L'Amour Ouf : 7,5/10
J'ai bien accroché à cette love story qui sent bon les 90's et les survets Sergio Tacchini, où Lellouche se fait bien plaisir en multipliant les effets de mise en scène (certains diront trop certainement). La première partie avec les deux jeunes est bien plus réussie que la seconde malgré Exarchopoulos et Civil. Le personnage de Chabat est très touchant également, la BO est top, bref c'était bien et je le reverrais avec plaisir à la maison.
The Substance : 7,5/10
Visiblement le film qui va déclencher les passions en cette fin d'année
Je pense qu'il y a plusieurs façons de voir le film et que le buzz disproportionné suite à son passage à Cannes (et son prix du meilleur scénario) ne joue pas en sa faveur. Si sa réalisatrice pense avoir fait un pamphlet féministe intelligent, je pense que c'est raté. Par contre, si comme moi on le prend pour ce qu'il est, à savoir un film qui repose sur un concept très simple et redoutable dans sa mécanique, qui finalement est une grosse comédie d'une noirceur totale et qui vire progressivement vers le cinéma bis que n'aurait pas renié Stuart Gordon ou le Peter Jackson des débuts, alors on peut prendre son pied.
Le film épouse effectivement une vision de la société très Me Too mais paradoxalement en adoptant lui même tous les codes de mise en scène qu'on pourrait qualifier de misogyne (le nombre de plans sur le magnifique cul de Margaret Qualley). Mais le curseur est tellement poussé à l'extrême qu'il est évident qu'elle veut dénoncer ça par l'image, avec la subtilité d'un bazooka dans une cour d'école.
Au bout de 10 minutes, on a compris qu'on est devant un film qui sera tout sauf subtil (le traitement du perso de Dennis Quaid est un bon indicateur) mais qui déroule sa mécanique implacable jusqu'au point de non retour puisqu'on devine assez rapidement que tout ça va très mal se terminer. C'est certes un peu long pour ce que ça raconte, mais j'ai passé un excellent moment, j'ai beaucoup ri du jusqu'au boutisme de la proposition, je trouve Demi Moore formidable dans un rôle vraiment pas évident et ça fait quand même plaisir de voir ce genre de péloche avec une telle distribution et couverture médiatique, à une époque où l'on se tape autant de propositions stériles chaque semaine. Un film qui aurait dû être présenté à Gerardmer plutôt qu'à Cannes, il aurait été davantage à sa place, on est finalement très loin de l"elevated horror" qui peut plaire aux bobos.
Transformers : Le Commencement : 7/10
J'en attendais strictement rien et je ne pensais même pas aller le voir mais les différents bons retours sont finalement confirmés, alors c'est très classique pour de l'origin story mais tout est plutôt bien fait en terme d'écriture, la relation entre Optimus et Megatron fonctionne bien, et l'animation est top.
Gladiator 2 : 6/10
Un blockbuster plutôt agréable à regarder mais qui est malgré tout incapable de s'émanciper de son modèle, on a en permanence l'impression de revoir le même film en moins bien. L'acteur principal ne démérite pas mais n'arrive jamais à la cheville de Russel Crowe. Le gros point positif vient de notre bon vieux Denzel qui a l'air de s'éclater.