Ichiko
Akihiro Toda - 2023
Akihiro Toda - 2023
Pour bien comprendre l’intrigue d’Ichiko (qui pourra parfois paraître un peu cryptique), il faut savoir qu’il existe au Japon plusieurs milliers de Japonais fantômes, c’est-à-dire qui ne figurent pas dans les registres de l’état civil. L’héroïne du film, Ichiko, en fait partie. Elle est née à Osaka en 1987 trois cents jours après le divorce de sa mère avec un mari violent. Elle aurait donc dû être inscrite sous le nom du père, mais soucieuse de garder son ex hors de leur vie, la mère, Natsumi, a décidé de ne pas enregistrer sa fille, la condamnant à vivre en marge de la société, incapable d’obtenir une carte d’assurance maladie ou d’obtenir un emploi régulier.
Cela posé, il faut aussi savoir que le film se présente comme un kaléidoscope temporel. On commence par une scène où le compagnon d’Ichiko (alors âgée d’une vingtaine d’années) lui fait sa demande en mariage, demande que la jeune femme accepte les larmes aux yeux. Et puis, on passe au lendemain et là, surprise ! Ichiko a disparu. Pourquoi ? C’est là que commence une série ininterrompue de flashbacks et de prolepses allant de son enfance à l’enquête menée par son compagnon pour trouver la vérité, en passant par des épisodes de son adolescence. On comprendra au fur et à mesure pourquoi elle se faisait appeler Mitsuko à l’école plutôt qu’Ichiko mais aussi pourquoi, la veille de sa disparition, elle s’est mise à pleurer lors de la demande en mariage, alors qu’à l’arrière-plan, les infos de sa TV indiquaient qu’un cadavre à l’état de squelette avait été découvert dans une contrée non loin.
C’est tout un mystère Ichiko qui va peu à peu se clarifier, porté par l’excellente interprétation de Hana Sugisaki, actrice arrivée à l’âge de la maturité et dont il sera intéressant de voir la suite de la carrière. Après, pas sûr de la pertinence de la structure éclatée alternant les témoignages de différentes personnes ayant connu Ichiko. Ce qui était fascinant et efficace dans Rashomon l’est peut-être moins dans ce film. À trop vouloir donner à l’héroïne une aura de caméléon mystérieux, on en arrive à susciter peut-être pas de l’indifférence, mais au moins un certain détachement émotionnel. Il faut dire aussi que ce portrait de femme suit dans mes visionnages deux autres plus linéaires et portés eux aussi par des interprétations de premier ordre (Ann no koto et 658km Yoko no tabi). L’empathie était totale avec les protagonistes. Là, avec Ichiko, on ne sait trop si l’on doit la voir comme une victime ou une sorte de monstre, et c’est tout le problème.
Cela posé, il faut aussi savoir que le film se présente comme un kaléidoscope temporel. On commence par une scène où le compagnon d’Ichiko (alors âgée d’une vingtaine d’années) lui fait sa demande en mariage, demande que la jeune femme accepte les larmes aux yeux. Et puis, on passe au lendemain et là, surprise ! Ichiko a disparu. Pourquoi ? C’est là que commence une série ininterrompue de flashbacks et de prolepses allant de son enfance à l’enquête menée par son compagnon pour trouver la vérité, en passant par des épisodes de son adolescence. On comprendra au fur et à mesure pourquoi elle se faisait appeler Mitsuko à l’école plutôt qu’Ichiko mais aussi pourquoi, la veille de sa disparition, elle s’est mise à pleurer lors de la demande en mariage, alors qu’à l’arrière-plan, les infos de sa TV indiquaient qu’un cadavre à l’état de squelette avait été découvert dans une contrée non loin.
C’est tout un mystère Ichiko qui va peu à peu se clarifier, porté par l’excellente interprétation de Hana Sugisaki, actrice arrivée à l’âge de la maturité et dont il sera intéressant de voir la suite de la carrière. Après, pas sûr de la pertinence de la structure éclatée alternant les témoignages de différentes personnes ayant connu Ichiko. Ce qui était fascinant et efficace dans Rashomon l’est peut-être moins dans ce film. À trop vouloir donner à l’héroïne une aura de caméléon mystérieux, on en arrive à susciter peut-être pas de l’indifférence, mais au moins un certain détachement émotionnel. Il faut dire aussi que ce portrait de femme suit dans mes visionnages deux autres plus linéaires et portés eux aussi par des interprétations de premier ordre (Ann no koto et 658km Yoko no tabi). L’empathie était totale avec les protagonistes. Là, avec Ichiko, on ne sait trop si l’on doit la voir comme une victime ou une sorte de monstre, et c’est tout le problème.