Un des premiers problèmes du film à mon sens, c'est son titre. Oui, y'a bien un affrontement entre les deux persos mais c'est pas ça le cœur du film.
Snyder s'est lancé dans l'impossible, en voulant faire à la fois la suite de Man of Steel, l'intro du DCUniverse au cinéma et une nouvelle introduction de Batman en opposition à Superman. La tache était trop lourde, mais je trouve qu'il s'en sort admirablement.
Tout d'abord, il a réussi à rebondir et à construire son intrigue sur la base de ce qu'on lui a le plus reproché dans Man Of Steel : la destruction de Metropolis et l'impact sur la population.
Tout tourne autour de ça et c'est plutôt couillu, les motivations de Batman en plein spleen à cause des pertes humaines chez Wayne Entreprises et qui doit forcément se remettre en question face à l'arrivée d'une menace tel que Superman, le gouvernement qui veut que Superman rende des comptes au peuple, et un Lex Luthor mégalomane et souffrant d'un méchant complexe d'infériorité qui va tout mettre en œuvre pour faire tomber ces idoles.
La plus grande réussite du film, c'est le choix de Ben Affleck. Il est Batman, Il est Bruce Wayne, y'a pas à tortiller, c'est la meilleure incarnation qu'on ai vu au ciné, et même si Snyder se permet quelques libertés (et encore), c'est ultra respectueux du personnage et des différentes facettes qu'il a pu avoir dans certains classiques des comics (The Dark Knight Returns forcément, mais aussi The Killing Joke et plein d'autres références bienvenues). Je veux un film solo avec ce Batman. J'adore aussi l'interprétation de Jeremy Irons en Alfred, qui nous venge de la bonne de maison qu'on a toujours vu au ciné. Son positionnement par rapport à la radicalité nouvelle de son "maitre" est très pertinente et renvoie d'office dans les cordes ceux qui trouvent que ce Batman est trop extrême et même meurtrier.
Pour Luthor, je craignais le traitement over the top et finalement c'est bien passé, même si Eisenberg cabotine un peu trop à mon goût, ça reste toujours plus intéressant que les versions Hackman et Spacey qui sont de vastes blagues. Quand on en vient à la conclusion que le meilleur Luthor au final, c'était celui de Smallville, c'est qu'on arrive définitivement pas à écrire correctement le perso au ciné (alors qu'il a des facettes très intéressantes dans les comics, il devient même Président des États Unis).
Superman reste dans la continuité logique de MoS, même si on sent que Snyder ne sait plus trop comment le gérer en cours de route et qu'il préfère nettement s'intéresser au Dark Knight. Cela dit, toutes les thématiques qui tournent autour de lui élèvent quand même le film au dessus de n'importe quel Marvel Studios, avec des enjeux et des questionnements philosophiques et mythologiques sur ce que représente les super héros aujourd’hui et non pas à leur création dans les années 40.
Pour les points faibles du film, je dirais que la gestion des autres persos de la JLA ressemble fortement à un ajout de dernière minute, hormis celle de Flash qui nous tease le film Justice League avec ce "rêve" de Batman qui n'en est pas un (et qui cite directement le crossover essentiel de DC Comics, Crisis on Infinite Earths). Parce que les autres, la manière dont c'est fait, j'étais un peu gêné (mention spéciale à Aquaman , mon seul facepalm/éclat de rire du film ). Doomsday, c'est pas trop la joie niveau visuel et bon j'aurais préféré qu'il ne soit pas simplement transformé en boss de fin. Cela dit, j'étais très surpris que toute la dernière partie soit inspirée par le run qui fit couler beaucoup d'encre à l'époque : La Mort de Superman.
Pour la réal, Snyder revient à son style qu'il avait un peu mis de coté pour MoS, mais finalement, c'est pas plus mal. J'adore le tempo de la première moitié du film, l'anti Marvel par excellence, on se rapproche beaucoup plus de son taf sur Watchmen, les ralentis en prime. Bon c'est vrai que le final aurait pu être plus impressionnant et moins générique, mais il y a quand même une tripotée de plans qui m'ont fait briller les rétines (Supes et Doomsday qui se battent dans l'espace et qui se prenne un missile nucléaire, la manière dont c'est filmé, c'est du pur comic book au ciné, c'est ça que je veux voir) et de mémoire, on a jamais vu ni Batman ni Superman aussi bien mis en scène, aussi bien iconisé.
Du coup, hormis tous les petits problèmes liés à l'univers étendu qu'ils veulent développer, ce que propose Snyder, c'est vraiment du comic book au cinéma, avec ses outrances, ses passages un peu wtf, ses sous intrigues parfois bâclés en deux pages mais aussi tous ses moments mortels qui te rappelle pourquoi t'aimes encore ça passé 30 balais
Snyder s'est lancé dans l'impossible, en voulant faire à la fois la suite de Man of Steel, l'intro du DCUniverse au cinéma et une nouvelle introduction de Batman en opposition à Superman. La tache était trop lourde, mais je trouve qu'il s'en sort admirablement.
Tout d'abord, il a réussi à rebondir et à construire son intrigue sur la base de ce qu'on lui a le plus reproché dans Man Of Steel : la destruction de Metropolis et l'impact sur la population.
Tout tourne autour de ça et c'est plutôt couillu, les motivations de Batman en plein spleen à cause des pertes humaines chez Wayne Entreprises et qui doit forcément se remettre en question face à l'arrivée d'une menace tel que Superman, le gouvernement qui veut que Superman rende des comptes au peuple, et un Lex Luthor mégalomane et souffrant d'un méchant complexe d'infériorité qui va tout mettre en œuvre pour faire tomber ces idoles.
La plus grande réussite du film, c'est le choix de Ben Affleck. Il est Batman, Il est Bruce Wayne, y'a pas à tortiller, c'est la meilleure incarnation qu'on ai vu au ciné, et même si Snyder se permet quelques libertés (et encore), c'est ultra respectueux du personnage et des différentes facettes qu'il a pu avoir dans certains classiques des comics (The Dark Knight Returns forcément, mais aussi The Killing Joke et plein d'autres références bienvenues). Je veux un film solo avec ce Batman. J'adore aussi l'interprétation de Jeremy Irons en Alfred, qui nous venge de la bonne de maison qu'on a toujours vu au ciné. Son positionnement par rapport à la radicalité nouvelle de son "maitre" est très pertinente et renvoie d'office dans les cordes ceux qui trouvent que ce Batman est trop extrême et même meurtrier.
Pour Luthor, je craignais le traitement over the top et finalement c'est bien passé, même si Eisenberg cabotine un peu trop à mon goût, ça reste toujours plus intéressant que les versions Hackman et Spacey qui sont de vastes blagues. Quand on en vient à la conclusion que le meilleur Luthor au final, c'était celui de Smallville, c'est qu'on arrive définitivement pas à écrire correctement le perso au ciné (alors qu'il a des facettes très intéressantes dans les comics, il devient même Président des États Unis).
Superman reste dans la continuité logique de MoS, même si on sent que Snyder ne sait plus trop comment le gérer en cours de route et qu'il préfère nettement s'intéresser au Dark Knight. Cela dit, toutes les thématiques qui tournent autour de lui élèvent quand même le film au dessus de n'importe quel Marvel Studios, avec des enjeux et des questionnements philosophiques et mythologiques sur ce que représente les super héros aujourd’hui et non pas à leur création dans les années 40.
Pour les points faibles du film, je dirais que la gestion des autres persos de la JLA ressemble fortement à un ajout de dernière minute, hormis celle de Flash qui nous tease le film Justice League avec ce "rêve" de Batman qui n'en est pas un (et qui cite directement le crossover essentiel de DC Comics, Crisis on Infinite Earths). Parce que les autres, la manière dont c'est fait, j'étais un peu gêné (mention spéciale à Aquaman , mon seul facepalm/éclat de rire du film ). Doomsday, c'est pas trop la joie niveau visuel et bon j'aurais préféré qu'il ne soit pas simplement transformé en boss de fin. Cela dit, j'étais très surpris que toute la dernière partie soit inspirée par le run qui fit couler beaucoup d'encre à l'époque : La Mort de Superman.
Pour la réal, Snyder revient à son style qu'il avait un peu mis de coté pour MoS, mais finalement, c'est pas plus mal. J'adore le tempo de la première moitié du film, l'anti Marvel par excellence, on se rapproche beaucoup plus de son taf sur Watchmen, les ralentis en prime. Bon c'est vrai que le final aurait pu être plus impressionnant et moins générique, mais il y a quand même une tripotée de plans qui m'ont fait briller les rétines (Supes et Doomsday qui se battent dans l'espace et qui se prenne un missile nucléaire, la manière dont c'est filmé, c'est du pur comic book au ciné, c'est ça que je veux voir) et de mémoire, on a jamais vu ni Batman ni Superman aussi bien mis en scène, aussi bien iconisé.
Du coup, hormis tous les petits problèmes liés à l'univers étendu qu'ils veulent développer, ce que propose Snyder, c'est vraiment du comic book au cinéma, avec ses outrances, ses passages un peu wtf, ses sous intrigues parfois bâclés en deux pages mais aussi tous ses moments mortels qui te rappelle pourquoi t'aimes encore ça passé 30 balais