*Acteur* Lino VENTURA

[Alegas]

EDIT : Alegas...

C'est quoi ce 7 à L'Armée des ombres ?

Comme je te l'ai déjà dit il y a quelques mois, la revision est bien prévue.

[osorojo]

Je viens de finir Le silencieux et j'ai trouvé le temps bien long... pas accroché. On sent que c'est un premier film en tant que réal' je trouve, archi découpé, parfois limite lisible, en recherche constante d'un point de vue, d'un petit effet d'image. L'histoire m'a passablement saoulé, comme une impression de voir la variation infinie d'une même scène. Bref, je suis resté en retrait sans réussir à m'impliquer dans ce qu'on me racontait avec difficulté. Reste Ventura, solide et magnétique, comme toujours, mais un peu paumé aussi par moment dans ce qu'il a à défendre. Je me rappelle avoir eu quasiment le même avis après la découverte de L'homme en colère, je dois pas être réceptif au cinoche de Claude Pinoteau.

[Mark Chopper]

On sent que c'est un premier film en tant que réal' je trouve

La Gifle, La Boum 1 & 2 et La Septième Cible n'ont pas cette excuse pour être pénibles.

[osorojo]

Ue j'ai vu le premier La boom, c'est le grand écart vers la niaiserie ^^
Je comptais essayer la 7e cible, mais ça m'a refroidi là :'(
La gifle, sur le papier, ça me donnait envie aussi, mais vu ce que vous en dites, je vais passer mon tour.

[pabelbaba]

C'est différent quand même. Et puis Ventura/Girardot/Adjani c'est facile dix coudées au dessus de Brasseur/Fossey/Marceau...

Et puis y'a Francis Perrin!

[Mark Chopper]

Adjani, ce n'est pas top. Et malus Francis Perrin, ça fait lourd.

[pabelbaba]

Ben Adjani pour jouer ce style de rôle... ça va.

Et puis Perrin ou Christophe Bourseiller, tu préfères qui?

[pabelbaba]

Quelqu'un a vu ce docu? Ca vaut le coup? J'ai un peu la flemme de crashtester.

[Mark Chopper]

Non, mais je peux le mater.

[pabelbaba]

Ce serait gentil, ça!

[Mark Chopper]

La voix off lénifiante m'a vite poussé à l'abandon.

Par contre, je recommande cette interview. Lino s'exprime sans filtre (dès le début, il taille le réal' italien avec qui il vient de bosser) :



EDIT : invité dans la même émission, trois ans plus tôt. On lui laisse le temps de s'exprimer et ça peut surprendre (bordel, on parle même littérature... et on apprend qu'il a adoré E.T. l'extraterrestre), c'est passionnant je trouve :

[pabelbaba]

Merci, je regarderai ça demain sur la pause dej.

[Alegas]

Lecture terminée il y a quelques semaines, et c'est clairement recommandable pour quiconque a envie de connaître en profondeur le bonhomme et sa filmo.
Durant explique pendant les premières pages sa relation particulière avec Ventura : il ne l'a jamais rencontré mais a correspondu pendant des années avec l'acteur dans le but d'écrire sa biographie officielle (ou au moins ce qui s'en rapproche le plus), et même si Ventura n'était initialement pas ok avec l'idée, il a fini par lui donner pas mal d'infos au cours des années, et le corriger quand cela était nécessaire.

En l'état, je vois mal comment on pourrait faire plus complet sur l'homme, tant ça fourmille de détails, de son enfance en Italie jusqu'à ses débuts d'acteur face à Gabin, en passant par son arrivée difficile en France, sa relation forte avec sa mère, sa carrière de lutteur, ce qu'il faisait pendant l'Occupation (j'ignorais complètement qu'il était dans l'armée italienne, armée qu'il a déserté aussi rapidement que possible), etc...
A partir du moment où les films s'enchaînent, on pourrait reprocher au livre d'être très cyclique dans sa façon de faire (on évoque la genèse du film, le tournage, la réception du public, puis la même chose pour les suivants) mais heureusement d'une part il y a les très nombreuses anecdotes qui viennent enrichir le récit (engueulades, amitiés, Ventura qui cuisine des pâtes pour l'équipe, etc...), les occasions manquées (Ventura devait jouer le rôle de Max Von Sydow dans Les trois jours du condor et celui du chef de la colonie française dans Apocalypse Now ) et d'autre part on n'oublie pas de parler de l'homme en dehors des tournages, avec notamment sa vie de famille, la façon dont il gérait sa célébrité, son comportement (le mec, bien que sympathique, avait tout de même de grosses contradictions) ou encore ses combats personnels avec notamment Perce-Neige.

Sinon, l'ouvrage permet de mettre en lumière tout un fonctionnement du cinéma français qui éclaire pas mal sur les films de l'époque. Genre je me suis souvent demandé pourquoi Ventura (mais aussi Gabin par exemple) semblait souvent jouer les mêmes rôles à des moments de sa carrière, et il s'avère que les gros acteurs bankables avaient un tel contrôle sur le scénario et les dialogues qu'ils faisaient en sorte qu'une grande partie de leur propre personnalité ressorte dans le personnage joué. Un fonctionnement à double tranchant car, comme souligné dans le livre, Ventura a souvent fait en sorte de rester dans une certaine zone de confort, à jouer des personnages moralement défendables, et est donc passé à côté de sacrées opportunités, notamment des contre-emplois qui auraient pu faire du bien à sa carrière.

[Alegas]

Le Rapace dispo jusqu'à mercredi sur Arte.

[pabelbaba]

Merde, c'est short...