[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

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Bayona fait le choix de filmer le réel, sans voyeurisme ni mode survival surfait. Et c'est justement ce qui fait de ce film une réussite je trouve. Ne pas tomber dans le cliché sur-exagérer.

C'est ce qui fait que je me suis fait chier.

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6/10

Kingdom: Unmai no Hono de Shinsuke Sato - 2023

Netflix qui balance en catimini le 3ème film de la saga que personne regarde à part moi.
On prend les mêmes et on recommence, tout le casting des épisodes précédents rempile (et c'est pratiquement tous des bons choix de casting) et c'est toujours Sato derrière la caméra. Avec cet arc le manga entrait vraiment dans les choses sérieuses et on le coté épique devenait encore plus mémorable, et ça pouvait pas être adapté en 1 seul film, on aura donc 2 films pour cette guerre entre Qin et Zhao.
De manière générale c'est toujours très fidèle au manga, ici on notera juste que le flashback sur le passé tragique de El Sei arrive plus tôt que dans le manga mai ça s'insère bien dans le récit ça dynamise bien la première heure du film, alors malheureusement ça a pas la puissance émotionnelle que ça a dans le manga où on sent vraiment que c'est ce qui a forgé à vie le personnage de Sei, mais ça reste une bonne séquence.
Alors pour la seconde heure c'est une grosse bataille et là sans surprise c'est toujours pas John Woo et que malgré les moyens on sent que c'est filmé par moment pour cacher la misère car on est censé être sur une bataille avec 200 000 hommes qui se foutent sur la gueule, évidemment on a toujours l'idée de suivre le perso de Shin et son unité qui ici s'infiltrent dans les lignes ennemies mais autant ça passe sur le papier ou en animé autant ici ça fait un peu cheap en fait dès que c'est pas Shin ou Koyoukai qui se bat c'est pas soigné, c'est con car quand Sato s'en donne la peine il peut faire des chouettes plans et y a quelques idées ici ou là mais j'ai trouvé l'ensemble plus décevant que dans les 2 films précédents, heureusement le score réussit à rendre l'ensemble épique.
Le film introduit des persos cultes du manga, alors si Mobu ça va ça passe et que Riboku est juste entre-aperçu, Houken en impose carrément et y a pas le doute qu'il pouvait y avoir quand on voyait Ouki pour la première fois, ici on est face au guerrier ultime et sa seule scène du film est la meilleure du film.
Le film a le défaut des films en 2 parties, on sent bien le coté introduction surtout quand on voit la fin en tout cas j'espère qu'ils se rateront pas pour la suite qui a une (la) des meilleures scènes du manga et un combat absolument dantesque. Enfin en attendant ça reste toujours une adaptation de manga tout à fait acceptable et si on a pas le courage de lire les 80 tomes ou mater les 150 épisodes ça fait le taf (tout en étant évidemment loin de l'oeuvre papier ou animé).

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6.5/10

Un Si Joli Village de Etienne Périer - 1979

Du bon petit thriller franchouillard, alors on pense forcément à du Chabrol pour le coté intrigue chez des notables (et pour l'absence de mise en scène) mais on peut aussi y voir un peu de Boisset avec une envie de dénoncer les institution.
L'histoire c'est donc Victor Lanoux qui joue un chef d'entreprise, le chef d'entreprise de la région, le nabab local qui sous sa fausse bonhommie se cache un bon gros connard imbu de lui même, dès la première scène du film on le voit nettoyer une scène de crime et on apprend la disparition de sa femme dans la scène suivante, sa culpabilité est donc pas vraiment cachée, et je trouve que le film grille cette cartouche beaucoup trop vite et qu'un peu de suspens autour de ça aurait pas fait de mal. C'est Jean Carmet qui joue le juge d'instruction qui mène l'enquête dans ce village où il va subir une pression locale, tout le monde (ou presque) prenant parti pour Lanoux (ça donne limite un petit coté western au film).
Comme chez Chabrol on y retrouve le coté critique acerbe des petits notables et comme chez Boisset y a ce coté politique et social où on comprend que les intérêts financiers sont plus importants que la morale et la justice, un sujet encore d'actualité plus de 40 ans après.
La belle qualité du film c'est clairement la confrontation entre un puissant notable détestable et un modeste homme de justice voulant juste connaître la vérité, et les dialogues entre Lanoux et Carmet sont assez jubilatoires par moment. 2 hommes à la personnalité opposée, Lanoux parfait dans ce rôle de grande gueule arrogante qui pense que tout lui est dû face à Carmet en juge discret, presque nonchalant mais pugnace et surtout loin d'être con.
Le casting a des seconds rôles sympas comme Jugnot parfait dans ce rôle, Bernard Pierre Donnadieu en garagiste tête de con, Valérie Mairesse qui commence en étant forcément un peu naïve et qui sera bien moins conne que prévu. Une belle galerie de personnage pour la plupart médiocre car prêt soutenir ce mec coupable de meurtre.
Alors si le film ne dépasse pas le statut de sympa c'est à cause de sa réalisation, enfin plutôt non réalisation et un suspens qui aurait pu être mieux géré.

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7/10

Wu Syu de Billy Tang - 1993

Ca doit être le premier vrai Cat 3 que j'ai vu et je me souviens qu'à l'époque ça avait été plutôt marquant tant c'était extrême mais pour avoir vu des dizaines depuis, celui là c'est pas le plus gore, c'est pas le plus sexe, c'est pas le plus WTF, c'est pas le plus glauque, c'est pas le plus noir (quoique), c'est pas le plus bis, c'est pas le plus racoleur, c'est pas le plus con mais c'est clairement celui qui a le meilleur script (bon le meilleur ça reste Full Contact ou Ebola Syndrome à la rigueur).
Alors ça reste assez abusé et extrême mais ça raconte une histoire qui tient la route un minimum, on va donc suivre ce bon gros Kent Cheng dans clairement son meilleur rôle, c'est un bon père de famille et surement un mari aimant mais il surprend sa femme qui le trompe (sa réaction est épique et ça le présente pour ce qu'il va être une bonne grosse parti du film : une bonne grosse victime peureuse et ça c'est bien car il reste comme ça pendant tout le film, il se transforme pas en super tueur, y a juste un évènement final qui va le mettre dans une rage ultime) et à partir de là tout va partir en couille, doucement mais surement. Bon à partir de là je vais spoiler mais pas d'autre choix, ce bon vieux Kent va donc se bourrer la gueule (normal) et après un malentendu il commande le meurtre de sa femme, scène suivant elle se fait donc buter (un égorgement bien vénère) et du coup les mecs veulent se faire payer (normal un contrat c'est pas gratos) mais il a pas une thune. Bon des fois y a Daniel Lee en flic qui vient faire coucou mais clairement cette partie du film sert pas à grand chose, mais c'est surtout l'apparition de Simon Yam qui va faire rentrer le film dans une autre dimension, un Yam qui quand il est en mode j'en fais des tonnes est absolument génial (c'est pas le cas de tous acteurs qui surjouent). Quand le film va vraiment se lancer ça va monter crescendo, ça commence avec de la petite torture où on voit que tous les malfrats du film sont bien cinglés (ça boit du sang, littéralement) et quand Yam va vouloir se venger de Cheng qu'il rend responsable de la mort de son frère, le point de non retour est définitivement atteint on va donc découvrir si une vieille peut voler ou en combien de temps une gamine peut cramer (cette scène va tellement loin, et comme si ça suffisait pas on se tape le plan du cadavre calciné plusieurs fois), tout ceci découlera sur un face à face final avec Cheng comme on l'a jamais vu dans un duel contre Yam qui a bien de la gueule visuellement.
Car si le film se laisse vraiment suivre avec plaisir c'est aussi car il a une vraie mise en scène soignée, bon ça a jamais la fureur d'un Full Contact de Ringo mais y a des idées.
Tout ça donne véritablement un film sympa (bon c'est ptet pas l'adjectif qui colle le mieux au film), un thriller jusqu'au boutisme qui réussit à ne pas se transformer en film too much (ça passe pas loin).

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4/10

The Marsh King's Daughter de Neil Burger - 2023

Faut vraiment être naïf pour attendre un bon film de Neil Burger (il a une belle filmo collector quand même) mais j'adore Ben Mendelsohn donc why not. Sur le papier y a un peu de potentiel, enfin pas des masses car ça reste très prévisible et c'est finalement juste un thriller familiale de plus, c'est pas le coté chasse et pêche qui va véritablement apporter un truc original alors que ça aurait pu si ça avait mieux traité.
Le début est pas mal pourtant, on suit donc Mendelsohn, une nouvelle fois parfait, en père de famille qui apprend la vie à sa fille de 10 ans en habitant dans les bois et en chassant les loups, sauf que c'est plus qu'une éducation à la dure et qu'il séquestre sa mère, le postulat est donc posé et cette intro est efficace et puis il se fait arrêter et va en prison pendant 20 ans. On passe alors sur la vie de la gamine qui a bien grandit et qui est devenue une Jedi (ah non c'est pas dans ce film), bon l'actrice est pas folle mais ça va elle fait le taf, et à partir de là le film devient un peu chiant. Alors on sent que le mec voudrait donner un coté atmosphérique et conte moderne à l'ensemble comme le faisait David Gordon Green avec Undertown (chouette petit film un peu trop oublié à mon gout et un film qui laissait penser que Green avait une belle carrière devant lui, alors que non, c'est devenu un des pires tocards du moment), donc voilà Burger avec tout son non talent essaye d'instaurer un truc avec l'ombre planante de ce père qui revient, mais ça fonctionne pas et on se fait plus chier qu'autre chose en attendant enfin la confrontation entre le père et la fille, bon on a un mari aussi et c'est con car c'est Garrett Hedlund et lui aussi je l'aime bien, il apporte toujours un petit plus, bon sauf ici, il a vraiment le rôle d'un porte manteau.
Quand le père et la fille se retrouve c'est quand même pas folichon, très convenu et y a pas le petit truc qui rendrait la scène intéressante (Mendelsohn est pas asse vénéneux, le personnage est pas follement bien écrit heureusement que l'acteur est bon), et c'est con car après on a une partie traque avec la fille qui utilise tout ce que son père lui a apprit et là c'est vraiment cool et même vraiment prenant, sauf que c'est 5 minutes du film, on est même pas récompensé d'avoir subit 1h d'ennui avec un climax trépidant, bon après on peut se rattraper sur les beaux décors naturels et une photo pas dégueulasse mais c'est con car y avait un vrai truc à faire avec ce sujet, enfin j'imagine que le coté chiant vient du bouquin.

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3/10

One More Shot de James Nunn - 2024

Scott Adkins est vraiment le dernier des mohicans, il faut donc voir ses films malgré leurs qualités très aléatoires, ici c'est la suite de One Shot qui avait été une belle surprise avec son concept de plan séquence qui tenait carrément la route. Une suite s'imposait pas forcément (voir pas du tout), et donc non seulement on a une suite mais ça reprend encore le concept de plan séquence, alors pourquoi pas, mais clairement le film atteint jamais le niveau du premier. Déjà on a une intro qui même si elle dure que 20 minutes c'est vraiment long et chiant avec des dialogues sans intérêt avec un Tom Berenger qui en a tellement plus rien à foutre depuis longtemps. Et après quand ça commence vraiment ça aurait jamais l'intensité du premier film, alors ici on prend un hall d'aéroport comme décor et on se promène beaucoup trop longtemps (le cache cache c'est vraiment le truc le plus relou dans ce genre de film), c'est très bavard et bon bavard dans un Adkins c'est pas du Tarantino, et puis au bout de la 72 ème fois de la question où est la bombe, le mec aurait quand même pu répondre DTC.
On pourrait se dire que le film va se rattraper sur l'action, alors oui ça vide du chargeur par paquet de 12, oui y a beaucoup de morts mais ça a jamais l'intensité du premier, y a pas réellement ce sentiment d'urgence (alors que c'est aussi en temps réel) et on a pas le bad guy ultime du premier (le gros français vénère est ici remplacé notamment par un Michael Jay White qui vient toucher son chèque comme toujours depuis Undisputted), y a pas de finish him sympa, la violence est presque édulcorée j'ai l'impression, bref c'est vraiment décevant.

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4/10

Un Poliziotto Scomodo de Stelvio Massi - 1978

J'avais pas des grosses attentes car Maurizio Merli et sa moustache c'est vraiment la ligue 2 du poliziottesco (pas le souvenir d'avoir vu un bon film avec luià). Le film a pour lui (ou pas) d'avoir 2 films en un, en effet après une première moitié de métrage avec notre moustachu pas préféré qui poursuit un meurtrier, le film change de lieu et d'enquête. Ce genre de film en général c'est sauvé par une générosité de l'action, des cascades en voitures, un bad guy qui en impose (soit Milian soit un acteur ricain comme Henry Silva) et un héros qui a la classe. Ici on a rien de tout ça, alors le héros c'est donc la version cheap de Franco Nero, et non seulement il est loin d'avoir le même charisme mais en plus il est vraiment naze, le bad guy c'est de l'acteur italien de second zone (comme tout le reste du casting), l'action ça se résume vite à Merli et son flingue qui tire dans le tas sans style et idée, y a pas de course poursuite et on est loin d'avoir de l'action non stop.
On regarde pas ce genre de film pour son intrigue ou du moins son enquête, alors ici au moins c'est marrant car l'enquête avance car Merli met des grosses mandales (et même à des meufs) mais c'est un peu chiant, et puis au milieu du film donc notre blondinet moustachu bute un autre flic sans faire exprès (évidemment) et ce qui dans un film bien écrit pourrait donner un vrai ressort dramatique, ici ben non, le mec est juste muté dans une petite ville de bord de mer (la ville d'enfance du réalisateur qui voulait dons surement se payer des vacances gratos) et s'en bats les couilles, il va même trouver l'amour (des scènes assez ridicules) et démanteler un trafic d'armes (l'intrigue de la première partie du film est même pas bouclée) en butant tout le monde évidemment car lui son truc c'est la justice sans sommation.
Alors avec une meilleure réalisation dans l'action, ça aurait pu être sympa car c'est le genre de film pas prise de tête qui fait le taf, mais là c'est quand trop pauvre pour mériter un petit 5.

[pabelbaba]

Le meilleur Merli, c'est Mannaja, non?

[Jed_Trigado]

Brigade Spéciale les gars.

[pabelbaba]

Oui.

[osorojo]

J'aime bien aussi Opération casseurs et Le Cynique, l'Infâme, le Violent (enfin si j'en crois mes notes, parce qu'avec ma mémoire en carton, je les confonds tous donc bon.. ).

[pabelbaba]

Normal, les cast et les réals sont un peu toujours les mêmes.

[Scalp]

3/10

Exfiltrés de Emmanuel Hamon - 2019

Typiquement le genre de film qui pense que la caution histoire vraie suffit à faire un film intéressant et que faire du cinéma est accessoire. C'est donc l'histoire d'une femme qui se barre en Syrie avec son gamin pour rejoindre Daesh, alors why not, mais c'est assez mal foutu, on comprend même pas pourquoi elle a quitté sa vie pour se rendre compte 2 semaines après que finalement vivre en Syrie c'est pas top top, Captain Obvious est dans la place.
En parallèle on suit son mari (Swann Arlaud correct) en France qui essaye maladroitement de la faire revenir en France, ça tombe bien son patron (Charles Berling bof) a un fils (Finnegan Oldfield parfait comme souvent et qui sauve souvent le film de l'ennui) qui bosse à la DGSE (c'est quand même bien pratique ça) et on va donc avoir une opération qui va se mettre maladroitement en place, alors le coté histoire vraie fait que le film est donc surement limité par ses choix narratif mais du coup on a une fin sans surprise et surtout sans suspens (ça essaye pourtant), tout est très illustratif un peu chiant, on est loin d'être devant un thriller prenant mais plutôt un drame qui ne fonctionne pas et terriblement plan plan et éculé.

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5/10

Turkey Shoot de Brian Trenchard-Smith - 1983

Toujours important de juger un film en fonction de ses attentes, ici clairement je savais à quoi m'attendre donc j'avais pas des attentes démesurés et malgré un chef op en vacances, des décors plus que limités, un casting de nobody, une BO synthé insupportable et une réalisation vraiment paraplégique par moment j'ai réussi à y trouver mon compte.
Ca commence comme un film de prison sadique (viol et violence gratuite au programme et nudité gratuite toutes les 2 minutes) où ça essaye de faire vite fait une critique d'un régime totalitaire (mais heureusement on s'attarde pas là dessus) et ça vire en survival avec chasse à l'homme (et dès qu'on a ce genre de film on parle des Chasses du Comte Zaroff, mais bon on a eu mieux de puis quand même, je préfère notamment largement Naked Prey), c'est toujours le genre de pitch où je suis pas trop exigeant, un peu de cache cache, une petite traque, des pièges, des morts violentes, un peu de gore rigolo (la main coupée, le mec coupé en 2 par la voiture pelleteuse, explosions diverses), des idées WTF (une sorte d'homme singe ou homme loup (on sait pas trop) qui fait du catch) et pleins d'armes (la meuf avec son arbalète m'a fait le film) et une fin en freestyle totale (on dirait qu'il restait de la thune alors on a un gros gunfight complètement gratuit).
C'est rigolo.

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3.5/10

Sandome no Satsujin de Hirokazuu Kore-eda - 2017

Assez déçu car j'aime bien Kore-eda mais là on sent qu'il est pas dans son registre et que finalement il sait pas trop où aller. Alors si ce qui touche à la notion de vérité est pas mal, une vérité changeante, toujours remise en question et finalement on aura pas vraiment de réponse. Le thriller judiciaire est un genre avec des passages obligés et là clairement le film souffre de la comparaison avec tout ce qui a été fait avant, alors on sent que ça intéresse pas forcément l'auteur, que les scènes de prétoire c'est pas forcément son truc mais c'est le coeur de ce genre de film et là c'est vraiment pas terrible (pour pas dire vraiment mauvais). De manière générale le film est terriblement bavard et pas du bavard vraiment passionnant.
Le film fait illusion dans sa mise en place avec ce meurtre sans aucune ambiguïté qui forcément est pas si simple que ça avec un coupable qui donne des raisons à géométrie variable et qui change de version à chaque fois ou presque mais au final ça reste très convenu. En plus le film a un coté un peu trop froid et austère qui fait que finalement on en a un peu rien à foutre des personnages (d'ailleurs on a vraiment des personnages qui servent à rien) et de la vérité, des personnages qui font d'ailleurs plus robots qu'autre chose. Le film est terriblement plat, on peut pas faire un thriller car ça reste un thriller et faire un truc aussi mou, en fait on sent Kore-eda prisonnier du genre et que lui il voudrait faire son drame habituel mais là il a pas vraiment les armes pour (et du coup y a même un coté misérabilisme un peu too much qu'on a pas dans ses autres films). C'est con car le sujet en lui est intéressant, la vérité et tout ce que ça implique mais c'est traité un peu n'importe comment, un exemple tout con, le film amène des pistes par moment comme quand un personnage dit qu'il y a des gens qui n'auraient jamais du naître, mais au final cette réflexion morale intéressante reste juste une phrase balancée comme ça. Et le film se rattrape jamais sur une forme assez pauvre (malgré un scope), que c'est statique putain.
Un mauvais thriller, un mauvais drame, un mauvais film.