[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

[Scalp]

J'ose espérer que c'est mieux écrit et qu'on avale moins de couleuvres.

[Scalp]

5/10

Betrayed de Costa-Gavras - 1988

C'est clairement pas le film le plus réputé de Costa-Gavras et vu sa réputation je m'attendais vraiment à pire, finalement ça se laisse facilement suivre et c'est pas moins bon qu'un Mississippi Burning qui a une bien meilleure réputation (seul son casting est meilleur).
Alors il y a 2 façons d'appréhender le film, la première c'est comme un film de Costa-Gavras et là c'est forcément décevant au vue du sujet, ça a toujours été un cinéaste engagé et là il fait quelque chose de finalement assez facile et manichéen (en même temps avec le KKK peut vraiment faire preuve de subtilité), j'imagine que dans sa tête il voulait dénoncer cette sombre des EU mais il réussit pas vraiment (même il montre des choses qui ont du poids comme l'endoctrinement des enfants), la seconde c'est le prendre pour un thriller hollywoodien et là ça fait le taf.
On est même devant un undercover movie qui se laisse suivre avec plaisir, avec la mission d'infiltration de Debra Winger (correct mais pas mémorable) chez les redneck a cagoules blanches. Alors si le film a un défaut c'est la timeline et l'infiltration un peu trop rapide et facile, ce qui devrait être un travail de plusieurs années a l'air de se dérouler sur 2 mois, c'est un peu gênant. L'atout du film c'est Tom Berenger dans un rôle casse gueule où il aurait pu en faire des caisses (ça il sait faire) mais il arrive à donner un peu subtilité à ce personnage d'enculé (le début pour le coup est réussi car Costa-Gavras évite le cliché du gros redneck raciste membre de la NRA, ici il rend sympathique et un soir bim il part faire une chasse aux noirs, tout de suite il est moins sympa mais ça fonctionne), par contre on a Ted Levine (sans moustache) et lui c'est un super enculé mais malheureusement son personnage est sous exploité.
L'intrigue policière est malheureusement un peu trop facile et quand y a une couille c'est vite expédié, l'évolution de la relation entre les 2 personnages on a du mal à y croire (je crois pas une seconde à cette histoire d'amour), c'est trop rapide et on peut pas croire qu'elle soit intégré aussi facilement (le manque de sexe de Berenger ne peut pas tout excuser), les autres du groupe acceptent ça beaucoup trop facilement pour moi. Et puis la fin est totalement conne, Berenger qui limite accepte sa mort par amour c'est un grand nom et la meuf qui revient tranquille dans la petite ville sans crainte c'est aussi un grand non.
Au final ça donne un petit thriller pas très bien écrit (comme Speak no Evil quoi) mais qui se laisse suivre grâce à un très bon Berenger.

[Scalp]

3/10

Black Widow de Bob Rafelson - 1987

Sur le papier un film de Bob Rafelson ça me vend pas du rêve, son film le plus connu je le trouve à chier : le Facteur sonne toujours 2 fois (je préfère la version DTV sorti dans les 90's avec C.Thomas Howell, les vrais savent pourquoi), son dernier film c'est un truc avec Mila Jolovich donc on peut dire que c'est triste de finir là dessus, bon il a fait Aux Sources du Nil mais j'en ai 0 souvenir, donc ici j'ai lancé le film sans aucun espoir, surtout que c'est typiquement le genre de film tu connais le déroulé avant même de le voir. Il faut donc un casting qui tient la route pour tenir notre intérêt, et sans le vouloir c'est encore Debra Winger en lead, et je viens de check sa filmo et elle a pas fait grand chose finalement, un peu dommage car elle s'en sort bien (malgré son brushing so 80's dégueulasse). Du coté de la femme fatale c'est Theresa Russell et elle aussi a une petite filmo en tant qu'actrice de premier plan (on a donc 2 petites égéries des 80's en lead), dans les seconds rôles on a des gars qu'on aime bien comme Denis Hopper (bon lui ici c'est plus de l'ordre du caméo), James Hong (toujours cool de le voir lui, en plus ici il a un rôle moins de l'asiatique cliché qu'il joue habituellement puiqu'il joue ici un détective privé) et Terry O'Quinn, donc niveau casting c'est intéressant, bon sauf évidemment pour Sami Frey (lui j'ai vraiment du mal, enfin ici il est fidèle à lui même, il joue donc très mal, c'est même vraiment chaud par moment, on se demande comment ils ont pu laisser passer ça et il est encore plus amorphe que d'habitude) et du coup on croit pas une seconde au triangle amoureux.
Mais voilà la résultat est un thriller molasson qui dégage aucun érotisme et pas très bien réalisé (suffit pas de foutre des lumières tamisées même si Monsieur Conrad Hall à la photo quand même). Ca avance à la va comme jte pousse, on peine à se passionner pour cette enquête et tout est un peu trop gros, faut accepter des grosses facilités encore une fois. Le début du film où Winger est la seule à croire à l'existence de cette serial killer c'est une bonne idée mais c'est tellement mal foutu que c'est plus chiant qu'autre chose, c'est très mal raconté. La seconde partie du film à Hawaï est heureusement meilleure (on se fait plus chier quoi) même si faut accepter encore une fois des facilités (elles sont immédiatement amies), on a des séquences à l'utilité limitées (la scène de plongée est vraiment une idée à la con, même si je comprends l'idée, on est à Hawaï c'est forcément cool de faire la plonger mais putain elle est longue cette séquence) et un happy end vraiment pas bienvenu (ah les ricains et leur fin moralisatrice). Reste le jeu de manipulation entre les 2 femmes qui est finalement le seul truc vraiment réussi du film.
Un film qui préfigure Basic Instinct en aussi nul mais sans le cul.

[Alegas]

7.5/10

Bone Tomahawk de S. Craig Zahler - 2015

"Mr. Brooder just educated two Mexicans on the meaning of Manifest Destiny."

Une fois par an je revois un film à la hausse, alors celui là la première fois j'étais embêté de pas avoir aimé plus que ça, j'avais été conditionné par tous les avis plutôt unanimes et j'en attendais donc énormément et la déception avait été grande, d'ailleurs c'est bien la seule fois où je garde le film d'un mec où j'ai juste mis 5, normalement ça vire dans la seconde mais ici je sentais que j'étais passé à coté. Depuis j'ai vu les autres Zahler, j'ai lu ses romans, et je suis clairement devenu fan du mec, si bien que pour moi c'est le meilleur réalisateur qui a émergé dans les 10's.
Dès la première scène j'ai retrouvé le Zahler que j'aime, le mec qui sait s'inspirer de Tarantino sans copier comme les autres (et comme lui il réalise ses propres scénarios, beaucoup essayent mais beaucoup ne savent tout simplement pas écrire comme ce bon bien Zack), ainsi cette intro avec Sid Haig et David Arquette pourrait très bien sortir d'un Tarantino, il y a cette approche des dialogues et des acteurs avec une gueule, sauf que Zahler ce serait un Tarantino qui en a rien à foutre de plaire donc il y va à fond dans la violence et fait des trucs que Quentin oserait jamais.
On est donc devant une histoire assez classique du western, une femme enlevée à retrouver, une expédition en territoire hostile. La première fois j'avais pesté devant l'intro qui prenait son temps, on met 35 minutes pour partir mais ça passe mieux la seconde fois et je sais ce que fait Zahler, il aime prendre son temps, il aime les digressions (le personnage de Carpenter dans Accross est le parfait exemple), donc là il nous présente toute la galerie de personnages (et ça fait bizarre de revoir Sean Young et Michael Paré) et rapidement on comprend qui est qui et quel rôle il va avoir. Il y a rien d'original, on est sur des archétypes mais des archétypes avec des bons acteurs. Quand l'expédition commence on a une bonne dynamique de groupe, notamment grâce au personnage de Fox qui est clairement un tueur, un mec qui tire avant de causer et il est au coeur des meilleurs dialogues du film. Le voyage sera plutôt tranquille, mais quand il y a une confrontation elle est vraiment marquante car c'est ça le cinéma de Zahler c'est un cinéma impactant, quand il se passe quelque chose, IL SE PASSE QUELQUE CHOSE, c'est pas du Nolan ou du Villeneuve, la scène on l'oublie pas dans la seconde. Alors ici la première scène qui marque c'est sobre pour du Zahler mais le plan est vraiment classe, c'est quand ils rencontrent (et tuent) les 2 mexicains, le plan large où ils s'éclairent à la bougie c'est vraiment un sacré plan. Mais voilà Zahler c'est pas un mec qui veut faire du classe ou du moins c'est pas ce qu'on retient et ici c'est la violence qu'on retient, une violence frontale, une violence où on se dit ah ouais quand même putain ça va loin, et le truc c'est qu'avec lui ça parait jamais gratuit, ça s'inscrit dans ce que ça raconte et c'est naturel. Ainsi on a des cannibales ben ils font des trucs hardcore et c'est normal, et donc on voit des trucs qu'on voit pas souvent dans un film avec de tels acteurs, c'est des trucs qu'on voit dans des slashers sans thune.
Qui dit western quand on est un bon gars dit scope (bon cette affirmation marche pas pour le dernier Costner je sais), on filme en scope et donc visuellement le film a grave de la gueule (encore plus quand on sait que ça a été tourné en 3 semaines), bien aidé il est vrai par des chouettes décors et une belle photo. Et puis toute la partie dans la grotte, il y a une putain d'ambiance, on a presque l'odeur même.
Une des autres qualités du film est évidemment son casting sans faute où tout le monde joue à merveille sa partition, bon Kurt Russell on pourrait dire qu'il se contente d'être Kurt Russell mais c'est ce qu'il faut, Patrick Wilson en général c'est du un film sur 2, ici c'est cool c'est le film où il est bon, Richard Jenkins ça fait parti des seconds rôles qui font toujours le taf quelque soit le rôle et ça change pas ici, Lili Simmons je comprends pas qu'elle fasse pas une meilleure carrière et puis j'ai gardé le meilleur pour la fin avec le mec de la série de merde. Matthew Fox c'est pas un acteur que j'apprécie spécialement, après il est pas aidé par Lost que j'aime pas et sa carrière ciné sent la merde mais il trouve ici clairement son meilleur rôle et de très loin, d'ailleurs à la base le rôle était prévu pour Timothy Olyphant qui est une évidence dans ce genre de personnage.
Une revision clairement bénéfique qui me fait attendre impatiemment le prochain film de Zahler peut être bien actuellement le seul réalisateur dont j'attends un prochain film (bon y a toujours Tarantino mais lui il est hors catégorie).

"Smart men don't get married."

[Mark Chopper]

puis j'ai gardé le meilleur pour la fin avec le mec de la série de merde.

Ouais, c'était pas terrible La Vie à cinq

Je me referais bien les Zahler tiens.

[Scalp]

Filmo parfaite pour le moment.

[Scalp]

6.5/10

The Beast de Kevin Reynolds - 1988

C'est quand même un sacré film, vraiment original (et même pour l'époque, parce que bon aujourd'hui ce genre de film n'existe tout simplement plus. La première chose qui frappe c'est le nom du réalisateur, j'aime bien ce bon vieux Kevin Reynolds, il a une filmo sympa avec des films 90's qu'on prend plaisir à revoir et il a malheureusement un peu disparu du jour au lendemain (même si Costner l'a pris pour la série Hatflield), ici il signe son film le plus radical.
C'est marrant de se dire que ce film a été fait à la même époque que Rambo 3 tant c'est le total opposé, ici pas de vision comics du conflit en Afghanistan avec ces bons vieux russes, ici on est dans un truc qui fait mal et ce dès le début. L'intro dans le genre hardcore est pas mal, bon le massacre de villageois c'est du déjà vu mais alors le mec qu'on fout sous le char et qu'on écrabouille plein champ c'est spécial surtout je le répète venant de Reynolds.
Après le film c'est donc un road movie avec un équipage russe et son tank sous les ordres d'un salaud de première (aucune nuance le type) et le tank est poursuivi par des Moudjahiddins qui veulent se venger. Tout ce qui touche au relationnel entre les mecs du tank c'est clairement la partie la moins réussie du film, on sait comment ca finira et sur les 5, y en a 3 qui servent vraiment de faire valoir, dommage. Par contre une fois que Jason Patric est laissé pour mort (sympa l'idée de la grenade laissé comme ça) ca devient bien meilleur avec son perso qui s'allie aux afghans pour se venger, ça c'est une bonne idée surtout qu'ils ont gardé le fait qu'ils parlent pas la même langue. Le climax final est donc plutôt pas mal (même si l'absence de scope c'est un peu con dans ces décors naturels avec du désert et des montagnes à perte de vue, tourné en Israel qui ont aussi fourni des chars, façon eux dès qu'on peut buter des arabes ils sont au taquet) et y a des chouettes plans.
Le casting fait a peu près le taf, bon Jason Patric à part Narc on peut pas dire qu'il soit bon, ici au moins il est pas nul, c'est déjà ça, dans le char on retrouve George Dzundza en enculé (il a la tête de l'emploi avec sa gueule d'allemand), Don Harvey (le mec qu'on voit souvent mais dont on se souvient jamais du nom), Stephen Baldwin (le frangin que je préférais de la fratrie) et Steven Bauer joue un guerrier afghan (pourquoi pas).
Le score de Mark Isham est très éloigné de ses compositions jazzy habituelles.
Le film a pour lui un ton sans concession et on nous montre pas tous les russes comme des enculés comme dans les autres films de l'époque après faute de perso fonction guère intéressant ca reste un film qui n'exploite pas tout son potentiel.

[Scalp]

2/10

Hellboy: The Crooked Man de Brian Taylor - 2024

Sans surprise c'est pas bon, alors c'est pas honteux comme adaptation, j'ai vu bien pire, c'est juste qu'on est devant une histoire casse gueule à adapter et que Brian Taylor est absolument pas l'homme de la situation. Je vais d'ailleurs commencer par là, Brian Taylor, alors j'ai rien contre lui, Crank j'aime encore tellement c'est con, Gamer c'était marrant et Ghost Rider c'est un nanar, mais voilà quand on pense Brian Taylor on pense à un cinéma très con qui va dans l'excès à fond, déjà de base c'est pas vraiment Hellboy et encore moins avec cette histoire. Cette histoire est dessiné par Monsieur Richard Corben et c'est la grosse qualité de l'oeuvre car sinon c'est juste une histoire possédé dans la forêt et dans des cabanes, j'imagine que le choix s'est porté sur cette histoire justement parce qu'il y a pas 2 décors et que le budget est de 20 millions, mais voilà on est sur une histoire qui joue tout sur l'ambiance avec même un petit coté Lovecraft (je vais le placer de partout lui vu que je suis en plein dedans) et comment dire que Brian Taylor ça il sait pas faire.
On est clairement devant une histoire casse gueule à adapter, y avait mieux à choisir je pense et Mignola qui pleurait sur l'adaptation de Hellboy 2 devrait avoir honte de lui ici vu qu'il a bossé sur ce truc. Mais voilà ils ont choisi The Crooked Man donc pourquoi c'est nul. Alors déjà on rajoute un personnage féminin on se demande bien pourquoi car il sert à rien et a même tendance à ralentir la narration, déjà que c'est pas nerveux, ensuite on a le mec qui joue Hellboy, je connais absolument pas cet acteur et il va rester inconnu, autant des perso comme Batman, Superman ou même Iron Man on peut avoir plusieurs acteurs sans que ça parasite le film, Hellboy c'est Ron Perlman et personne d'autre, et là le mec même si il est pas foncièrement nul, il est juste pas Hellboy, il est un mec maquillé, j'ai jamais vu Hellboy et c'est un peu problématique quand même.
Passé ce gros problème on doit se taper une histoire foutraque (alors qu'à la base c'est simple) et là on voit que c'est juste que Brian Taylor ne sait tout simplement pas raconter une histoire, il ne sait pas poser un contexte, ne sait pas foutre une ambiance, ne sait pas faire vivre ses personnages (bon après ça à sa décharge dans le comics on est pas devant les persos les plus intéressants de l'univers Hellboy), on est devant le film d'un mec complètement dépasser et il compense même pas par le nawak, du coup c'est très sage alors que merde ça reste Hellboy et son poing qui peut tout marave, fait quelque chose avec merde, le mec ne fait rien et on se fait chier, chaque climax est plus nul que le précédent (bon j'avoue le serpent ça m'a fait marrer).
Le film j'ai l'impression qu'il a été tourné dans les bois derrière chez moi, c'est moche, mais vraiment, si t'as pas de pognon ben tu fais pas Hellboy. Du coup on se retrouve devant un film avec des mecs qui se promènent dans les bois et des fois ils rentrent dans une cabane.
Un film qui sort dans l'indifférence générale, personne va le voir et y aura pas de haine comme un truc comme The Crow, c'est ptet même pire de faire un truc dont tout le monde se fout.

[Alegas]

4/10

The Texas Chainsaw Massacre 2 de Tobe Hooper - 1986

Je voue pas un culte au premier film, alors c'est un film important du genre mais voilà quoi c'est pas un film que j'ai envie de revoir, ce second opus je l'avais pas vu depuis plus de 30 ans, j'en avais strictement aucun souvenir mais partout je lisais que c'était outrancier et comique. Alors ça m'a pas fait marrer et c'est juste outrancier (ou complètement con) parce que ça passe son temps à gueuler et qu'ils sont tous hystérique ou presque.
Le film a soufflé le chaud et le froid, j'aime certains passages vraiment "autres" (la masturbation fallait oser), y a des meurtres sanglants, j'adore le décor même si ça fait plateau de ciné et donc un peu fake, ça donne un charme. Mais alors putain dès que ça parle c'est pas possible, le vieux il est insupportable à jacter autant (il m'a plombé le film et j'en pouvais plus de sa ganache de buveur de blanc au PMU à 8h du mat), en plus on sent que ça veut vraiment écrire des dialogues cools pour faire quelque chose de la scène (car quand t'as un huis clos avec 3 acteurs nuls faut bien trouver un truc), sauf que la chose que ça fait ça me donne envie de foutre le film en mute. Et pendant la scène du diner c'est vraiment un calvaire, déjà c'est une idée à la con de vouloir refaire la scène du premier film mais alors comme ça...
Denis Hopper au début du film il est normal et plus ça avance plus il fait n'importe quoi et se laisse engrainer par la folie environnante pour livrer une prestation over the top. Le combat de tronçonneuse même si je comprends l'idée c'est nul car le talent de réalisateur de Hooper ne permet pas de rendre ça sympa (les coups qui passent à 3 mètres c'est interdit). Le film est long en plus, enfin pour ce qu'il veut raconter, ça dure 20 minutes de trop.
On peut mettre en avant (comme souvent) le taf de Savini et ici il s'en donne à coeur joie dans le dégueulasse.
La bonne réputation du film me dépasse complètement là.

[Scalp]

1/10

Destroyer de Karyn Kusama - 2018

Sans surprise c'est mauvais, en même temps avec Kusama derrière la caméra c'est la norme. L'argument du film c'est Nicole Kidman dans un polar sombre, bon c'est pas vraiment un argument car qui a envie de voir Kidman qui ressemble à une pouilleuse, j'ai rien contre l'actrice de base, c'est pas une actrice que je trouve géniale mais en général elle plombe pas les films, ici c'est chaud. Dès sa première scène on se dit qu'on va souffrir, elle en fait des tonnes dans le rôle de la flic alcoolique au bout du rouleau, en plus elle est rapidement antipathique si bien que rester 2h avec elle s'avère compliqué. Elle est en surjeu complet pendant tout le film, ça surjoue la dépressive, ça surjoue les émotions, on dirait Jodie Foster dans la dernière saison de True Detective tellement ça en fait des caisses, en plus son maquillage est abusé, et puis tout le film elle a une pancarte sur le front "je veux mon oscar". Ca pose des problèmes dès le début du film car elle en fait tellement des caisses qu'on se demande comment elle peut encore bosser, faut doser un peu, on est plus dans les 80's où on pouvait accepter un flic bourré h24 en héros. Et puis le gros problème c'est que le film se repose uniquement sur ce personnage, les autres ne servent à rien, on est avec elle pendant tout le film, elle est de toutes les scènes. Après d'un coté c'est ptet pas plus mal car le bad guy c'est Toby Kebbell et c'est chaud comme il est nul, c'est dire comme le film est bien pensé.
Le film est très mal écrit, alors on a une double narration avec présent et passé qui s'entremêlent sauf que ce genre de narration c'est bien quand on a un truc à apprendre, ici on sait très bien ce qui s'est passé et cette narration est juste un gadget pour se faire passer pour plus malin qu'autre chose, en plus ça s'intègre très mal dans le récit, ça casse le rythme qui déjà pas bien folichon. On suit donc Kidman à la recherche d'un braqueur, y a 17 ans de ça elle était flic infiltrée avec Sebastian Stan et ça a mal tourné (c'est ça le truc qu'on nous "cache") et l'enquête avance au fil des rencontres qu'elle fait et où on lui dit untel est là-bas, on est pas sur un polar qui est très bien écrit, on a même l'impression qu'ils ont en rien à foutre d'être crédible. Faut aussi se taper des scènes interminable avec sa gamine et on souffre. L'ambiance de LA forcément quand on a vu Mann, Friedkin et The Shield c'est compliqué tant ici ça pourrait être n'importe quel bled. Et puis quand il y a de l'action faut pas s'attendre à une idée, il y a un braquage en pleine ville (elle a vue Heat quoi) et ça ressemble à rien. Mais le mieux c'est la scène où Stan se fait tuer, sérieux c'est quoi cette séquence c'est mal foutu sur le fond et la forme (le mec se fait vraiment buter comme un demeuré).
Evidemment ça dure 2h et ça se révèle rapidement chiant et très laborieux dans sa narration.
J'ai lu que c'était une oeuvre féministe, j'ai pas trop compris pourquoi, c'est ptet pour dire que les femmes aussi peuvent faire des polars de merde comme les hommes.
Un polar de merde avec Kidman au look de clodo et la vivacité d'un paresseux.

[Scalp]

2/10

Never Let Go de Alexandre Aja - 2024

Spoiler

J'aime bien Aja, enfin j'aime bien ce qu'il veut faire et comment il gère sa carrière mais voilà ses films c'est autre chose, alors Haute Tension c'est sans concession mais complètement con, La Colline j'ai du mal à le revoir et le reste c'est pas loin d'être à chier, y a bien que Crawl qui peut se revoir et qui reste un film efficace (et largement son meilleur film). Ici le trailer était intriguant et donnait clairement envie mais comme l'a dit Aja en interview, le studio a fait un trailer à la Evil Dead et moi c'est ce qui m'a donné envie de film. Quelle surprise de voir que je me suis retrouvé devant un film de Shyamalan, on y retrouve le même petit coté limite prétentieux.
Le film ne tient pas la route très rapidement, très rapidement on comprend que le personnage de Halle Berry (nulle comme souvent) est folle, une folie dont on ne saura pas grand chose (pourquoi est elle devenu comme ça) et faut pas trop réfléchir de pourquoi elle vit dans les bois dans une maison décrépie car pendant une partie du film on pense qu'on est dans un univers post apo et finalement ben non (c'est un des nombreux twists en bois du film). Le gros problème du film c'est que c'est un film d'attente, sauf qu'on attend tout le film, il se passe rien, il y a que 3 personnages et les interactions sont donc limitées, de même que les scènes de suspens, et à chaque fois ça tombe à plat. Alors la symbolique de la merde surprotectrice et veut pas couper le cordon c'est tellement grossier qu'on en rigole plus qu'autre chose, j'adhère pas une seconde à ce truc du faut pas couper la corde sinon le mal va s'emparer de nous, j'y crois pas une seconde à son histoire. En fait j'ai l'impression qu'il manque un truc pour on entre dans le film, je me suis donc retrouvé sur le coté à suivre le quotidien (chiant) de ces 3 personnages, c'est le calme plat pendant plus de la moitié du métrage, et puis que c'est bavard, la voix off est insupportable comme si Aja ne faisait pas confiance à ses image et se sentait obligé de tout expliquer (et en plus ça répète les mêmes choses plusieurs fois).
Aja a voulu faire de l'horreur psychologique mais bon c'est tout simplement pas son truc et c'est pas la première fois qu'il essaye et se rate (Mirrors était déjà un désastre). Et c'est pas très bien réalisé en plus, normalement même si ses films sont foirés il y a quand même des idées de mise en scène, ici c'est terriblement plan plan et on est devant un film qui ronronne et ne va jamais passer la 2ème, chaque fois qu'on pense qu'il va se passer quelque chose ça tombe à plat. Le manque de tension en devient même presque drôle, Aja hésite entre le thriller psychologique et l'horreur plus viscéral, sauf qu'à force d'hésiter il fait rien.
Je sauverais la photo et les décors, ça fait peu. Un ratage intégral.
Grosse déception donc car pour une fois que c'était un film dont le trailer m'avait donné envie.

[Alegas]

4/10

Monsieur Hire de Patrice Leconte - 1989

Je suis assez dubitatif par rapport à la plutôt réputation du film, alors peut être parce que c'était le premier vrai rôle dramatique de Michel Blanc (ou premier rôle sans moustache)l'int, que Patrice Leconte s'éloignait de ce qui a fait son succès, virage déjà amorcé avec Tandem mais en l'état c'est pas très bon. Alors j'ai pas lu le roman de Simenon et pas vu le film de Duvivier, mais j'imagine Simenon oblige que c'était plus axé sur un coté thriller, là l'intrigue tient vraiment sur pas grand chose et on peine à se captiver pour cette histoire et ces personnages. Alors le film essaye d'avoir une orientation Hitchcock (ou même Polanski) dans un premier temps, ça donne un truc un peu mystérieux et puis tout se casse tranquillement la gueule.
Un mec moche et torturé se fait manipuler par une femme plus jeune qui va user de ses charmes, cette partie du film j'y crois pas une seconde, pas aidé par Sandrine Bonnaire que je supporte pas (et j'arrive pas à voir comment on peut tomber sous son charme) et puis Blanc je l'aime beaucoup dans les rôles dramatiques mais là avec son balai dans le cul je le trouve pas terrible et puis il a un coté trop je récite mon texte et il y a même des moments assez gênants comme celui où il s'énerve sur la prostituée. Le gros problème que j'ai avec le film c'est je crois pas du tout aux situations,(tout sonne faux) et aux personnages (le flic c'est vraiment pas possible, pas aidé par la prestation catastrophique de l'acteur).
Le film dure 1h15 mais en ressenti c'est 3h tellement il se passe rien. C'est dommage car visuellement c'est pas dégueu, y a même des idées et lors de la première partie du film quand on sait pas trop où va nous emmener le personnage de Blanc, ainsi le coté voyeur est vraiment pas trop mal foutu mais comme dit plus haut ça se casse la gueule dès qu'il entre en contact avec Bonnaire. Et puis au final c'est un film que j'ai déjà vu 50 fois, c'est un des schémas classiques des films noirs des 50's, on peut penser à du Fritz Lang aussi et bon ici ça fait vraiment pas le poids.

[Alegas]

Tu devrais mater le film original de Duvivier, qui est bien meilleur.

[Jed_Trigado]

(ou premier rôle sans moustache)

Tu zappes Tenue de Soirée.

Sinon oui, ce Leconte est claqué au sol.

[Scalp]

J'avais zappé qu'il avait plus la moustache.