#Réalisateur# Jean-Jacques ANNAUD

[pabelbaba]

Est-ce qu'il a encore envie de filmer autre chose? Il a quand même 75 ans, c'est pas Xavier Gens.

[Mark Chopper]

Bah qu'il prenne sa retraite alors... Parce que voir un tel mec nous faire l'équivalent des sagas estivales de TF1 avec Mireille Darc, c'est une triste sortie.

[pabelbaba]

Je pense qu'il se fout de ce qu'on pense de lui et que là c'est l'occaze de faire de l'oseille facilement sans risque de bide au BO.

[Waylander]

Vous avez lu le livre ? C'est impossible pour un real d'en faire un truc bien ? C'est impossible qu'Annaud ait pu aimer le livre ?

[Mark Chopper]

Ça dépend... Il y avait un chèque coincé entre deux pages ?

On parle d'un cinéaste exigeant, aux projets atypiques, pas de Josée Dayan. Tu vas bientôt nous dire qu'il est fan de Grey's Anatomy en fait et que les sagas estivales de TF1, c'est génial.

Annaud qui se retrouve au niveau de Pierre Aknine, ouais, c'est une bonne nouvelle en fait

[Val]

On parle d'un cinéaste exigeant, aux projets atypiques, pas de Josée Dayan.

C'est tellement ça.

[pabelbaba]

Je viens de voir que le casting est américain et que ce n'est pas une véritable commande TF1 puisque Epix est aussi de la partie pour la production.

[Alegas]

Masterclass à l'occasion de la sortie de sa série.

[francesco34]

Je vais la tenter sa série ce soir...

[Alegas]

Interview de Annaud dans SoFilm :

Les passages sur Herzog et Milius sont priceless.

[Mark Chopper]

Oh putain Herzog, c'est priceless.

EDIT : Milius effectivement, c'est quelque chose

Et l'autre qui ne se sent plus pisser après son Oscar

[Jack Spret]

Ahaha génial ! Pas de langue de bois, j'adore !

[Val]

Le passage Herzog est magique effectivement (bien que je soupçonne l'ami Werner de mythomanie sur les morts sur ses tournages : je pense que l'anecdote serait connue si vraie et ce serait plutôt en contradiction avec ses propos dans les interviews qu'il donne depuis quelques années où il explique bien qu'il ne prend jamais de risques irréfléchis).

[Waylander]

Je ne savais pas que l'Ours était l'adaptation d'un roman donc je l'ai lu et Annaud a respecté quasi à la ligne près le récit de Curwood.

Il a cependant rajouté des passages(les meilleurs du film) à savoir : la mère qui meurt au début (dans le livre, elle meurt hors récit et on ne sait pas comment) + les champignons + le massacre des chevaux + la scène avec le cougar. Mais tout le reste vient bien du roman même le face à face entre l'homme et l'ours (mais dans le film, la scène est bien plus forte et impressionnante). Le film ne zappe que trois choses : l'origine amérindienne du guide qui amène les chiens à la fin ; les noms des ours (en dialecte native donc); et un second petit ourson qu'un chasseur finit par tuer.

Et le plus étonnant dans tout ça, si on en croit la préface de l'auteur, c'est que tout cette histoire lui est vraiment arrivée à l'époque où il était chasseur. L'ours, l'ourson, la rencontre, le face à face , TOUT et il le précise bien.

[Alegas]

J'ai fini de lire son autobiographie il y a quelques jours, et c'est PASSIONNANT.
Dans les écrits de cinéastes, c'est peut-être ce que j'ai lu de mieux avec Faire un film de Lumet, bien que ce soit très différent de ce dernier : ici c'est vraiment la vie d'Annaud de A à Z, et ça implique aussi sa vie personnelle (genre en plein milieu de son adolescence, il découvre que son paternel n'est pas son père génétique) mais aussi ses déboires pro (les chapitres sur sa percée dans la publicité sont fascinants).
Et puis ça aborde chaque film de façon assez complète, et ça en devient aussi informatif que certains des meilleurs making-of. Ça parle vraiment de tout : difficultés techniques, relations avec le casting, ou anecdotes où l'on se rend compte que Annaud et d'autres ont frôlés la mort à plusieurs reprises (le tournage de la scène où Tchéky Kario se retrouve à un mètre d'un ours pendant toute une scène, wow, plus personne ne ferait ça aujourd'hui dans des conditions pareilles : le mec avait comme seule possibilité en cas d'attaque de sauter dans le ravin ).
Le seul réel reproche que je ferais serait que plus on avance, plus on sent que Annaud a moins de recul sur les sujets qu'il évoque. Jusqu'à Sa majesté Minor ça va encore, mais pour ce qui suit on sent qu'il est moins inspiré et peut-être encore trop susceptible sur la création et réception de ses films/série.
Bref, je recommande chaudement, si la majorité des réals pouvaient se plier à cet exercice ce serait top.

J'en profite du coup pour MAJ mes notes, il me manque plus que Minor, sa série et son moyen-métrage du Futuroscope à découvrir :

1976 : La Victoire en chantant : 2/10
1979 : Coup de tête : 6/10
1981 : La Guerre du feu : 7,5/10
1986 : Le Nom de la rose : 8/10
1988 : L’Ours : 8/10
1992 : L’Amant : 5,5/10
1997 : Sept ans au Tibet (Seven years in Tibet) : 6/10
2001 : Stalingrad (Enemy at the Gates) : 8/10
2004 : Deux frères (Two Brothers) : 5,5/10
2011 : Or Noir (Black Gold) : 3/10
2015 : Le Dernier loup : 6/10