[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

[Scalp]

2/10

Venus de Jaume Balaguero - 2022

Ah les espagnols, mes cinéastes préférés, bon Balaguero au moins j'ai aimé un film avec Malveillance (REC ça se revoit pas du tout, Fragile c'est naze et par charité je vais pas parler du reste de sa filmo). Alors ici sur le papier j'avais envie d'y croire, le pitch est même très alléchant, une strip-teaseuse (habillée tout le film, autant en faire une boulangère quoi) vole un sac de drogue à son mac et elle va se retrouver avec une bande de truands aux trousses, elle va se cacher chez sa soeur qui habite dans un immeuble qu'avec des vieilles chelou (des sorcières en fait) et il va se passer des trucs bizarres. On aurait pu avoir un vrai mélange des genres, mais le mélange film de gangsters et horreur ça fonctionne rarement (en tête j'ai juste Une nuit en Enfer et encore ça fonctionne surtout grâce à la première partie). Notre héroïne se retrouve donc coincé entre les truands et une présence maléfique dans l'immeuble, dit comme ça, je sais ça donne envie. Surtout qu'on sent que l'influence principal c'est Lovecraft sauf que c'est pas gage de qualité. Le problème du film c'est vraiment de se trainer, c'est lent, ça met 3 plombes à démarrer et j'ai même envie de dire que ça démarre jamais, on subit vraiment le film, surtout que les personnages sont loin d'être intéressants. La meuf est rapidement osef (0 background et un développement proche du néant) et les truands c'est des caricatures sur pattes.
Après oui quand l'horreur est à l'écran c'est bien foutu, y a des scènes visuellement classes et gores mais c'est trop court et le film ne livre jamais la marchandise (malgré 2 passages assez cash et un chouette monstre sauf qu'on le voit 30 secondes, putain d'espagnol et leur tiki taka juste là pour l'esbroufe), d'ailleurs on sait pas trop ce que veut faire Balaguero, on sent qu'il hésite entre le violence frontale et un truc plus épuré, sauf que l'épure ici se transforme en truc chiant. On sent vraiment le coté je suis un petit malin qui veut surprendre son spectateur mais au lieu de faire le malin bosse ton scénario bordel.
La première heure est longue et répétitive, on a vite compris qu'on va se bouffer des rêves à la con pendant un moment et si ça marche la première fois après, c'est relou
Bon c'est du Balaguero donc je peux pas être déçu mais quand même y avait un potentiel mais le film est un immense échec.

[Scalp]

3/10

The Pig, The Snake and The Pigeon de Wong Ching-Po - 2024

Avec la durée, je sentais la douille, elle est bien là. 2h10 quand tu sais pas écrire, c'est tellement long. Mais j'avais un peu envie d'y croire car derrière la caméra on retrouvait un des seuls réal HK qui avait une petite carrière depuis 20 ans avec notamment Jiang Hu et Revenge : A Love Story, et il revient aux affaires à Taiwan. Et d'ailleurs formellement y a pas grand chose à dire, c'est vraiment carré, filmé dans un chouette scope, quand y a de l'action c'est sacrément efficace avec une violence qui fait vraiment mal, des empoignades bien vénères et brutales et des mouvements de caméra qui rendent le truc vraiment immersif (c'est pas les effets visuels dégueulasse du remake de Road House), le tout sans jamais tomber dans des effets clippesque. Mais voilà le cinéma c'est pas que de la réalisation et il y a tout le reste et là c'est un échec à quasiment tous les niveaux. Visiblement le film a été plutôt bien reçu et je reste dubitatif tant pour moi c'est un film foutraque qui ne sait jamais ce qu'il veut raconter.
Alors ça commence avec un titre qui se veut un peu énigmatique et métaphorique avec des animaux qui renvoient à des significations (flemme de développer) mais quand on regarde le film on voit que c'est juste un gadget ce titre. On se retrouve devant un film qui part dans tous les sens, déjà faut se bouffer une intro de 30 minutes qui est loin d'être intéressante et qui réussit pas à nous faire aimer le personnage, du coup on subit et puis on part sur la première storyline avec un tueur atteint d'un cancer (cliché quand tu nous tiens) qui se fixe un but avant de crever, il est 3 ème sur la liste des truands recherché et il veut passer premier et pour ça il veut buter les mecs devant lui. C'est d'ailleurs le pitch du film, tu me vends ça, je veux de l'action et là le film est vraiment radin, ce qui est con car quand il y a de l'action c'est vraiment efficace. On se retrouve devant un film qui se traine et on adhère pas au postulat car c'est mal écrit, y a pas le truc qui va nous faire nous intéresser à tout ça et la seconde heure on souffre tellement le film part sur autre chose, et une chose bien conne.
Le lead est pas nul mais j'ai eu du mal à m'attacher à son sort, clairement au bout de 15 minutes j'ai senti que j'allais en avoir rien à foutre et y a strictement rien qui me fait m'attacher à lui et sa quête, le reste du casting ça fait à peu près le taf mais rien de mémorable, rien de mémorable car on a pas de personnage qui sort du lot.
Et après on a un revirement avec un film qui part dans le drame un peu contemplatif et clairement on subit les 40 dernières minutes (et c'est pas un massacre qui va relever le niveau avec un tueur qui bute tout le monde dans la secte et les mecs qui se laissent tuer sans broncher). Le film aimerait avoir une intensité dramatique et de l'émotion mais il a rien de tout ça, ce qui le rend tout simplement chiant. Vous cherchez un film d'action, passez votre chemin, vous cherchez un drame efficace, passez votre chemin, vous cherchez un film pour faire la sieste, ce sera le film parfait car vous vous réveillerez les 2 fois où ça se bastonne.

[Scalp]

2/10

Brightburn de David Yarovesky - 2019

Un film qui s'est arrêté à son idée de départ, en même temps quand y a James Gunn dans les parages faut pas s'attendre à un miracle (la renommé de ce mec restera toujours un mystère). Alors oui sur le papier Evil Superman ado c'est cool mais le résultat est clairement laborieux, on se tape une énième origin story (on a même le costume à la question) et on a l'impression de voir le même film que d'habitude, en gros ici c'est Superman meet La Malédiction. Donc malgré une approche qui se voudrait originale on se retrouve devant un truc qu'on a vu 50 fois et au lieu de nous récompenser avec des séquences vénères avec un ado tueur indestructible, on a un truc qui finalement reste très sage, trop sage, alors c'est pas 3 plans un peu gore qui vont relever le niveau. Mais finalement c'est un film qui résume bien le cinéma de Gunn, vouloir casser les codes mais la seule chose qu'il casse c'est les couilles avec ses films bidons, bon ici par rapport à son Suicide Squad au moins ça dure que 1h25.
Le film se rate sur beaucoup de choses, genre pourquoi le gamin est méchant ? ben parce que le scénario a décidé, il est méchant et point barre, alors d'un coté ça évite des explications pourri à la Joker mais de l'autre ça donne un film qui essaye d'être psychologique alors qu'il a pas les armes pour. On est loin d'un film comme Esther qui si il était loin d'être parfait tenait la route (même avec son twist complètement con). Surtout que le film commence et on a quasiment directement le gosse maléfique, y a pas eu de présentation pour nous le rendre attachant, c'est un sale gosse immédiatement mais il fait pas de trucs violent assez rapidement, car quitte a nous le montrer directement méchant autant y aller à fond. Et du coup ça traine avec un pseudo mystère éventé dès les 10 premières minutes. En fait on dirait plus un slasher qu'autre chose, mais un slasher radin.
On suit donc les actions prévisibles d'un gamin maléfique, alors le bon point et c'est pour ça que le film a pas 0, c'est que au moins le film va au bout de son idée et le gamin bute tout le monde, y a pas de volte face et pas de happy end mais c'est bien peu face à l'ennui que ça procure. Evidemment on se tape des personnages clichés, la mère (Elizabeth Banks mauvaise comme souvent) qui refuse d'admettre que son fils est diabolique (alors que c'est pas comme si il venait d'une autre planète et qu'elle le savait), le père qui a compris mais qui fait n'imp.
La réalisation est sans idée, putain ça joue à cache cache, ça saoule, on est jamais récompensé par une bonne idée de mise en scène.
Un film raté car il pense qu'avoir une idée de départ c'est suffisant (comme souvent) et bien non, quitte à être nul fallait faire une parodie des films de super héros, ça aurait été marrant (ou pas).

[Alegas]

5.5/10

Persian Lessons de Vadim Perelman - 2020

Encore une histoire qui part avec le postulat "basée sur des évènements réels" et qui ne sait pas trop quoi en faire, pensant que c'est suffisant pour faire un bon film. Heureusement on a une bonne base, alors c'est du déjà vu, le mec qui veut survivre dans un camp de concentration (enfin ici c'est un camp de travail plus exactement), la relation ambiguë avec le chef nazi, c'est pas le premier film a traité de ça mais ici on a une idée presque WTF qui fait le sel du film, malheureusement cette idée, aussi bonne (et assez surréaliste quand on y pense) soit elle, n'est pas très bien exploitée.
L'histoire c'est donc un prisonnier qui va dire qu'il est perse, et l'officier nazi veut apprendre le Farsi, sauf que le prisonnier ne parle pas cette langue et il va inventer une langue. Toute cette partie est vraiment sympa malheureusement je trouve que c'est pas assez bien exploité parce que bon inventer une langue sans s'emmêler les pinceaux c'est pas rien (et puis c'est juste du vocabulaire avec des listes de mots, on dirait Aya Nakamura qui chante, ça fuck la grammaire et la conjugaison, et l'officier allemand il pose aucune question là dessus) et le film s'attarde pas assez sur ça, à la place on se tape des storylines secondaires sans grand intérêt (avec des sous officiers allemands et leur histoire d'amour), ça rallonge le film inutilement car ça apporte strictement rien d'intéressant en plus. Heureusement le film se rattrape sur la relation qui se noue entre le nazi et le prisonnier, alors rien qu'on a déjà vu ailleurs mais ça fonctionne, notamment car les 2 acteurs (inconnus pour moi) sont bons, surtout l'officier allemand dans un rôle complexe il est à la fois abominable et presque touchant de naïveté. Et quand ça joue sur le suspens de la découverte de la supercherie ça fonctionne vraiment, malheureusement on a pas assez de scènes de ce genre.
Pour ce qui est des faits historiques véridiques ou pas, clairement c'est pas un facteur ici car c'est un film qu'on regarde et pas un documentaire, et tant qu'a faire un peu de romanesque c'est pas plus mal, sauf que finalement le film se montre très sage là dessus et on aurait pu aller plus loin. Et puis on a déjà vu ce genre de film, c'est toujours les mêmes mécaniques narratives et les mêmes enjeux, ici ça apporte rien de neuf.
La réalisation est très sobre, et ça prend jamais de risque, c'est même un peu trop appuyé par une musique un peu trop pathos mais bon ça colle au coté juif (oups).
Bref un film qui a le mérite d'être original mais qui n'exploite carrément pas son concept, mais bon vu les purges que j'ai vu dernièrement ça sort clairement du lot.

[Scalp]

2/10

Not Without My Daughter de Brian Gilbert - 1991

Celui-là je l'avais vu gamin et ça m'avait pas marqué, et bon ben ça se revoit pas. C'est typiquement le genre de film que je supporte pas en fait, c'est le genre de film où on te force à avoir des sentiments pour les personnages, tu dois être avec eux, tu dois pleurer sinon t'as pas de coeur, ben non c'est pas aussi simple, on peut pas rester sur un postulat de base, faut faire du cinéma à coté. A l'époque c'est une histoire qui avait beaucoup fait parlé, de part son sujet qui était un des premiers films à mettre en avant la montée des extrémistes islamistes. Mais voilà tout reste très didactique, sans réel point de vue, alors c'est une adaptation de bouquin alors ça vient peut être de là.
On va donc suivre l'histoire d'une femme (Sally Field qui est vraiment une actrice que j'ai jamais aimé, elle me plombe les films à chaque fois, heureusement c'est que des films que j'aime pas) qui va suivre son mari en Iran (dans son pays d'origine) et de bon petit citoyen américain il va se transformer en extrémiste religieux sans quasiment de transition, et cette femme va donc se retrouver séquestré dans une prison qui a la taille d'un pays, car elle avait plus son passeport et qu'il n'y a pas d'Ambassade US en Iran (au moins j'aurais appris ça), et son but va être de se barrer avec sa fille. Alors on a surement de quoi faire un film, mais pour ça y aurait fallu des meilleurs acteurs (car bon même Alfred Molina est pas terrible ici), un réal qui a des idées car là c'est vraiment pauvre alors qu'il y a matière à faire du suspens, c'est con, bon après ça aurait pas été vraiment meilleur car on reste quand même dans un truc très cliché où on sait exactement ce qui va se passer et quand on est dans ce genre de métrage avec une mécanique prévisible il faut un truc en plus pour nous captiver.
La BO c'est pas possible, c'est un mélange de Eric Serra et Jean Michel Jarre, ça fait saigner les oreilles.
Du drame sans âme qui se repose uniquement sur son coté histoire vraie, ça suffit pas.

[Scalp]

5/10

Species de Roger Donaldson - 1995

Je crois que ce film est pas oublié pour une seule raison : la scupturale Natasha Henstridge, une actrice qui donne de son corps et sa personne. Alors le film c'est un mélange de Alien, The Thing et des Body Snatchers (quoique j'ai aussi pensé à une version plus gentille de Hidden, qui reste une des meilleures séries B des 80), le tout saupoudré d'une petite dose d'érostime. Le film part d'une idée sympa quand même, avec une Alien qui s'évade et dont la seule envie va être de se reproduire (en s'insipirant de ce qu'elle voit à la télé), et on lui colle un commando au cul, en soi l'idée de base elle est cool : une bombasse extra-terrestre qui veut ken, je suis un homme simple j'ai pas besoin d'enjeux de folie pour être intéressé. Et c'est bien là le défaut du film, ce commando est vraiment tout pété : Ben Kingsley déjà vieux (et bien mauvais ici), Marg Helgenberg là parce qu'il faut un personnage féminin (et elle on comprend qu'elle ait pas fait carrière), Forrest Whitaker dans un rôle de médium complètement perché, Alfred Molina qui est toujours une idée de casting à la con, on sauvera seulement Madsen qui était encore slim et classe à l'époque. Du coup quand on est avec eux on se fait quand même un peu chier.
Quand c'est Henstridge c'est tout de suite mieux, alors pas parce qu'elle est nue la moitié du film mais son périple se laisse suivre et puis le coté sans concession du personnage est cool, elle bute tous ceux qu'elle croise et en plus c'est du bon petit gore gratuit, ce qui est assez surprenant quand on voit qui est derrière la caméra, on peut pas dire que le mec soit coutumier du fait.
A la fin on a même un monstre, alors quand on a du latex et un costume ça fait encore le taf, mais alors les effets numériques c'est chaud à revoir. Le film a une construction narrative prévisible : évasion, traque, un peu de stratégie, la reproduction et puis le final où on bute le monstre, c'est efficace et ça se laisse suivre.
Un film qui reste pour son coté cul et sang, mais c'est tout, bon c'est déjà pas mal.

[Mark Chopper]

Ah, un bon souvenir ce film

Un scénario de film de cul quand on y pense.

[Scalp]

Complètement, il doit y avoir la version X

[Jed_Trigado]

J'ai découvert ses suites dtv sur prime, il y a une brune mamma mia dans le 3, on envierait ton boulot Scalp.

[Scalp]

Je vais check ça.

[Scalp]

8/10

Let Him Go de Thomas Bezucha - 2020

Quand le film se termine on se dit que c'est le meilleur Clint depuis 20 ans, et puis on voit le nom du réal, un illustre inconnu à qui on doit une comédie relou de Noel avec Sarah Jessica Parker. Typiquement le genre de film qui laissera du monde sur la route, c'est trop lent, c'est convenu, c'est prévisible, allez ta gueule et va te toucher sur Dune 2. Ici c'est une vraie histoire, avec des vrais personnages, un propos, y a de la vie, des émotions, c'est du cinéma.
C'est du cinéma car on y retrouve notamment l'âpreté des grands westerns, avec une histoire qui va donc prendre son temps, se mettre au rythme de duo de sexagénaire, un duo qui porte le film. Diane Lane y trouve ici le rôle de sa vie, c'est une actrice que j'ai toujours apprécié mais jusqu'à présent on peut pas dire qu'elle avait eu LE rôle où elle portait un film et ici elle éclipse tout le monde, Costner en tête. Un Costner tout en retenu mais absolument parfait dans le rôle de ce mari aimant qui ira jusqu'au bout et dont la puissance intérieure est fascinante. Le film a un traitement intelligent du deuil et de la perte d'un enfant, il réussit à ne jamais être pathos alors que ça s'y prête carrément (faut imaginer Aronofsky avec un tel sujet).
Cette histoire de sauvetage d'un petit garçon prend son temps, et va opposer 2 visions de la vie (et 2 familles diamétralement opposées, on peut même supposer qu'il y a un peu de consanguinité d'un coté), 2 visions qui renvoient donc aux grands westerns, et une fois que tous les palabres sont terminés, le film nous surprend avec une vraie violence bien frontale (la scène dans le motel on la voit pas venir aussi cash). La force du film c'est d'avoir un traitement intelligent de la violence, on sait qu'elle est là, presque insidieuse, et quand on a le repas de famille, la première référence est clairement celui de Texas Chainsaw (je sais pas si c'est volontaire mais on est clairement dans cette ambiance là) et la matriarche jouée par une impeccable Lesley Manville bouffe l'écran et Jeffrey Donovan est toujours un des meilleurs seconds rôle de ces dernières années. Mais je vais revenir sur Manville un peu, on la voit finalement très peu mais en peu de scènes elle impose une présence assez terrifiante sans que l'actrice en fasse des caisses.
Le film dégage une vraie force tranquille dans la réalisation, on me dit que c'est réalisé par Clint, je le crois, que c'est réalisé par Costner, je le crois, et bien non c'est Bezucha, un mec que personne connait (et qui depuis est allé malheureusement bosser chez Marvel) et qui fait un boulot parfait de bout en bout, notamment quand le film part en mode vengeance, il trouve le ton parfait, il sait mettre de la tension avec peu de choses.
Le score de ce bon vieux Jacomodo est sympa.
Un vrai bon western contemporain (ça pourrait se passer 100 ans plus tôt on aurait exactement le même film avec les mêmes enjeux) sorti dans l'indifférence générale, comme si le classicisme était aujourd'hui défaut, ici il est assumé, revendiqué et c'est justement ce qui fait que le film est bon.

[Mark Chopper]

Jamais entendu parler. Je dl.

[Alegas]

Il était dans le Top 20 du forum l'année de sa sortie.

[Scalp]

2/10

Species 2 de Peter Medak - 1998

Suite un peu surprise car le premier film a pas forcément un gros succès mais pourquoi pas, alors on sent le coté on veut faire bigger and louder mais le résultat est loin d'être au niveau. Le premier film se terminait dans des égouts avec une fin ouverte où la caméra était à la recherche de la progéniture de la Mutante, et ici allez balek cette fin on part sur Mars avec des astronautes qui vont ramener l'Alien, un peu con quand même surtout quand on voit à quoi ressemble la scène.
Bon ici on ramène Natasha Henstridge mais clairement le personnage sert à rien, et on sent bien qu'elle est juste là car c'est cool de la mettre à poil, son perso est enfermée pendant les 3/4 du film et même à la fin quand elle sort ça donne plus une scène de l'ordre du nanar que quelque chose de pertinent, c'est con car en vrai quitte à laisser le personnage enfermé y avait un truc à faire comme un peu de torture pour voir les limites de cet alien. Donc ici l'alien prend la forme d'un astronaute (acteur un peu naze) qui va ken toutes les meufs qu'il croise. On a donc le quota de nudité qu'avait imposé le premier et on rajoute une touche encore plus gore que le premier avec des passages même assez WTF (un accouchement notamment et un headshot suivi d'un CGI vraiment honteux). Le film ramène Madsen, qui clairement en à rien à foutre, et la meuf de CSI qui est toujours aussi nulle, la partie traque est clairement relou et on se fait un peu chier alors que le film ne dure que 1h30.
Derrière la caméra on retrouve Medak à qui on doit le toujours très sympa Romeo must Bleeding, mais ici il fait grand chose à part mettre en valeur tous les passages gores (y en a pas mal) mais à coté de ça c'est pas glorieux et la fin en mode Aliens c'est pas loin d'être honteux (entre la scène de cul entre Alien et les oeufs c'est vraiment pas fou).
Suite inutile d'un film qui était déjà pas ouf, mais alors cette suite est vraiment naze.

[Mark Chopper]

Yep, c'est nul. Je m'étais arrêté là.