[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

[Alegas]

et puis elle est où la tournante du livre ?

S'il y a bien une scène du livre qui serait compliquée dans une adaptation ciné, c'est bien celle-ci.

[Alegas]

3/10

Don't Breathe de Fede Alvarez - 2016

Un des nombreux film hype qu'on s'est bouffé lors de la dernière décennie à gros coup de tagline ("le meilleur film d'horreur de ces 20 dernières années", oui oui c'était sur l'affiche) du coup moi je préfère ma tagline : l'histoire d'un mec qui retrouve la vue.
En vrai sur le papier c'est une super idée, c'est un concept qu'on a déjà vu dans 2 excellents films : Seule dans la Nuit avec Hepburn et See no Evil de Fleischer, sauf qu'ici la personne aveugle est pas la victime mais le bourreau, et c'est ça c'est toujours une idée cool. Sauf que voilà on est devant un nul clos (c'est comme un huis clos mais en nul, ouais j'explique) à la Panic Room (toujours rappeler que c'est un mauvais Fincher), très vite on se rend compte que ça va broder et c'est compliqué de suivre ces personnages guère intéressants, mais le problème c'est qu'on est devant un film où le mec cherche plus à faire des jolis plans (rien à redire, il y en a, enfin au bout d'un moment on a compris qu'il sait faire des travellings compensés) qu'a rendre tout ça un peu crédible. Car le voilà le problème, le film commence le mec est Gilbert Montagné à la fin c'est Daredevil, un Daredevil qui en plus à Cujo comme chien (le chien qui sert le film quand il sait plus quoi faire ou quand ça arrange le script car curieusement le clébard au début du film il dort vraiment d'un sommeil profond, sommeil profond d'ailleurs dont devrait être touché Lang mais du coup non et on sait pas pourquoi).
C'est vraiment con car y a un putain de potentiel avec un tel concept, et il emploie pas si mal le truc (bon pas toujours) avec le bruit, les odeurs, la respiration, y a même une bonne utilisation de la spatialité, le décor ayant forcément une place centrale dans le récit mais en même temps il assume pas son concept (bon on a des fusils de Tchekov de partout mais c'est pas grave), quand il plonge les personnages dans le noir pourquoi filmer en infrarouge, il fallait nous mettre au même stade que les personnages et ne rien voir, bordel c'est un peu l'idée du film à la base, juste avec cette séquence on comprend que Alvarez c'est un mec un peu teubé (son Alien viendra le confirmer) d'ailleurs le premier plan du film le confirme, le mec spoile son intrigue direct avec Lang trainant une blonde par les cheveux dans la rue. Et des trucs cons y en a de partout dans le film, tu pètes une vitre pour rentrer dans la maison mais tu vas quitter tes chaussures une fois dedans (ça n'a pas de sens, l'excuse du bruit ne marche pas une seconde surtout avec l'alarme qui bip direct), je vais pas tout énumérer mais la suspension d'incrédulité prend cher plein de fois.
Stephen Lang est pas un acteur que j'apprécie spécialement mais là c'est bien le seul acteur du film qui tire son épingle du jeu, le trio de jeunes ils sont relou, on veut les voir souffrir (et puis ce trio c'est difficile de faire plus stéréotypé).
Par contre bon point ça dure que 1h25. Bref c'était nul.

[Scalp]

6/10

Tigres et Hyènes de Jérémie Guez - 2024

Petite surprise vu que j'en attendais rien à cause de casting mais ça se laisse bien voir et ça confirme la bonne impression que j'ai de Jérémie Guez dont j'avais bien aimé Kanun et sa série BRI, bon son film ricain était pourri par contre. Dans le paysage (pauvre) du polar français on peut dire que c'est une alternative aux polars grosses burnes gros cuirs de Olivier Marchal.
Si j'ai bien aimé c'est tout simplement parce que j'avais envie de suivre ce perso principal, Wael Sersoub qu'on retrouvait déjà dans Kanun et BRI, j'aime bien son jeu et il dégage un truc, il se retrouve donc embarquer dans un plan pour faire évader son beau père (Vincent Perez qui dégage un vrai charisme mais son perso est sous exploité) de prison (via Nakache dans un contre emploi où elle est pas nulle), rien de foncièrement original, on est dans les codes du film de truand. Une équipe de pro va se former avec Fianso (crédible et même plutôt bon), Olivier Martinez (il m'a jamais ébloui mais ici il est bien) et Samir Guesmi (mec qu'on a vu dans pleins de second rôle) et ils vont commencer par un braquage (original dans l'idée d'ailleurs, je vais spoiler la cible mais j'ai trouvé que c'était une bonne idée) sous fond de Fear of the Dark de Iron Maiden, alors le choix musical surprend mais ça fonctionne, bon le cas en lui même est pas foufou mais c'est bien shooté et la musique rend le truc assez différent de d'habitude.
Des petits liens vont se créer dans l'équipe, on a même un petit clin d'oeil à Heat (passage obligatoire j'ai l'impression quand on fait un film de casse) avec le héros qui est surnommé l'artiste, le minimum pour avoir envie de les suivre et nous emmener tranquillement au climax final, bon c'est la scène qui aurait pu faire passer le film de petit truc sympa à gros truc cool mais malheureusement la réal n'élève jamais l'ensemble, c'est carré, juste carré, bon par contre faut fermer les yeux sur énormité qui me gonfle, les mecs sont postichés et notre héros on lui fout juste une vieille barbe et clairement faut être aveugle pour la reconnaître, je comprends pas que le film laisse passer un truc aussi mal foutu. Bon ça m'a pas plombé la bonne impression générale mais ça saoule.
Le film est carré sur la forme, Guez en fait jamais des tonnes, on sent qu'il aime le genre et il est respectueux, juste dommage qu'il prenne pas un peu plus de risques car il termine sur un bon gros gunfight et c'est trop routinier pour être marquant.
Enfin dans l'ensemble si on veut un film pas prise de tête, qui dure pas 2h et qui raconte une histoire simple sans se prendre pour un mec qui veut réinventer le genre ça se regarde avec un vrai plaisir.

[Alegas]

3/10

Blitz de Steve McQueen - 2024

Je savais rien du film avant de le lancer, enfin j'avais juste Londres le blitz un gamin perdu, si j'avais que c'était un black j'aurai surement zappé car Steve McQueen oblige ça allait prendre une direction manichéenne et relou. Donc avant de le lancer je pensais voir une version anglaise de l'Empire du Soleil (toujours un Spielberg que j'apprécie beaucoup) et puis non.
Alors je vais commencer par les points positifs, ça va être rapide. Le film est beau, visuellement il y a rien à redire, McQueen sait mettre en scène, sa reconstitution d'époque ne fait pas fake, c'est ample, les plans larges sont beaux, y a des plans séquences super bien foutus, la photo est belle, il a des idées de mise en scène, non sur la forme McQueen est un bon. Mais voilà tout est au service de pas grand chose, le film rate un peu tout ce qu'il essaye. Je sais pas pour où commencer tellement y a rien qui va.
Commençons par le gamin, il est nul tout simplement, il dégage rien, c'est pas Bale dans le Spielberg justement, on est face à un gamin qui va vivre des sacrés trucs en peu de temps : voir un gamin se faire écrabouiller par un train, se faire enlever par un gang (oui oui) tenu forcément par Stephen Graham, failli y rester dans une inondation du métro, voir son grand père mort, y a de quoi faire, et le gosse stoïque, il dégage rien et on a donc du mal à ressentir des choses pour lui.
Autre problème le point de vue, le film décide d'alterner entre les scènes avec le gosse et sa mère (Saoirse Ronan impeccable comme souvent) sauf que clairement les scènes avec la mère ne servent à rien dans la narration, ça apporte strictement rien d'intéressant et par moment c'est même déroutant (on se tape un flashback dans un dancing hall dont on comprend pas l'utilité, ou alors je suis juste con). On a aucune émotion quand il retrouve sa mère, car oui ça aussi y a aucun doute sur le fait qu'il va la retrouver et c'est bien le problème, ça manque d'enjeu réel.
Et maintenant on arrive sur la McQueen touch, déjà avec son 12 Days of Slave il faisait pas dans la finesse, ici notre héros est donc un petit black et il va donc une nouvelle fois nous faire le racisme pour les nuls, alors si en vrai ça peut être intéressant de suivre un petit noir dans cette Angleterre des 40's où il n'y en avait pas, mais en fait il fait pas grand chose avec ça et souvent c'est juste manichéen et on a envie de lui dire c'est bon on a compris, on sait où tu veux en venir, mais t'as pas une histoire à raconter ? car là tout s'enchaine très mal et un des exemples les plus frappants c'est lorsqu'il rencontre un soldat noir qui va l'aider. Ce soldat lui dit tu es noir, et le gamin répond non, pour dire 2h plus tard je suis noir, donc le gamin est élevé depuis toujours par sa mère blanche et son grand père (il a jamais connu son père) et il lui suffit de 3 phrases avec un soldat noir pour dire je suis noir, alors je comprends où McQueen veut en venir mais putain fait le mieux. Et tout le film est comme ça et puis quand ça vire dans une partie Oliver Twist on a envie de lui non on veut pas voir ça, c'est con, surtout que évidemment ça dure 2h, c'est long 2h quand c'est écrit n'importe comment.
Un film vide, sans émotion, écrit n'importe comment, pas de doute c'est bien du fake Steve McQueen, l'homme d'un seul film.

[Scalp]

Absolution, le dernier Liam Neeson, j'ai pas pu terminer. Neeson vieux malfrat qui perd la mémoire et qui renouer contact avec sa fille, c'est chiant.

[Mark Chopper]

un gang (oui oui) tenu forcément par Stephen Graham

C'te typecast ultime

[Scalp]

Après au moins il est crédible avec ses 72 grimaces et son accent.

[Mr Jack]

Scalp et Mark en ce moment c'est vraiment les 2 vieux tontons au bout du bar PMU.

[Mark Chopper]

Tu ne réagis pas quand on parle de ce qu'on apprécie.

[osorojo]

Mais c'est clair, surtout que vous postez plein de trucs cools aussi ces derniers temps en étant enthousiastes, je capte pas la remarque.

[Scalp]

Scalp et Mark en ce moment c'est vraiment les 2 vieux tontons au bout du bar PMU.

Je vote pas encore Bardella (ou Mélenchon).

[logan]

Absolution, le dernier Liam Neeson, j'ai pas pu terminer. Neeson vieux malfrat qui perd la mémoire et qui renouer contact avec sa fille, c'est chiant.

On dirait un copié collé du dernier film de Keaton

[Scalp]

3/10

GTMax de Olivier Schneider - 2024

Comme d'hab la nouveauté polar fr Netflix je m'y colle et comme souvent c'est nul. Alors c'est un premier film, le mec à la base est cascadeur puis coordinateur de cascades et clairement là dessus il a sacré CV, il a forcément bossé pour Europa (Danny the Dog, Transporteur et Taken) et par la suite il a fini sur des gros trucs ricains (FF6, Sans identité pour finir sur un Bond), donc le mec a un vrai savoir faire. Et clairement il y a pas grand chose à redire sur les scènes à moto mais voilà à coté de ça il faut raconter une histoire avec des personnages et là c'est autre chose.
Alors j'ai rien contre les scripts minimalistes mais faut des choses à coté, des bons acteurs, de l'action, un personnage qu'on a envie de suivre même en bonus, ici on a rien de ça. Déjà on se tape un casting au rabais, le mec qui joue le flic est gratiné, Jalil Lespert en truand c'est pas fou, et puis le duo frère/soeur au secours, on se tape un youtubeur à la con et l'actrice est pas terrible.
Le pourquoi du comment ça se retrouve embarqué dans le braquage c'est assez un peu concon mais pourquoi pas, le problème c'est que le film traine, c'est radin en action et faut attendre la fin pour voir enfin des cascades, alors ok là rien à redire c'est bien foutu surtout que des séquences en moto sans CGI on en voit pas si souvent par contre truc tout con on te dit qu'ils font des TMax custom pour mettre tricard les flics sauf que ben à l'écran on voit pas ça, le flic avec sa moto de merde il est toujours au taquet derrière donc toute l'intrigue TMax sert à rien.
Si vous hésitez quand vous scrollez sur Netflix, circulez y a rien à voir.

[Mr Jack]

Mais c'est clair, surtout que vous postez plein de trucs cools aussi ces derniers temps en étant enthousiastes, je capte pas la remarque.

Normal, t'es le troisième tonton.
Et ouiiiii vous aimez aussi des trucs, vous inquiétez pas on sait que derrière cette armure d'aigri il y a un coeur qui bat.

[Mark Chopper]

Mais je ne suis pas aigri.

Il ne se passe pas un mois sans que j'apprécie un film, une série, un bouquin ou une pièce de théâtre...

A 44 ans, j'ai toujours envie de faire des découvertes, je sors régulièrement de ma zone de confort quand tant d'autres ont perdu leur curiosité.

Et je partage tout ça.

Oso est pareil. Scalp à un degré moindre, mais quand même...

Non vraiment, aucune aigreur. Juste une certaine exigence.

Toi par contre, à part défendre un film pseudo-féministe par an - "Barbie" l'année dernière et "The Substance" cette année - on ne sait plus trop où tu en es. Du coup, ta critique est un peu facile.