[Alegas] Mes Critiques en 2025

Vos critiques de longs-métrages

Modérateurs: Dunandan, Alegas, Modérateurs du forum

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar osorojo » Ven 03 Jan 2025, 10:57

Mark Chopper a écrit:
on parlait de quoi déjà ?


Du fait que tu kiffes bien l'actrice d'Anora, vieux cochon.


Je plaide coupable, et je me déteste, à mon âge putain :oops:

@Alegas : quand tu écris ta critique 2 semaines plus tard c'est uniquement de mémoire, ou tu prends le temps de reparcourir quelques scènes ?
Avatar de l’utilisateur
osorojo
King Kong
King Kong
 
Messages: 22066
Inscription: Dim 15 Aoû 2010, 22:51

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Olrik » Ven 03 Jan 2025, 11:10

Alegas a écrit:
J'ai la chance d'avoir une plutôt bonne mémoire visuelle, mais ça m'arrive parfois, même après quelques jours, de complètement oublier l'intrigue d'un film, ce qui est généralement pas très bon signe pour ce dernier. :mrgreen:


Je comprends mieux maintenant ta critique de La Maman et la Putain. Revois-le et écris une nouvelle critique, cette fois-ci dans la foulée ! :D
Sinon "l'intrigue" est un ingrédient parmi d'autres. Il n'est pas nécessairement crucial pour certains films.

Alegas a écrit:Comme on dit souvent, le temps est le meilleur juge.


Excessif. Tu évoques la critique d'une personne, une ou deux semaines après le visionnage d'un film, cette expression renvoie surtout au vrai travail du temps, plusieurs années, voire plusieurs décennies après.
Avatar de l’utilisateur
Olrik
Predator
Predator
 
Messages: 2848
Inscription: Sam 28 Mar 2015, 11:34

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Ven 03 Jan 2025, 11:27

osorojo a écrit:@Alegas : quand tu écris ta critique 2 semaines plus tard c'est uniquement de mémoire, ou tu prends le temps de reparcourir quelques scènes ?


Ça dépend des cas, ça m'est déjà arrivé effectivement de repasser certaines scènes pour être sûr d'un certain point, d'un rythme, ou autre. Mais généralement c'est tout de mémoire.

Olrik a écrit:Je comprends mieux maintenant ta critique de La Maman et la Putain. Revois-le et écris une nouvelle critique, cette fois-ci dans la foulée ! :D
Sinon "l'intrigue" est un ingrédient parmi d'autres. Il n'est pas nécessairement crucial pour certains films.


C'est mort pour le Eustache. Je le range parmi les séances ciné les plus pénibles de toute ma vie, que j'écrive dessus une heure ou un mois après ça sera la même sentence. :mrgreen:
Et d'accord pour l'intrigue, si j'en parlais c'est parce que j'ai parfois cela avec des petits films gentillets mais anecdotiques, dont je retiens généralement des performances d'acteurs mais rien d'autre.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 50422
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Furiosa : Une saga Mad Max - 8,5/10

Messagepar Alegas » Ven 03 Jan 2025, 12:42

Image


Furiosa : A Mad Max Saga (Furiosa : Une saga Mad Max) de George Miller
(2024)


ImageImageImage


Le gros avantage avec George Miller, et l’une de ses grandes qualités en tant que réalisateur et auteur, c’est le fait qu’il ne choisisse jamais la voie de la facilité, et par conséquent ne fasse jamais la même chose. C’est quelque chose qui se voit particulièrement sur sa saga Mad Max, où chaque opus a sa propre personnalité, mais aussi sur les autres suites que Miller a pu faire au cours de sa carrière : Babe 2 est un film singulièrement différent du premier opus, idem pour Happy Feet 2 qui a des ambitions narratives toutes autres que son prédécesseur. De ce fait, il était évident que Furiosa n’allait pas être le Mad Max : Fury Road bis que nous vendait la Warner avec sa campagne marketing, et effectivement, sur beaucoup de points, Furiosa s’avère être l’antithèse du métrage dont il est la préquelle.

ImageImageImage


George Miller avait livré un film survolté, où les morceaux de bravoure s’enchaînent toutes les dix minutes, au montage particulièrement rythmé, et à l’histoire concise autant que possible, ici il réalise une fresque vengeresse qui s’étale sur plusieurs années, où les personnages s’accumulent, au rythme lent et où l’action est assez rare. Finalement, les seuls réels points communs entre les deux films se trouvent dans les personnages, l’univers dépeint (il n’y a pas de grand écart comme il peut y en avoir entre deux opus de Mad Max) et dans le fait que Miller, une nouvelle fois, privilégie la narration par l’image, ce qui donne lieu à des films peu bavards. Une approche particulièrement appréciable pour un film qui a souvent été, à son annonce, décrit comme un projet opportuniste, mais qui s’avère être finalement la continuité logique de la carrière de Miller, et plus particulièrement de son film précédent, Three thousand years of longing. Car plus qu’un film de vengeance, Furiosa est surtout un récit qui justifie complètement son sous-titre : on est bel et bien devant une saga, une histoire à caractère mythologique qui nous est contée autant visuellement que oralement par le History Man.

ImageImageImage


La grande surprise de l’histoire choisie par Miller est le fait que Furiosa a beau être l’héroïne du métrage, elle n’est pas forcément celle qui prend le plus de place à l’écran. D’une part, les guerres de clans prennent une part non négligeable de l’intrigue sans qu’elle n’y prenne part, mais de l’autre côté il y a le personnage de Dementus, antagoniste en apparence à l’extrême opposé de Furiosa, qui est finalement celui qui permet de la traiter comme si elle se reflétait en lui. Ce personnage, c’est à mon sens la meilleure idée du film : un élément chaotique né du chaos même, qui déstabilise les forces auxquelles il s’attaque, un personnage over the top en apparence mais qui cache une véritable vulnérabilité (Hemsworth est excellent pour le coup), et sur lequel Miller travaille beaucoup symboliquement, que ce soit sur son ours en peluche (qui perd un bras au même moment que Furiosa) ou sur les couleurs dont il se drape (il passe du blanc au rouge, puis au noir). Autre personnage surprenant, celui du Praetorian Jack, qui permet un niveau de lecture supplémentaire pour la relation Furiosa/Max.

ImageImageImage


Pour autant, le personnage de Furiosa n’est pas mis de côté, elle reste le cœur du métrage, toute l’action, à quelques exceptions près, est vue à travers ses yeux, et c’est assez fascinant de voir à quel point Miller gère bien l’exercice compliqué de la préquelle : on est pas ici dans le fan service, avec des justifications anodines pour arriver au personnage de Charlize Theron (gros boulot d’ailleurs sur la transformation visuelle subtile entre les différentes actrices), on est vraiment dans la construction d’une figure mythologique (tout ce qui touche à la symbolique du fruit et de sa graine, c’est fort), à tel point que le récit se permet même plusieurs fins, comme si l’histoire, racontée oralement dans le Wasteland, avait engendré plusieurs versions différentes. Moins facile d’accès que Fury Road (autant je conseillerais ce dernier à beaucoup de gens, autant Furiosa a un rythme bien à lui et des choix narratifs audacieux qui peuvent décontenancer), le film n’en est pas moins fascinant à bien des égards, et les seuls réels défauts qui viennent entacher l’ensemble sont plutôt à chercher du côté de certains CGI qu’on devine plus bâclés qu’ils ne pouvaient l’être dans l’opus précédent, et dans l’OST de Junkie XL qui est nettement moins inspiré.

ImageImageImage


Pour le reste, c’est du tout bon, notamment du côté de la mise en scène où Miller se surpasse à nouveau. Certes, le film est moins in your face que Fury Road, mais ça n’empêche pas le bonhomme, à quasiment 80 piges, de délivrer une masterclass de réalisation, avec des plans complètement dingues (le long plan du monster truck de Dementus qui poursuit le véhicule de Furiosa et Jack :love: , celui avec les mecs en jet ski qui prennent leur envol en parachute, je pourrais en citer des dizaines d’autres) et comme d’habitude un découpage d’une finesse absolue. Que ça fait du bien de voir un film pareil au milieu de blockbusters qui ont tendance à tous se ressembler dans leur exécution. Même si je garde une préférence pour Fury Road, qui est à mes yeux un idéal de cinéma, Furiosa ne démérite pas. C’est un film plus exigeant, moins évident qu’il n’en a l’air, mais nul doute que ça lui permettra justement de gagner en qualité au fil des années et des visions.


ImageImageImage
Image


8,5/10
Critiques similaires

"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 50422
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar osorojo » Ven 03 Jan 2025, 12:50

Même si je ne suis pas du tout client de ces nouveaux Mad Max, il faut avouer que sortir un film comme Furiosa à 80 piges, c'est quelque chose.

Chouette critique en tout cas.
Avatar de l’utilisateur
osorojo
King Kong
King Kong
 
Messages: 22066
Inscription: Dim 15 Aoû 2010, 22:51

Boy erased - 7/10

Messagepar Alegas » Sam 04 Jan 2025, 00:25

Image


Boy erased de Joel Edgerton
(2018)


Un film que j’avais loupé à sa sortie en salle, bon je vais pas dire que c’était nécessairement un film à découvrir sur grand écran, mais je suis quand même bien content de l’avoir rattrapé. C’est un film qui m’intriguait entre son casting et le fait que ce soit réalisé par un Joel Edgerton dont je n’ai pas vu le premier fait d’arme derrière la caméra. Alors c’est pas un film aussi percutant que ne pouvait l’être The Square de son frangin (faut dire aussi que les deux films n'ont rien à voir), mais Edgerton s’en sort quand même bien sur un sujet un peu touchy. Boy erased va raconter l’histoire d’un ado au début des années 2000 qui comprend qu’il est homosexuel, mais manque de bol : on est dans l’Amérique rurale, dans une famille plus catholique tu meurs (le père est pasteur), et les parents ne vont rien trouver de mieux à faire que de le diriger dans un programme de reconversion, qui s’avérera être un repaire de bon gros fanatiques adeptes de la torture psychologique.

Histoire vraie oblige (le film est tiré des mémoires de l'ado en question), le récit fait froid dans le dos au fur et à mesure qu’on découvre la vraie nature de l’endroit et ses pratiques, mais là où Edgerton s’en sort le mieux est clairement sur l’écriture du trio familial, avec toute la question de l’acceptation de l’homosexualité dans une religion qui la prohibe majoritairement. Tout ça donne un drame certes assez attendu sur son déroulement et les questions qu’il soulève, mais qui le fait avec une réelle sincérité : on croit à ses personnages, le drame humain est mis en avant et est bien traité de surcroît, bref jamais on se dit qu’un documentaire aurait mieux fait l’affaire, piège dans lequel Edgerton aurait pu aisément tomber. Lucas Hedge s’en sort très bien dans le rôle principal et confirmait sa bonne lancée (dommage qu’on ne le voit plus trop depuis quelques années alors qu’il enchaînait sur la fin des années 2010), idem pour Nicole Kidman qui comprend un peu tard l’erreur à laquelle elle a cédée, Edgerton est glaçant en gestionnaire du programme, et on notera que c’est probablement aussi le film qui possède la dernière bonne prestation de Russell Crowe en date. Un drame efficace donc, et qui a le mérite de mettre en lumière un sujet révoltant avec beaucoup de justesse.


7/10
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 50422
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Jimmy Two Times » Sam 04 Jan 2025, 09:21

Je ne sais pas comment tu fais pour revoir aussi rapidement des films après leur sortie ciné. J ai vraiment besoin de digérer le truc, limite l'oublier, pour avoir envie de le revoir. Même pour les films que j'ai adoré. Furiosa, je pense que je le reverrai entre 2032 et 2036 :eheh:
Belle critique en tout cas.
I'm the motherfucker who found this place!
Avatar de l’utilisateur
Jimmy Two Times
Alien
Alien
 
Messages: 6430
Inscription: Ven 16 Juil 2010, 04:37

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Sam 04 Jan 2025, 09:23

film qui possède la dernière bonne prestation de Russell Crowe en date


Non, il était excellent dans Enragé.
Avatar de l’utilisateur
Mark Chopper
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 44529
Inscription: Dim 12 Fév 2012, 13:14

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Jimmy Two Times » Sam 04 Jan 2025, 09:24

C est aussi le meilleur acteur dans Gladiator 2 :|
I'm the motherfucker who found this place!
Avatar de l’utilisateur
Jimmy Two Times
Alien
Alien
 
Messages: 6430
Inscription: Ven 16 Juil 2010, 04:37

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Sam 04 Jan 2025, 09:38

Jimmy Two Times a écrit:Je ne sais pas comment tu fais pour revoir aussi rapidement des films après leur sortie ciné. J ai vraiment besoin de digérer le truc, limite l'oublier, pour avoir envie de le revoir. Même pour les films que j'ai adoré. Furiosa, je pense que je le reverrai entre 2032 et 2036 :eheh:


Heureusement, je ne fais pas ça avec tous les films. J'ai rematé Furiosa parce que l'occasion s'y prêtait : mon père, qui adore Fury Road, voulait le découvrir.
Mais globalement, pour un film que j'ai beaucoup apprécié au cinéma, j'essaie de le revoir 2-3 ans après.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 50422
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Whale (The) - 9/10

Messagepar Alegas » Sam 04 Jan 2025, 19:21

Image


The Whale de Darren Aronofsky
(2022)


Seconde vision et c’est toujours aussi beau. Pour le coup, le film a été une véritable surprise en salle, tant le projet ne m’intéressait pas plus que ça à la base. Le fait est qu’entre le flop de Noah et celui de Mother! (film que je n’ai pas trop apprécié de surcroît), j’avais l’impression, à l’annonce de The Whale, que Aronofsky revenait à la case départ, à devoir signer de nouveau un film à performance à petit budget comme il l’avait fait pour The Wrestler. De la part du bonhomme qui avait signé près de dix ans auparavant l’un des blockbusters récents les plus originaux, cela sonnait comme un pas en arrière pour sa carrière. C’était oublier que même sur ce type de films, Aronofsky n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers, et qu’il prend généralement ces occasions pour continuer ses thématiques de différentes manières, tout en repensant sa mise en scène.

Pour The Whale, on délaisse complètement le style sur le vif que le cinéaste avait initié sur The Wrestler et perfectionné sur Black Swan et Mother!, et on retrouve une certaine sobriété formelle que Aronofsky n’avait jamais eu. Une simplicité qui ne rime pourtant pas avec un manque de sophistication : on est dans de la réalisation carrée, très contrôlée, avec des mouvements de caméra discrets, une belle photographie, et un montage réfléchi, voire carrément brillant selon les moments. C’est juste que, visuellement parlant, c’est probablement le film le moins tape à l'œil de la carrière de son auteur, et ça lui fait du bien. Un choix qui, outre les considérations financières (trois millions de budget, soit le plus petit de la carrière d’Aronofsky depuis Pi :o ), fait sens par rapport aux autres qualités du métrage.

C’est une adaptation de pièce de théâtre qui assume sa condition (une poignée d’acteurs, un lieu unique si on excepte un court flash-back, une intrigue resserrée sur quelques jours) sans pour autant tomber dans la prestation filmée : il y a un gros boulot de découpage, tout un jeu sur le hors-champ (le livreur) et l’extérieur que refuse de voir le personnage principal. Pour le coup, ça se sent que c’est un projet de longue date pour Aronofsky (qui voulait adapter la pièce depuis dix ans mais qui ne trouvait pas l’acteur idéal), et c’est aussi ça qui fait que le métrage ne ressemble pas à un film mineur ou de transition, c’est vraiment une nouvelle pièce importante de sa filmographie, mais faite avec un côté très humble qui rend le film encore cohérent, puisque ça colle avec la psychologie du personnage principal. On comprend vite ce qui a pu intéresser le réalisateur dans l’histoire contée : un homme à deux doigts de la mort, une recherche de rédemption mêlée à des envie d’auto-destruction, une relation père/fille compliquée, bref on est vraiment pas loin de The Wrestler.

Pour autant, Aronofsky ne tombe pas dans la redite grâce à un traitement singulièrement différent (la symbolique notamment), et il livre là à mon sens un bien meilleur film, plus profond, plus travaillé, plus touchant aussi. Cela doit beaucoup au personnage principal et à la prestation maintes fois saluée de Brendan Fraser (à raison, c’est clairement la prestation de sa carrière, d’acteur sympathique, il passe à la cour des grands, et j'espère qu'il aura une suite de carrière qui permettra de le confirmer à nouveau), mais aussi à chacune des interactions avec les autres personnages : que ce soit Ellie, Liz ou l’ex-femme, c’est clairement dans ces rapports que le métrage délivre sa puissance émotionnelle, jusqu’à un final en crescendo qui achève littéralement. La musique de Rob Simonsen joue aussi beaucoup dans l’équation : le côté minimaliste s’accorde bien avec le reste, et le morceau final reste encore aujourd’hui l’une des plus belles musiques que j’ai pu entendre ces dernières années. Un superbe film qui aura réussi à m’étonner là où je ne l’attendais absolument pas, et qui compte parmi mes plus beaux coups de cœur de ces dernières années.


9/10
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 50422
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Collines de la terreur (Les) - 5/10

Messagepar Alegas » Dim 05 Jan 2025, 00:10

Image


Chato's land (Les collines de la terreur) de Michael Winner
(1972)


Plutôt déçu vu ce que j’avais pu en lire, c’est clairement un film dont les promesses sont plus alléchantes que le résultat. Déjà c’est Michael Winner à la réal, j’ai rien contre le bonhomme en soi mais on peut difficilement dire que ce soit un foudre de guerre en mise en scène, et c’était déjà ce qui plombait son premier western avec Burt Lancaster. Ici, malheureusement, c’est pire : j’ai pas envie d’être méchant, mais à ce stade c’est même plus un film visuellement terne, c’est juste un film moche :| . C’est filmé de la façon la plus plate possible, les rares moments d’action sont mous de genou, et je ne parle même pas de la photo qui est tout simplement inexistante (le même directeur photo que Lawman, ceci peut expliquer cela). Bref, c’est pas un film dont la forme va transcender le reste, et c’est bien dommage car le concept s’y prêtait bien, avec cette histoire d’indien poursuivi pour être jugé et tué, mais qui va finir par se révéler être plus malin que ses poursuivants, au point de les mener en bateau dans des lieux de plus en plus désertiques, et de les tuer un par un. Du pur film de genre dans un contexte westernien donc, c’est carrément alléchant sur le papier, mais ici l’exécution laisse carrément à désirer. A cause de la forme donc, mais pas que.

J’avoue ne pas être spécialement convaincu par la façon dont le script veut nous intéresser aux personnages, car autant celui de Bronson a direct l’adhésion du spectateur, et donc sa sympathie, avec la séquence d’introduction, autant la bande qui le poursuit est quasi intégralement composée de personnages antipathiques au possible. Du coup, ça donne pas spécialement envie de s’intéresser à leur sort et d’avoir de l’empathie pour eux, et ça a un peu le même problème que beaucoup de slashers : on voit de la chair fraîche se faire buter, mais outre le côté réjouissant qui en ressort, y’a pas grand chose de plus. Il y a pourtant une volonté du film de faire évoluer ces personnages, mais c’est surtout celui interprété par Jack Palance qui est concerné, la plupart restent des tocards jusqu’au bout. Après, le film est un minimum intéressant à suivre, entre les rixes qui se déclenchent entre les poursuivants alors que la panique monte, le fait d’avoir un Bronson quasi mutique qui les piège en y prenant un certain plaisir, mais ça ne rattrape malheureusement pas la désillusion générale que j’ai pu avoir à la découverte du métrage.


5/10
Critiques similaires

"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 50422
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 05 Jan 2025, 10:40

Tout ce que tu reproches au film, je trouve que c'est ce qui fait sa force. L'austérité de la real, je la vois plus comme une sécheresse en corrélation avec le théâtre qui tient lieu de décor et avec l'aridité des émotions de la bande à Palance. Je trouve au contraire les bad guys plutôt bien caractérisés même si c est simple. Tu as le violeur, la grande gueule, le suiveur apeuré, le chef retors mais avec des valeurs et j'en passe. Après on est dans une forme de cinéma sans emballage cadeau. Les enjeux du film sont posés dans les 60 premières secondes. J'ai d ailleurs rarement vu un film dévoiler son pitch aussi rapidement. C est littéralement la première scène :eheh:
I'm the motherfucker who found this place!
Avatar de l’utilisateur
Jimmy Two Times
Alien
Alien
 
Messages: 6430
Inscription: Ven 16 Juil 2010, 04:37

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Dim 05 Jan 2025, 12:53

Oui pour le coup on ne peut pas reprocher au film sa lenteur, j'ai moi aussi été surpris par la vitesse avec laquelle ça se met en place entre la séquence du saloon et le début de la constitution de la bande, et c'est dingue de constater à quel point c'est efficace.
Pour la forme, j'aimerais comme toi y voir une forme de simplicité pour mettre en avant le reste et s'accorder avec le ton, mais vu que c'est pas loin d'être la même chose dans les autres films de Winner que j'ai pu voir, je pense que c'est surtout le style du bonhomme qui joue.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 50422
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Noël chez les Muppets - 8/10

Messagepar Alegas » Dim 05 Jan 2025, 14:19

Image


The Muppet Christmas Carol (Noël chez les Muppets) de Brian Henson
(1992)


Seconde vision et je le revois à la hausse pour le coup. J’ignore si c’est l’âge ou si c’est simplement le fait de creuser de plus en plus dans les films estampillés Muppets, mais le fait est que je suis de plus en plus sensible à l’humour des créations de Jim Henson, et ce film que je trouvais juste sympathique à la découverte est désormais excellent à mes yeux. C’est donc le premier film réalisé après la mort d’Henson, et j’imagine que c’était un certain challenge à l’époque de trouver la bonne formule pour pouvoir continuer cet héritage sans le mec à l’origine de tout ça, d’autant qu’il y a en plus un côté assez nouveau dans le fait d’adapter un récit connu de tous à la sauce Muppets. A mon sens, le pari est plus que réussi : c’est non seulement un film qui perpétue tout l’esprit des Muppets, mais c’est aussi probablement le meilleur film de la saga, le plus drôle, le plus touchant aussi. Nul doute que ça doit beaucoup au choix de l’histoire adapté, qui est donc ni plus ni moins que le Christmas Carol de Dickens, un récit multi-adapté qui a déjà fait ses preuves, et qui permet en plus une certaine marge de manœuvre dans le traitement.

L’écriture est très réussie pour le coup : ça possède le sérieux et la gravité de l’histoire originale, l’humour s’y inscrit très bien sans qu’on aille non plus dans la parodie pure, bref il y a un très bon équilibre qui est trouvé et qui permet d’avoir le meilleur des deux mondes. L’excellente idée du projet est aussi d’avoir pris Michael Caine dans le rôle de Scrooge, l’acteur étant tellement investi dans le rôle qu’il le joue comme si c’était le film le plus sérieux du monde. Cela donne une prestation particulièrement touchante de sa part, où il donne le meilleur de lui-même, et à vrai dire c’est pas loin d’être l’une des meilleures performances de sa carrière. Le métrage possède un gros charme visuel entre ses ambiances et la reconstitution qui marche super bien, et si on ajoute à cela tout le côté musical enjoué mais pas envahissant, ça donne un super film de Noël qui peut convenir à toute la famille.


8/10
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 50422
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

PrécédenteSuivante

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: padri18 et 6 invités



Founded by Zack_
Powered by phpBB © phpBB Group.
Designed by CoSa NoStrA DeSiGn and edited by osorojo and Tyseah
Traduction par phpBB-fr.com
phpBB SEO