Highlander : Endgame de Douglas Aarniokoski - 2000
Challenge Christophe Lambert
Il me fait de l’œil depuis longtemps celui-là. Je dois l'avouer, j'aimais bien la série, alors voir Totof, Adrian Paul et Donnie Yen dans le même film... ça me titillait l’hypothalamus.
Ceci dit, pas vu le 3, ni revu les 1 et 2 depuis belle lurette. Mébon, je crois que dans la bonne vieille tradition de la franchise, la cohérence avec les films précédents a été mise au placard et le placard a été défoncé à la hache et au lance-flamme.
Ici il faut relier les histoires de Connor et Duncan MacLeod et ma foi... ben c'est pas complètement idiot. Pas un mot sur Ramirou, ni Zeist, on semble faire table rase du passé. L'important c'est plus le lore de la série et Adrian Paul se retrouve au centre de l'histoire, avec les éléments développés dans la série (persos qui reviennent et les veilleurs). Ce qui n'est pas pour me déplaire, puisqu'on revoit la trogne de Peter Wingfield!
En plus, quelques idées pas idiotes sont ajoutées, comme le sanctuaire ou le veilleur renégat, qui questionnent un peu le sens de la vie d'immortel.
Mais passé ces quelques éléments scénaristiques sympathiques, le reste est nanardesque au possible. On commence avec un générique de plus de deux minutes avec les noms qui apparaissent et disparaissent sur fond noir. La tristesse...
On enchaîne avec Totof énigmatique qui a des répliques de merde, des flashbacks aussi moches que dans la série, des plans aériens sur l'Ecosse façon pub d'agence de voyage, une introduction des méchants d'une débilité inouïe et une histoire de vengeances croisées bien trop alambiquée pour ce qu'elle a à raconter. Miam. Sans parler du granméchan, incarné par Bruce Payne, spécialiste des séries B râtées ou Z, qui reste fidèle à lui-même.
Fort heureusement, les combats ressemblent à quelque chose, Donnie fait ses coups de pieds sautés signature, mais j'aurai du mal à me remettre de sa mort (rien pigé) et des faux raccords délirants du fight final. On passe d'un bâtiment ancien façon monastère à une usine en un saut et alors que les persos se battent dans des flaques d'eau dans un sous-sol, le plan suivant ils sont sur une passerelle métalique en hauteur... Généralement je ne fais pas gaffe à ça, mais là c'est complètement abusé. Comme la scène de sexe, labellisée
Hollywood Night, qui sent bon les 90s. Ou la coiffure de Totof, qui sent bon le
do it yourself.
Du coup, oui c'est objectivement nul, cependant j'y ai trouvé un peu de ce que j'étais venu chercher et m'attendant à tellement pire, ben je n'ai pas passé un si mauvais moment.
3,5/10