[Alegas] Mes Critiques en 2025

Vos critiques de longs-métrages

Modérateurs: Dunandan, Alegas, Modérateurs du forum

Prophète (Le) - 6/10

Messagepar Alegas » Sam 22 Fév 2025, 18:04

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The Prophet (Le Prophète) de Roger Allers
(2015)


Curieux film que voilà, dont je n’avais jamais entendu parler avant ces 2-3 dernières années, alors qu’il y a une liste de noms prestigieux derrière le projet. On parle de l’adaptation, sous forme de film d’animation, d’un récit philosophique à succès par l’un des réalisateurs de The Lion King, avec des personnalités comme Liam Neeson, Salma Hayek, Alfred Molina ou Frank Langella au casting, bref je suis carrément étonné de ne pas du tout en avoir entendu parler à sa sortie cinéma car clairement ça m’aurait bien tenté. A priori, c’est un projet en grande partie porté par Salma Hayek, qui est aussi productrice, et nul doute qu’elle a permis à l’ensemble de gagner en prestige car sur le papier on ne peut pas dire que le script soit l’équivalent d’un Disney dans lequel toute la famille peut s’y retrouver. Au programme donc, plusieurs poèmes philosophiques sur des thèmes distincts, narrés par Liam Neeson (ce qui marche forcément très bien vu la voix du bonhomme, quand bien même elle ne colle pas du tout au physique du personnage qu’il double :mrgreen: ), et qui vont être liés entre eux par une histoire qui a le mérite de mettre en avant des sujets pas forcément très courants dans des films pour enfants, avec un gouvernement totalitaire qui cherche à faire taire un poète parce qu’il inciterait le peuple, via ses écrits, à se soulever pour regagner sa liberté.

Du coup, on a un peu deux films en un, l’un assez traditionnel dans sa narration, et qui a malheureusement tendance à ajouter un peu trop d’éléments enfantins de peur de perdre son public (la mouette, les gags avec le flic, c’est clairement de trop :evil: et ça sonne comme des mémos d’exécutifs face à une œuvre plus adulte qu’ils ne le voudraient). Ces segments, bien qu’on sente la patte de Roger Allers dans l’animation très fluide et sous influence Disney, ont quand même tendance visuellement à trahir le petit budget : ça manque un peu de vie à l’écran, et on sent que tout est fait pour en montrer le moins possible. Du coup, l’ambition va plus se trouver dans l’autre partie du métrage, à savoir les petits segments philosophiques évoqués. Roger Allers fait le choix très judicieux de filer chaque segment à un nom réputé de l’animation mondiale (on a par exemple Tomm Moore, Joann Sfar ou des réals ayant bossé sur Fantasia 2000, pas dégueu donc), et cela donne une certaine fraîcheur puisqu’on passe littéralement d’un univers graphique à un autre, et qu’il y a en plus une grande liberté artistique sur ces passages qui doivent souligner visuellement le poème raconté. Tout ça donne un petit film d’animation assez original, où l’on sent une envie de bien faire, mais globalement l’ensemble ne dépasse jamais le stade du sympathique, la faute à des concessions faites pour atteindre un public plus large. Dommage donc vu le potentiel.


6/10
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Jersey boys - 5/10

Messagepar Alegas » Sam 22 Fév 2025, 21:03

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Jersey boys de Clint Eastwood
(2014)


De tous les films que Eastwood a réalisé depuis plus de vingt ans, c’était le seul que j’avais manqué, et sans trop de surprise je n’avais pas loupé grand chose. C’est un projet assez curieux de la part d’Eastwood, puisque c’est ni plus ni moins que l’adaptation d’un musical joué à Broadway, autant dire qu’il sort ici de sa zone de confort, même si, au final, l’adaptation tient plus du biopic traditionnel qu’autre chose. J’ignore quelles sont les motivations qui ont poussé le bonhomme à faire ce film, mais j’aimerais bien les connaître tant le script est sans surprise. Imaginez le film typique et conventionnel sur un groupe à succès qui va peu à peu se dissoudre à cause des mésententes entre ses membres, et vous aurez à peu près une idée de ce à quoi Jersey Boys ressemble. A la limite, histoire vraie oblige, j’étais prêt à pardonner le manque d’originalité de l’intrigue si ça avait été traité avec un minimum de passion, mais même pas : c’est désespérément plat, que ce soit dans les scènes musicales ou dans les relations entre personnages. Il y a bien la storyline de la pègre avec Christopher Walken (et Joe Pesci incarné par un autre acteur, le comédien ayant vraiment rencontré Frankie Vallie dans sa jeunesse) qui vient rehausser un peu le truc, mais même cette partie là n’est guère convaincante. Ça se regarde, mais il n’y a rien qui reste en mémoire ensuite.

Mais pour le coup, je ne pense pas que ce soit qu’un problème de script. D’une part, je doute que le fait de caster l’interprète de Vallie dans le musical original était une bonne idée : ok il connaît son affaire, mais ce qui marche sur scène ne marche pas forcément au cinéma, et là on note un manque singulier de présence qui fait qu’on a pas spécialement envie de s’attacher et de suivre ce personnage, et ce n’est pas beaucoup mieux avec les autres acteurs. L’autre souci, c’est la mise en scène d'Eastwood qui ne correspond absolument pas à ce dont le film à besoin. Ce n'est pas tant l’approche visuelle classique/fonctionnelle qui est gênante ici, c’est surtout que Eastwood n’apporte aucun punch à l’histoire qu’il raconte, et qu’on sent clairement son âge à travers la réalisation. Les choix visuels sont fades au possible (c’était l’époque où il se sentait obligé d’avoir une photographie grise et terne dès qu’il faisait un film d’époque), le montage des passages musicaux est plat au possible, le début avec le braquage puis l’accident de voiture c’est digne d’un amateur, bref formellement il n’y a aucune plus-value. Un film qui confirme donc que les années 2010 n’étaient franchement pas glorieuses pour Eastwood : quand ton meilleur film se joue entre Sully, The Mule et Richard Jewell, c’est quand même un peu triste.


5/10
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Film: Jersey boys
Note: 7,5/10
Auteur: maltese

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Sam 22 Fév 2025, 22:03

La violence.

La Mule est un grand film, point.

(Maltese, reviens !)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Scalp » Dim 23 Fév 2025, 12:01

Ah j'ai pas de critique de celui-là, un des pires Clint ever, j'ai du mettre 2.
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Noureev - 4/10

Messagepar Alegas » Dim 23 Fév 2025, 15:46

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The White Crow (Noureev) de Ralph Fiennes
(2018)


Un film que j’avais loupé sur grand écran à l’époque, mais pour le coup je ne le regrette pas car vu comment je me suis emmerdé à le regarder chez moi je me dis que ça aurait été peut-être pire enfermé dans une salle de cinéma :mrgreen: . Si ma motivation première était évidemment la présence au casting d’Adèle, j’étais aussi très curieux de voir ce que valait l’un de mes acteurs préférés ever derrière la caméra, à savoir Ralph Fiennes, qui signe ici son troisième long-métrage. Le résultat est forcément décevant tant il y a l’impression de voir un film au sujet intéressant (l’histoire vraie d’un danseur soviétique qui a profité d’un voyage à Paris pour passer à l’Ouest en pleine Guerre Froide) mais fait par quelqu’un qui ne sait pas vraiment comment le mettre en image. C’est formellement très anecdotique, Fiennes manque d’une patte visuelle pour démarquer son film d’une réalisation tout ce qu’il y a de plus fonctionnel, et j’avoue que je ne m’explique pas certains choix curieux, comme le fait de passer du 1.85 au 2.39 selon si on est ou non dans un flashback :? . A la limite, je sauverais la reconstitution, qui n’est pas dégueulasse pour un petit budget comme celui-ci, et où on sent un certain sens de la débrouille en filmant Paris de façon à donner l’impression qu’on est dans les années 60.

L’histoire est intéressante, mais on est quand même en droit de se demander ce que Fiennes cherche à faire au final, car de mon côté j’ai surtout eu l’impression de voir le portrait d’un homme assez détestable dans son rapport aux autres et à son art, du coup zéro empathie et je me suis très vite désintéressé de son parcours. C’est en plus assez long pour ce que ça raconte, et du film je ne retiens surtout que la dernière demi-heure avec le passage à l’Ouest, le reste est malheureusement un peu pénible à suivre, du fait qu'on ne sait pas trop ce que ça cherche à raconter. L’acteur principal, compte tenu du fait qu’il est danseur avant d’être comédien, s’en sort pas trop mal, Exarchopoulos paraît très sous-exploitée et elle possède un rôle finalement très fonctionnel, sinon on a Fiennes qui se donne le rôle d’Alexandre Pouchkine, ce qui est un peu étrange sur le papier mais qui fonctionne finalement bien à l’écran, d’autant que la respect des langues est là, avec Fiennes qui parle russe sans que ça ne choque. En l’état, le film n’est pas détestable, mais ça échoue clairement à raconter une histoire captivante alors qu’il y avait un potentiel.


4/10
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Golem (Le) (1936) - 3,5/10

Messagepar Alegas » Lun 24 Fév 2025, 12:38

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Le Golem de Julien Duvivier
(1936)


J’avoue que je n’attendais pas grand chose du film, n’ayant pas été convaincu jusqu’ici par les tentatives de fantastique par Duvivier (La charrette fantôme, malgré des qualités indéniables, est assez moyen), mais quand même : on parle d’un film qui a été fait à une époque où le réal enchaînait les classiques (le film sort la même année que La belle équipe, et un an avant Pépé le Moko) donc je me disais qu’il y aurait un minimum de positif au sein du métrage. Première surprise : ce n’est pas stricto sensu un remake comme je l’imaginais, mais plutôt une suite du film de 1920 comme l’indique le carton au début du film. Alors bon, c’est un peu une excuse pour resservir la même histoire, avec un souverain totalitaire, un peuple juif martyrisé (plus que d’actualité à l’époque), un golem endormi qui attend que quelqu’un vienne le sortir de son sommeil, un final apocalyptique, bref on a pas attendu les années 2010 pour servir au public des remakes déguisés :mrgreen: .

Là où ça fait mal, c’est que ça souffre énormément de la comparaison avec le film original : tout y est moins bien, de l’histoire jusqu’aux décors, en passant par le golem lui-même. Le plus gros problème, c’est la volonté de vouloir remplir le script d’une bonne grosse poignée de personnages dont on se fout complètement, à la qualité d’interprétation fluctuante (Harry Baur est en roue libre dans celui-ci) et qui n’ont pas réellement d’arcs narratifs, du coup le film est composé essentiellement d’intrigues politiques pas super intéressantes à suivre, et il faut attendre le réveil de golem (en gros les vingt dernières minutes) pour que ça bouge enfin. Du coup, je ne retiens pas grand chose hormis le final avec son lot de destructions de décors et de violence (il y a notamment un insert du pied du golem qui écrase la tête d’un homme tombé à terre, ça dure quelques images mais c’est plutôt violent pour l’époque :shock: ). Visuellement, je ne peux pas vraiment donner un constat définitif, ayant découvert le film dans une copie pas loin d’être désastreuse, proche d’une qualité VHS, mais globalement ça m’a paru très impersonnel pour du Duvivier, ça sent l’œuvre de commande faite en mode automatique. Un Duvivier très mineur, l'un des moins bons que j'ai pu voir jusqu'ici, et donc que j’aurais bien du mal à recommander.


3,5/10
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Chez Gino - 4/10

Messagepar Alegas » Mar 25 Fév 2025, 00:18

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Chez Gino de Samuel Benchetrit
(2011)


Un film dont je n’avais jamais entendu avant de parcourir la filmographie d’Adèle, et pour le coup je pense qu’on peut parler de bobine assez confidentielle vu le peu de personnes qui ont vu le film. C’est dommage car quand bien même je ne trouve pas le film bon à l’arrivée, il faut quand même lui reconnaître une certaine originalité en termes de ton et de script. On suit un pizzaiolo italien, installé en Belgique depuis des années avec sa famille, qui doit faire croire à son oncle mafieux mourant qu’il a la mainmise sur le business des pizzas pour pouvoir toucher son héritage. C’est déjà bien perché, et ça le devient encore plus quand la façon de convaincre l’oncle est de réaliser un faux documentaire où le mec se met en scène en mode Godfather version Lidl, au point d’éveiller les soupçons de vrais mafieux du coin :eheh: .

Bref, je ne peux pas enlever ça au film : le concept fait que c’est parfois drôle, il y a un côté méta plutôt bien vu (c’est un peu une célébration du médium cinématographique dans le fond), des références en pagaille (tout le passage où ils essayent de refaire la scène de la tête de cheval de The Godfather avec un poney :eheh: ), et les comédiens ont l’air de se faire bien plaisir. Du coup, qu’est-ce qui empêche le film d’être une comédie réussie ? Bah un peu tout en fait. Le casting s’amuse, mais peine à être crédible sur la longueur, on a pas mal de personnages sous-utilisés voire pas du tout exploités (celui d’Adèle notamment, je ne cache donc pas ma déception sur ce point :( ), beaucoup de gags tombent à plat, et ça manque d’une réelle rigueur d’écriture, genre tout le projet donne l’impression d’être un film fait entre potes juste pour la déconne. Encore une fois, c’est dommage car on sent un potentiel de comédie différente de celles auxquelles on est habitué de voir en France, et on note une certaine ambition visuelle avec une photo et des plans un minimum travaillés. Un film pas entièrement convaincant, et inégal dans sa volonté comique, mais qui a le mérite d’essayer.


4/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar pabelbaba » Mar 25 Fév 2025, 08:29

Ce que t'en dit me rappelle J'ai Toujours rêvé d'être un gangster : des idées, un bon casting, de l'envie et au final un résultat pas ouf. Il a fait des trucs vraiment bien Benchetrit?
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Mar 25 Fév 2025, 10:12

Je me souviens de bons retours à l'époque de la sortie de J'ai toujours rêvé d'être un gangster, mais ses autres films sont tellement sous le radar que je n'ai jamais eu d'avis dessus.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Mar 25 Fév 2025, 10:44

pabelbaba a écrit:Ce que t'en dit me rappelle J'ai Toujours rêvé d'être un gangster : des idées, un bon casting, de l'envie et au final un résultat pas ouf. Il a fait des trucs vraiment bien Benchetrit?


C'est l'affiche qui faisait tout.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar pabelbaba » Mar 25 Fév 2025, 10:57

Mark Chopper a écrit:C'est l'affiche qui faisait tout.

Pas faux. :mrgreen:
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Apprentis (Les) - 6/10

Messagepar Alegas » Mar 25 Fév 2025, 23:49

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Les apprentis de Pierre Salvadori
(1995)


Second film de Salvadori que je découvre, et comme le premier c’est pas spécialement transcendant ni mémorable, mais on a quand même une sympathique comédie à l’arrivée, ce qui est déjà pas mal. Ici, on a vraiment un film construit autour d’un duo assez farfelu, genre deux gros losers qui vivent en plein Paris au crochet d’un pote auquel ils empruntent l’appartement, mais qui apprennent du jour au lendemain qu’ils vont désormais devoir se débrouiller tout seuls. A partir de là, ça va être une succession de plans foireux, entre celui qui propose le braquage d’un lieu de travail pour subvenir à leurs besoins, l’un qui espère renouer avec son amour de toujours sans jamais arriver à lui écrire une lettre exprimant ses sentiments, et l’autre qui se rêve photographe de modèles féminins juste pour pouvoir aligner les conquêtes. Un déchaînement de situations plutôt rigolotes donc, mais qui peinent quand même à marquer, pour le coup, sur à peu près le même thème, j’avais trouvé Viens chez moi j’habite chez une copine nettement plus mémorable dans son aspect purement comédie.

Du coup, là où Salvadori se rattrape, c’est sur son duo qui s’avère plutôt touchant dans l’écriture alors que le début du film ne le laisse pas forcément présager, mais après il faut rendre à César ce qui est César : si ce duo fonctionne autant c’est bien évidemment par l'interprétation, et donc Guillaume Depardieu et François Cluzet sont à remercier. Il y a une vraie alchimie entre eux, le fait d’avoir d’un côté un personnage très impulsif et de l’autre un qui n’ose pas vraiment faire quoi que ce soit rend le tout très dynamique et complémentaire, bref s’il y a bien une raison de mater ce film, c’est bien pour voir ces deux personnages qui n’ont pas beaucoup de qualités mais qui s’avèrent quand même très attachants. Du coup, de cette bobine, je retiens surtout l’aspect film de potes qui est, à mon sens, son meilleur atout, là où ça s’avère nettement plus décevant en termes de rigolade pure.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar pabelbaba » Mer 26 Fév 2025, 08:25

Même chose que pour Benchetrit, mais en bien. Je n'ai vu qu'En Liberté, qui a quelques défauts, notamment d'être vendu comme une comédie, alors qu'il est bien plus dramatique, mais ça donne envie de poursuivre sa filmo.
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2010 : L'année du premier contact - 5,5/10

Messagepar Alegas » Mer 26 Fév 2025, 13:03

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2010 (2010 : L'année du premier contact) de Peter Hyams
(1984)


Dans le genre suite casse-gueule, ça se pose là. Comment faire un sequel à l’un des chefs-d’œuvre ultime de l’histoire du cinéma, au risque de fragiliser sa prestigieuse image ? La réponse donnée ici est pour le moins intéressante, puisqu’elle consiste tout simplement à aller dans une toute autre direction. S’il y a bien une chose qu’on ne peut pas reprocher à 2010, c’est de tenter de trouver sa propre voie. Pour Peter Hyams, qui est déjà rôdé en termes de SF (il réalise trois ans avant le très chouette Outland), il n’est pas question de refaire l’expérience cinématographique ultime de Kubrick, mais plutôt de proposer une approche plus classique, plus grand public, moins austère, tout en conservant les bases du premier film, notamment au niveau de la DA.

Autant j’avais lu le premier roman de Clarke, autant je n’ai jamais été vraiment intéressé par les suites qu’il a pu faire, donc totale découverte devant ce récit qui se déroule quelques années après la disparition du vaisseau Discovery, et où on suit une mission de sauvetage qui est un partenariat entre américains et soviétiques (dont Helen Mirren qui joue une russe, allez comprendre), chargés de retrouver le vaisseau aux abords des lunes de Jupiter. J’avoue être assez mitigé par l’histoire qui souffre un peu du syndrome de l’efficacité de faire monter la sauce. Ainsi, la première heure est plutôt efficace avec la mission qui se monte, l’approche de Jupiter, les premiers éléments inexplicables, la découverte du vaisseau et les moyens mis en œuvre pour y entrer (séquences qui ont dû beaucoup inspirer Boyle et Garland pour Sunshine d’ailleurs), etc… Tout le côté mystérieux est bien géré, et ça crée une attente de plus en plus forte par rapport à ce qui va venir.

Par contre, dès que HAL 9000 est rallumé, le film sombre peu à peu dans un délire beaucoup moins convaincant. Il y a pourtant de l’idée, notamment avec le fait que la situation sur Terre (des tensions grandissantes entre USA et URSS) influe sur les décisions des équipages isolés (ça fait un peu Abyss avant l’heure), mais sinon ça part un peu dans tous les sens avec HAL qui est finalement gentil, le mystère autour du monolithe traité n’importe comment (Kubrick avait bien compris que l’absence de réponses était finalement une meilleure solution), et tout le délire autour de Bowman qui réapparaît à ses proches sur Terre. Tout ça fait que cette suite va peu à peu dans la fable pacifique, direction assez WTF quand on a le film de Kubrick en tête. Du coup, difficile d’en ressortir autrement que mitigé, car même visuellement il y a du bon et du moins bon. D’un côté, Hyams apporte une patte visuelle indéniable, avec quelques très beaux plans, une super photographie, et une ambiance qui donne l’impression de voir un mix entre l’univers de 2001 et celui d’Alien, mais à côté de ça faut se taper aussi des effets qui vieillissent beaucoup moins bien que le film de Kubrick qui a pourtant une quinzaine d’années de plus. A l’arrivée, il y a une suite qui a ses qualités en voulant offrir une expérience différente, mais son principal défaut est probablement celui du roman de Clarke : l’un des principaux intérêt de 2001 était d’essayer de trouver les clés et d’en ressortir avec sa propre interprétation, alors qu’ici on donne tellement de réponses qu’on en ressort forcément déçu.


5,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Jed_Trigado » Mer 26 Fév 2025, 14:51

Alegas a écrit:(dont Helen Mirren qui joue une russe, allez comprendre)

Elle est a moitié russe par son père. :wink:
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