c’est tout de même une petite curiosité intéressante.


5,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Mer 09 Avr 2025, 09:58

Bones and all, Luca Guadagnino, 2022, TV VOST : 6/10


Tu prévois d'écrire quelque chose ? J'hésite à mater ce film.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Mer 09 Avr 2025, 10:35

C'est prévu ouais, mais je peux avancer sa rédaction vu que le film est censé quitter Amazon Prime Video à la fin du mois.
D'ailleurs, truc bien chiant : les seuls sous-titres disponibles sont pour malentendants. Ce qui paraît absurde vu que le film est très récent.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Mer 09 Avr 2025, 10:53

En fait, je me pose une question vu le sujet (pour une amie amoureuse de Chalamet).

Il y a des scènes très violentes ou pas ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Mer 09 Avr 2025, 12:06

Une scène au début autour d'un doigt que j'ai trouvé assez choquante car elle sort vraiment de nulle part, mais ça dure une dizaine de secondes, puis un meurtre à la fin qui ne lésine pas sur l'hémoglobine.
Le reste, tout ce qui touche au cannibalisme, on ne voit finalement pas grand chose. Quand ça bouffe des gens ou des cadavres c'est généralement du plan très serré qui suggère plus qu'il ne montre.


Après je me faisais effectivement la réflexion pendant le film : j'imaginais le public habituel de Chalamet devant une telle bobine, ça a dû leur faire tout drôle. :mrgreen:
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Blindness - 7/10

Messagepar Alegas » Mer 09 Avr 2025, 13:44

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Blindness de Fernando Meirelles
(2008)


Pour la petite histoire, c’est un film que j’avais très envie de voir à sa sortie (j’avais découvert quelques mois auparavant La cité de Dieu, autant dire que j’étais très hypé) mais qui avait eu une distribution vraiment pas géniale, du coup achat en blu-ray quelques mois après et… je ne le regarde que seize ans plus tard :eheh: . Ceci dit, faut avouer que les retours d’époque m’avaient un peu refroidis, j’avais vraiment peur de me retrouver face à une grosse déception, au point que je n’ai maté aucun autre film du réalisateur depuis. Énième preuve qu’il ne faut pas forcément écouter les retours, car pour le coup j’ai vraiment apprécié ce film catastrophe assez atypique, et il y a peut-être du bon dans le fait que je le découvre si tard car il prend une résonance particulière maintenant qu’on a connu la période COVID et qu’on a pu voir la réaction des institutions face à un mal qui se propage.

Le pitch est simple : un homme devient subitement aveugle sans raison et ce mal semble se transmet via toutes les personnes qu’il croise et touche, ce qui va pousser les autorités à confiner dans l’urgence les infectés. A partir de là, le film fait le choix plutôt astucieux d’un récit qui se déroule en grande majorité dans ce lieu fermé où les aveugles sont livrés à eux-mêmes, et qui va évidemment devenir le microcosme d’une société qui part complètement en couille, le tout à travers les yeux de la seule personne qui arrive encore à voir, une femme qui veut absolument accompagner son mari dans cette épreuve, et qui doit cacher sa non-cécité pour des raisons de plus en plus évidentes.

J’ignore à quel point le bouquin dont le film est tiré est précis dans les événements qu’il raconte, mais le film est particulièrement impressionnant sur l’authenticité probable de la dégradation humaine qui arriverait dans un tel cas. D’abord la perte des repères, de la propreté (les aveugles finissent par faire leurs besoins n’importe où, faute de trouver les lieux d’aisance), puis vient, quand la nourriture manque, le sectarisme et la volonté de pouvoir sur les autres, et déjà le film était assez hard dans sa description très crue, ici on passe un point de non retour avec notamment une scène de viols multiples, séquence d’autant plus éprouvante qu’on ne voit absolument rien mais qu’on entend tout. L’écriture de tout ce passage confiné a parfois quelques faiblesses (on pige pas trop comment tous les salopards se retrouvent forcément dans le même dortoir, même si l’effet de groupe peut être la solution la plus évidente, l’Histoire l’a malheureusement prouvé à maintes reprises) mais pour le reste ça semble particulièrement authentique, notamment tout le rapport de Julianne Moore au fait qu’elle puisse voir encore, pouvoir qu’elle ne veut pas utiliser par peur de représailles, mais qu’elle va finir par assumer en derniers recours. Vient alors le dernier acte du film, se déroulant à l’extérieur, et là j’ai envie de dire que ça va encore plus loin avec une humanité qui n’est plus que l’ombre d’elle-même et qui montre ses pires aspects (le mec qui se fait attaquer par des dizaines de gamins, le passage dans le supermarché où tout le monde devient fou quand ça comprend que quelqu’un vient de trouver de la nourriture).

Ça donne un film particulièrement éprouvant, qui ne redonne pas vraiment foi en l’espèce humaine (c’est peu de le dire) mais qui se permet tout de même une lueur d’espoir finale, presque ironique avec un changement de situation que je ne révélerais pas ici. Globalement, j’apprécie beaucoup le point de vue de Meirelles sur son sujet, qui arrive à faire un film très universel (les personnages ne sont jamais nommés, la ville pourrait se situer sur n’importe quel continent, et le côté melting-pot des protagonistes ne fait jamais forcé) tout en arrivant à bien gérer le budget relativement modeste (25 millions, ce qui n'est pas énorme pour un film catastrophe). On a un gros casting, mais le film est tel qu’il arrive à faire oublier ces noms prestigieux pour proposer de vrais personnages auxquels on croit, et il y a un beau boulot d’interprétation car jamais on ne remet en doute la cécité des protagonistes alors que ça ne doit pas être le truc le plus évident à jouer.

Formellement, outre le fait que ça utilise bien son budget (le dernier acte en ville), on sent surtout un réalisateur avec un vrai point de vue et un gros travail sur l’image, granuleuse à souhait et jouant souvent sur la surexposition et sous-exposition, qui permet de renforcer un côté très organique. Non franchement c’est un chouette film, à ne pas mettre entre toutes les mains, mais qui offre un regard cru et pertinent sur la chute d’une société humaine. C’est une bobine qui, en tout cas, ne mérite pas toutes les critiques hyper mitigées que j’avais pu lire à l’époque, car qu’on aime ou pas c’est quand même une vraie proposition qui va jusqu’au bout de ses ambitions.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Mer 09 Avr 2025, 13:48

achat en blu-ray quelques mois après et… je ne le regarde que seize ans plus tard


Oh, je suis sûr que certains te battent ici. Pabel ? Val ? :mrgreen:

EDIT : Ah je n'avais pas pigé que c'était une adaptation de L'Aveuglement, excellent roman de José Saramago.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar pabelbaba » Mer 09 Avr 2025, 13:58

Je dois être dans ces eaux-là. :mrgreen:

En 2009, je devais être grosso modo à jour. :chut:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Scalp » Mer 09 Avr 2025, 14:09

Mark Chopper a écrit:
achat en blu-ray quelques mois après et… je ne le regarde que seize ans plus tard


Oh, je suis sûr que certains te battent ici. Pabel ? Val ? :mrgreen:

EDIT : Ah je n'avais pas pigé que c'était une adaptation de L'Aveuglement, excellent roman de José Saramago.


J'ai des dvd depuis 2002 que j'ai toujours pas vu.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Dunandan » Mer 09 Avr 2025, 14:09

Je dois avoir une dizaine de films que j'ai achetés en 2011-2012, que j'ai toujours pas regardés. :mrgreen:
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Truman Capote - 7/10

Messagepar Alegas » Mer 09 Avr 2025, 22:01

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Capote (Truman Capote) de Bennett Miller
(2005)


Un film meilleur que ce que j’en attendais. Je craignais le biopic hollywoodien classique, mais j’ignorais que le récit se concentrait sur une partie précise de la vie de Truman Capote, et pour le coup c’est un super choix tant ce moment est absolument fascinant. On est donc à la toute fin des années 50, un sordide quadruple meurtre a lieu dans le fin fond de Kansas, un évènement que souhaite documenter Truman Capote, accompagné de Harper Lee. Le fait va peu à peu passionner Capote, et particulièrement le profil de l’un des tueur, Perry Smith, au point qu’il va créer un lien intime avec lui jusqu’à sa condamnation à mort quelques années plus tard, ce qui lui permettra d’écrire son fameux In cold blood.

Déjà, l’histoire est passionnante en soi, mais le script trouve vraiment sa force dans la description de la relation Capote/Smith qui est des plus ambiguës. Pour les deux, il y a une volonté affichée d’utiliser l’autre à des fins égoïstes (l’écriture d’un livre pour l’un, une potentielle libération pour l’autre) mais derrière cet aspect il y a un vrai lien qui se crée entre les deux personnages, qui se retrouvent chacun l’un dans l’autre d’une certaine manière, mais qui sont tout de même bien conscients des limites de leur situation commune. Tout ça, mêlé au parcours psychologique de Capote à ce stade de sa carrière (il passe plusieurs années sur ce livre, a être obnubilé par cette histoire, pendant qu’il néglige son amant et qu’il voit en parallèle sa meilleure amie connaître le succès avec To kill a mockingbird), rend le métrage assez passionnant à suivre. Le film est forcément limité narrativement par le fait qu’il doit dépeindre les faits avec une grande précision, mais il arrive à trouver une réelle marge de manœuvre via Capote qui s’avère être particulièrement complexe, et donne un dernier acte plutôt intense émotionnellement.

Bon après, on ne va pas se mentir, ce qui fait au moins la moitié, si ce n’est plus, de la force du film, c’est clairement ce qui faisait parler de lui à l’époque de sa sortie, à savoir l’époustouflante performance de Philip Seymour Hoffman. On savait déjà à l’époque que c’était un putain d’acteur, mais là il est d’autant plus impressionnant qu’il arrive à se faire complètement oublier derrière le personnage qu’il incarne. On est amusé sur les premières scènes par le mimétisme dont il fait preuve, mais c’est ensuite accepté et oublié tant la prestation est de qualité. Pour le coup, le mec méritait complètement son Oscar. Gros boulot aussi de la part de Clifton Collins Jr. qui trouve là peut-être bien son meilleur rôle, c’est d’autant plus étonnant que c’est généralement un acteur qu’on remarque pour sa gueule reconnaissable plus que pour ses prestations à proprement parler (en tout cas au cinéma, pas vu ses rôles à la télévision). Sinon, formellement, c’est sage mais appliqué, faut dire aussi qu’une telle histoire mérite quand même une certaine sobriété, et surtout ça n’empêche pas Bennett Miller de livrer quelques séquences bien mémorables, comme les flashbacks des meurtres, la découverte des coupables, ou l'exécution finale, des scènes de qualité d’autant plus étonnantes qu’on est face à un premier film de fiction (et, à mon sens, le meilleur du bonhomme à ce jour). Une belle surprise donc, assez loin du truc formaté et oubliable que je redoutais.


7/10
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Mandibules - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 10 Avr 2025, 13:44

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Mandibules de Quentin Dupieux
(2020)


Pour le coup, je range aisément Mandibules parmi les films de Dupieux que je préfère. Ça a beau avoir toujours les limites habituelles de son cinéma (notamment le fait que ce soit pour moi des one-shots où la surprise fonctionne énormément, ce qui fait que je doute que ça puisse se revoir sans que ça n’impacte la qualité du film, mais peut-être que je me trompe), c’est vraiment d’une efficacité redoutable pour peu qu’on adhère à l’humour proposé, toujours aussi absurde. Ici aussi, le pitch est tout ce qu’il y a de plus déroutant : un duo de losers trouvent une mouche géante et se disent qu’ils peuvent l’apprivoiser pour se faire un maximum de fric dessus :mrgreen: , ce qui va forcément entraîner quelques mésaventures, que ce soit, entre autres, l’emprunt forcé d’une caravane pour l’entraînement de l’animal, ou la rencontre avec une femme persuadée de voir dans l’un des compères un de ses anciens amis. Comme d’habitude, le script est non-sensique, dénué d’un quelconque propos (Dupieux n’a clairement pas la profondeur que pouvait avoir un Blier, même si ça s’améliore sur ses derniers opus), mais si on accepte le fait que c’est juste un prétexte pour aligner les séquences comiques, ça marche très bien.

Pour le coup, je me demande si ce n’est pas le film de Dupieux que je trouve le plus drôle, il a un côté très direct, très in your face, qui fait que l’humour fonctionne plus simplement que dans ses autres films, et je pense que ça doit beaucoup au fait d’avoir le duo du Palmashow en guise de leads, les deux acteurs s’intègrent très bien à l’univers de Dupieux. C’était moins évident de la part d’Adèle, qui trouvait là son premier grand rôle comique, et pour le coup elle joue complètement sur son image à jouer une teubée puissance mille qui s’exprime uniquement en hurlant :eheh: , ça marche super bien et elle permet de relancer le film au moment où ce dernier comment à s'essouffler (à l’arrivée à la maison en gros). Visuellement, c’est du Dupieux donc toujours aussi fade, notamment dans le traitement de l’image qui est ici particulièrement flat, avec qui ne ressort réellement. Alors ok, ça n’empêche pas ses bons films d’être efficaces (ici qu’il y ait une belle image ou pas, on s’en fout un peu, ça n’enlève pas que ce soit drôle) mais du coup je me dis qu’au-delà du fait qu’il tourne très vite, ça doit probablement aussi venir d’une certaine intention stylistique, bref je serais curieux de l’écouter un jour parler de cet aspect.


7/10
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Mines de rien - 6,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 10 Avr 2025, 21:52

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The bank dick (Mines de rien) de Edward F. Cline
(1940)


Sympathique comédie que voilà. Je ne savais pas trop quoi en attendre car on parle d’un réal qui a fait ses films les plus connus au début des années 20 (un bon nombre de classiques avec Buster Keaton, notamment Cops, The Electric house ou Three ages), qui a ensuite tourné, toujours à un rythme effréné, pendant quasiment deux décennies sur des films complètement tombés dans l’oubli, avant de connaître un retour en grâce au début des années 40 via une collaboration avec un acteur comique de l’époque que je découvre au passage, W.C. Fields (qui donne l’impression d’être la version in real life de Porky pig :mrgreen: ). Ici, c’est donc à priori le film le plus emblématique de cette dernière partie de carrière, et pour le coup même si je n’y retrouve pas forcément le génie comique qu’on peut avoir avec les films avec Buster Keaton (chaud en même temps de rivaliser avec un monstre pareil), on voit quand même que c’est une bobine qui est faite par quelqu’un qui maîtrise les codes comiques, et mieux encore qui a su les adapter au parlant.

On a donc un film très très loin de la screwball comedy qui fait fureur à l’époque (il sort la même année que This girl friday ou Philadelphia story), qui mise avant tout sur un humour particulièrement visuel plutôt que sur ses dialogues. Alors évidemment, parlant oblige, on a bien aussi quelques répliques savoureuses, mais je dirais que c’est grosso modo 30% des gags du métrage, le reste est vraiment un bel exemple de burlesque tel qu’on pouvait le concevoir deux décennies plus tôt. Le mélange est parfois inégal, et la bobine souffre parfois de quelques longueurs malgré sa courte durée (genre tout le passage avec le comptable qui doit faire son inspection, on sent plusieurs répétitions qui allongent le récit de façon un peu artificielle), mais dans l’ensemble ça se tient plutôt bien, et surtout ça possède plusieurs passages qui sont de sacrées successions de gags. Très franchement, rien que le climax final, une énorme course-poursuite du niveau des meilleurs films de Keaton, vaut la vision de cette comédie, tant on est à un niveau impressionnant d’inventivité et de virtuosité comique (la destruction progressive de la voiture, le passage avec le chantier et les mecs qui bossent dans la tranchée, etc… :love: ). Bref, on ressort du film avec une impression positive malgré les quelques défauts, je n’en attendais pas autant.


6,5/10
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