[Mark Chopper] メメント・モリ

[Jed_Trigado]

Joseph Kuo les gars !

[Mark Chopper]

Oui, mais il s'agit plus d'un cinéaste HK que taïwanais finalement.

[pabelbaba]

Ca se discute, il en a tourné un paquet de trucs fauchés comme les blés au pays de Tchang Keï-Chek.

[Alegas]

Faudrait tenter Edward Yang.

J'ai tenté A brighter summer day.

Ça ne donne pas spécialement envie d'en voir d'autres, en tout cas pas des aussi longs.

[pabelbaba]

J'ai le DVD de Yiyi qui traîne sur mes étagères depuis des lustres. Faudrait lancer un challenge!

[osorojo]

10 films, dont 75% au delà des 2h10, sans moi

Mais bon vous aimez les challenges solo, donc vous gênez pas

[Mark Chopper]

Vas-y, rejoins-moi dans mon challenge Shu Qi.

[osorojo]

Ah ben là j'dis pas non

Mais tu triches, tu sais que j'ai pas de volonté.

[pabelbaba]

On peut faire un challenge Taïwan.

[Mark Chopper]

Elle a surtout tourné à HK, donc...

(Toujours ces problèmes de nationalité )

[pabelbaba]

Ben acteur, réal, producteur, fx designer... on peut être large.

[Mark Chopper]

Nina Wu / Midi Z (2019)

Le réalisateur Midi Z et l'actrice/scénariste Wu Ke-xi proposent avec Nina Wu une version live, post #Metoo de Perfect Blue. À savoir l'histoire d'une actrice qui peine à percer dans le milieu du cinéma depuis plusieurs années, se voit offrir le rôle principal d'un film produit par un Harvey Weistein taïwanais et va peu à peu sombrer dans la folie... L'histoire étant vue à travers ses yeux, le spectateur va lui aussi se perdre entre rêve et réalité, d'autant plus que la chronologie éclatée n'aide pas à se faire une idée claire de ce qui est réel ou réimaginé. Audition humiliante (scène assez dérangeante), viol, réalisateur qui maltraite son actrice, scène de sexe explicite imposée lors du tournage... La femme va de plus en plus s'effacer derrière l'actrice, se sentir dépossédée de son propre corps et ne pourra plus assumer sa véritable personnalité - refus d'assumer son homosexualité notamment. Dommage que le film ouvre parfois des pistes narratives sans grand intérêt sans jamais les refermer (pourquoi parler des maladies de ses parents ?) et que la forme, malgré un réel soin apporté aux cadres et à la photographie, ne se lâche pas davantage... Il aurait fallu davantage de folie côté montage (tel était la plus grande force du premier film, et de l'œuvre en général, de Satoshi Kon). Le sujet et son traitement permettaient d'aller loin, beaucoup plus loin dans la représentation de la folie, mais l'ensemble reste souvent trop sage (hormis vers la fin, avec l'audition évoquée plus haut). Dommage, d'autant plus que l'actrice principale se révèle excellente. Mais bon, pour un film emprunté au pif en médiathèque dans le cadre du challenge made in Taiwan, c'est plutôt une bonne surprise.

Note : 6,5/10

[Mark Chopper]

Ma femme est un gangster 3 / Cho Jin-gyu (2016)

Précision utile en guise de préambule : il est possible de découvrir Ma femme est un gangster 3 sans avoir vu les deux précédents films de cette franchise sud-coréenne. Comme Shu Qi ne joue que dans cet ultime opus, ça m'arrange bien... L'actrice taïwanaise interprète ici la fille d'un gangster hongkongais (Ti Lung) plongé dans une guerre de triades. Contrainte de se mettre au vert à l'étranger pour éviter de se faire tuer, elle se rend en Corée du Sud et se retrouve, là encore, prise dans une guerre des gangs... Après un début plutôt sérieux à HK, la film s'oriente vers la comédie dès que l'action se délocalise en Corée. De l'humour qui repose sur des traductions improbables - Shu Qi et les petites frappes chargées de la protéger en Corée ne parlent pas la même langue et la traductrice engagée manque pour le moins de fiabilité - et des scènes où Shu Qi (ou plutôt sa doublure), à la grande surprise des sud-coréens pas très doués, pète des tronches à la chaîne. En toute honnêteté, je n'attendais pas grand-chose de ce film mais, malgré sa durée un poil excessive (comme toujours en Corée hein... Ils auraient dû couper vingt minutes), j'ai passé un vrai bon moment. Je me suis marré, l'action est certes générique mais efficace, et je ne risque pas d'oublier de sitôt une scène de poursuite en voitures qui donne envie de se faire conduire un jour par Shu Qi. Un bon film pour le dimanche soir donc.

Note : 6,5/10

[Mark Chopper]

Viva Erotica / Derek Yee & Lo Chi-Leung (1996)

Un category III made in Hong Kong un peu à part, loin des délires auxquels l'ancienne colonie britannique a habitué les spectateurs déviants (ouais, vous vous êtes reconnus). Il s'agit en fait d'une comédie sur un jeune cinéaste (Leslie Cheung) qui, voyant sa carrière vivoter, se retrouve contraint de tourner un film érotique afin de faire bouillir la marmite. Peu motivé au départ - euphémisme - il entre en conflit avec son actrice principale (Shu Qi, je vais y revenir) et avec son équipe technique... Avant de réécrire le scénario pour faire de ce simple film de commande un film plus personnel et de nouer, enfin, de belles relations avec l'actrice et l'équipe. Tout amoureux du cinéma HK de l'époque devrait y trouver son compte, tant Viva Erotica respire l'amour du cinoche, rend bien l'ambiance des tournages faits de bric et de broc et multiplie les clins d'œil sympas, à l'image d'un caméo d'Anthony Wong qui joue ici un Wong Jing prétentieux et puant... Et puis il y a Shu Qi (je sais, je tourne en boucle ce mois-ci, mais j'assume) dans un rôle qui lui a permis d'assurer la transition entre ses débuts dans l'érotisme et sa reconnaissance comme une actrice sérieuse. Un rôle autobiographique à vrai dire : il suffit de songer à cette scène où l'actrice / son personnage parle de son enfance pauvre à Taïwan et de son arrivée à Hong Kong pour réussir, quitte à se foutre à poil... Sa belle alchimie avec Leslie Cheung - et ses nombreuses scènes de nudité où elle est parfaitement mise en valeur (ouais, je sais que ça t'intéresse Oso) - n'est pas la moindre qualité de ce petit film sympathique.

Note : 6,5/10

[Mark Chopper]

SEPTEMBRE 2024

Films :

91. Comment tuer son Boss ? / Seth Gordon : 5,5/10
92. Visible Secret / Ann Hui : 4,5/10
93. The Eye 2 / Oxide Pang & Danny Pang : 2,5/10
94. The Killer (2024) / John Woo : 4/10
95. Three Times / Hou Hsiao-hsien : 5,5/10
96. City of Glass / Mabel Cheung : 5,5/10
97. Hit Man / Richard Linklater : 6/10
98. New York, I Love You / Jiang Wen, Mira Nair, Shunji Iwai, Yvan Attal, Brett Ratner, Allen Hughes, Shekhar Kapur, Natalie Portman, Fatih Akın, Joshua Marston et Randy Balsmeyer : ?/10
99. Jackie Chan à Hong Kong / Vincent Kok : 4/10
100. Bishonen / Yonfan : 4,5/10
101. Journey to the West: Conquering the Demons / Stephen Chow & Derek Kwok : 8/10
102. Nina Wu / Midi Z : 6/10
103. Ma femme est un gangster 3 / Cho Jin-gyu : 6,5/10
104. The Village of No Return / Chen Yu-hsun : 4/10
105. Confession of Pain / Andrew Lau & Alan Mak : 3/10
106. Viva Erotica / Derek Yee & Lo Chi-leung : 6,5/10
107. Wolfs / Jon Watts : 6/10

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Séries télévisées :

19. Barry - saisons 3-4 (Max) : 6/10 (note pour la série dans sa globalité)
20. Bored to Death - saison 1 (Max) : en cours
21. Doctor Who (revived era) - specials 2023 : en cours

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Lectures (romans, nouvelles, pièces de théâtre, essais...) :

38. Masque de femme / Fumiko Enchi
39. Traversée du feu / Jean-Philippe Blondel
40. Le Tatouage suivi de Les Jeunes Garçons et de Le Secret / Junichirō Tanizaki
41. Turbulences / David Szalay
42. Imposture / Enrique Vila-Matas
43. The Summer We Crossed Europe in the Rain / Kazuo Ishiguro
44. J'adore / Mieko Kawakami
45. Nous avons tué Stella / Marlen Haushofer