Modérateur: Alegas
Heatmann a écrit:Moi j'ai lu un peut partout : pire merde de l'annee .
Marion Cotillard, Michael Fassbender, un casting de rêve.
Percutant dans son scénario qui baigne dans une ambiance sans faille, visuellement éclatant,
Percutant dans son scénario qui baigne dans une ambiance sans faille
Dans cette adaptation, Justin Kurzel a pensé ses passages historiques comme un moyen de faire avancer son histoire où tous les enjeux sont placés dans le présent. Un construction très inspiré de Matrix. Très court, les séquences au temps de l’Inquisition n’en restent pas moins intenses. Construises à la manière d’un niveau de jeu vidéo, elles respectent plus ou moins le schéma suivant : scène d’introduction avec un plan aérien, premier combat entre gardes et assassins, course poursuite et combat final avec le boss. Une construction très vidéoludique assez impressionnante qui en fait la grande force du film. S’inspirant du dernier Mad Max, ces scènes d’actions proposent un rythme frénétique où les plans se succèdent à la volée. Ces derniers sont tellement courts qu’on a le sentiment que Kruzel a fabriqué cet Assassin’s Creed en appuyant furieusement sur une manette de PlayStation. Des passages magnifiés par ailleurs par une excellente mis en scène.
Outre la vitesse de défilement extrêmement rapide, la direction artistique de cet Assasin’s Creed est particulièrement réussie.
Avec un tel rythme, Assassin’s Creed se distingue ainsi des blockbusters hollywoodiens comme les Marvel. D’une durée légèrement inférieure à 2 h (plutôt rare pour un film de ce genre), ce long métrage n’offre aucun temps mort. Ubisoft qui est resté maître de cette adaptation a pris ainsi quelques risques afin de se démarquer de la concurrence. On peut citer par exemple le fait d’avoir tourné toutes les scènes historiques en espagnol, chose encore inconcevable à Hollywood constamment accusé de « white washing » et d’américanisation du reste du monde.
Si l’ensemble se tient, Assassin’s Creed n’en reste pas moins perfectible. Dans le scénario tout d’abord qui est très simpliste et ne réussi pas à s’élever par rapport à ceux des jeux vidéo. On est donc face à une grande introduction qui ne va pas chercher plus que de présenter la franchise. Autre problème, plus embêtant, les acteurs totalement hors du coup. Si les fans ont reproché à Michael Fassbender et Marion Cotillard de n’avoir jamais joué à l’œuvre originale, ils pourront également se révolter de leur interprétation. Pas forcément aidé par le metteur en scène qui a voulu gardé une certaine théâtralité (celle de Macbeth) dans les phases dialogues, les comédiens ne sont pas loin du ridicule et manque cruellement d’humanité. On pensera notamment à un passage où Fassbender tente de jouer la folie… gênant.
Critique de Pierre-Andrea
Journaliste chez La Sueur
Ecrit sur la NHL, le surf, le running et la culture
En témoigne la première demi-heure du film, qui devrait rester comme une des plus creuses vues cette année en salles, emblématique des errements du projet. Mise en bouche historique contextualisée à la truelle, flash-back interminable dans les années 80, ellipse incompréhensible suivie d’interminables palabres… En près de 30 minutes, Assassin’s Creed ne raconte rien et ne s’inquiète jamais de la personnalité ou des motivations de ses personnages, transformés en pantins lymphatiques.
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Michael Fassbender tape du poing sur des murs (souvent), Marion Cotillard palpite de la narine comme personne, tandis que Jeremy Irons relit mentalement son contrat. Chacun paraît jouer dans un film différent, avec l’enthousiasme d’un cachalot échoué sur une plage du Havre. Difficile de s’intéresser à une narration qui bégaie au point de répéter ses ingrédients dans presque chaque scène, sans jamais les incarner. Conscient que ce n’est pas du côté de la construction que le film satisfera, il ne reste plus qu'à espérer qu’il assume son potentiel spectaculaire.
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Manifestement, Justin Kurzel ne sait absolument pas ce qu’il est supposé nous raconter, à tel point que son film délaisse le cœur du projet, à savoir l’épopée située au cœur de l’Espagne de l’Inquisition. Réduite à trois malheureuses scènes d’action (et une introduction terriblement cheap), les séquences où interviennent les assassins confinent à l’absurdité la plus totale.
Projeté en plein XVème siècle, personnages et spectateurs sont précipités au sein de séquences de poursuites et de baston dont nous ignorons les motivations, le contexte ou l’enjeu et dont on se moque donc comme de notre première couche. Pire, Kurzel était manifestement le plus mauvais choix possible pour Assassin’s Creed. Incapable de penser l’action, il ne la spatialise jamais, la découpe mal et la filme généralement avec des cadres si serrés que nous perdons tout le sel des (excellentes) chorégraphies.
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Pour parfaire la catastrophe, le montage s’assure que l’ensemble soit parfaitement illisible et achève de provoquer un sentiment de confusion irritant. Chacune des trois scènes d’action située dans le passé est conçue selon un invariable modèle : une alternance de plan pensée sans logique géographique, entrecoupée d’images de Michael Fassbender gigotant dans l’Animus - la machine qui le projette dans le passé – et rythmé par des ellipses dont on ne comprend pas la justification. On passe ainsi d’une joute en pleine ruelle à un combat sur un toit, au détriment de toute cohérence, pour un résultat désastreux en termes d’immersion et de spectacle.
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Et ce n’est pas la photographie de l’ensemble, extrêmement soignée mais en totale déconnexion avec l’esprit du sujet, qui pourra sauver la chose de la déconfiture technique.
helldude a écrit:Comme quoi, adapter un jeu c'est déjà pas une bonne idée
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