Lues les 160 & quelques pages de ce Black Django ( soit 2h50 de film au bas mot...),
pas pû résister malgré ma promesse ... fini à 3h du mat' ...
uppyeyes:
Tout d'abord, si l'on excepte les flashbacks typiques du Western italien
et aussi la narration parallèle sur le parcours de Broomhilda jusqu'à ce qu'elle rejoigne
celle de ses 2 sauveurs potentiels à Greenville,
ce sera le plus linéaire des QT,
et pour moi la comparaison la plus proche, au niveau du ton également, resterait "JackieBrown", plus classique, réaliste, adulte, posé, un peu amer ..
"Reservoir Dogs" aussi était comme ça, d'ailleurs,
avec son huis-clos "en temps réel" émaillé de sauts temporels.
Niveau récit, si quelques points m'ont déconcerté, d'autres m'ont ravi...
Niveau traitement de ce southern,
vu certaines références, je vois du peplum par endroits ...
J'y reviendrai plus longuement si ça vous dit, je vais manger, là !
Sans vouloir être péjoratif, ce script m'est apparu comme un retour en arrière. Je m'explique... QT fait figure depuis 20 ans ( eh oui déjà... ) d'avant-gardiste, avec des choix à contre-courant, mais il a pris goût à son succès, croissant. Loin de moi l'idée de le taxer de racoleur : il ne cesse en fait de proposer des films exigeants pour rehausser le niveau, et donc de toucher le plus grand nombre, pour réévaluer le mainstream. Je pense que son public va encore s'élargir avec ce Django, parce que l'histoire, plus lisible, associe un grand classicisme et un sous-genre ultrapopulaire, le western dit spaghetto. En plus avec une grande cause, le rapport aux droits de l'homme. Là où je veux en venir, c'est que le choix de femmes faibles offre plusieurs atouts : d'abord on reste réaliste sur le traitement du XIX°Siècle, ensuite on colle à un modèle ultraconnu du public (le héros à la rescousse de sa belle) pour mieux le rénover de l'intérieur, à la QT. D'ailleurs je ne peux m'empêcher de comparer ce Django à ColorPurple de Spielberg comme auparavant InglouriousB. à Munich : QT se distingue par son style plus que par son thème...
et c'est pour ça que j'ai précédemment comparé DjangoU. à JackieBrown, exercice de style sur un roman, je pense quon est sur la même ligne...
Broomhilda et les autres femmes du film seront encore plus en retrait que la plus discrète des femmes de ses précédents films, j'ai posté précédemment que je voyais bien réemployée la Sheronda de JB , par exemple...
Quand je parlais de retour en arrière, je parlais autant de dépouillement ( contraire de sophistication ) que de retour dans le passé ; QT opère un retour à ses fondamentaux, d'abord un film d'hommes comme ReservoirD. + un retour à ses premières amours de cinéphile - Leone-Corbucci-blaxploitat° etc - + un plus grand intimisme via le duo-vedette et sa quête de pureté + un genre "primitif" à une époque, les années 1860, où le cinéma n'existait pas encore, qui plus+ est avec un schéma légendaire de prince secourant la princesse... + même son habituel mexican stand-off frise l'épure !!
Bref, avec DjangoUnchained, QT veut se refaire une virginité !!