[Alegas] Mes Critiques en 2025

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Jeu 13 Fév 2025, 20:16

Jacquouille devient André le Paté


:eheh:

Jamais vu. Mais Clavier qui drague Tara Reid, ça doit être quelque chose.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Jeu 13 Fév 2025, 21:04

Film US oblige, la drague n'est pas explicite, mais ils finissent quand même en voyage à Las Vegas. :mrgreen:
Passer de Marie-Anne Chazel à Tara Reid, fallait le faire.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Dunandan » Jeu 13 Fév 2025, 22:19

Oh la fripouille! :mrgreen:
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Visiteurs : La Révolution (Les) - 2/10

Messagepar Alegas » Ven 14 Fév 2025, 11:57

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Les Visiteurs : La Révolution de Jean-Marie Poiré
(2016)


Si donner une seconde suite à cette saga paraissait être une bonne idée au début des années 2000, d’autant que le deuxième film se terminait sur un simili-cliffhanger, il faut quand même avouer qu’avec le temps on a très bien accepté de vivre sans et qu’un tel projet paraissait désormais superflu. Mais ça, c’était sans compter la volonté de Clavier et Poiré de relancer la machine, alors que le premier avait le vent en poupe suite au succès de Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?, profitant au second qui n’avait pas signé de film depuis une quinzaine d’années. Très franchement, je n’ai pas trop de doutes sur le fait qu’une suite aurait pu être au moins aussi bonne que le second volet si elle était sortie à la place du remake, mais le fait est que la sauce ne prend plus du tout une fois presque vingt ans plus tard, et en l’état ça donne plus l’impression de voir un nouveau projet opportuniste qu’une réelle volonté de conclure l’histoire entamée.

Après un résumé histoire d’être sûr de ne pas perdre la nouvelle génération de spectateurs, le film reprend exactement là où le second s’arrêtait : Godefroy et Jacquouille faits prisonniers en pleine Révolution Française. Dès ce début de récit, on capte qu’il y a quelque chose qui ne va pas : là où une telle situation paraissait intéressante en 1998, car on se doutait que Poiré et Clavier continuaient une certaine logique dans la relation maître/serviteur des deux héros, en 2016 on a l’impression que ça navigue à vue. Après un interrogatoire, on envoie les deux personnages aussi rapidement que possible dans un immeuble où va se dérouler la quasi-totalité du métrage, et à partir de là le métrage va clairement aller sur la pente descendante. Concrètement, on a l’impression de voir une suite où Poiré/Reno/Clavier ne sont plus certains de leurs capacités à intéresser leur public, et font donc en sorte de ramener toute une nouvelle génération de comédiens pour les épauler. Le résultat est franchement naze : dans ce troisième film, Godefroy et Jacquouille sont simplement des éléments perturbateurs pour compliquer des intrigues d’autres protagonistes dont on se fout totalement.

Que ce soit Dubosc, Testud, Alex Lutz, Karin Viard ou le personnage de Robespierre, tout ce qui tourne autour d’eux est inintéressant au possible, il y a zéro implication pour le spectateur qui est juste venu voir un choc des cultures, et surtout ça ne débouche sur rien, mais genre vraiment : aucun arc narratif ne semble complété une fois arrivé au générique de fin. C’est assez pénible à regarder donc, d’autant que Clavier et Reno sont un peu l’ombre de ce qu’ils ont été, on ne sent plus du tout la même énergie de leur part (d’ailleurs, on a une explication bien moisie pour justifier les années prises entre les deux films), et c’est sans doute ce qui a motivé la décision de reposer le film en partie sur les épaules d’autres comédiens. Bref, ça ne marche pas du tout, tout le film semble artificiel autant dans ce qu’il raconte que dans la façon dont il est raconté, et personne ne semble réellement y croire. Le pire, c’est que Poiré n’en profite même pas pour conclure sa trilogie : le film se termine de nouveau sur un cliffhanger, avec les deux héros plongés en pleine Seconde Guerre Mondiale et capturés par la Résistance. Franchement on pouvait difficilement trouver pire, d’autant qu’au passage ça accumule les incohérences entre les trois films, bref il y a vraiment la sensation qu’on se fout un peu de notre gueule :evil: .

Formellement, c’est franchement pas ouf du tout. Les Visiteurs n’était pas un monument de mise en scène mais au moins le budget se voyait à l’écran. Ici c’est une suite qui coûte cinq fois plus que le film original et ça ne se ressent jamais :shock: , surtout quand un bon tiers du métrage est éclairé avec une nuit américain dégueulasse au possible :evil: (la photo en général est bien ratée, et rend l’ensemble très artificiel). Nul doute que la majorité du budget est passé dans le cachet des comédiens. Globalement, c’est moins nul que le remake américain, mais franchement on est pas beaucoup au-dessus non plus. Du film, je ne retiens que quelques rares gags, le décolleté de Frédérique Bel qui vient faire un petit coucou :oops: , Poiré parfois en freestyle avec sa caméra qui en profite notamment pour filmer des couilles de porc en gros plan :eheh: , et… c’est tout. Pour le coup, le flop du film me paraît entièrement mérité, le public ne s’y est pas trompé en captant très vite que c’était la suite à ne plus faire.


2/10
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Cité de la violence (La) - 5/10

Messagepar Alegas » Ven 14 Fév 2025, 18:33

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Città violenta (La cité de la violence) de Sergio Sollima
(1970)


C’est le premier film hors-western que je mate de Sergio Sollima et j’avoue être assez mitigé. D’un côté il y a un film qui, dans l’ensemble, m’a assez peu intéressé sur ce qu’il tente de raconter alors qu’on parle d’une bobine qui a une durée très raisonnable, mais de l’autre il y a quelques scènes de fou furieux où Sollima montre toute l’étendue de son talent en termes de découpage et de narration par l’image. Concrètement, c’est une énième histoire de tueur professionnel qui va se faire trahir, qui va ensuite chercher à se venger, et qui va tomber dans un engrenage plus complexe qu’il n’y paraît. Rien de bien nouveau sous le soleil donc, et le fait d’avoir Charles Bronson dans un tel rôle paraît comme une évidence, autant dire que ce n’est pas une bobine qui, à première vue, va spécialement se démarquer du reste de la production. Mais voilà, dans un récit classique et peu engageant malgré de nombreux twists, Sollima signe trois séquences très marquantes qui viennent réhausser l’ensemble.

Tout d’abord, il y a cette introduction d’une dizaine de minutes, muette, où Bronson et sa compagne doivent échapper à des poursuivants en voiture dans un petit village des Caraïbes. On a un décor bien utilisé (l’étroitesse des rues), des cascades plutôt cools (Bronson qui n’hésite pas à prendre les escaliers), et ça se finit sur un petit gunfight plutôt cool. Vient ensuite une séquence d’assassinat, muette elle aussi, qui préfigure un peu la scène d’ouverture de The Mechanic, avec Bronson qui doit tuer discrètement un pilote de voiture en pleine course. Et puis il y a la séquence finale, que j'éviterais de spoiler, mais qui a une super utilisation du ralenti et du hors-champ, et qui permet de terminer le film sur une note très positive (j'aime beaucoup le dernier face à face entre le jeune flic et Bronson). Trois scènes de qualité qui poussent à l'indulgence, mais ce serait mentir de dire que le film est entièrement sauvé grâce à elles.

Car pour le reste, outre le fait qu'on a une histoire assez attendue, ça manque clairement d'implication, notamment dans la relation amoureuse qui ne marche vraiment pas, et qui a tendance en plus à mal vieillir, notamment dans une scène que je qualifierais de viol inachevé, et qui rend encore plus antipathique un héros auquel on nous demande d'adhérer à sa quête et ses choix. Bref, un ennui poli devant la majorité du métrage, notamment dès que le perso de Jill Ireland (assez mauvaise actrice par ailleurs) revient sur le devant de la scène, heureusement que ce n'était pas très long, et surtout qu'il y avait les trois scènes déjà citées qui permettent de se réveiller. La compo de Morricone sur ce film est sympathique sans être particulièrement mémorable, on sent que c'est du petit taf de sa part. Si le film avait eu tout le long la qualité de ses meilleures scènes, j'aurais pu crier au grand film, mais en l'état c'est juste moyen.


5/10
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Mariage de Maria Braun (Le) - 6/10

Messagepar Alegas » Sam 15 Fév 2025, 23:20

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Die Ehe der Maria Braun (Le mariage de Maria Braun) de Rainer Werner Fassbinder
(1979)


Troisième film de Fassbinder que je découvre, et je suis assez partagé sur celui-ci. C’est mieux que Lola, une femme allemande (qui font tous deux partie d’une trilogie thématique) mais j’ai nettement moins été convaincu que par Tous les autres s’appellent Ali. Le pitch est plutôt encourageant pour le coup, avec l’histoire d’une femme allemande qui se marie avec un soldat sur les derniers jours du régime nazi, ce dernier va être porté disparu plusieurs mois après la fin de la guerre, et on va avoir le quotidien de cette femme qui a encore toute la vie devant elle, mais qui doit faire avec l’absence de son mari, et survivre dans un Berlin dévasté où les denrées s’échangent à prix d’or. On peut séparer le récit en trois parties, qui correspondent plus ou moins à la présence à l’écran du fameux mari, et pour le coup j’avoue que ma préférence va à la première (les 45 premières minutes en gros) qui se concentrent sur le côté survie à la dure dans une ville méconnaissable, et où le quotidien des civils a changé du tout au tout, et doivent faire avec la présence des forces américaines. Une préférence qui doit sûrement au fait que c’est un contexte que je trouve particulièrement intéressant lorsqu’il est traité au cinéma, et d’autant plus avec ce point de vue qui permet de voir jusqu'où s'abaisse les gens pour survivre (l’héroïne va être engagée dans un bar à hôtesses clandestin, et séduire le premier GI venu afin d’assurer une certaine sécurité).

Le fait d’avoir un personnage principal moralement très douteux (elle va assez loin dans les trahisons successives, et n’hésite pas à laisser les autres porter le chapeau pour des fautes qu’elle a commise) ajoute clairement de l’intérêt à cette histoire où rien n’est noir ou blanc. Dommage cependant que les deux autres parties me laissent quelque peu perplexe sur ce qu’elles cherchent à raconter : toute la storyline autour de l’industriel français ne m’a pas vraiment convaincu, et la toute fin, bien que rigolote sur le papier avec le destin qui vient se jouer des protagonistes, m’a surtout donné le sentiment d’un “tout ça pour ça”. Côté casting, on retient évidemment surtout la lead qui porte le film sur ses épaules, et niveau réal c’est peut-être bien le Fassbinder le plus sobre que j’ai vu jusqu’ici, je n’ai pas trouvé le film particulièrement marquant stylistiquement, là où les deux autres que j’ai vu possèdent chacun leur propre identité visuelle. A l’arrivée, il y a plus de positif que de négatif, mais j’avoue que je n’aurais pas craché sur un film moins long et peut-être plus explicite dans son discours, notamment dans sa seconde moitié.


6/10
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Trois jours à vivre - 5/10

Messagepar Alegas » Dim 16 Fév 2025, 11:04

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Trois jours à vivre de Gilles Grangier
(1958)


Petit Grangier que voilà. C’est pourtant un film qui peut susciter la curiosité, d’une part parce qu’il est réalisé durant une période assez prolifique de la part du réalisateur, d’autre part parce qu’il possède un casting plutôt alléchant : Daniel Gélin en lead, Jeanne Moreau en second rôle, et un certain Lino Ventura en bad guy, lui qui était encore au tout début de sa carrière. Mais ce qui retient le plus l’attention dans ce film, c’est le pitch qui mêle habilement thriller/polar et contexte théâtral, puisqu’on suit un comédien ambitieux qui reste malgré lui dans l’ombre de sa troupe, et qui va subitement connaître la renommée puisqu’il est l’unique témoin d’un meurtre. Pour conserver le plus possible sa célébrité temporaire, il ne va pas hésiter à dénoncer un faux-coupable (Lino Ventura donc), et ce dernier, très revanchard, va s’évader et annoncer à l’acteur qu’il n’a plus que trois jours à vivre.

Pour que toute cette situation se mette en place, il faut quand même attendre grosso modo les 45 premières minutes, le souci étant que ça restera, à mon sens, la meilleure partie du film, le reste n’étant pas à la hauteur des promesses faites en amont. Car le film essaie finalement de jouer sur plusieurs tableaux, notamment en mettant en avant tardivement le personnage de Jeanne Moreau (je ne crois pas du tout à ce qui se passe entre elle et Ventura), et en rendant de plus en plus pathétique le héros, mais j’avoue être moyennement convaincu par toute cette tournure, et j’ai le sentiment que Grangier ne savait pas trop où aller avec cette histoire au final. Du coup, je retiens plus le contexte théâtral assez rafraîchissant (j’aime bien la rivalité entre comédiens très vite annoncée lors d’une scène de dîner), les bons mots habituels d’Audiard (les joutes entre les deux vedettes), un Lino Ventura déjà très magnétique malgré le peu de présence à l’écran, et la capacité de Grangier à accentuer l’authenticité des décors et relations de personnages. Pour le reste, ce n’est malheureusement pas très mémorable, et je préfère largement les films que Grangier signera dans les deux années suivantes.


5/10
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Galaxy Quest - 7/10

Messagepar Alegas » Mar 18 Fév 2025, 13:38

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Galaxy Quest de Dean Parisot
(1999)


Seconde vision et ça tient toujours bien la route, ce qui n’est pas toujours évident pour une comédie une fois que l’effet de surprise est passé. Ici, c’est bien aidé par le fait que le métrage est plus complexe et profond qu’il n’y paraît : à première vue, c’est une simple parodie de Star Trek à gros budget, mais en réalité c’est bien plus que ça, puisque derrière le côté moqueur, il y a un réel discours sur la culture geek, sur la puissance de l’imaginaire, et sur la capacité d’une œuvre à rassembler les gens les plus différents. Franchement, à la découverte, tout cet aspect m’avait bien surpris, je m’attendais juste à une comédie un peu gogole et finalement je me retrouvais face à un divertissement bien écrit, intelligent sur son propos, et même carrément émouvant sur certains arcs narratifs, et c’est clairement cet aspect qui permet à l’ensemble, à mon sens, de se démarquer et de bien supporter les années qui passent.

L’idée de départ du script est super bien trouvée, et c’est un vrai régal de suivre cette bande d’acteurs complètement désabusés, dont la popularité reposent sur une série télévisée terminée depuis des années, et qui se retrouvent malgré eux dans un conflit extra-terrestre parce que des aliens fans du show sont persuadés que ce dernier est l’équivalent d’un journal de bord relatant des aventures qui se sont réellement déroulées. Même si le film, dans sa globalité, a plus tendance à faire sourire que rire aux éclats, ça se suit tout de même avec beaucoup de plaisir grâce à des personnages attachants, des storylines qui permettent un véritable propos à l’arrivée, et des idées plutôt inventives, notamment tout ce qui touche au peuple alien, entre leur système pour camoufler leur véritable apparence, ou leur candeur à toute épreuve. Bref, c’est une comédie que j’aurais tendance à chaudement recommander, c’est bien mené, bien interprété à tous les niveaux, et c’était probablement l’une des premières comédies grand public à avoir un discours intelligent sur la culture geek et le pouvoir de la transmission d’une œuvre culturelle.


7/10
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Sing Sing - 7/10

Messagepar Alegas » Mar 18 Fév 2025, 18:18

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Sing Sing de Greg Kwedar
(2024)


Sympathique petit drame carcéral que voilà, c’est clairement pas un grand film à mes yeux et donc forcément je trouve la hype US un peu abusée, mais ça n’empêche pas cette bobine de posséder de réelles qualités. Sur le papier, rien d’exceptionnel : on suit quelques détenus de Sing Sing (célèbre prison US proche de New York) qui participent à un atelier théâtre qui doit les aider à s’épanouir psychologiquement et à favoriser leur future réinsertion dans la société. Concrètement, c’est à peu près tout ce que le métrage raconte, pendant même une bonne demi-heure c’est vraiment juste un quotidien de prisonniers auquel on assiste, mais peu à peu un fil rouge se met en place avec deux détenus qui vont devenir potes et s’entraider pour mettre en place un spectacle.

Côté écriture, on ne peut pas dire que ça brille d’originalité, mais pour le coup c’est vraiment le traitement qui fait la différence, avec une recherche d’authenticité qui donne presque l’impression de regarder un documentaire (dans le bon sens du terme). Une authenticité d’autant plus marquée par un point que j’ignorais complètement avant le générique de fin, à savoir que le casting est majoritairement composé d’anciens détenus ayant participé à cet atelier théâtre. En ce qui me concerne, ça a été une grosse surprise, car pendant tout le film je me demandais qui étaient ces très bons comédiens que je n’avais jamais vus avant. Il y a donc de très belles prestations, mention spéciale à Colman Domingo que j’avais vu plusieurs fois dans des seconds rôles sans jamais vraiment le remarquer. En l’état, ce n’est pas forcément un film que je reverrais à l’avenir, mais il y a un truc qui fait que ce n’est pas un drame oubliable parmi tant d’autres. Une belle bobine, souvent touchante dans son dernier tiers, et qui peut remercier son excellent casting.


7/10
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Wolfs - 5/10

Messagepar Alegas » Mer 19 Fév 2025, 17:07

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Wolfs de Jon Watts
(2024)


C’est à peu près aussi anecdotique que le laissait présager les trailers, mais fallait-il en attendre réellement plus de la part du réalisateur des derniers Spider-Man en date ? J’en doute. C’est con, car le même projet chez plein d’autres réals, des mecs avec une vraie vision artistique, aurait sûrement donné quelque chose d’intéressant, mais là en l'occurrence on a un film qui se contente de faire le minimum syndical à tous les niveaux. Un pur film de yes-man, fait dans l’unique but d’apporter du prestige à une plateforme (ici AppleTV) et encore une fois c’est dommage car on sent derrière le potentiel de script et de personnages. Le pitch est plutôt sympa (deux tueurs à gages/cleaners forcés de bosser ensemble après avoir été appelé pour le même job par deux personnes différentes), et j’aime bien l’idée que le film ne possède pas de grands enjeux, puisque ça se révèle être surtout un film de personnages, étalé sur une nuit.

Malheureusement, que ce soit le script ou le reste, tout est en mode automatique. Jamais l’histoire ne surprendra réellement au-delà d’un petit twist très prévisible dans la première demi-heure, et surtout le film se la joue à la cool avec un second degré trop présent qui vient rendre l’ensemble particulièrement inoffensif, en plus de niquer le moindre suspense concernant le choix moral final. Le mode automatique, on le retrouve du côté des acteurs, avec Clooney et Pitt qui se contentent finalement de rejouer les mêmes prestations que dans la saga Ocean. De la part de Pitt qui alterne ces dernières années avec quelques grands rôles, ça ne me dérange pas spécialement, mais concernant Clooney je me faisais la réflexion qu’il joue toujours le même registre depuis des lustres, limite on pourrait faire un remontage du film en le faisant passer pour une pub Nespresso :mrgreen: . Enfin, côté mise en scène, c’est du Jon Watts qui veut se la jouer Fincher avec une photographie léchée et des mouvements d’appareils réglés au millimètre près, mais ça manque singulièrement d’âme et à l’arrivée il n’y a pas une scène qui sort du lot.

Mais ce qui me choque le plus, c’est que c’est un film qui a coûté 200 millions, soit l’équivalent d’un très gros blockbuster aujourd’hui, et que jamais on a l’impression que ça a coûté ne serait-ce que 100. Alors j’ai bien ma petite idée sur où est passé le budget, entre les deux leads et le fait que beaucoup de décors semblent être du CGI invisible, mais franchement autant d’argent pour un film pareil ça me dépasse complètement. Je ne peux pas dire que j’ai passé un mauvais moment, mais deux semaines plus tard le constat est là : je n’ai rien retenu du métrage, et en ce sens c’est un peu l’image même du film de plateforme typique, avec énormément de moyens pour un résultat qui donne l’impression d’avoir été écrit et dirigé par une IA.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Mer 19 Fév 2025, 18:06

mais franchement autant d’argent pour un film pareil ça me dépasse complètement.


Tu poses des questions, mais tu donnes déjà les réponses.

Les stars se font un fric monstrueux sur ces produits d'appel pour la SVOD. Donc là, on investit moins dans un film que dans une vitrine.

Sinon, j'ai passé un bon moment devant ce film à la cool - comme un Ocean's Eleven en fait. Parfois, un film qui fait juste le job, ça suffit (tellement c'est devenu rare).

C'est tellement mieux que, au hasard, l'équivalent chez Netflix.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Mer 19 Fév 2025, 18:12

La peste et le choléra quoi. :mrgreen:

Tu parles de Ocean's Eleven, mais au moins ce dernier était incarné. Il y a avait des envies de mise en scène, des scènes qui restaient en tête, de l'humour qui ne semblait pas là pour cocher une case familiale, et un casting impliqué.
Tout ça manque cruellement dans ce film.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Mer 19 Fév 2025, 18:26

Clooney et Pitt ne me semblent ni plus ni moins impliqués que chez Soderbergh. Ils déroulent leur coolitude naturelle à un rythme qui est plus de leur âge.

Non vraiment, c'est un gentil 6/10 pour moi. Parfait pour une séance à la cool. Alors que The Rock chez Netflix ou Prime, je ne tiens même pas une heure.
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11 Commandements (Les) - 0,5/10

Messagepar Alegas » Mer 19 Fév 2025, 22:51

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Les 11 Commandements de François Desagnat & Thomas Sorriaux
(2004)


Film que j’ai découvert à la demande de madame qui ne l’avait pas revu depuis vingt ans, et oh bordel que c’est nul à chier. Je me souviens que c’est un film sur lequel trippait quelques-uns de mes potes au collège, mais je m’en suis toujours éloigné car déjà que les Jackass ne me faisaient pas rire du tout, je me doutais bien que ça allait être la même ici, d’autant plus avec l’équipe du Morning Live. Et j’avais totalement raison : c’est exactement le même concept (un groupe de mecs complètement débiles qui se lancent des défis tous plus cons les uns que les autres) à ceci près qu’ici on essaye de justifier ça avec une mini intrigue toute naze starring Dieudonné qui joue le Dieu de la blague :? . Déjà, niveau humour, c’est le degré zéro, aucun rire de mon côté sur presque 1H30. Ça tient à deux choses, d’une part c’est d’un mauvais goût sans cesse renouvelé, mais surtout, et c’est le comble pour un concept pareil, ça crève les yeux que la majorité des sketches ne sont pas de la caméra caché et sont très préparés en amont. C’est tellement évident (notamment sur le passage au supermarché ou dans l’embouteillage) que c’est à se demander comment certains ont pu croire à l’époque que c’était véridique, et je trouve que ça vient contredire toute la note d’intention initiale. C’est en plus assez racoleur en invitant des guests pour pas grand chose, et à l’arrivée il y a un truc complètement indigeste et particulièrement pénible à subir. Et dire que ça a eu une sortie cinéma à l’époque, chaud… :evil: Je mets pas 0 pour les passages avec les flics un minimum inspirés, mais franchement ça mériterait quand même la bulle.


0,5/10
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