Le Comte de Monte CristoFilm de Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte · 2 h 53 min · 28 juin 2024 (France)
Un peu sévère, et pourtant je suis d'accord avec tous ceux qui disent que c'est un film inespéré dans le secteur blockbuster à la française. Mais voilà, le blockbuster à la française étant inexistant, faut-il s'enthousiasmer plus que de raison quand un représentant correct ouvre la voie. Alors oui, c'est bien mieux que les moustiques idiots qui ont précédé mais ce n'était pas chose ardue vu d'où l'on partait, et tout de même, je reste sur ma faim.
J'aurais aimé être parmi les convaincus mais il y a trop de petits trucs qui m'ont peiné, à commencer par les vengeances de cour de récré au final sur les trois vilains de l'histoire (alors qu'on nous annonçait des trucs d'enfoiré machiavélique pour bien bien bien leur faire du mal), mais le pire est sans doute la romance
Arlequin approved entre Hayde (
) et le fiston de son nemesis, un beau spécimen de
romanticus mordicus ridiculus.
N'ayant pas lu le bouquin, je suis allé me rencarder, et bien évidemment la réécriture est apparemment en cause, ce qui fait que je sanctionne parce que je trouve que ça plombe le script.
Aussi, alors que je l'aime bien pourtant, à mon sens Niney est une erreur de casting : il n'a pas les épaules pour incarner Dantes en mode justicier. En mode jeune premier qui monte, avant les geôles, aucun souci, mais après non, du physique à son élocution fébrile, ça ne prend pas.
En revanche, gros coup de chapeau à Laurent Lafitte et Anaïs Demoustier que j'ai trouvés très bons, Bastien Bouillon également tient la route. Et petit coup de coeur pour Anamaria Vartolomei même si on la force à rrrrrouler les rrrrr et que c'est complètement nullissime (et puis la pauvre se tape la romance sortie de nulle part qui ne cadre jamais avec l'intrigue, quelle idée de merde).
Bref cool, mais trop gangréné par une volonté de faire du gros spectacle à la ricaine pour moi. Ça manque un peu de couilles à mon sens, c'est de la vengeance lissée de plateforme. Correctement gaulée, hein, mais gentillette au final.