Nosferatu : 7/10
Ma note montera sans doute lors d'une prochaine vision. En l'état, j'ai moins aimé que je l'aurais souhaité au départ car je me suis laissé parasiter pendant ma séance à me demander, en vain, ce que le film pouvait renouveler à ce qui a déjà été fait sur cette histoire mais le film vieilli plutôt (très) bien en tête.
Déjà, nous sommes bien face à un remake de Nosferatu, cad une transposition de Dracula dans l'Allemagne du XIXè, avec force références au romantisme allemand et une ambiance mitteleuropa particulièrement réussie. Qui dit Nosferatu dit exit la vision d'un comte élégant et séducteur. Ici, le maitre des ténèbres en impose, fait froid dans le dos et l'idée, pourtant toute simple et a posteriori évidente, de le représenter avec le physique d'un vieux tsigane m'a beaucoup plu.
Robert Eggers démontre son sens de l'image avec de nombreuses compositions qui restent en tête, réussissant à s'inscrire dans son propre style tout en payant son tribu à l'expressionisme allemand (la main de Nosferatu s'étendant sur la ville
) et avec d'excellentes idées (Nosferatu qui semble constamment se dérober au cadre de la caméra lors de l'arrivée du héros dans son château). On notera la très belle photographie du film reproduisant les couleurs du "noir et blanc teinté" des films muets. Petite déception quant à Willem Dafoe qui, s'il est évidemment bon, m'a semblé un peu en pilotage automatique là où Lily-Rose Depp s'en sort étonnement dans un rôle pas évident.
(Léger spoiler sur le sens (que j'imagine) du film )
Bref, le film n'a pas le pouvoir de fascination de
The Lighthouse, mais c'était quand même pas mal. Hâte de le revoir à sa sortie en 4K.