[Alegas] Mes Critiques en 2024

Vos critiques de longs-métrages

Modérateurs: Dunandan, Alegas, Modérateurs du forum

Killer (The) (1989) - 8/10

Messagepar Alegas » Dim 10 Nov 2024, 21:38

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The Killer de John Woo
(1989)


Ancienne critique.

Le remake sort en salle, Madame n’avait jamais vu le film, ma première vision remontait à 12 ans, c’était la bonne occasion pour le revoir. Sans trop de surprise, c’est une revision à la hausse : non seulement il y a eu largement le temps pour assimiler la note d’intention de Woo sur ce film, mais en plus, à parcourir sa filmographie ces dernières années, je me rend compte que j’accepte plus facilement le traitement de l’émotion chez ce réalisateur, qui est souvent exacerbé au point qu’il peut paraître ridicule si on le regarde avec un tant soit peu de cynisme.

Si j’avais en plus gardé en mémoire tout ce qui touche à la chanteuse aveugle (hormis la fin, j’avais oublié à quel point ça se finit pas bien :| ), j’avoue avoir complètement redécouvert tout ce qui touche à l’amitié entre le tueur et le flic, le jeu de miroir qui s’installe entre eux (jusque dans leurs amitié respectives qui vont mal finir) et du coup la profonde connexion qui se crée au fur et à mesure, et qui trouve un pinacle dans le final apocalyptique. Est-ce que le scénario du film est simple ? Assurément, mais ça ne l’empêche pas de fonctionner pour autant : les personnages existent, les relations entre eux aussi, et j’ai envie de dire que c’est aussi cette forme d’épure propre à une partie du cinéma de Woo qui fait que ça marche. Le meilleur exemple à mon sens, c’est tout le jeu chorégraphique qu’il y a dans l’appartement de la chanteuse, avec les deux héros qui se jaugent tout en faisant en sorte que la demoiselle ne soit pas effrayée : c’est casse -gueule sur le papier, ça pourrait paraître ridicule au possible dans un film très écrit, ici c’est pur et ça fonctionne du feu de dieu.

Mais la vraie star du film, plus que Chow Yun-fat (excellent quand il est mutique, genre Delon asiatique, mais moins convaincant à mon sens quand il va dans l'expressionnisme) c’est clairement la mise en scène de Woo. D’une part parce qu’elle trouve un terrain particulièrement fertile pour s’exprimer (le début qui est une version bien violente du Samouraï de Melville, l’assassinat sur le port et la course-poursuite qui s’ensuit, les deux gros climax de la dernière demi-heure), mais aussi parce que Woo y trouve un parfait équilibre : on est pas encore la débauche jouissive de Hard Boiled, ici c’est de l’action qui, à quelques exceptions près, sert toujours l’histoire et permet de dire presque autant sur les personnages qu’une scène dialoguée. Du coup, contrairement à la première vision où j’avais trouvé qu’il y avait un gros contraste entre l’excellente première heure et la partie plus orientée action, je trouve désormais une homogénéité évidente à l’ensemble.

Et puis là où le film me fascine, c’est dans son montage qui est une véritable leçon : je pensais déjà, avec la découverte de la filmo de Woo, que 90% de l’efficacité de sa mise en scène dépendait de la qualité de son montage, mais c’est clairement un argument qui se confirme avec cette nouvelle vision (et d’autant plus avec celle du remake :mrgreen: ). Ainsi, ce n’est pas tant les angles de caméra qui font les scènes d’action (les meilleurs plans, ou les plus originaux, sont souvent des inserts d’à peine une seconde), mais tout se joue dans la façon dont les plans et les mouvements s’accordent et se répondent entre eux. Woo cite régulièrement les comédies musicales comme principale influence de sa manière de créer l’action, et on comprend aisément pourquoi. The Killer était déjà un film que j’aimais malgré les défauts que je pouvais lui trouver, avec ce revisionnage c’est désormais c’est un film que j’adore.


8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Lun 11 Nov 2024, 13:00

C'est autre chose que ton ancienne critique et sa conclusion ridicule :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Jed_Trigado » Lun 11 Nov 2024, 13:03

J'espère qu'il en fera de même pour la filmo de Verhoeven.
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Fleuve de la mort (Le) - 2,5/10

Messagepar Alegas » Lun 11 Nov 2024, 13:17

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River's edge (Le fleuve de la mort) de Tim Hunter
(1986)


Une critique rapide avant d’oublier complètement ce film. Je n’en avais jamais entendu parler avant que Sean Baker ne l’évoque dans sa vidéo Konbini, et le bonhomme n’y allait pas avec le dos de la cuillère : le meilleur rôle de Keanu Reeves, l’un des meilleurs films sur la jeunesse, bref ça rendait carrément curieux. La déception est à la hauteur de l’attente, et je comprends désormais pourquoi le film m’était inconnu jusqu’ici, tant c’est particulièrement peu recommandable. Le début est tout de même assez intriguant, avec un jeune homme qui tue une de ses camarades et qui, pour une raison obscure, laisse le cadavre complètement à découvert sur la rive d’un fleuve, et va se vanter de l’acte auprès de ses amis. A partir de là, le récit ne fait que prendre des choix curieux, à l’opposé de ce qu’on attendrait d’une histoire semblable : certains personnages sont horrifiés par le crime, un autre souhaite protéger le meurtrier, mais au fond personne ne semble réellement avoir conscience de la gravité de la situation, le meilleur exemple étant avec le personnage de Keanu Reeves qui semble plus préoccupé par la disparition de la poupée de sa petite sœur que par l’assassinat d’une de ses amies. Et globalement, on pourrait arrêter le résumé ici, car tout le film c’est vraiment juste des jeunes paumés qui ne savent pas comment réagir, c’est un peu la version teubé d’un croisement chelou entre Twin Peaks et Stand by me :eheh: .

Il n’y a pas de réel fil rouge (un petit peu avec le perso de Crispin Glover, mais c’est assez ténu), et le métrage donne souvent l’impression d’être une succession de scénettes aléatoires. C’est franchement pas passionnant à suivre, on a assez peu d’attachement vis-à-vis des personnages (voire pas du tout) et du coup j’avoue avoir trouvé la séance particulièrement pénible. A la décharge du film, je peux comprendre qu’on puisse y trouver un intérêt dans l’univers qu’il présente : dépeindre avec réalisme l’Amérique profonde, avec que des rednecks dont la consommation principale est de la bière en canette, des jeunes sans éducation qui se droguent dès douze ans, et des cas sociaux (faut voir les persos, notamment celui de Hopper qui incarne un mec qui parle à sa poupée gonflable), c’est quelque chose de relativement peu courant dans le cinéma américain, et j’imagine que ça devait l’être encore moins dans les années 80. Mais c’est bien la seule chose que je trouve digne d’intérêt dans ce film (j’y pensais pendant le film, mais mine de rien c’est une partie de la population qui existe toujours quarante ans plus tard, et qui doit probablement être rassuré par le populisme de Trump), car côté réal c’est particulièrement anecdotique et la photo est tellement terne qu’on se demande s’il y a eu un chef opérateur. Même côté casting c’est la cata : personne ne semble vraiment à sa place, Keanu Reeves fait ce qu’il peut sans être vraiment convaincant, et Crispin Glover ne joue clairement pas dans le même film que les autres :eheh: . Tout ça donne un film qui ne m’a pas du tout convaincu et dont le visionnage a été une horreur à terminer.


2,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Lun 11 Nov 2024, 13:20

Mark Chopper a écrit:C'est autre chose que ton ancienne critique et sa conclusion ridicule :mrgreen:


C'était de la provoc et ça marchait bien. :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Dunandan » Lun 11 Nov 2024, 14:52

Et le remake en France? :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Lun 11 Nov 2024, 15:39

Le remake j'ignore si c'est censé être de la provoc, à vrai dire je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi ce film existe. :mrgreen:
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Killer (The) (2024) - 2,5/10

Messagepar Alegas » Lun 11 Nov 2024, 19:38

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The Killer de John Woo
(2024)


C’est peu de dire qu’il n’y avait rien qui donnait envie dans ce remake, si ce n’est la perspective de revoir un film signé John Woo, d’autant que Silent Night avait été une plutôt bonne surprise, loin de la honte absolue qu’est Manhunt. Du coup, pas de réelle déception devant cette revisite du classique de Woo : c’est à peu près aussi nul que ce que j’attendais, mais il y a tout de même une réelle tristesse de voir le réalisateur aller aussi bas, surtout que ça pourrait potentiellement être la toute dernière pièce de sa filmographie. Déjà, on va dire que le bon point du film est de ne pas vouloir livrer une vulgaire copie de son illustre aîné : c’est un remake dont le script prend des directions assez différentes, le souci étant que chaque changement donne un résultat qui joue en sa défaveur :eheh: .

Déjà, gros malus sur toute la storyline de la chanteuse devenue aveugle. Le fait de ne plus avoir de romance amoindrit considérablement l’importance de ce personnage, la tueuse ne cherche à la sauver que parce qu’elle considère qu’elle se sent coupable et responsable, et je ne parle même pas de la fin heureuse qui me paraît être un non-sens absolu, surtout que ça sort vraiment de nulle part (c’est littéralement “je retrouve la vue d’un plan à l’autre” :lol: ). Autre problème : tout ce qui touche à l’amitié. C’était le cœur même de l’original, et là c’est complètement loupé, au point qu’on se demande si les scénaristes (parmi eux Helgeland) ont réellement compris l’intérêt du film de 89. La relation entre tueuse et commanditaire n’est désormais qu’une relation professionnelle, le flic a un collègue vaguement plus mis en avant que les autres, mais ça s’arrête là, et la relation tueuse/flic n’a désormais aucune puissance, mais ça, ce n’est probablement pas qu’un problème d’écriture.

Car bon, disons-le tout de suite : le casting est aux fraises. Nathalie Emmanuel en tueuse (rôle initialement prévu pour Lupita Nyong’o, qui aurait apporté une froideur bienvenue) c’est un grand non, elle est trop mignonne, trop innocente, on y croit pas du tout (les passages où on essaye de nous la vendre comme une clodo parisienne, c’est facepalm :lol: ), et après Megalopolis ça confirme qu’il faut arrêter de lui donner des rôles aussi importants. Pour Omar Sy, j’ignore à quel point le fait d’être français et donc de connaître sa carrière rend difficile le fait de l’accepter en tant que flic tête brûlée, mais clairement on peut dire qu’il n’a pas le charisme et la présence nécessaire pour un tel rôle. Quant au reste, ce n’est pas glorieux : Worthington qui joue un irlandais avec un accent à couper au couteau c’est vraiment une idée à la con :eheh: , et la distribution française donne l’impression qu’il fallait caster le moindre acteur qui a joué dans un film à l’international (Cantona, Taghmaoui, Karyo, quasiment tout le monde est là).

Formellement, c’est peut-être bien la déception la plus conséquente : contrairement à Silent Night, qui avait pourtant un budget quasiment trois fois moindre, ça fait vraiment film où l’âge de son réalisateur se ressent, l’action est filmée de manière très anecdotique malgré quelques rares plans signatures, et surtout le montage n’arrive jamais à rendre cohérent l’ensemble. Le choix de Paris comme lieu de tournage aurait pu être intéressant en partant dans une approche à la Frantic, Ronin ou tout simplement Le Samouraï, genre Paris réaliste crade et gris, mais non, on se tape un Paris de carte postale sponso Netflix avec vision de la Tour Eiffel dès que c’est possible, des quais de Seine jamais bondées, il y fait toujours beau, aucun intérêt donc :| . La photo est bien immonde dans son genre, j’ignore à quel point le film a été conçu dans la logique d’être diffusé majoritairement sur plateforme, mais là ça donne vraiment l’impression de regarder du Emily in Paris, c’est impersonnel au possible. Bref, c’est pas du film absolument honteux comme Manhunt, mais c’est quand même embarrassant de voir un résultat aussi loupé après un Silent Night qui avait, en ce qui me concerne, prouvé que Woo avait encore de beaux restes.


2,5/10
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Mon beau-père et nous - 5/10

Messagepar Alegas » Mar 12 Nov 2024, 17:20

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Little Fockers (Mon beau-père et nous) de Paul Weitz
(2010)


Troisième film et dernier volet en date. A priori un troisième volet n’était pas prévu, et il aura fallu le rachat du catalogue de Dreamworks par Paramount pour que ça se fasse, ce qui explique l’écart d’années plus grand entre le second et celui-ci. Du coup, il y avait moyen d’avoir un film bien opportuniste, mais au final, même si c’est effectivement le volet le plus faible de la trilogie, ça reste un minimum sympatoche à regarder. Narrativement, ça suit la même logique que les deux films précédents, mais avec cette fois l’emphase sur la question de la succession, le personnage de De Niro ayant eu une attaque cardiaque, et cherche donc à faire de Stiller le nouveau patriarche. Ça donne quelques passages plutôt rigolos, notamment quand Stiller essaye d’imiter son beau-père, mais globalement c’est une storyline qui paraît un peu forcée : le délire autour du GodFocker c’est marrant la première fois, mais ça devient un peu relou à la longue.

Le souci, c’est que le reste du film donne un peu une impression de vu et revu, et tout est bon pour donner une excuse au beau-père de se méfier de son gendre, pour aboutir sur un final où ils se mettent (enfin) sur la gueule. Tout ça donne au métrage un côté très fonctionnel, pas complètement déplaisant certes, mais il manque clairement un peu de fraîcheur et d’originalité pour prétendre à plus. Il y a en plus la sensation que le film est conscient de ça, et rajoute donc des éléments pour faire de la poudre aux yeux : on a Laura Dern et Harvey Keitel dans des rôles qui aurait pu être interprétés par des nobodys sans que ça ne change quoi que ce soit, Owen Wilson qui fait de nouveau un come-back, à la limite il n’y a bien que le personnage de Jessica Alba qui paraisse réellement justifié. Sinon, y’a un changement de réal : de Jay Roach on passe à Paul Weitz, le truc cool étant qu’on passe donc d’un yes man à un autre yes man, donc on ne voit pas du tout la différence ! :mrgreen: Bref, ça s’apprécie un minimum quand on est dans le mood en s’enquillant les trois opus, mais ça se termine quand même sur une petite déception.


5/10
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Auteur: Heatmann

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Amour ouf (L') - 7,5/10

Messagepar Alegas » Mer 13 Nov 2024, 17:23

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L'amour ouf de Gilles Lellouche
(2024)


J’avais beau suivre d’un œil le projet depuis longtemps, j’ignorais complètement à quoi m’attendre, d’autant que les infos étaient parfois contradictoires (à un moment, il était question d’une comédie musicale, et finalement pas du tout), mais l’effet a finalement été bénéfique tant c’est une très bonne surprise, à un niveau que je n’espérais pas. Ce qui est vraiment cool avec L’amour ouf, c’est que tout ce que j’avais cru apercevoir dans le précédent film de Lellouche, Le grand bain (chouette film là aussi), vient être confirmé avec cette nouvelle réalisation. Ça ne l’impose pas forcément comme un grand metteur en scène (ce n’est pas le cas) mais ça démontre clairement que le mec a des ambitions formelles et narratives, une volonté de mixer les genres, et surtout on sent que c’est un film fait avec le cœur avant tout, bref un combo auquel on a pas forcément l’habitude dans notre cinéma hexagonal.

C’est, en plus, un projet qui a de la gueule sur le papier : une grande fresque d’amour passionnel sur plusieurs décennies, et se déroulant dans les milieux populaires, ça ne court pas vraiment les rues, d’autant qu’ici on est très loin du film d’auteur façon Desplechin ou Dardenne, c’est peu de le dire :mrgreen: . Formellement, Lellouche n’a pas forcément la maturité nécessaire pour éviter de tomber dans certains pièges stylistiques/clipesques qui, selon les avis, passeront pour de la faute de goût (ce n’est pas mon cas), mais bordel que ça fait plaisir de sentir un mec qui se fait plaisir avec sa caméra et son budget. Y’a une belle photo, un montage dynamique, des parti-pris audacieux (la séquence de danse pour illustrer la rencontre puis les retrouvailles, ça aurait pu être kitsch mais ça marche), un mélange des genres qui se révèle naturel, des idées formelles qui arrivent de temps en temps (la fusillade en ombres chinoises éclairées par les tirs), bref qu’on aime ou pas il y a tout de même une envie de faire du cinéma, et pas un énième téléfilm tourné dans le Nord.

La durée peut paraître exagérée à la vue du pitch, mais en vrai ça passe tout seul, il n’y a bien que la séquence d’introduction que je trouve un peu gratuite et qu’on pourrait enlever sans que ça ne gêne quoi que ce soit, le reste du récit est clairement justifié, et j’aurais même tendance à dire que j’aurais apprécié voir certains passages rallongés (toute l'ascension de Clotaire une fois une fois le mafieux éliminé paraît trop simple avec un montage, et certains seconds rôles donnent l’impression d’être plus de l’ordre du caméo, genre Bajon, Quenard et Zadi). A côté de ça, le film fonctionne très bien d’un point de vue émotionnel : on y croit à cette histoire d’amour, on s’attache à ces personnages, et il y a bonne poignée de séquences qui fonctionnent super bien grâce à ça : l’au-revoir la main sur la vitre au tribunal, les retrouvailles, ou tout simplement la moindre scène starring Alain Chabat (peut-être bien l’un des meilleurs papas du monde dans un film :love: ).

Le casting XXL faisait peur et envie à la fois, envie parce que c’est tout simplement la réunion d’un bon paquet de supers acteurs, qu’ils soient de l’ancienne génération (Poelvoorde, Chabat) ou de la nouvelle (Exarchopulos :love: , Civil, Quenard, Bajon, Zadi, Lacoste, Leklou, et puis big up aux deux jeunes qui sont les leads pendant plus de la moitié du film et que je ne connaissais pas du tout), mais peur parce que ça aurait pu tomber aisément dans l’étalage de carnet d’adresses. Au final, si certains ont vraiment des petits rôles (voir plus haut), le reste est vraiment bien géré, avec quelques solides prestations à la clé (Adèle et Alain, cœur sur eux :love: ), et le seul gros défaut que je trouve sur ce point serait le fait que Civil se fait un peu bouffer par l’acteur qui interprète son personnage plus jeune, ce qui est mauvais signe. A l’arrivée, même si c’est un film qui a ses imperfections, il est fait avec tellement de bonne volonté, de cœur et de passion que je pardonne aisément les quelques défauts qu’il peut avoir. En attendant, ça fait du bien de voir un film pareil trouver son public (quasiment quatre millions d’entrées à l’heure où j’écris ces lignes), et ça m’a donné au passage l'envie de tenter la toute première réalisation de Lellouche.


7,5/10
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