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Alto knights (The) - 2,5/10

Messagepar Alegas » Sam 05 Avr 2025, 18:50

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The Alto knights de Barry Levinson
(2025)


Oh la vache comment c’est mauvais :shock: . J’avais pas de grands espoirs avec Levinson à la réal, mais je pensais que ça allait être dans le pire des cas juste moyen et inoffensif, mais finalement on est vraiment face à un sacré ratage. Ce qui a surtout titillé ma curiosité, c’est le fait d’avoir Nicholas Pileggi au script (donc le mec derrière Goodfellas et Casino, excusez du peu), et franchement à découvrir le film je pense effectivement qu’il doit y avoir un bon script derrière, mais qu’il est juste exécuté de la façon la plus molle et la moins convaincante possible. C’est d’habitude une formule que je n’aime pas utiliser, mais là on a vraiment le sentiment de voir un film de vieux pour vieux : tout y est pépère, tout donne l’impression d’avoir été vu en mieux ailleurs.

Sur ce point, The Alto Knights cumule les clichés du film de mafieux sans rien y apporter, c’est vraiment l’équivalent d’un best-of des séquences obligées du genre, mais sans consistance ni âme, ça tourne à vide avec des séquences dialoguées insipides au possible et une narration qui part dans tous les sens sans réelle cohérence. Ça donne une bobine qui dure deux heures mais qui donne l’impression d’en durer trois, au bout de 45 minutes je n’avais qu’une envie, c’est que ça se termine, et globalement j’ai subi le métrage et son rythme tout ce qu’il y a de plus mou. Une mollesse qui doit forcément beaucoup à la mise en scène niveau téléfilm de Levinson. Ce n’était déjà pas un mec particulièrement formaliste au top de sa carrière, mais là vraiment ça donne l’impression d’être torché par le premier mec qui passait à côté de la caméra : il n’y a rien de remarquable (jusqu’à la photo pourtant signée Dante Spinotti), la reconstitution fait cheap, idem pour certains effets de montage (la tentative d’assassinat au début pose le niveau), et ça fait piètre figure face aux modèles du genre auquel le film souhaite se confronter.

N’ayant pas vu le trailer avant de voir le film, j’ignorais complètement que De Niro y jouait un double rôle. J’ai mis un bon moment à le capter vu la tonne de maquillage qu’il a pour l’un d’entre eux, mais à vrai dire je ne m’explique pas le choix très curieux de cette distribution :shock: . Les deux mecs ne sont pas censés être de la même famille, alors pourquoi les faire jouer par le même acteur ? Envie soudaine de l’acteur pour livrer une performance ? Impossibilité de trouver un autre acteur de renom qui pourrait tenir tête à De Niro ? Je n’ai pas la réponse, mais par contre je peux clairement dire que ça n’apporte strictement rien au résultat final. Non franchement pour trouver ce film correct il faut vraiment avoir la dalle en matière de films de mafieux, et même avec ça l’argument aurait du mal à tenir :mrgreen: . Ça a au moins le mérite de souligner toutes les qualités que peut avoir un film comme The Irishman, car vraiment la comparaison est particulièrement embarrassante pour le film de Levinson, et pas seulement formellement.


2,5/10
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En cas de malheur - 6/10

Messagepar Alegas » Dim 06 Avr 2025, 21:34

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En cas de malheur de Claude Autant-Lara
(1958)


Un peu déçu par celui-ci, j’avoue que j’attendais beaucoup de la rencontre entre Gabin et Bardot, et si en plus on ajoute le fait que le seul autre film de Claude Autant-Lara que j’ai vu fait partie de mes préférés du cinéma français de l’époque (La traversée de Paris), je m’attendais vraiment à quelque chose de plus marquant. Le début du film est pourtant pas mal, avec cette belle prostituée et voleuse qui se voit obligée de faire appel à un avocat de renom, ce dernier acceptant de la défendre en partie parce qu’il a du mal à résister complètement à ses charmes. A ma grande surprise, tout le côté juridique est très vite éclipsé, au bout d’une demi-heure de film la belle est innocentée, et le récit se dirige ensuite plus vers la romance, avec Gabin qui prend Bardot sous son aile, et va peu à peu devenir son sugar daddy au grand dam de sla femme de l’avocat.

Très honnêtement, sans m’ennuyer pour autant, j’avoue ne pas avoir trouvé cette tournure particulièrement passionnante, notamment parce qu’on sent que ça se limite beaucoup trop en termes de traitement. On sent un peu de tension sexuelle, entre la fameux plan où Bardot remonte sa jupe devant Gabin (plan qui, apparemment, à souffert de la censure car elle devait le remonter jusqu’à ses fesses initialement) et tout le passage avec la servante où on se demande si ça ne va pas finir en plan à trois, mais ça reste globalement trop gentillet pour réellement convaincre, chose qui doit sans doute beaucoup à la présence de Gabin, ce dernier ne souhaitant plus à l’époque embrasser de partenaires féminines. Du coup, malgré les quelques scènes évoquées, on a finalement un film trop chaste pour son propre bien vu le sujet (au mieux on voit Gabin et Bardot se prendre dans les bras, rien de plus), et on se rattrape donc sur les relations entre personnages qui, elles, sont plutôt réussies, notamment la position difficile de la femme de Gabin, qui aimerait penser que c’est un passage temporaire pour son mari, mais qui souffre de plus en plus de la situation.

La fin est en revanche très dark, c’est même assez surprenant, et ça permet au film de terminer sur une impression plutôt positive malgré le fait que l’heure précédente était clairement perfectible. Forcément, côté casting, c’est du très bon avec Bardot dans un registre qu’elle maîtrise très bien, et un Gabin qui joue un peu sur son image de l’époque, même si je n’aurais pas craché que ce soit un peu plus poussé de ce côté là. Enfin, côté mise en scène, c’est du cinéma classique de l’époque, très fonctionnel mais carré techniquement, avec parfois quelques plans marquants (Bardot qui dévoile ses jambes en premier plan avec Gabin dans la profondeur de champ, le plan final qui isole le personnage). Clairement pas à ranger parmi les meilleurs films 50’s de Gabin, mais c’est pas du tout honteux pour autant, c’est juste qu’on sent qu’il y avait un meilleur film à faire avec cette base.


6/10
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Anglais (L') - 5,5/10

Messagepar Alegas » Lun 07 Avr 2025, 10:28

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The Limey (L'Anglais) de Steven Soderbergh
(1999)


Un film que l’on aurait tendance à zapper dans la carrière de Soderbergh, étant donné qu’il sort à une époque où le réalisateur se penche peu à peu vers des plus gros projets, avec des castings imposants. Du coup, coincé entre un Out of sight et le doublé oscarisé Erin Brockovich/Traffic, The Limey ne paye pas de mine, entre son postulat de série B (un vieil homme récemment sorti de prison cherche à venger la mort récente de sa fille unique) et son casting pas vraiment bankable (Terence Stamp en tête d’affiche, et Luis Guzman ainsi que Peter Fonda dans des seconds rôles, c’est pas forcément la distribution la plus bandante qui soit). Et malgré le fait que le métrage ne soit pas particulièrement recommandable, l’ensemble affiche quand même une tendance régulière de Soderbergh, à savoir aller à contre-courant des attentes vis-à-vis des attentes qu’on pourrait avoir de son script, chose qui marche plutôt bien ici.

Cela se fait notamment à travers deux points : un côté anti-spectaculaire, avec peu d’action (ce qui n’est pas plus mal car on sent que ce n’est pas la tasse de thé de Soderbergh), ce qui rend The Limey plus proche d’une déambulation morbide que d’un revenge movie, mais aussi et surtout un montage qui brouille les pistes, refusant une linéarité temporelle et géographique, qui donne vraiment l’impression d’être dans la tête d’un personnage qui perd de plus en plus ses repères. Ça ne rend pas le film particulièrement bon, loin de là, le fait qu’il ne se passe pas grand chose fait qu’on a un film qui paraît assez long alors qu’il dure moins d’une heure et demie, et autant j’aime bien tout ce qui tourne autour du héros, autant ce qui touche au bad guy, interprété par un Peter Fonda peu convaincant, est nettement moins réjouissant. Reste un film atypique, au montage intéressant, qui arrive à capter une certaine ambiance d’un L.A. peu recommandable, et porté par un Terence Stamp british en diable qui dénote forcément dans cet univers, créant ainsi un côté décalé que la bobine semble assumer complètement. Bref, c’est pas ce que Soderbergh a fait de mieux, mais c’est tout de même une petite curiosité intéressante.


5,5/10
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